·-SCJRNC.P..- _, JOURNALDELADEMOCRATIUENIVERSELLE. Ce Journ·a.1 parait une t'ois 1•ar ■emalue. Toutes lettres et corresp<,mdances doivent être affranchies et adresséell à l'Administration du journal l' llo■nmc, à Jersey. - Lee manuscrih dépo~é11ne seront pas rendus. LA , . -}!ISEREPUBLIQUE. I.· Il y a deux nations en Europe qui disent d'ellesmêmes : nous sommes le travail et la scieuce; nous avons la lumière et l'activité, lu pratique et l'étude, en toutc~sch0ses; nous sommes les aînées, les reines de la civilisation. Dans la culture agricole, dans les industries, dans les arts, nous appliquons les méthodes les plus savantes, et grâce aux forces mécaniques ou naturelles que nous avons su régler et discipli11er, sous notre main se centupleut, •en moii;sons, les produits-mnveilles Nous avons ,,aincu l'espace, comme le temps; notre volonté fait le tour du monde, en quelques heures, et les plus lointains marchés perdus autlelà des mers, sont pour IIOU8 greniers do frontière, bazars do banlieue. Par nos comptoirs, par nos hanques, par nos compagnies, notre crédit relie le globe entier. Nous faisons traite sur Canton, cornme sur Francfort et sur. Melbourne, comme sur Londres. _Notre échange rayonne partout; nus relations sont presqu'infinies. Par la science et par la paix, nous avons réalisé le rêve de Rome : l'uuiveïs tributaire ! Tout cela est vrai : quoiqu'il y ait e11coreen ces pays bien des terres en friche et bien des industries à naître, l'Angleterre et la France sont dans le monde, aujourd'hui, les ag·ents les plus habiles et les plus puissa;,h de la production, sous t ,utes ses formes et dans toutes ses variétés : I' Angleterre et la France ont, par leurs canaux, leurs flottes à vapeur, leurs chf'mi11sde fer, la plus rapide commu11icationà travers les mers et les terres: l'Angleterre et la France,-la première surtout,- ont le crédit et lu relation merveilleusement organisés sur tous les points du globe. Ainsi: -' production, circulation, échange - ]es trois terfnes <le la richesse publique sont. ù leur actif. Nous le déclarons et le consignons, il:Î, comme le plus grand hommage qu'on aitjamais pu rendre à la Révolution. mère de la Liberté ; à la S~ience, mère <les décou vertes ! Mais voyons un peu sous le manteau des reines. L' Angleterrn qui a mille lieues et plus de chemins de fer, I'Aogl<"terre dont les navires et les fabriques peuvent alimenter 250 millio11sde consommateurs, l'Angleterre qui a la science et tous les procédés de la scie11ce, la circulation et toutes ses artères, le crédit et toutes ses ressources, l'Angleterro a, dans ses trois royaumes, 10 millions d'hommes au moins dont la misère est l'état normal , sinon la faim . L'Angleterre, chez elle, compte, par millier~, St'S rég·iments de pauvres. (Elle n'en aura jamais autant pour 11esg·uerres ! ) Et, si deux industries, seulement, èell_esdu coton et ·du fer, chômaient une semaine, la moitié de sa population dévorerait l'autre! _ Voilà la vie permanente, régulière, constituée de cette fière Elisabeth qui se meurt, lentement, comme l'at!tre. sous ses joyaux et dans ses vices. Et la France? moins- puissante, comme force de production, mais mieux assise et mieux divisée, la France n'en compte pas moins ses paunes par millions, et c'est à peine, s'il y a dans cet Eden, 800 mille familles-en dehors des fonctionnaires- - qui soient riches ou qui puissent vivre. . Ayez donc le travail, la science, le. génie, ~vez la lumière et soyez la force, universalisez l'éwchan~eet multipliez les merveill~s, pour arriver ù cela, faire des bagues et des hôpitaux, des deux premières patries du monde! . Il en est ainsi, pourtant, et toutes les statistiques Je disent ·:- compte•rcn_dus judiciaires, tables· de mortalité, régistres des suicides, mémoires des académies, relevés des communes, dgs conseils géné- / On s'abonne: JERSEY, 32, Roseville Street. LON DRE:,, à l'Office du Jonrnal 1 50, Castle Street, Berncrs St. LIVERPOOL, chez B. Colin, 33, Myrtl~ Street, South. BELGIQUE, Lecomte, rue <lesMalades, à Bruxelles. ESPAGNE, Casimir Mo!mier, libraire à Madrid. raux, des administrations centrales, inscriptions des bureaux de charité, brochures, notes de police, études et commentaires, toutes les voix accusent la grande carence sociale; et ce n'est pas, encore une fois, une sittiation de hasard, d'accident, une catastrophe imprévue, momentanée; c'est la règle permanente, c'est la constitution organique, c'est la vie! II. Mais voici que cette crise immanente dans la société va s'aggraver et s'irriter, cette fois, jusqu'aux dernières foreurs. ToulPs les denrées d'alimentation sont en hausse croissante, depuis un an, depuis que la guerre qui fait surtaxe de 20 pour cent, en toute ·chose, est venue nous rendre les hasards et les i11quiétudes sombres: et ce n'est pas tout, car les sinistres volent en troupe, comme les corb~aux: la disette s'annonce dans les deux pays, elle est même officiellement proclamée par les deux gouverne111entsqui accusent, pour la consommation ordinaire un déficit de vingt millions d'hectolitres, en cette année de gràce et <l'Empire! doublez le chiffre, mettez en ligne de compte les denrées supplémentaires qui sont bien compromises, comme la chatai_gne et la pomme de terre, laissez la vigne qui pleure et ne rend pas, calculez cnfiu -toutes ces dépréciations. toutes ces pertes, tous ces épuisements, et dites-11ous ce que sera l'hiver! Il faudrait, pour combler lei ·vides,. pour counir les différences, avoir les marchés étrangers tout grands ouverts. Or Odessa, leur grenier de l'Est, ils l'incendient peut-êti:e, en ce moment, et la guerre. dans tons les cas, barrerait le passage. L'Amérique, suffira-t-elle avec ses récoltes'? Mais l'Amérique, dans l'intérêt de son commerce, éparpille un peu partout son excédant, et si, cette année, voulant douhler ses prix, ou se veng·er pe_ut-être, elle ne vendait qu'à la Russie? Si elle faisait le pacte de famine contre rOccident? Où sont, d'aillems, les vaisseaux de transport, gui peuvent aller charger et nons ramener à temps heureux l'approvisionnement? A-t-on oublié qu'en 1802, le blé coûtant 36 fr. 50 es. l'hectolitre, la France envoya, pour un million de quintaux, une flotille année, 317 navires? Or, aujourd'hui, ces navires, lu guerre les garde pour porter ses denrées de mort, les obus et les bombes ! Ainsi : - déficit dans la production qui menace d'une disette-famine- impossibilité de la conjurer, les marchés étrangers étant trop encombr~s ou fermés, Pt les moyens de transport employés ailleurs. Voilà la donnée de l'hiver et ses chances ! Il nous reste, à la vérité, la philanthropie du gouvernement qui sollicite la charité chrétienne des riches et qui fait charger les fusils. N'y avait-il pas de remède pourtant? de remè.de sérieux, non. Tant que l'Angleterre sera fief et capital-privilég-e, Malthus dévorera ses enfants. _'faut que la France sera salaire et prêt-usure, elle restera la grande armée des prolétaires. Le mal est à la racine sociale et non dans la fleur ! Donc, l'hiver sera terrible, plein de misères, d'agonies et de guerres. Les ouvriers criant la faim descendront sur les places : la faux des paysans barrera les chemins ; les femmes sortiront par troupes affamées et se jetteront au poitrail des chevaux, avec leurs petits enfants : il y aura des luttes horribles et des échafauds hideux. Puisse, au moins, ce dernier sang du peuple .n'être pas impunément versé ! Puisse la liberté, fille du sacrifice et du combat, sortir de l'épreuve et finir la tragédie ! Ch. RIBBYROLLES. L'ITALIE. L'heure est venue,· pour l'Italie, des séductions, des appels, dc,--smanifestes, et dans chaque camp 1 GENÈVE, Corsat, libraire, rue Guillaume-Tell. NEUCHATEL, Couhé, à Chaux-de-Fonds, NOUVELLE-ORLÉANS, Paya & Comp., 56, rue de Chartres.. 