Homme - anno II - n.42 - 19 settembre 1855

----------------------------------------,-------------------- ..-..=- 'que le premier eutre des égaux qui, ayant des attributions particulières. est plutôt chargé de ·la représentation .g~uénle qu'iuvP.sti d'une au~orit~_person~1elle. ·Lc·s Ecclésiastiques a•,aiel1t ,pour chef le cardinal llicara, qtie nous avons essaye de faire connaitre dans notre ,dernier chapitre. 1 ls haïssaient Lambruschini qui les avait éloignés des affaires, et n'épargnaient pas même la mémoirt> du Pape qui venait de mourir ; car Grégoire XY.I avait l'habitude de statuer ·sur les intérêts mâjeurs de l'Eglise, sans même les consulter, se bornant à faire connaitre :Lu Consistoire .les résolutions qu'il avait prises. <À!scardi,-,aux étaient scandalisés du luxe dont ·s'était 1euieuré le dernier gouvernement et regrettaient l'ancienne grandeur·rcmplacée par les· friYolités du jour. Les menbles dee appartements, le!! formes-des voitures, jusqu'a1JX rnccs des chevaux et aux livréos des domestiques de-certains de leurs collègues, tout .Hait sujet à -censures - 1,irulontes pour ces cban1pions outrés de l'ancien temps : " Si nos " préùéces:.eurs venaient au monde, disaient-fü, ils ne " reconna\traie11t plus la cour de Rome ; en entrant au ·" Vatiœn ils croiraient se trou,..cr à la cour d'un prince " séculier, et ils se clemand!:raient pourquoi il n'était J)as " venu, selon l'usage, les aider à descendre de la " mule tmr laquelle ils chevauchaient modestement. ·" Laissons le luxe au~ aottes, si uous voulons tonserver ·" l'autorité, car il y a danger dans le partage ; que le " faste d'autrui s'incline devant notre humilité, ·c'est là ... qué doit être notre orgücil." C'e!lt eu conséquence de C('II idées que Micara,•co11Jme nous l'avons dit, était toujours vêtu en capucin. Mais ce qui aYait le plus blessé cette fraction des cardinapx, c'était d'avoir vu le dernier gouvernement toujours prêt à sacrifier à ll\ rai1>01d1'Et ,t-·cc qu'elle appelait les droits de l'Eglise. La. cou<luitc de rRome em·cn; la Polognr!, en fawur de la Hu~sic scl1ii\matiqut, sa tolé- ,tance à l' égar,l <les A 11glaisprotci-tants <JUÎ vcnaie11t à. :Rome, les dettes co11tract~1•s envt:re -des juifs, la lon- /g&nimité montrée pendant qur: la Prusse et la ltu-ssie •persécutaient'les catholiques, étaient cousidérées -par les Eccléûastiques comme des crimes, et ils disaient que Grégoire XVI de\'ait rester longtemps en purgatoire. ,Ils reprochaient surtout à Lamb-ruschini M coniluite dans la dernière questiou avec la ·:France, ~ propos des Jésuites, et d'avoir lai:saé mourir le ··rape -san~même un ecclésiastiq~e qui priât près '1e lui. Ces cardinaux n'aimaient pas les Jhuites, trop modernes pour eux, ni Grégoire; mais pour ·les premiers, c'était un principe à. sauvegarâer; pour le second, le rcpréscntcint de ilEglise à respecter. Ils ne se cachaient pas pour dire qu'il y avait assez de l'une des deux choae11pour faire condamner leur collègue par }'Inquisition. Les Politiqwe, aont lee •hommes de la cour de Rome -d'uue époque,-plus raprroehte, quand, ponr centirJntt ea dorninatio11, elle a dti aubstituer la fourberie à la violeuce. Jaloux nutant que les premiers de la puiuance papale, ils a.giss:i.ient pour lit reconquérir pendant que le6 autres déclamaierit po~u la défendre; ils tra,nsige:1ient à l'occasion, mà.is en apparence seulement, car ils ne se croyaient engagés ni par les promesses, ni 11ar les concessions. Tout cela ll'Hait pour eux que rust-s de guerre dont la monlité se· mesurait au succès. Les Politique, ne se refusent à rien de ce qu'ils croient propre à r.onsolider l'autorité qui reste à l'église et qu'ils veulent garde'r .pour ·pouvoir l'élargir un jour. Ils font servir l'autorité ecclésiastique de &outien • l'Etat, mais