.èt deg •d~ti~t~ .'1~ '~ê ~int .•nou·s ne ·siguàlèrons q-~~1mdtîa.i!, c'~~t l_'~l~qu~nêèverséè d'ûn .monsieur Lemome, .orateur du Consulat de France, et dont la v'oii s'es't êteinie dans ce doux roulis ·de la ~ag~e p'arlemeutaire : - $pealc Ènglish-, -Speak English ! - Spy ! Spg ! Ce monsieur a pu·, cepentlant,. jeter contre nous I.e cri de son cœur et de sa charge : Abattez ce joatrnal qui attaque to~ lu gouvernéments, •• t<Yute-lsëi -retigi<ins·et tous • les tJ·ônes ! - et nous_ajoutetàns toittes lés caissès de policé ef de v·otéurs. Voici, mahit'enant, dans leur for~tneconcise ét parfumée, lés ~utttrë réso1uti6'ri~votée~nu Meèting: Les résolutionll suivantes ont été adoptées à l'tlnât1imÎtf: ' 1.-Dans i'opinion de cé Meeting, il ~st liofi ('i"ight) que ce pays ~écoide èn· i'otlt té·rttp~• un ·sb.r asile a:ux exilés pôlitiques et religieux, qt1é!s 1g1.Uf ~oi~nt léur pàys, leurs conviction's 011 léurs croyànces ; mais en reconnaissance de l'àsile' et de la proteét'i6h qii'ils ·iroù'vcnt d'à.us l;empire britâhniqüè; il est tlù de'v6if de tdus lei ·réfogiés de se soumettre à ses lois; •agfr autremedt est abusër d'e la façon la plus ii1gr11t:e~t la plus gto!.sièrc de l'nospitalité. 2.- Ce Meeting apprei1d avec regtét qui'!, durant pfus d'un an, quelques Réfugi~s politiql'le·3, ont, hebdomadairement, pubh~ 1lans cette ila uu journâl appelé l'HoMME, qui a pour but là sûppressioh du Christianisme, fa propagation du Sociafüâle, ét la dèsirucdoi1 de to11s fea trônes y inclus célui de la Grâcieuse Souveraine, dont c'est notre orgueil et notre privil,ge d'~t~e les sujct!i loyàux et aévoués. . 3.-Ce Meeting pr_oteste rte !a mâni~te la plus solènnelle et l:i plus 'èmphàtiqùe éontre les docrinê8 prêchêès p'ar le jo11rnal soéi:ili,te su11-11btnméj,ournal qui, non seu- · le1tent prêche l'iuctéJulité, apyèllc au r'envèrseméht de toQte autorité ·constituée, et irhultè honteu·semeut l'Allié puiss1&ntet co_t'dialqüi a mh!té le rbpect ét l'aaachen'lent de_la popul11tioMde ce pays par se.~eti''orts pour cimrnter l'union Ile l' !ngletern: et de la Frailce,-màis encore .halte lei\ meîutriei's politiques, foculque le régicide <la ris •lès 4mei!, et insulte bas·scme·titèt tidlculement à la reine de ce royaume. Ce Meetii1g considère la publication d'tîn journal d'è cette natu're Cl>n'lmele_ plu~ honteux outrage fait aux lôis 'moralèe de l'ho11pitiùité èt ·aux sentimen'ts de cette lie chrétienne et loyàle. Ce Meetitig regarde cette 'publiê1 âtion id cotnme un ma'• beur poùr l'Ilè, et compte sél'ie11sement qüe des mesures fo1r11édiat'eseront adoptées poiJ.rla sùpprimér. 4. Une copie dès résolutio.ns ti-'déssus aera toinmuniquê'e ù son E. le Lieut--Goüvèrileur par Une dép~tatîdn composée clu Connétable (Maire) de St Hélièr, Colonel ·c. Hémêry, • et du Docteur J ôseph _Dicks'On. Signé : Nicolas ·tE Qu ts2u, pré~dent. Avant de se séparer, le meeting a voulli •communier une dernière fois, et dàns Painour et dans là ;airic. li a donc poussé trois kurralLS voùr la reibè 'd'Angleferre, frois hM.rrahs pour M. Bonaparte empereur, ti-ois ku1-rahs pour ·l'impâràtti~e Eugénie, f\ll toùt neuf. Mais il fallait un taureau d.6 sacrifice, éomme dans les fi!tf·s religieuses des anciens ; on .1. donc pris le dernier ~ode l'Hoimne, ët M. Godfray, déuonciat~11r,(c'est le nom de sa charge, le titn;i est bien de circonstance!) M. Godfrây, dénonciateur, nous a brûlé:,. Oh ! comme îls ont dft tres~aillir de jQie, da.os leurs to~bes, fous ces