1 MEXICO, Isidore Dernux, libraire. Toua le• abonne■uena 11e paient d'a,·anee. 1 on bat la générale1 tant on est certaio que la bataille politique est prochaine . Un fils de l'aventurier qui laissa dans les défait.09 de 1815 la tête et l'honneur, M. Murat altesse en France où l'autre est majesté, M. Murat a soané le premier non pas la charge de guerre mais la fanfare du sentiment, et il a dit à sa cltère Italie. me Toilà : je suis la ju~tice, le souvenir 1 la paix et la. liberté : je suis la solution ! Chaque pays en a de ces solutions tontes fait.et, ambitions impies, cupidités mvnstrueuses qui guettent les peuples et les Révolutions pour les dévorer. Princes errants, altesses de grand chemin, eondot• tiui de la destinée, tous ces chacals de l'histoire pleurent avec les nations sur les calamités du temps et promettent de les rendre heureuses; puis quand ln révolte se fait victoire 1 ils passent à travers et s'installent, par la trahison, par le crime, par le guet:.apens. 011 n'a fait que changer de maîtres, et les derniers sont les plus maigres! La tentative de M. Murat n'a soulevé que des protestations et parmi les Italiens et dans les Chanc~lleries. Le Piémont, surtout, s'est ému : lui le .cousin, le frère, l'allié dans la guerre d'Orient, lui qui verse son sang là-bas pour l'honneur des aigles et pour les négociants de la cité de Londres, ou l'écarte, on le supprime.on veut lui faire un royaume ri val, pour l'unité der Italie! ' Comprenant qu'il avait trop tôt posé sa ean~id11ture, M. Murat a reculé ,d'une lettre; il a même déclaré, qu'il ét,&Ïtprêt (le chevaleresque!) à joindre ses vœux aux armes des Carignan pou l'indépendance et la prospérité de la patrie commune.· C'est là la tactique des Bonaparta qui excellent. nous ne le savons que trop, à la guerre des maquis. ·S'ils voient qu'ils se sont découverts avant l'heure. ils saluent la société comme les voleurs le gendarme. et passent, sauf à revenir, à travers la nuit, le poi• gnard à la main. Brumaire et Décembre sont là, trahisons noires et qui ne révèlent que trop hieu le secret de famille ! - . Donc, M. Murat a pour le moment dissimulb son panache, et le roi de Piémont est resté seul candidat officiel au grand sceptre Italique : il o. même eu le bonheur d'être acclamé, d'être presque sacré par M. Manin, l'homme de la République de Venise. - Pauvre M. Manin! L'unité de l'Jtn. lie par la Maison de Savoie !.... Mais ce serait la guerre avec la France comme avec l'Autriche, sous compter le Bourbon de Naples qui règne encore au milieu de ses potences, le Pape qtii, dans la monde absolutiste, est le grand esprit de ralliement, et les petits Ducs-vassaux qui tiennent l'Italie ouverte aux armées ! . . . . N ou~ ne parlons pas d'uu Républicain qui peut rêver l'indépendance et J'U. n!~é _par. la Monarchie : ce serait grotesque sï ce n eta1t triste ! . Toutes ces intrigues a~itent, pourtant, ce graod et malheureux pays italien, qu'acèâblent d'ailleùr! , les dernières misères et qu'entraînent les farouches désespoirs. Entre tous ces cercles d'Enfer, ie royaume de Naples est celui qui soutTre le phi~ cruellement. Son Bourbon, vampire ·obèse. lui suce le souffle et le sang, et cette patrie désolée, n'est plus qu'un charnier, sous· le plus beau soleil de11 cieux! • Ce que voyant, les Anglais, forts en commerce, exploitent ces larmes, irritent ces désespoirs et • c~ress~nt ces haines sacrées. Ils y voient IJUe d1vers1onheureuse, une menace qui pourrait fore« l'Autriche au ralliement.· Encore un peuple pour la sainte cau9e des ballots!· Les Sicilien~ ont les premiers t!nteodu la voix d'appel, et voici le manifeste qui, déjà, circule en ces ardentes contrées : S1c1L1ENs, La tyrannie de Ferdinand de Bourbou est arrivée à sa. dernière heure. Il opprime ses sujets ; il atiaque les puiss~nces occidentales qui ne peuvent tolérer uu milieu
:de la Méditerranée • un proconsul 'de la:Rnssie, et il ne peut abandonner cette alliance à laquelle il est rivé par des intérêts et des principes ·communs. •Le momeut est s'exprime ainsi S\lr la nouyelle èvolution des ar- .mées en Crimée:: · suprême. -H y aurait folie •à hésiter- ou-à retarder. Les navires de guerre- français et anglais ne tarderont pas à se montrer dans les eaux de'•Naples. , Levons-nous-non Français ou Anglais - mai1 Italieqs et déployons notre sainte bannière aux trois couleurs. ' Le tyran est,perdu s'il cède parce qu'à l'édifire mons- ' trucux de son despotisme on nê saurait enlever une pierre sans que tout s'écroule. . Il est perdu s'il résiste parce · que coutre lul se lèyeront l'inclignation des puissances -0c- . cidentales et la colère des peuple& long-temps comprimée. Siciliens, rappelez-vous les atrocités de ce Caligula, le sa~g de nos martyrs, les larmes de tant de veuvr,s et · d'orphelins, les outrages subis par tant de familles déso- • lées réduites à la misère par cette haine qui ne pardonne _-jat_nài:,. Malédictiou sur nous si nous pouvions oijblier le bombardiment, le sac, l'incendie, les massacres, les opprobres de Mtssine et de Catane. Nous n'avons pas oublié les églises brulées et les monts · de piété dépouillés, .les prâtre6 massacrés sur l'autel, les ..avrngles et les paraly,tiques égorgés dans leur.s asyles, les màlades brftlés vivants dans les hôpitaux, lei têtes chau_- ves des vieillards et celles des enfants enfilées à la. bayo-. nette des barba~es. Les hommes honnêtes peYpJent les galères et les prisons, les voleurs paonnent qans les palais · de la ro.yauté, dans les ministères, sur le siège des ma- _gistrate et aux premiers rangs de l'armée. 1ls..gouverpent avec le bâton comme on gouvernait les esclaves des anciens tempi., encore les ,esclaves étaient-ils nourris par lell{s m;litr~s et nous engr:1issons de notre sang ceox ;qui nons fhge1lent ! Nous avons gardé le silence, nous qui vous parlons, 1 pendant six ans - regardant comme un malheur un mouvement Îlrnpportun, . Aujourd'.hui, en tonte r.onscience, ••n-'.>Us yous di1ons.: le jour est venu! Arrière les vieilles coH·res et les animosités. ·union .e:ntre tous lesJ101llmes ·énergjques et hon.J1êtes,.sans faiblesses, sans -déloyauté. La liberté est toute par elle- , même et ceux. qµi se font ses apô~res et ses soldats doi\·er.t ttre des hommes purs et sans tiche. Siciliens, ;'person~e n'a le droit de vous imposer une forrae quelconque .de. gouvernement; le peuple· souverain tpan1festera sa volonté et elle ser.a c-0nforme_aux bçsoins _et à l'honnenr-d,e l'Italie. \VIVE• t'hALIE ! Pal~rrne, -2() Sept.~1855: .Cette proclamation u'a qu•~~n•tort, , ~•~~t ~•enKager. comme ~ertain, J'actif, c~cours d~ puis- .Sl;lllce~ de l'Occi~ent. Npµs comprenons trè~,bien que, pour entraîner l'.ar.dente Sicile :qui a·5j~s-partis divi:i;és co~e toutes lefo·,contrées· -bis-toriques du _vieux monsl~, on ait padé d-u·puissant -ca.ppuides jlot~s ligué.es, ~t ijU'o~ ait réservé, .pour le jjour , de victoire, les formes du_go~vernl'ment.; ·o'est de , lu tactique révolutionnaire :t:tde l'pabileté ,pratique; , mis 1il y a là cles trahisons, elles n'çnt pas, -;elles,ne • ~auraient i'voir le. ferme dessein de 15eco.qri.ret~'pffranchir. Les Siciliens, ,en ouvrant.!