pour 4ue • celui--ci soit, 'à sou tour, la b~e sor laquelle l'autre puisse s'étendre. _ Hommes d'action f't de tradition, ayant nn but et d6pourvus de principes, les Politique, reconnaissaient pour chef.le <:ardiual Bernetti, être immoral, intelligent, sanii couvictions, digne en un mot d'être à leur tête. En vérité la politique de ces cardinaux différait peu de celle qu'a- ,-ait 5uivi le gouvernement de Grégoire XVI. Leur haine ç<>ntrel,e cardinal Làmbruschini ét:tit tout-à-fait personnelle; jalousie de pouvoir, vanit~ blessée par les manières ha.utainee d11cardinal secrétaire d'Etat, orguei! de uahssance froissé d'a\'oir pour supérieur l_e fils du maitre _cle complète par l'aveu du vrai cÔupable. On instruisit, poste ,le Gênes, amour propre •offensé de voir à la tête de mais 1.-a égards que l'on a à Rome pour' lrs Prêl.nts eml'Etat un cardinal de plm1 fraiche date que la plupart pêchèrent de continuer. d'entr'eux.. . . Ce procès ue fut pa,; le seul; Monsignor Fieschi, dans _ Bernetii qni, par son esprit naturel, son expérience, par son a,lministrntion ùe b. même province, se trompa les emplois qu'il avait rempli~, exerçait 11ur les autres peut-être dans les comptes et on prétendit qu'il avaitvolé, beaucoup d'inïluence, détestait Lambruschini comme celui Ceci ayant Jonné lieu à une nou,·elle instruction, il cournt. gui l'avait .remplacé an pouvoir, et même, sous le ponti- à Rome, en appela à ses protecteurs et ou se contenta de ficat de Gr~goire, il s'était .toujoun moqué du' Génois. Il le •destituer de son gouvemement. Mais les dP.llX insl'avait surnommé Jupiter Pltlviu.s à cause de sa longue tructions se trouvaient aux archives de la /lecrétairerie chevelure et de la pose --sombrement ·olympieu'ne de sa d'Etat-; ell~s avaient été la chaine par laquelle L:imbrusfig,ne ; le peuple trouva le -sobriq•1etjuste, et le lui con- chi ni avait trainé son collègtte ·à ses pieds, se donnant de serva. temps en temps le plaisir de la sec<>uerpour qu'il ne Mais ce qui entretenait particulièrement l'inimitié de l'.oubliit pas. Micara avait été habile en lui rappelant une cette fraction, contre le ,dernier secrétaü'..e d'Etat, c'était circonstance qui représentait une \'Îe tle misères, car rien que Bernetti et la plupart des autre-s ,qui la composaient ue pouvait mieux aiguillonnn la haine de Fieschi contre étaient affiliés à }a:Congrégation des Jésuites. :Cela doit celui qui s'était fait à plaisir son tyran .. !!e compreudre, c11rils -suivaient la même ,tactique que les Dè~ que le Pape fnt mort, le cardinal Fieschi, espéraut révéreuds pères. Mais ,leg Jésuite,, noos l'avons déjà d-it, la fin de son tonrment, ne tarda pas à déserter le parti du s'étaient brouillés dans les derniers temps a.vec-leCardinal..; cardinal-ministre, se jeta.nt dans l'opposition avec toute -sa chute avait été décidée, et on ·y tra.vaillait vivement près I'ér:ergie d'une colère comprimée durant de longues au- . de Grégoire par l'entremise de son ami, le cardiual l\fattei. nées. Mais cc premïcr pa11accompli avec la précipitation A b mort du .Pape, les cardinaux affiliés rl'çnrent du du désespoir, il dut penser que si Lambru~chinî réussispère R-uoth:1mles in:-tn1ctions nécessaires pour aësurer la sait à obtenir la tiaTe, s'il -po11vaitmême rester à la Secr~- v.:ngc-auce de l'ordre. tairerie <l'Etat, il se vengerait certainement. Il vit son •Les deux' 'frnctfons dont nous avons parlé, les E celé- déshonneur reudu public, une cond,1muatfon in(amatrte 'lui siastiques et 1-es Politiques étant les mieux o-rg;i.nisée-s, l'attendait peut-être:: il eut ,pcu.r• avaient, dans les premiers scruti~s, perdu ·les votes. Les }>eu importait à Fieschi qui serait Ptlpe, pourv11 qu-e cè quatre voix qui s'étaient retirées si à la hâte d{i cardinal ne fut ni