vieux protestants d~s gtaàèles guerres religiéuses, qui, depuis dëux sièêles, dorment dahs les ci'métières et l'histoire d':Ang·letèrre;! Pour eux, les soldats confesseun de la liberté de penser et du dieu de conscience, quel doux réveil et quelle gloire,. d'avoir sùr terre des heritiër~-rè- 'présentants qui brttlent u'ne pauue feuille d'exil et de liberté, comme on les brûlait jadis, euimêmes, leuts femhuis, Uù1rs petits enfants et ,eurs bibles! On ne pouvait, en vérité, ni mieux comprendre -ni mieux pratiquer le·eulte··èles ancêtres et le de- ~oi.rde famiJl~:.._. _;- ... _ _ Le journal brCilé, la loi de Lynch invoquée, ·Ie-s affiches appel~11t lè meurtre (A bas les Rouges !) toutes ces provocitions -à 1a ,·iolence, irritées par la presse, f'bvenirriée pàr le~harangues ne pouvaient rester.salis èonclusfoh: il. fallait consommer l'œuvre èt la con.~acrer. Ôn â donc tait ù11etentative sùr ·l'impriméne~ 'déjà meùatèè, ; le premier jour de l'agitation, ainsi que l'a déclaré l'lmpartial, journal bien informé .... ~ . ~t porir 1ctrtut. • Voici le bulletin aù ·petit flhàùt': Une heure après le K1/e'ii1~, )à rne'se remplit tou't-àconp ; des officiers, habiilis en bbûr'ifeois, v4?ulent pEti'étrer dans l'imprimerie, €t ~é~~eitt_'au~ Poli'~e'mell, ~tun~e à la • belle-mère de l'im.pri\ne'u'I', qti'i1!1veulent seulement b?'iser k.t presse&. L'un d'e·ux otfre de l'or au Policeman Henley qui répond : Capitaine, vous puniriez la sentinelle qui li- ''Teraitson....;~Je.? ,Mes ~hefs_m'ont confi~ oette porte, et . j'itl-it~~~- 1 ~ j1b~: blat1"dn ous #s-ser ' sur le corps· pour entr'er .·-.Et cette fenêtre? dit l'officier, essayant de décrocher· un sliutter.:-- Non, tout c.ela. m'es.t contié, répGnd énergiquement le Policeman .... Un ,officiel;' offre un severeign à un ouvrier, pour jet~r· la première pi~rr,e; l'oùvrier refuse. Les voisins arrivaient, m~is pour prêter main-forte. Les officier~ et leur bande s'éloignent alors, en disant : " Nous allons chercher ûu monde, the military forces, if necessary, et nous reviendrons; 400 ou 500, pour détruire ces presses and the types. Nous donnerens bien 35 ou 40 .!. pour la besogne ...... A la -suite de ces· menaces, et voyant qu'on était déter;- minl à se défendre à l'imprimerie, on avertit les autori- · _té~. Plusieurs centeniers et vingteniers !:lrrivent et eKhortcnt à la résistance. Mais le Connétable, celui du Meeting, survient alors ; il prend tout sous sa responsabilité; et il ir1vite chacun à se retirer, offrant de faire escorter ou d'ac. co~pagner lui-même chacun à son domi~ile. La nuit s'avance, la police municipale garde les portes, la pluie fait ragr., et la bande ne revient pas·; mais la ville est pleine de rumeurs alarmées, et l'on annonce de nou.- veaux assauts. Jl:lsqu'ici, rien. L'interventiO'n; quoique masquée, d'officiers 1neneurs, et leurs tentatives d'embauchage, sont une chose grave, beaucoup plus gra-vesque les tumultes et les fureurs de la petite bande. Elle explique le véritable caractère de ce mouvement de trois jours qui, lancé par la police français·e, aidée de quelques agents ang-lais, provocateurs à deux caisses, comme .