~ lutte, ·peuvent ·çloncse trou ver et rester seuls; qu'ils y réfléchissent! L~ur force, leur ~eule force .est e,neux~mêmes .e-.td-ansl'appel (r~t8mcl ;iux j:lUtresEtats de rita• lie: faire la Révolu~ion et .l' ~tendre, \a gé;né.raliser, voilà l9salµt. ;L~s comhi!'}aisou;S pu dehorBne,sopt qu'intrigue et m~~~o.nge. Il .n_ep-el\t vep_irde l.à que des maîtres, qu'ils s'ap,p.el,entCh,arle,.sEmJ11,an~el, Murat ou l' AnglJ}is. . ~es froscrits Ita.ii~ns ,gµi vo_itmt ~e près les 1ilç,_mmeset les _gou\·erperp.entsle ~avent comme no~s ,.et Je disent comme noufi. • Voici, comment s'expliq\l~l.lt les e,xilés du .Pié1J.nout: ... ~n soussignés, émig:ré.s,politiques de~ DeJJ~- " Siciles, gardant chacun la libert~ d.e leurs o_pi- . ·,, .nions, c,omme:dev,oir,déclarent que, s'ils d,ét-es- " -teµt le gouvernemept actuel des ,D~ux,-Sicilej •.. co~m.!}.inco,p.patJ.bleavec .la ,Natipna'lité l.ta- ." Ji~mne,de même et p,ar rtiison identique. ils r__.e- " pou$sent toute forme de gouvernetneiJt qui pour- " rait s'~t~blir avec •~ fils ~e • J OllSWt;n ~ m:at, et "c~la parceque, d~n~ féventualit~. le Royau.me •• !Je N aplef' d_eviendràit ~n,e prc;,y~pcefr:ançaise." Trente-deux proscrits ont signé cette prp_te~ta-; pc;m, à laquelle ont pleinem~))t Jtdpér~ d'aut_re!5~xi-! -lés de .Ja même patrie : le.cçloµ~l Pis~:0ap_e, N apo- ! ,Jitain, ayait, déjà, pr~ énergiqueme~ot fü1;1itiatjv~ j ,d,ins l' ltaliÇt e Popolo, notre cqofr~re (,!e G.ènes; ,et l'émigration entière e~t main~papt a~erti.e. •N 9~s f_)nr~st!on~ -~vec joie 9e~ intelli_ge»tes , protestations ; car les erreurs à la Jt,f anin .sont ,l.i' ~ui9ide ! Cp. lltIJl. Le général K.lapka qui a déf.epdu ~t1•fortercsse ·,de '~omori'l et gui aurajt pu -1~ garder. l9n.gte~p.~, " 11 ·y a aeux mois, lorsque les q.lliés Haient encore pl.us fort», et que les réserves russes n'étaient pas arrivées en nombre-si considérable à Pérékop, cette opération aurait pu c,mduire à de grands résult:J.ts. Maintenant, avec la diminution journalière des forces alliées devant Sébastopol C'tl'entasi-lcment proportionnel des réserves crusses à Pérékop et à Kherson, cette- opération Re concluirait qu ïnutilement à de .grands dangers. A \a vérité, on ·trouvt'- ra:it à Eupatoria uhe plo.ce d'armes sûre et couvrant le débarquement; on pourrait bien aussi y transporter ·d'avance des aprovisionnements suffisants pour que l'armée, ' -une fois débarquée et réunie, se mît aussitôt en mouve• ment; mais les désavantages sont faciles à reconnaître. Si l'armée se tournait contre Simphéropol, il faudrait qu'elle s'avançât sur -un terrain ouvert, en grande•parfie plat ; et si elle prenait l'autre chemin, le long .de la côte, il lui faudrait forcer les lignes bien fortifiées de l'Almà, de la Katcha et ·da Bclbcck. Dans le· premier cas, les Rus. ses tireraient ,do L.1 supériorité de leur cavalerie des avantages décisifs : -dans le dernier, ils gagneraient le temps de se ~ettre en pos,ition <le qéjouer l'attaque principale des alhés. Dans les deux cas, les flancs et les derrières de l'armé~ en marche seraient menacés, et ses opérations manqueraient de toute baEe. Au lieu de s'av ,ncer concen. triquement, il faudrait que.les alliés divisalisent le_ursforces-et opérassent simultanément dans deux directions opposées : sur Pérékop et s.ur Si-mphéropol. Il sejoin.drait à cela la circonstance -'J.Uele télégraphe mettrait les .RusseR en connaissance du ·dessein tles alliés, quinze jours ou trois semaines avant le commencement de l'opération. '' 'Nous ne sommes pas compétents en matière de stratégie militaire et nous ne prenons pas parti. C'est là, toutefois une opinion considérable et qui n'est guères en harmonie avec une dépêche gasconne du maréchal 'Pélissier à M. Bonaparte. "Soyez certain," écrit le liet1tenant-proconsul à son maître, "qu'au 20 Décembre, il ne restera, " pas un Russe en Crimée! '' Le vainqueur de l~ partie du Sud abandonnée s'engage bien loin et bien avant par cette promesse d'extermination : les deux cent mille russes échelonnés de Pérekop à la rrchernaïa ·ne pourraient-ils pas le faire mentir à -nos dépens? La jactance est toujours misbrable, •et,la témérité n'est pas toujours victoire. j Li • • Be-.'11e tle la .8e1~iai11e. . 'U a_c,onihat de cavalerie a eu lieu près d'Eupatoria; les-Rosses ont é(é vaincus e-tont eu 00 hommes tués et 160 prisonniers. lEn 'Asie, au contràire, les Russes ont remporté plus~e~rs a:autage-s su.r·los :,r~rcs, et o~ craint ~ue la ville tle ;Kars ne s01t obhgee de capituler.. . !Une •nou-vèllè division française (ChasseloupLaubüt) est ~nvoyée en10rient. . !Les .Banques :''<\)lngleterrr- et-de France ont .élevé le taullt de rescampte. • • 'Les embarras linanciers, toujours persistant en Espagne, à tr:avers les Révolutions politique, se corn~liqueht -en ce moment de conspirations de palais : Espartero aurait découvert un complot tramé pour le renverser avec l'aide des Démocrates que la Reine aurait ensuite écrasés avec le concours des M-0dérés. Les Cortès se sont réunies de nou.veau; elles ont voté une loi ouvrant l'Esp~gne aux réfugiés· politiques des autres pays en :laissantau Gouvernement la faculté de les interuer. Le général O'Donnell, -en dernandant la fixation du chiffre de l'armée, a fait pressentir que l'Espagne serait appelée à pren<l~epar,t à ·la lutte euro- '.péenne.-La Gazette NIB que J'.a:vortementrécent de la Reine -soit-dû aux -querelles de .S. M. avec ses Ministres. . . . - C~.RONIQ,UE ;!'~. ;PARIS.- M. Bonaparte ~ reprJs, depuis huit Jours, ses pérégrinations à tra- • ~~rs Ja vill?· Il paraît qu'il ne -souffre plus de l epaule, mars ses pauvres Cent-G-ardes n'en sont pas ·mo.inscondamnés ! • . • _Qn leur a laissé le délai-de pndeor, avaut de les ;briser ; comment, en effet, l~s dégrader et les dissoudre, s.ur !'heure, quand on v'.oulait 2"-aroordans -l'ombre le mélodrame domestique ,et <JU.'-0nfaisait .démentir par f officiel Monitieur ! Toujours-est-il ')Ue Par~~ ne s'y -e~t :pastrompé et quo la version .est acqmse ·: les deta1ls, on ne les connaitra comme .bien d'autres, qutau',jout>·de )ustice et d'ïicrouÎement.. • La misère est affreuse dans . les füuhourgs. Les ouvriers se ré_pandeot dans les départements; mais là, la police les empoigne et les interne à son caprice. Ainsi les ouvriers de Maine-et-Loire et de la Sarthe, fOIIt enlevé~, pqmme des voleurs, et .trans~rtés f,UJ de; c~î~et _g~ c.hÇJµins·de fer. La hberté de loeoriotion, même avec fi\-'.retet passeport, n'est pas de droit sous l'Empire. Il n'y a plus que la loi des bagnes ! La voiture de Louis Bo~1aparte a été arrêtée -dans les C~amps:Elysées, il y a quelques jouni, par des ouv~~erscnant: Donnez-nous le pain à bon marc/té ! L Empereur leur a demandé de quoi ils se plaignaient? Ils ont répondu qu'avec une moisson abonda11te, et après tontes les promesses faites par lui, il était hônteux qu'on payât le pain si cher. L'Empereur a seulement répondu, en reprenant -sa route : Vous avez raison . ..... Mais le prix du pain continue à être très élevé .... La bourgeoisie est fort alarmée. ( Reynold's -Newspaper.) Nous publions, ainsi que