Lambruschini ni aucun cle 11esamis. Pour prix Lambruschiui venaient d'elles probablement. Elles Hu- du -zèle qu'il mettait ~ JHmsser une nuulidatnre quE>l• diaient le ter'rain,,dis!lim1llaicnt, 1,e tcn:rnt srrr6es et oher- conque, il ue deman<fait ui ooùnent11 IÙ •pou,X>ir,il vo.wlait chant des recrues, empêclrnie11t l'élection et attendaient le seule1.1cnt que le nouvel élu 11.ii'l'cr.dtt se1:1dr..ux malùe.umoment d'en décider, ]et~mt leur poids dans la balance. ~ reuses in~tructions ~ en les <lêtruisant il ttit crec~mqni~~u Les ~llécunte11fs étaient moius bien organisés. •Cette fodé-pcndance. sa -trnnquillité.. fraction Hait •presqu'entiàrement formée <leshommes qni Gn se 't'ClHirn aisémei,t compte de -gon ·scti~i-té. arnieut t'té au pouvoir «ous le règne de ,GrégoiT'~,ou qui ( 1,a s·uite att prochain mimfro.) au moins }:avaient co~rtisé1 .jouissant ùc la faveur clu Pape et üe ses ministres. lis avaient ensuite été laissés de côté, sc,it à ca1ise de leur conduite, soit par l'arrivée de nouveaux favoris; inde ira:. Gens qui n'avaient pour lien que le dépit, "transfuges au~queils ·s'étaient nni-s des cardinaux qui avaient fait ·partie ,de l'opposition sans appartenir aux autres fractions. Gizzi et Mastaï étaient -de ce nombre. A la -tête des mécontents se trouvaient 1es cardinaux F'ieschi.-et Amat. Le cardinal :Fieschi, que nous avons vu prendr~ une part attive à la réunion qui eut lieu près du Cardinal dqyen, était lui aussi Génois. Son nom le rendait orgueilleux: -il crqyait appartenir, i la f11.mille-rivaledes Doria qui avait tc:nu ,le gottvernemeut de la République. N'ayant pas eu occuion d'cxamiuer aon arbre généalogique, uous ne pouvo11aju_gcr de ses 1irétentions, auxquelles, du reste, U0\1$ n'~ttacho1,s pas une grande impc,rtance.; mais pour la pau\,-c -tête du C:u:<linalc'Hait hien différent. Il cr~yait déroger, par le contact e...-ec cerràins de ses collègues, et avec Lambra:ichirii -en -particulier, sou concitoyen, dont nou avons fait· connaitre }'.origine.. Cc Cardinal ,n'avait obtenu aucun emploi sous le dernier mhiisttre. Sa. -disgrâce n'était un secret pour pertonne, .et cependant, au lien .de s'en plaindre, -de se jeter dàns l'opposition, il s'était montré toujo'l't's flatteur du gou- .vern-iment. Domptant sou orgueil d'ari6tocrate et de canli-:- n1&I, il flc".ttit acct'pté le·rôle-de courtisau du secrétaire d'Etat qui jouissait de sa -pl11tit11decomme rlevait le faire un parvenu. ,Ce foit, qui Hait uu myst~re pour beaucoup de gens, noua pou\'ous l'expliquer. • L'exécution de Perouse à laquelle Micara avait fait allusion, n'était rien moins qu ·uu assassinat juridique co1nmis par Ficrchi, alors que, gouverneur de ce départcmcut, il en présidait le tribunal criminel. Des juges, ses subalternes, mais qui ne furent pas pour cela moins coupables, -n~osèrent pas li,i refuser un vote de mort ponr en ·finir d'un procès dans 1equel il y avait défaut de preu- ·ves. La guillotine <tua u11 iJ1nocent, et quelques mois plus tard, fieschi lui-même eu eut pcr11onnellement la preuve ERRA. TCof. - Dans le Numéro 40 ( 5 Scpt-embre), 2e colonne, ligne ~6 (NA Rl faf.s ), au lie-ude : Ils d-é11irent la liberté pottr 110111, ·l'i11dépendance pour eu;;; ; - il faut lire : Ils Msrrcl1t la liberté p1,u,r r.uus, Xôt:s • Z'indépl'ndaRu pV1ir ev:z:. ANNONCES ET A VI:5 DIVERS. A LOUI~R PRÉSENTEMENT: Ap,par~•nenta nua prnh. S'&dresser à ;,{. ~· ATRIPO>i, !bsonie lodge, St.• S1u1vrur. fait J. BONNERT, TAILL'tn;n, et fournit à ,les prix mGd~r~i;. -- 35, Gerrerd-.:trcet. Soho square, à. Londres. HOTEL DU PROGR11:S.-CA.Fl~ RESTAURANT, Tenu p-ar J. LORGUES. pro~erit fr11nç11is-. Dînn à la oarte à tonte heure, 21, Great Chape! Street, Ü!!fo;·t 8\r~t, Soho Squ3re, à LOND!lES. 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