\ deux fins, et par certaines ambitions jersiaises en rêve de Croix d'Honneur, devait aboutir à la force et fermer la tragédie. Quel indigne, quel pau.vre mélodrame! ét pourquoi toutes ces provocations, toutes ces clameurs insensées? pàrce que des affiches de police, des journaux à la suite et dc:s bourgeois effarés nolls accusent d'avoir insulté la Reine d'Angleterre, en répétant une lettre qui se vend à. Londres et dont plusiettrs journaox, le Reynold's, eutr'autres, publient dans leur dernier numéro, les ligues les plus sacriléges ! _ . Disons un mot, en passant, sur ces éternelles vilénies-pré.texte : r- Le baiser des trente-deux arabes, au g-enôu ?-. mais c'est la forme de rcspec.t, c'est -la· génuflection, c'est le salut prosterné de l'Orient! Mais la Reine ,d'Espagne a !'On , baisc.,~~in, comme le Pape son baii1e-pied·- et le m?t, ii~.tarpr~técomme insulte, est un des mots princiers de la Chevalerie ! ·2°-Canrobèrt au Bain--:-inais il s;a~it de I' Ordre du Bain ù ce général conféré pàr la Reine d'Angleterre ! Le trait est màl vlacé là, peut-être; il appartenait au Puncl,; mais est-ce un crime d'Etat, et pourrait-où comprendre, sans la conspiration ourdie contre nous, qu'il y eût un public, même à Jersey, capable d'interpréter ainsi, dans leur sens brutal et grossier, les mots d'une langue dont lo fonds est la logique, et l'esprit la nuance! Ah ! Rabelais, Rabelais, et vous aussi Shakespeare, si vous reveniez sur terre, évitez cette île, vous y seriez lapidés ! • 3°- Rétablissons le·texte - vous avez tout sa-. cri~é dignité de reine, etc., toutfusqu'à la pudeur. -Mais lisez donc les lignes qui précèdent et qui vous disent, eu lës condensant, les crimes de l'allié; vous comprendrez alors qn'il y avait cas de pudeur, 'dans le sens politique et social, à visiter cet ho'mme ! Vôulez-vcfus le fond ie notre pensée, à cet en- .droit de la visite ? (nous disons cela quand nous sommes frappés) Eh bien, il a fallu un grand écart de patriotisme à la reine d'Angleterre, et pour oublier, et pour nller, là-bas, en ces Tuileries de . Macbeth, et ponr échanger des saluts menteurs, interprétés, plus tard, par un jo'urnal de l'Empire·, comme âne répàration historique, une preuve officielle <le"vasselage. O~i. ce fut un grand sacrifice i~posé par la raison d'Etat et par la fortune de l'Angleterre qui penche'. . Mais l'austère moralité ne se prête pl>intaux nécessités ou convenances politiques, et l'histoire, un jour dira, comme l'exil - il ne fallait point ·s'allier à cet homme qui avait violé le plus sacré des serments, qui avait noyé Paris dans Je sang de l'assassinat et q~i avait proscrit jusqu'à dés enfants dans la fleur. Ah ! noùs le répèterons éternellement, car c'est Je cri de nos douleurlil, c'est la vengeance de nos morts, c'est la sàinte voix de la jùstice et de la vérité 'qui sont notre conscience, notrè'religion, notre·ime ! • C~mprertez-voas, imainteoant, -le mot pudeur? Mais arrêtons-nous dans cette analyse des griefs empoi'Sonnés. Dans cette agitation, l'offonse à la •. reine a été le motif, pour la masse qni ne savait pas, mais ·.qu'ôn •entr~înait, et -pour quelques h~mmcs de boiJ'rl'efoi. Elle n'a ê1:é'qu'une spécula- 'tion, -~u•an ptMede,. pwr les:polices ligué'~ qui voulaient nou~ abattre .,et,faire taire cette propagande: voilà le secrret de la.tragédie. N'est-il pas révélé tout ent.ier, dans cette 'troisième. proposition qui nous condamne au second exil, comme des propagandi~tes acharnés, en lutte active, depuis plus d'un an (il s'agit de notre campagne tout entière) contre les gouvernements, les religions et les trônes'! Cette résolution, proclamée par le Mèeting et ratifiée par le pouvoir local, nous met à l'aïsè. Elle dit ·à I'Angletèrre, elle dit au monde qùe Jersey, qui a trente-deux chapelles et