nous l'avons promis. la Lett1·e !ue par le cit. F. Pyat, le 22 Sep;embre: au 1'feetim1 du Comité 11.iternational et ck la Commu~e IUvolutionnaire. - LETTRE A I.A ~REIDN'EANGLETE liADAME, . Londres, 22 Septembre l8;ï,5. ~our -J>ri~de l'hoispitalité que nous tenons dee lojs de votre pays, ·permette1:-nous de volls ·adresser quelques utile& réflexions sur votre voyage. . , . Et d'a.bortl m~mot de félicitatiop. Vous êtes, grâce au ciel, revenu~ same ~t satwe_; .et ce }1'est pas sans risque que 1vo.us étiez -partie, voyez-vous! Entre deux a,tte.ntats l'un devant, l'autre derrière, si le malheur eût vouhi.. .' on frémi~ d'y pe1~er. Mais enfin tout s'est bien pa~sé et vous en et~a sort1-esans accident. Dieu soit loué! -Y oyage, visite, promenades, paradets, réceptions ovati_ons,illuminations, bals, banquets, concer~ii, sp1:ct 1 aote~, d1i>conrs,bons mots et fe11xd'artifice tout a été à souhai·• .. . ' , ~ .. , JUsqu au temps qui s'est fait français et beau, atte):ltiou ~att~use po.ur une a~glaise, jusqu'aux Russes qui ont eu l obligea.nec de ge faire battre à Ja Tchernaya, pour fourni.r au Jv_lon!teur ce_ga!:u:t calembourg : Victoria est vent{t: et victoire aussr.. C est charmant. Vous avez visité Pâris· vous ~vez déjcu11éà ~aint-Cloud, diné aux Tuileries, Rou'pé ,au Trianon .et ltm-che partout. Voos a~ez dansé à l'I-lôtel- ,de-Ville, redansé à Ver.sailleg, pleuré aux Invalides et ri à Saint.Germain. Vous ave:s baptis~ u11erue corom.eJo ,géni.e ou la gloire, GOmmeVoltaire ou ,Rambuteau comm~ _Rivoli ou la Rapée. Voua avez passé en revue l;.i-litede la société, l'armée, la magic;trature, l'église, la bau.que et les dames de la halle, toute la fleur des pois de l'cmpil'.f toute sa noblesse civile et militaire, la paix et la guone' 1~pol!tique, l'élo.qnence, la vertu, la valeur, la lJonne f91'. 1 espnt, la grâce et la polic1i. Et tout c.c beirn mondé en f;ais! habillé, d~coré et savonné de son mieux ponr fè. t~r 1ami: de la ma1son. Vous avc,zadmir~ les produit:. ile l,rndust'.1~, les chef,,_-cl'_œuvresdes arts, les prodiges de l ~xpos1tion, nos curiosités, nos miracles, 110ssept merveilles, vu .M:ag.nanau Champ-de-Mars, Sibour au Parvis, Troplong au P ,1lais, N ewkerke au )fusée, entendu B.a1oche, respiré .Véron et lu Cassagnac, sans compter )es autres, bref, la FJore et la Faune du rèo-ne tout cc qui mérite d'être contemplé, .expos~ et marq;é, ' ' Vou~ avez été baisée ,au geno~ par trente chefs arabes au d~ssous de la jarrP.tière, dit le Times, Honni soit ... e; à 1~ main, par l'empereur. God save the Queen ! Vo,l.'I avez été saluée p~r tous les canons de Vincennes et ré~ veillée par cinq cents tambours donnant l'aubade au prince-moitié. tes rossignols des Guid.es et les fauvettes de l'Opéra vous ont chanté l'antienne royale et le peu,ple n'a pas chanté Malbro11gh. Le maire d'Amiens vot1s li. régalé~ de ses harangues et de ses pâtés. Chevet ,ous a ,servi tous les pl ..ts de son métier. Les -encensoirll pe la presse vou.sont brfilé leur plus1pure résine ; M. Hau,ssman SltS plu,s gras lllmpions. V ou.s avez mis Canrobert au Be.in. bn le cha,mpagne et embra.ssé Jérôme! ' C'éta~t trop. Alors au comble pu bonheur, ,;ous.avei, ,_commeAuguste, nspité à descendre. Vous .a.v~zeu ,beaoip .d'échapper un peu p. toas ces gran~ liommes ,et jl. tolites c.es )>elles choses; et un matin, non le moins doux du voyage, exténuée, ~bimée d'admirat(on !lt de délices,',Pa.r un ~ouvement vrai, natu~el et humam, Flonplus eu rein~, mais en femme, ,en fille d Eve, comme une faible mottelle comme une simple bourgeoise, corpme .une {ranche oom~ ,mère de Windsor, -vous avez sur un œuf frais sans ta~bour ~ti ~rolr!pelte, s:ms gardes n.i laq~ais: Fans le dire à P1étn, pns un ~ab à l'heure, avec votre ,homme ,et vos enfants ; et vous .êtes all~e .sans plus· de cérém~nie vous -reposer au .Jardin des Plante.a ave1: lu Jn·br~s 1t 1~ bêtes du bon D.ie1.,1 ~insi ~one, sauf l'i,mperifection .attaohte ~ ta~te (l~sp d'ici-bas, sau.f.Mathilde gui a ri de vos _r-0b~set aon frir~ ~ui ~ ..ride vos mille liv.res ~onné.esaux pauyres, ~n ,~tour ,dµ. m!llion· q\~e~ous leur coOte~,sa9s ,reproche, ~t I.e ,P~I' qm n a. parµ JUSte que po1J.rvous ùire : Good bye;,rie.n n'll manqué ·à la fête. Vous ave_;gi:oftté, sa.vouré-,toutes les voluptés~ toutes les poésies, tous les rayons, tous lesparfums et tootes les sa~1cesde la. France. Vous n'auriez _p~s en trnp d'~u ou deu~ ~(:n~ de plus. Vous avez eu ~\1$ J~ lhonneurs ·et <tousles bonhe'l,(!, Vo~s ~,-e,; '-:ÏÙf }a cmipe•;
et vo"-s devez cop;ipr-ev.dreà cette oe1,1repu jimais la .rn- 1· é 1· b ~ J . u mora 1s votre o 1gorç ie ot soulevé votre peuple qui mance ~e il pauvre reine N,l,arje: Adie,u, plai1artt paya réclame une réforme sent..1.nt b révolution. Il vous a fdit de France ! Oui, vous devez êti;e C0\1iente QU vous serje,: l ..1 1 d • • pus ..e_m'l t'!Jà qu'une descente à Hastings·, il vdus.~ difficile. C'ei,t bien. Encore une fojs, no:i ÇQDlpliment~ ! 1 1 Et maintenant nos .observ&tio11s. P ns .varn~ue que e Russe. L'oreille du fourbe perce, surtout depuis Malakoff'. Il vous traite en vassale à. cette Maintenant que la fête est finie, que le.s festons ~out heure. Il prétend qu'il est venu donQer ies ordres à ,Lopfanés, les bougie• éteintes, les fuséis titées, et les bon- dres et que vous êtes venue les rècevoir à Paria. C'est ~ons ..1nangés, que les violQns ne riclent plus Pç,rtç,nt dair i et quand il vouR trou\'era. assez énervée, assez compour Ja 8_yrie, qu'il ne re st e plus de tQut ce gala que promise, assez compliquée au dedans et assez isolt1e au , vieux journaux, vieult bouquets, mêehes noife11, as~lettes d h ·1 ~ d e ors, 1 1era son co\tp 'Etat europ6en. L'Europe, a dit aales et carte à payer; maintenant que les dei:nières c4au- l'~nole, ·sera cosaque ou républicaine. Ni l'une, ni l'autre, sons et les dernieres fumé~s de l'ivresiie sout évanouies, que dit le ue-veu, elle sera bonapartiste ... et vous serez dévous êtes tout-à-fait rafraichi~ et cjllroée, rentrée at /lome et b • , 1 cem risée, s i en a le temps. revenut <\e vos éblouisseme1lts, que vous avez repris votre température ordinai-ce, votre :;ang-froid, votre çné, Voilà. ce que c'est que d'avoir cet al,lié, que d'êtte. emvotre Ot!.urreet votre raison, raisonnons, s'il vous plait. barquée atrec ce félon dans u_ne guerre !,ans principe, Voyons le bµt de cc voyage? car une reine ne voy:i.gep~s sans plan, sans but autre que son ég&'isme... et le vôtre. comme ul')e autre, pour le plaisir de toyager, mêmê en Car soit dit entre nous, madame, vous n'av;t .malheur.eu. France. ,Allons, Ma.dam~, que signifie cette visite ? qu'en sement pas plus de principe que lui dans. cette vilaine 11ensez-vo,1s a11 fol)d et qu'en dites-Yoµs à présent ? guerre d'Orient. S'il y va, lui, de son ambition vous y allez Qu'êtes-voij~ allée faire phez cet homme ? vous do vo_treinté~êt; _etvous bataillez pour' la boutique A.ss11i:.éme11t,vous n'ête~ pas allée voir un J3ol\aparte, comme lui pour l empue. Soyez franche, vous craignez ;vo.wi, fille de Pitt et fom,01e de Cobourg. pour l'Inde comme H soupire pour l'Italie. Car Vous n'êtts p;i.s allé~ ,voir le Rufflan d'HJymarket, vous faites pré 1 cisément à· ~adr:as et lui à Rome, ce vous honnête fei;nmeautant que reine pe.ut l'être. 11ue vous ne vou ez pas. que le Czar fasse à Constantinople, Vous n'êtes pa:, allée voir Je Tyr11,uparvenu, vous rci»e et ce que le Sultan Y fait. Vous êtes tous c2us ensemble oonstitutionncllc.. , plu~ ou moins, lui, Czar de France, ayant sa Sibérie à Vous n'êtes p~s allée voir le faiseur de ooups~à'Etat, Cayenne, _vous,Cu~rine de, l'Inde 1 , ayant \·otre Pologne, en vous reine à Parlement. Irlande; et voti:e g11erren est qu une guerre de Czars enQu'&tes-Y.O~fcionc .a}l~ {a.ire ~•ns ,cette .mamlite gfl- nemis, une aut1e 'fhéba'ide. Guerre aLsurde, atroce, 1ère ? pnyenne, antique, qui étonne le 1uonde moderne comme Voua êtes allée voir un allié. C'e11t un-e raison ça., un anachronisme, qui rïndigne comme u11 scandale, qui Donc, il n'a fallu rien, moins ql\e cette raison, çette l'épouvante comme une monstruosité, q11inou~ fait regrande raison, cette raison d'utilité, de nécessité publique brousser par delà le Moyen-Age où L'on se battait déjà .qu'on appelle raison d'Etat, l'alliao<;e n'est-ce pit~, pour pour l'idée, aux temps sauvages des invasions au matéJturmonter vos .antipat.kics natnrelles, vos répugnanc~s lé- rialisme .pur des g1:1erresde conquête, des g~erres sans gitimes, votre Jnépris ~t même votre horrtur d'uu tel à.me,_sansmerci et sans fiu, gu1:rre de chiens pour un os! ~te, pour vous contr!lindrc à le recevoir chez vous, Aussi quel acharnement, quel carna~e, qu~lle boucherie ! d'abord, et J le visiter çhez lui, à !llettre votre Voyez ce garçon d'étal, ce m:uéchal <l'abattoir, continuant, main clau1>~a main, votre joJle sur la sienne, A ~chan- étendant son commerce d'Afrique en E~ropc, ·exterminant g!r votre ruban ble.u contre sou ruban rouge, votre jar- à tour de bras. Quelles scènes d'horreur ~t de désolation! .retière contre sa CîilVllt~, YOS roses conti:e ses 1,·iolettrs, à Incendie des villes, ravage des champs, dé\·astation et le traiter d'ég~l à igal, de frère à sceur, d'empereur~ de st ruction, 11ac,viol et meurtre ùe pauvres gens qui n'en .reine, procédés officiels, politesses politiques, noµs le sa- peuvent mais, sujets clc leur maitre, n'ayant ni volonté ni -vons, qui ne tirent à cons~quence avec per.sonl)e, .qui n'en- motif dans la lutte, qui 11esont pas même consultés, t._ués gagent à rien du tout quant.à l'amiti~ et à l'estime, if'ac- par lui, s'ils ne marchent pas, tués par vous, s'ils mar- ~cord, m.ais qui, avec UJl pareil être, violent la mor.ale et chent, forcés ainsi d'aller entre dtu.;t feu1 à une mort entachent ltl c.onscieuoe. Oui, vous avez tout sacrifié, c~rtainc, parce qu'une paire de coquins, sur l« vel9urs, se dignité de reine, t1crupules de femm,e, orgueil d'aristo- disputent à qui sera le plus Czar des deux. Ah! madâme .erate, sentii~ent d'Anglai-!le, le rang, la race, Je ae.:(e, tout v\ngt mill~ hommes:pour un pan-.:(l.e,qmrs. ,L~. cholér; jusqu"/1 la ppdeur, pour l'llmour de cet allié. .. ·n ~n prena1t que qumze c~ts dans sa viru-lenc.e I Vingt Cet allié, y ave.i-vous bien pe.nsé, Madame, oü plu-tôt mille hommes, grand Dieu ! comme si ce n,.était rien! cou.x qui sont chargtss de penser pour vous, ceu~ qui ré- vingt mille mères en deuil! Non, Cf! n'est pas ,le drapqndent 14glllement de vos actes, ,vos conseillers,, vos mi- peau tricolore qui devrait flotter là, c'est le crêpe de nist.res, ·les Plllmerston, les Clarendon, ont-il,i bieM su ce vingt mille familles. Vingt mille hopime.s, toute la popu- .qu'ils vous ont .fait faire et sur quelle planche ils vous 9nt l st ion Tirile d'une ville de soixante mille âmes. Et c'est ruis le pied? Cet allié est-il donc bien solide et bien l'hécatombe d'un jour, et si l'on comptait tous les morts ,5.fir,qut: vous lui immoliez tout ainsi, mêllle l'hoonel,lr ? de cette infernale guerré,. c.e serait Londres entier dépeuVoyons donc ! plé de tous ses hommes, Albert çompris. C'est affreux! }l;st-il -bien ,sûr d'abord ? Et pourq1,1oiet après ? Ah! votre cœur .de femme doit Sùr comn\e le s.ablc. c.omme Je vent, cpmlll~ la gh\cç, saigner sous votre manteau de r~ine ! Reine Victoria, si comme toµt ce qni glisse, fu.it et meut. }>erfiùe comme vous n'êtes pas responsable dev~nt la loi, vous l'êtes del'onde, a !it Shake!pcare <lelafem1ne. Qu'e!lt-il dit de cet vant Dieu. Vous femme, voua mère, vous chrétienne, vo113 homme, de ce ,Rich;1rd III, s'il .ctlt pu le v,oir ou l'inven- reine d'Angleterre, soutenant à ce prix le croissant, le Koter ? C'est, vous ne l'ignorez piis. I.e verbe de la tnthison ran, le harem, la polygamie, l'esclavage, cordon, ~1muques fait chair, l'inc..arnation du parjure, l'àme de Judas et muets, la barbarie, }amort, la Turquie enfin qui opprime dans la pe:tu de Jarnac, en un mot l'homme de nuit du des millions de Grecs, qui leur a pris leur pays, leur indéDeux-Décem~re. En -votre qualitt de reine, vous devez pendance, leur nationali~éi et soutenant l'oppression de ce Jire les nouvelles et connaitre les événemens contampo- cadavre au nom même de la vie, du progrès, de l'humanité rains, ceu.x d'hi~r au moins. Vous devez donc connaitre le et _d~la ci_vilisation_.Par$doxc d'égoïsme, hyperbole d'hypo- • personm1ge. Vous l'avez vu p. l'œ1ivre. Vous savez ce cns1e ! S1 vous étiez mue par une cause d'humanité, si vpus qu'il a fait et par conséquent ce qu'il fera. C'est incontes- tie ,•ous c?ntentiez pas de ce mot vague de civilisation, si tablen,ent l'Hercule du genre. Il porte le fotfait com~e vous appeliez les choses par leur vrai nom, le droit, vous 8aint-Christophe porte Jésus; c'est son Dieu; et le coup ne défcrie:i: pas ce que vos pères ont commencé, rœuvre d'Etat co ,nnc la mère porte l'enfant; c'est son petit. Ses de Navarin, vous l'accompliriez. Vous renverriez le Turc alliances ~s~es vous dénonc.cnt .son ..allianci: -11c.ésent.e. au désert et le :Russe dans ses steppes, et vous rétabliriez -Rappelez-voos bien sa oonduite· avec ses amis de l'ordre. la nation grecque contre le Russe et le Turc à la fois. Paix, pacte, traité, société, alliance, union, rue de Poi- Une républ!que grecque est la seule solution po:1sible, tiiirs, guerre_,de Rpr1;1e,loi du 3] IJ)lli, tout à la. royauté parc,eque c est la se-ulejuste. Kossuth vous conseille la contre la r~publique ; puis 1mjc.>ur, i10n, µne nuit, à ,son Pologne. C'est bon, mais ça ne suffit pas. Les Grecs ont heure, à -sonaise, frappant aprù avoir trompé, fai!rnnt son le droit d'être libres à Bysance, comme les Anglais à Loneoup contre tou.t le tnonde, renversant amis et ennemis et dr~s, et les Polonais en .Pologne. Libres, ils seront forts ; !'elevant l'empirp par-des.sui république et royauté. Tout forts, ils contiendront d'un côté le Czar que les Polonais pour l'empire. O.r, Madame, il ,n'a pas encore l'Empire rembarreront de l'autre. Les. Grecs si impuissants en mo-. ' comme il Je v,cut. Le .B,hinJµi dé.