irente-<lt>t.dc ~eligions, ne véut plus laisser plaider sur: s,es -~r~ve,.1 où tant ~e naufrag·~~ énseig:,nént, la pleir1e hb.erte de conscience, la question-mère de tous les temps ! Elle dit que J flrsey, pays libre .sous l'institution anglaise, ne yèut plus qu.'on discute les puissances de la terre, Empereurs, Papes ou Rois, et qu'elle cède à l'autorité militaire ses privilè1rès, ses traditions; ses vieilles libertés historiques, pour que le sabre d~cide et puisse, à son caprice, frapper l'étranger. C'est bien : le pays d'asile est fermé. La force aTépée, le suffrage, ~a main de justice, et nous avo_ns,nous, été choisis les premiers pour ouvrir la route <lu bannissement. En'core une îois c.'est bien ; de l'insulte publiq,uenous nous r~levons dans la violence, tant mieux ; nous avons travers~ .de plus rudes orages;. et ·cela, d'ailleurs; ne porte-t-il pas témoignage ? . ·Jersey n'existe plus. La police de M. Bonaparte et le gouverneur délégué del' Angleterre ont l'ile sous la main. Cœsarée revient ù César! · Un dernier mot, une citation-preuve. On a si• gnifié lundi dernier, aux citoyens CnA.RLHS RIBEYROLLES, LOUIS PIANCIANI, ALËXANDR.E rr1rn.r,us, un ordre formel de oannissément émané de \'Excelience Love (est-ce Hudson?)' et lè por• teur de . contrainte était le Connétable· <le St.- Hélier, J\f. Nicolas Le Quesne. Pas de formule écrite, pas de motifs, pas de raisons, une simple déclaration Verbale et qui prouve assentiment commun; c'est ûne fièvre de diètature. Eh bien, nous partirons, ne voulant diminuer ni notre caractère ni notre-causé qui no comprennent pas les situations fausses et les petites str~- tégies .. En nous le. droit est violé, et .tous les droits sont ,violés.. S'il convient à Jersey de se relever, qu'il se défende lui-même: il avnit peutêtre besoin de cet avertissement. · Ce qui nous importe à nous, c'est de quitter les terres envahies par la force, et de pot.ter ,ailleurs. les uns aujourd'hui, les autres dem'àin, '1e ~roit entier et la dignité de l'exil. Cn. RIBEYROLLES. BONNE1"'-·DUVERDIER. Colonel PIANCIANI. Colonel SàNDOR TELEKI. .AVIS. ·Aujonrd'·hui, mercredi, à partir de deux heures; urie protestation sera déposée à l'imprimerie Un~- verselle, p(?ur recevoir les signatures des ·_proscrib qui voudront y adhérer. • NOUVEAUXPRIX D'ABONNEMENT: Jersey......... .. . . . . . . . . .. .. . .. . .. . . . . 8 sh. ou l Ofr Angleterre ............................. 12 - ou 15fr Iles de la Manche.................... 12 • B'èlgiq,ui .. . . . . . . . . .. . .. . . . . . . . .. .. . . . . 12 Suisse ............. , ................ ·... ,J2 Prusse................................. 12 Villes anséatiques... ... .. .. . . . . . .. . .. 12 Etats allemands...................... 12 Pour les autres pays ................. 16 - ou 20 fr VARIÉ'rÉS. L'ELECTION D'UN ,PAPE. Dans la matinée du 15 Juin, les Cardinaux, revêtus des insignes de. leur ~gnité, se reu.dirent processionnêllement à la grande chapelle, où on· célébra la messe dite du Saint-Esprit ; après quoi; les portes se fermèrent, et le scrutin commença. . Micara qui était malade envoyait son vote ( Scheda) de son lit. La dissimulation que ces Cardinaux avaient pratiquée toute leur vie masquait leurs visages, mais aux mouvements de la robe rouge dont ils étaient couverts on etlt pu compter les battements de leur cœur agité par l'anxiété. te hasar.d voulut ..que Jlàstaï fut cl;iargé ce jour n,
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