~-pge et les Alpes lui cui- narchie, comme le prouve leur histoire 1w1.s Paléologue sent. Il s'y frottei;,a,il s'y grattera, soyez stîre ! Il appelle ça contre les Turcs, sous Pyrrhus contre les Romains, et auson bien. Et ne ponva,n,tle prendre tout de suite de force,· il jourd'hui même sou.s Othou contre l~s Russes, ont été cmploi,e com01.eto.njot1rs l,11ruse d'abord, eo attendant le invincibles .en République contre les Perses. Il s'agit r_este. l{êmc jeu, il ,n'f p~ cje1,1,xtour..sd.ans·scs cartes; donc de relever le peuple grec et d-e1-e relever -en Répuil imite trop bien autrui pout' .ne pas s'imite.r lui-même, bli4ue féd~rale comme autrefois, seul gouvernement conréussissant ~ut"tout. Gar.e à vous. Instruit, fo.rmé par les forme à sa nature, à .son s9l, à son génie, à son passé et à méditations de l'exil, éclairé par les lanternes de Waterloo son avenir, seul capahle de vie et de force, de durée et de Place, suivant d'ailleurs l'instinct de sa nature, il n'a pas .1:ésis.tance .aux empiétements des nouveaux Xerxès, seul comme l'aigle attaqué \le lri>nt, pris John _Bull p.111 les moyen d'ass\Jrer la liberté de l'Europe et la pa.ix du cornes. Non, il a devh~ qu'il y;1laitm.ieux le t~urner, le monde, d'ep Jinir avec la g11err.e ~ le czarisme d'Orient ~t prendre aux jambes, l'em-pêtrer pour l'abattre. C'est ce d'Occident. qu'il a commencé, Madame, avec 1111ecertaine chance. Il vous tient. Sous sJ même couleur d'9rdre et .de modér~- tion, il -,.ous a liée à ltti_,brouillé~ avec vo.s ;frèi'es de la Sainte-Alliance. Il a détruit votre armée et vous a réduite à des troupes étrangères. Jl a tué ,..otre prestige, troublé votre ménage constitutionnel, dérangé votre intért~.f ,w~il", ~l• •"'1tre ~rneme~ (lé.. Mais qu'allons-noU.8 p$rler de république à u~e ~eine? lJ n'y pa~ de bon Ei~ns. 11 \16 a'agit pas de r.épub1i9ue, même .de r-épubliqu.e .grecque, pas plu, qµe -de république slave. C'est vrai; ce n'e,st pas la questi9n. C'estjuste, il s'agit dé vo,t,r,e alliance. Revenons donc à 1.9trealli_é. N w~ ?OJ.lS av011sdit JIU 'il vous trahira, s'il en a le tempt. No1:1sespé~ons p~ur tous qu'il ,ne l'aur.a pas, malgré sort ~és1r; le p1ed lui p-ianquara.,aupariv.·ant. Est-il- bien ,s0 .. hde, en e-ffct? -.r ,pllSplus soliûe•que ~ür, en véritt:. ~euez, Madame, _nous sommes au 22 Septembre, 4\1 mo_1sd_ela démocratie, de la république, ile la 'balance, de laJUStlce. Le 21 Janvier n11uivi le 2g•Septembre. Votre allié sera puni. • • . Il 1 a de~ crimes qui ~e se 1 pnrdontient pas, des çrilne':l st _cn!iers, st énormes qu ils n admettent ni remords ni rém1ss1on et ne comportent que le châtiment. La conscienoe humaine, dans ~on,sentiQlerit du ~li~te, a dep1{is longt~mps teconnu cette 101d ?rdre par sa vieille conception de l'En:. fer. _Jugement dernier, malédictioo '.divine, damn,tti9n perpétuelle ~e sont que les sy_mbolesde cette vengeance terrestre_qui,_tôt ou tard, atteint le coupable d'une peine fatal~, inévitable et proportionnelle au crime. Le DieuAgneau, le Ch~ist de grâce priait pour ses bourreaux ·criait du haut de sa croix: "pardpnnez-leur, mon père, ~sr ili ne sitvent p_asee qu'ils font!" Mais pour ceux qui savent, pour les princes et les prêtres; pour les Tibères et les Caïphes, ce même_Christ im~lacable réservait la justic"' suprême, annonçait le grand Jour dé l'inflexible de l'étecnelle sentence : A.liezmaudits ! ' • • Ce sont paroles d'Evangile, Madame, et en votre quall~ de protestantÊ, vous devez y croire. N'irnp<>rte_?nous ~ui cr«,l~ons au peup1e avec cela, nous vous disons d'égale cert1tn~e : le peuple, cet autre crucifié, est de mêp)e .bon .et JllSte. Il remet ce qui ch>it être remis et I etient ce qui doit ~tr:e_ret.cnu. Ne .comptez pas sitr sa clétµl!UC~ pour v,otre alhé. c·e~t un de ces bt>urreaux qui $avcpt. II est S$US r!)mords, qu'il soit sans espoir, il sera s~ns pardon. Le remords est signe de grâce. C'e$t la lutte dµ hie~ e~ du mal dans une âme encore digpe. M:auiil ne reste nen qui vai~le en lui, rien qui pµisse ~tre absous ui 811.,UYé. Jl ~St .c~n~rµe~c Q~rpon, yjrtuelleiµent crimipel, e1,tièrement et a Jamais ré.prou v~• snr la terre et dans le cjel. C'_estle Satan du_ peuple en révolte ahsolu,e·contre sop Dieu. Il ~erl).puni, . • . . La ,raison l~-dessus ~•accoi:de a~ec l'E~angjl~. L1t Jll$- t1ce n est que de la logique. ;L~ mêmes c11usesprod_uisent los mêmeii effets, mê~e crime JUêQle,peine. Comi;ne µ~ux _etdeux fout quatre, 11scra_p~ni. Il_..a~is sciem~en~, volontairement, avec iutention, préméd1tat1on, conspiration et guet-à-pens la main sur la souveraint-té du peuple. Plus encor.e, par un tour de force de scélératesse, il.a rendu le ~lé complice dn vol et .e&tor~ le consentement de la victime au crime. Il à. imité, .sur.. •p~ssé-son m-0dèle, il .a ref.ait aon Brumaire sans la moiI}dr.e circonstance .atténuante et avec toute 6orte d'agghtvation. ~ apoléon III, ma~ infâme p_remie-r,it aura 1-lt• p_eitie dè 1~utr~. Il '8era puni com~e lm, pl?s qqe lui : justice distnbutt\'e ! Jugez le nouveau sur 1ancien! Quand l'autre commit son Décembre, il .n'avait pas,Ju moiM, reçu la République en garde; il n'en ~tait pas le mandataire lé . gal, le .présid_ent,le ptemjer citoyen, le preqiier Jnl)gi,trat► le dé~enseu_rnat)lrel et_offi:iel, le fonctiOP!)Jlire payé, le ccimm1s.obligé, le gardJen JJlré. Il n'-avait p13>8 .f1:1it~,- me~t .e.x.Près fie l'observe_r et de le conserver. De :phu,, µ avait combattu les r.01s po.ur elle, il l'Jtnit &ervie av~c gloire, laisaée victorieul)e et ,forte, • retro~v-6e vaincue et faible, a~• •maiQB ~es traîtres, ~jà vendu.e et prête à livrer p;u -euxaux préteudan~s de ,la royauté. Et -pourtant l'm•urpation du droit ,e_stcriip.e ~i grand, qu'il n'y Jl pour le coupable, ni e&<:nse ni merc-i, Le pe.uplt, le roaî!re qu'il _a volé, le lai~se an:~ter par les gendarmes des rois, d.étentr par le geôlier des rois ; et c-e repris de justice des rois, ce voleur de peuple meurt .en prison, con.damné à per~tuité., Et lui qui n'a ni les Alpes, ni les :P,yramid.es dans sou sac, qui ne compte pour campagnes que Boulogne, Str.as- ·bourg et Satory, qui a S-Ollicité.et accepté le dépat .de la Rép1tbliq11e 1 avec parti pris de la violer, qui~ jw-é fi_ ·délité à la Constitution, promis à Dieu et aux: hommes .de la respecter, de la maintinir, qui n'avait à la défendre que des danger-&qu'il lui a faits, f!Ui n'a combattu que contre el~e, lui, serv~t,eur à gage, qui a commi_ace quj s'appelle crime domestique et abus de confiance, lui qùi lui a donné le baiser de Judas, lui pire que Ca'in, car il faut ~puiser tons les noms de saints a.v.eclui, Jui gui ne peu-t paa même répondre comme le fratricide : ~•j~ ne l'avais pas.à glU'.der." Dites ? Que mérite-t-il? Soy~z tranquille, il n'ira paa Il Sainte-Hélène. Aucun vaisseau ne rapportera ses cendres. La France ne le laissera pas partir ; elle ne le laissera ~ emmener ; ellt ne le laissera pas châtier à d'autres. Elle le frappera de ses propres mains. Il sera puni, L'histoire aussi le prouve comme l'EvangHe et la raison. Vous le croyez bien fort, parce qu'il est sur le trône ,à cette ibeure et que la République est e» prison, en· exil et -en terre. VouJ croye:t peut-être aux sept millions de suffrages, à l'élu du peuple et de Dieu, au r~prhentant d~ l&France, bref, au droit du crime par son succès. Lui, le représentant de la Fiance. lui ce corse accoupl~ à son espagnole, empourJré de Bang fr.anç;1is ! Ah! ne faites pas à ce peuple de France dont vous avez apprécié l'intelligence et la moralité, ne fait~ pas à ce Prométhée le tort de croire qu'il eat _rept;éunté par .son vautour; croyez que ce peuple n'est pa.s au dessous ou v-itre, et que s'il avait comme le vôtre, Ja moindre liberté d'action, s'il n'était pas accal,lé sons une masse de fer, il aurait déjà secoué le monstre. Mais tenez-le pour fait. Question ile temps~ Le passé nous ré_pondde l'avenir. Le tyran jouit tle soll reste • •
Il commence sa fin et la fin couronn'era l' œn vre. Nous at~ tendons ave_c la patience de notre pleine confiance dans aon infail1ible sort et notre immanquable <lroit. Vous, maJame, dominée par le fait présent, vous ne voyez que le m~itre d'aujourd'hui, sans songer à celui de-demain. Et vous voilà joaant ensemble au _sérieux la farce de la reine de Saba et du roi Salomon, le courage acc~1eilb.nt la beau.té,· Mars donnant l'accolade à Thétis. et répétant ce vieux refrain : l'union fait la force. Vous voilà vous visitant, Tous caressant à l'em·i, vous promenant lJrns Jessns, bras dessous, dans la capitale de l'Empire, dans ce Paris • théâtre de ses exploits. Tant mieux ! 'Les \·oyages -instr11ise:1t, celui-là plus qu'un autre. Il n'amuse pas seulement, îl n'est pas que d'agrément, il est d'enseignement aussi, pour les Tois surtout. Paris est aussi la capitale de la 'Révolntion, madame. La Révoli1tion y sera votre cicerone ·Ili ,·ons le permettez. Elle vous expliquera nettement ce -Paris, ce grand livre de leçons et de pavés à l'usage des Dauphins. Votre allié vous a fait passer sous dei arr.s de triomphe dans chaq1.1_me e où sont tombées ses victimes, 'sons les drapeaux de:'chaque maison tro11éede ses boulets, sur des tapis de fleurs recouvrant les caillots de i,es massacres, entre deux haies de soudards et de mouchards ériant tout à tour vive la reine et vive l'empereur! La voix du sang est plus haute que celle des sergents, l'odeur ·du sang plus forte que celle des guirlandes; la couleur du sang plus rouge que celle des drapeaux. Vo.Js ne pouvez faire un pas dans Paris sans lire sa sentence écrite en lettres de sang. Chaque pavé crie a11 meurtre et chaque meurtre vengeance. Non, d'un bout à l'autre de Paris, pas ·une pierre qui ne l'accuse, qui ne le condamne, qui ne ie lève pour l'exécuter un jour, qui ne révèle son crime et sa peine, comme elle r:iconte b crimi> et la peine de··ses préd~cesseurs. Il vpus a moutr6 comment on fait les cou1i,l d'Etat; le pt>uple vous montrera comment on fait le,; in- ·surrections. Il vous a fait \'Oir la Bastille; là, les soldat!! de L1Juis XVI ont été écrasés sous les moellon~ de la for- •teresse. Plus bas, l'Hôtel-de-Ville; • 1à, les soldats de ·Charl~s X ont été jetés à l'eau dans·Ia Seiue. Plus loin, le Palais-Royal; là, les -soldats de Louis-Philippe ont été ·brftlés dans le feu ·de leur corps-de.:garde; enfin, anx Tr.il~ries, dans l'antre même, garde suisse, garde royale, garde municipale ont été -vaincues trois fois par le peuple d;ms l'espace d'un demi-siècle, le 10 août 92, le 28 juil- .let 1830, le 24 février 48. Il aura aussi son mois et son jour dans le calendrier. Il sera pnni. Tous ces rois ont fini en exil ou sur 1'échafaud et ils ,Haient moins coupables que lui, ils étaient innocents au- . près de lui. Rois de conquête et de naissance, rois par la grâce de Dieu ou du Diable, n'importe, mais non du peuple. Ils ne devaient rien au peuple. Ils étaient comme ~ ou dit, légitimes, inviolables, irresponsables, ib avaient .des écrans, ·des gérants, des garants, des Calonne, des . Polignac, des Guizot; mais le peuple dans s011 imperturi hable jnstice, ne s'en tint pa1: aux fictions, aux cautions, aux plastrons, et conclut aux têtes. :Echec aux rois! Il, sera échec et mat ~ son tour. Il a beau se tenir · coi· dans sa case, se couvrir bravement <le reine et de rla- ·mes d'honneur, s'entourer de cent ,:avaliers, cumuler tous , les pions de la royauté et de l'empire, garde impéria)e et •gardes du corps, masser sPS tours, armer ses fous, donner •le bâton à Castellane et· à Barag11ay, doubler le vain- ; queur du, Boulevard par le héros de la Grotte, Canrobert par- Pélissier ; il a beau se fier à l'encre de Girardin, à ]a salive de Rouhcr, à l'huile de Sibour, et à la loyauté -de Billault; il a beau appauvrir, abrutir, aveugler, afl'a- .mer le peuple po"lr enrichir Fleury et anoblir Conueau ; il a beau, à propos de paix, l'épuiser d'impôts, d'emprunts, . de levfes d'hommes et d'argent, manger l!:!blé en herbe et même en semence, hausser le prix de la c11air à canon -au taux du pain, exporter des flottes de vivants et rapporter des listes de morts, brt)Jer la France par les deux ;liouti- et le. milieu et préparer de son mieux l'invasion ; il a beau vaincre Alexandre, et rc·crvoir dc9 lettres -de Fran,ois, et envoyer bien des choses ·à Simpson. Il a beau s'applaudir, s'étourdir de Te Deum et de dithyrambes, trainer, derrière son char, Abd-el-Kader à la messe et Saxe-Goth:i. aux coulisses. voir rimer 'sa gloire par les Arsène et les Philoxène du Parnasse Mocquart, se faire pnnnettre un enfant par les prêtres qui n'ont que faire à çà; il a beau, dam le délire, dans le vertige de son triomphe, av~c l'insolence ordinaire du crime heureux, blasphêmer la nature h1.1maineet divine, s'intituler Majesté pnr la grâce de Dieu et la volonté du Peuple, contrefaire, car la co!1trC'foçonest son origiualitl\, parodier, résumer à lui seul toute l'ère <les Césars, se déifier mi?me comme Caligu..la, -lui, sa famille et son cheval, nommer ses cousins Altesses et .Murat Consul ; comme Domitien, faire voter ses soupes aux cuistres d11 Sénat_; comme N~ron, écuyer, mitron et i;nàçon, donner gratis le spectacle et la croüte, démolir Paris pour le re:- bâtir, ac.-hcver la rue de Rivoli ...... Ah! pour çà, rien de mieux: 1~ fa,ubourg Saint-Antoine n'en ira que plus droit aux Tuileries ! Qu'il n'oublie paii non plus d'élargir la place de Grève en m~me temps. Elle ne sera jamais assez grande pour tous ceu'll:gui voudront le voir pe11e1re. li sera puni. Lorsque uous disons pendre, c'est une façen de parler anglaise; et nous avons tort. Qui sait quelle sera sa peine, ·s'il est vrai qu'ell~ doive se mesurer au crime? Comment finira-t-il en ce cas? Peut-ètre vous a-t-il dit dans st-s rares momeuts de confiance, à l'heure du Cliquot, eutre la poire et Je fromage·: Bah! le pire qui puisse m'arriver, c't•st <le monter en carrosse comme Charles X, ou en fiacre comme Louis-Philippe. Il y a une troisième manière, Madame, en charrette comme Louis XVI ; une quatrième, en tinette, exécuté par Domange, aux gémonies de :à'Iontfducon. P:u<lon ! c'est pur empire. Vous savez d'où l'on a tiré l'empnetir Claude et où l'on a laissé l'impératrice Messaline. D'autres le voient encore plus bas que la courtisane même, rE:venartten exil, refusé à votre porte de St .. J ames et repremmt son vieux métier sur le trottoir d'Haymarket. D'autres le voient soss le bonnet de forçat avec uue couronne au pied dans ce bagne de Cayenne qu'il a créé. D'autres au Jardin des plantes que vo11ssavez, dans une_ cage de fer comme son aigle avec cet écriteau: " Sujet inipéri al, espèce dangereuse, race perd11e donn!ie par la Corse à la France. Ne pa11jeter de pierres aux animaux!" D'autres plus pitoyables le voient expirer sous le pistolet de l'attentat 011 les fusils de l' Insurrection . ·1 Ce serait doux et il n'est pas digne d'une balle. Quelle que soit sa peine, prompte ou lente, elle n'égalera jamais son crime. Il n'a qu'une vie à perdre. Il ne peut pas mourir autant ,1u'il a tué. Pour nous donc n· nous faut ·surtout, un actE:de just-içp uati@nal, solennel, exemplaire, à jamais mémoraJ>Je,.çomm~ celui que, l':tgyptc imposait à ses rois morts, comme celui que la grande ConYention et le grand Parlem,ent imposèrent à leurs rois vivants, un acte formidable, à intimider les rois et à rassurer les Peuples une dernière fois. Nous -le voyons passer de plein-pied, comme Charles Ier, du trône à l'échafaud. Il les a redressés l'un portant l'autre pour retomber après lui. Nou11 voulons qu'au nom de la souveraineté u·surpée, de la llation asservie, des familles ruinées, des citoyens emprisonnés, proscrits et tués, au nom de nos pères et <lenos fils, des vi,·ants et des morts et du droit immortel, Louis. Napoléon Bonaparte soit déclaré .... le mot manque_ .. qu'il soit mis honi la loi et l'hnmauité: qui n'a rien d'humain n·est pas h-0mm·e! Nous voulons qu'on exécute jusqu'à sa mémoire, que !\CS rtstes immondes ne souillent pas le sein rle lit mère commune, qu'il soit rejeté de la République, lui et les siens, vifs ou non; qu'ils soient tous proclamés parricfdes, ennemis ·de la Patrie et cas de guerre pour tout peuple qni abriterait leurs prétentions ; que la. Corse qui les a produits soi1 séparée de la France et rendue à 1'.Italie; et qne leur nom voué à l'exécution publique soit une injure même pour les chiens dans la langue française. Et quand? Sans être sorcier, on peut liieu le dire à un jOUr près. La 'justice boite ou marche, mais elle vient ; :: sur des échasses ou des béquilles, elle vient ; elle eet même plus proche que vous ne pensez. Il y a des signe1 certains, des symptôme:; frappants. Le damu·é se dit l'éltt de la Providence : quelque tort que cela fasse à Dieu, nous le reconnaissons tel et nous crovons à sa mission céleste. Il l'a remplie comme un ange. ·n mériterait puu.r çà d'être pardonné s'il pouvait l'être. Il a fondu la colonne, perdu l'étoile, rompu le charme, dissipé, dévoré les victoires, consommé le chapeau, la capote et les bottes, tout l'héritage. En dépit des hauts.faits d'Orient, le crient comme un cuivre hideux rougit la couche d'or dont lu gloire avait plaqué son nom. Il a tué pour toujours da111 l'esprit des masses et l'empire et l'empereur. Il a tué du même coup· ses complices, armét, clerg~, magistrature, usure, tout le vieux monde avec lui. Il a tué même les deux plus grands enn~mis de la Révolu-tion : l'aristocratie britannique et l'autocratie russe, l'or et le fer de la vieille coalition. Il a fait sans le vouloir les aff'airea d,i Dieu et de la liberté. l.t maintenant sa comète file et d'autres après,:M:adame,voici le jour! A peine avez-vous le doa tourn~ et les talons sortis, le peuple sait re qu'il doit à une femme et à une hôte, voilà des sons et des htcurs étranges, attentats et insurrections qui éciatent de toutes parts ! Au dehors, du c~té de Sébastupol qui sera son Moscou, la Tauride tient !'Oreste que vous ne s ,uverez pas, ô sœtn Iphigénie; Saint-Arn11ud son Pylade et ses autres grecs de Décembre, Lourmr•l, Brunet,- Mayran l'att,mdtmt daas leur fosse ; ses soldats, ces brav1;s qu'il envoie au ch,unier ·pour uu soll, lt:s soldats de l'empereur redc,·ien11ent soldats de la république, ne saluent plus César eu mourant et se res!louviennent tle la Marseillaise; et daus son ta~ de génêr:rnx Oui, c'est un général Non, un républicain, Bosquet qui prend la tour! Au-dedans, c'est plus grave encore : les fonds baissent e't le blé monte. La vapeur -du sang -versé forme nn nuage sur l'astre, .ua nuage pleiu ùe foudres. Voici .l'éclair de Pia.nori précédant le tonnerre du peuple ! Ecoutez ce que disent les ouvriera qui chôment : qu'il a bien fait 11,i tuer !'Italien, puisque !'Italien l'a manqué. Et là bas, rega,rdcz à l'nuest, du côté de la ville noire, dan'a la can1pag00 d'Angers, aux Ardoisières, quelle est cette lumière sini-stre ! et ce bruit nouveau, inouï, étorinant, effhtyant? d'où vient cette terreur ·7 Certes, votre allié n'est pas un songc-c:reux, il n'est pas homme à rêveries, à visions folles.-.. fi d{lnc ! Il u'a jun,1ais entendu la trompette d'airain, jam1,1i:1vu l'épée de feu de l' Archange, jamais senti l'aiguillon ~e, la conscience, jamais cru aux esprits, à Dieu, ni à Diable , ni aux tables tournantes. Il n'a, nous l'avons dit, ni re. grets, ni repentirs ; il mange et dort bien en digéra;t sa proie ; il ne peut a-rtoirque le remords de la bête, la crainte ! Eh bien qu'il tremble! car il croit au~ Pay;; ms.• Cette fois ce ne sont pas les rev~nants de Cayenne, les évadés de Belle-ile, les ,lébarqués de Londres, les républicains, les rouges, les socialistes, les incorrigibles, les éterneis, iea impnissants ennemis de l\mlre, de la fami1le tt de !Il propriété. Non, cette fois ce 3ont les Paysans ! Quoi ? les Paysans ? Oui, les vrais Paysans, ses Paysan~, lea Paysans de Décembre, les Paysans qui l'on-t élu, qu'il a trompés et qu'il ne trompera plus ! Enfin~ .Ah ! Balthazar, le doigt est sur le mur !...... ·Priez Dieu, Madame, qu'il ait autant de cœur pour subir la mort qu'il en a eu pour l'infüger ...... Ica cruels sont lâches ! 0 expiation ! Puni, puni par où il a péc:hé ! Allons, i1 n'y a plus d'amour ! Les Paysans se fàcht'llt ! L~:s Paysans crient: A bas l'empereur! Vive Marianne! Vive la République démocratique et sociale, uuh·erselle ! Le Comité de la Commune Révoluti9nt1.aire, Fh1x PYAT, Ro1.;0ÉE, G. Jouito.At~. A LONDRES Dlp8t et Vente du Journal 11.1 • , numéro, chu : M. Stanislas, 10, Greek Street, Soho, librairie polon:iiJe. M. Philippe, 28, Greek Street, Soho, Pharmacie fra~pi ..e. M. Holyvake, 147, 1":eet ~treet. •]{A1S0N ']E C0!lMISSl0N prudence t>t.sa coi:naissance des affaires est a le ti:i~le av:rntagc d'unir l'élég·ance, la légcrté et . ffi d d 't , la s<Jhd1té. en plitre, e11cire, en tnaatic et en gélatint- sur nature morte ou vivante. une garantie su sante c sa con m e a ve- Les semelles sont fi"'~es avec du laiton et ne llir pour lc-spersonnes qui Youclront bien le lais~cnt aucune upfrité ni il l'intérieur ni à l'ex- , P. BEGHIN, u~gociantà St .. Hfüer (ile de charyer de lems intérêts. (Ecrire franco). 1ér!e1_1-r. On peut marche!' à l'c?.u sans nuire à la ·J.ersey\ 60, Upper Don strcet, agent et re- ·--- sohrltté de la c.h_n_ 1 _1s_su_r_e_. _ _ ____ _ ET CONSIGNATION. ,JJréseutant de plus de cinquante maisoBs ho- EDOUARD Blf ff .norabl{;s de France, Belgique, Suisse, Italie, • · • t A L.'\, RÉCIPROCITÉ. .Prus.sc, Suède, ldle:magne. _rtc., a l'honneur PROSCRIT IT.\ I.Ir:JI;, ,, ,d'informer MM. les négociants, armateurs,'\ WAHRl & Cie., TAILLEURS, fabricants M cornmission.naires de tous pa~·s, Donni:-des leçons de hngue it:ilienne. . Chaus-dc-Fonds. _ Maison Heinzely, im- :iu'i\ se diarge de la vente par comm1ss1on La i\1otte-H.ous..~e,La Moue street, 44, St-Héht?r. • (S . ) :o':.lconsignation ,le toutes espèces •de war-' - 18-:-·r 11 ;~ 1P;-;TR~-;;-;~·~;.:~-é~-~~~--;-Pms~;:-·-· pnmeor uisse • chaudises. • G·uAY pro~crit du 2 Décembre faiseur La confiance qu'il s'ei,t acquise dans cette ,de BOTTES sans oout~re, pour A f p]JONS L' mouleur en plâtre, se charge . île, depuis vingt aun~es, par SGU trav&il, Séllhommes et pour d.i.mes. - C'!> gP11re de chJ11.~sure J • k rJ, de tout;; espèce de moulage ~PPlE_L pa1· Il moule aussi les ornements, les statues et foumit des épreuves à un prix modéré,-20, DQustreet, St.-Hélier. JERSEY. Excellente Table d'H6te, A 10 h. 1 b. et 5 heures, A L'HOTEL DE L'EUROPE, DON STREET, No 11, • Tenu par ROUSSEL, Cuisinier français. Dîners et déjeûners particuliers il toute beu,e -Jolis appartements et vins de toutes qualit68, l <lesprix modérés. 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