Homme - anno II - n.42 - 19 settembre 1855

' 111ercret11 -in SepteD1b1·e :1855. -SCIENCE.- ' --SOLIDAl:U'fÉ_.- , JOURNALDELADEMOCRATIEUNIVER,SELLE. i•e .leua•ual parait une f•I• par aemalne. Toutea lettr!'a et correspondances doivent ~tre affranchies et adressées il l'Administratic,,a dHjournal l'llomme, ù J,r1ey. - Lu 1nanuscrits dépo.•lisne seront pu renJus. NOUVEAUXPRIX D'ABON~EMENT : J er!CY... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .. . .. . . . .. . 8 sh, ou l Ofr Angleterre..... . .. . . . .. . .. . . . . . . . . . . . . . 12 - ou 15 fr llei; ùe la Manche .................... l:l llelgiq11e ....................... •... ... 12 Suisse .. . ... ... .. . . .. ... ... .. . . .. ... ... l Z PrussC'................................. 1:! Ville11an!léatiq 11e11.............. ... . . . 12 Rt11ts allemands.... . . . .. . .. . . .. . . . . . . 12 :Pour les autrl's pays ................. 16 - ou 20 fr ,\ I ONDRES Dfp3t c·t y.,~te du Joum11l au Jl. J , 1 • , uumero, chez: M. 8t1111Îllla1,l 0, G reek Stred, Soho, librairie- polo11ai11C'. M. Philippe, 28. Grerk Strl'l't, Soho, Pharmacie Crauç11ise. M. Holyvake, 147, .Fleel Strett. LESCONSPIRATEURS. r. Les rht'nouné~ dl' Strashonrg- -et de Boulogne, les ,n·euturicr~. rois du jour, qui ont usé lc-nr jtrn11esse dans les embauchagf's et les séditions de marmite comme les janissaires, les crochetenrs de l:-1nuit dn 2 rléct:'mhre, et leur chef, et leurs abents de l'intèrieur ou du dehors nous accusent d'être J'éterm,ls conspirateurs. Leu ro,·alistes de Jo'rosdorfret d'ailleurs, ,·it1gtuns complice·s de l'étrang,-~rcoutre la patrie, font ch'oruti contre nous avec cette bande de félons, et nous rléno11cent aux gou \'ernements, comme l'invasion d<'.sBarbares qni dbhordera demain. Les {•v€-qncs, le~ prêtres, les moines, toute la "ent cléricale, sôcnlière, régulière et très pa- ;asite ,wui jette du haut de ses chaires les mêmes ànathémes, et les m;.gistrat11retourneut l~sdits scrmoni., pour t'n faire des réqHisitoires. -Sous ue parlou1' pa~ de~ écrivains rnlets de police qui, moyennant salaire, . font leur partie dons touii cf"sconcerts. On ne discute pas Ct>ll rspècPK qni n'ont gardé de l'homme q•1e le Yentrt>. }\f.1is les antrf's, ceux q11ifont autorité, qui portent bhmche Molf' ou robti de justice, \'Îenx l,lasons on riches épées, désirent-t-ils savoir quels sont les "éritables, les grands, Ici éternels conspirateurs du si,\·cle et dè tous le!!siècles ? Faisoni l'appel : ou\'rou~ les galeries. Qu'est-ce qn'uue religion dout les dogmrii vf'ulent la foi quancl m&me, la foi de servilité, la foi d'nbri1ti!!!!emcnt I et qui ne voit que <les ennemie~ dans l'hiitoire qui la d~maKque, dans la science qui la nie, dans la liberté qui la tue ? N'est-elle pas, cette 1·cli,,-ionde mort, une conspiration flagrante et per1m,~ente contre la lumière, coutre la civilisation, contre l'esprit humaiu? Qu'est-ce qu'une religion dont les prêtres ont ,m pied dans toutes les intrigues, une ul'eille dans toutes let1familles, nne main dans toutes les trahisons, gens ténébreux qui ne sont citoyeus ni travailleurs nulle part, et qui ne relèvent que de Rome, la m~tropole des hiboux? Est-ce qu'il y eut jamais une armée de conspirateur3 plus nombreuse et mieu~ disciplinée que cette milice catholique répandue par toute la terre? Qu'est-ce qu'une dynastie, et que sont toutes les dynasties '! Des boutiques illustres, des familles, des privilèges particuliers qui font commerce et ligue avec d'autres priviléges, pour exploiter l'intérêt général et bien vivre au~ dépens des peu pies. Mais, comme les peuples y pourraient \·oir clair et mettre un jour ou l'autre les parasites à la porte, elles s'entendent, ces dynasties, selon les moyens et 8elon les ternps,-celle-ci avec la bourgeoisie capitalistc,-celle-là avec les nobles, une nutre avec l'étranger, et toutes avec les corps spéciaux, avec les privilèges de second ordre qui s'appellent clergl-, magistrature, armée. Trouve-.J-nous une d~nastie, qu'on la dise empire On M'abonne a JERSEY, 32, Roseville Street. LONDRES,itl'OfficeduJ011mal, ~0, CastleStr~t, Derner~ St. LlVERPOOL, chez B. Colin, 3~, Myrtle Street, South. BELGIQUE, Lecomte, rue des Maladts, A BruxelJN. ESP:\.ONE, Casimir ::V[ouoier,libraire à Maclrid. ou royauté et qui ne soit pas une conspiration de cette espèce, une conspiration organisé~ de quelques-uns contre tou~? et ces gens-là, ces Meruels accapareurs, nous dénoncent comme des pillards ! Et que vous anrions-nous volé, d'abord, qui ne fô.t aux peuples'! Nous sommes entrés chez vous, quelquefois, c'est vrai: nous avons brisé votre Bastille, vos che.,.alets, vos roues; uous Yousavons pris l'échafaud, le carcan, le panier qui était plein de notre sang ; nous nous sommes assis trois fois snr le velours de vos trônes et nous y reviendrons; mai/ qui vous a dévalisé, sinon les ,·itr<.'sLouis X VIII contre Napoléon, Philippe contre Charles, Louis Bona par.te contre Joinville et Nemours! A vouons-le, pourtant, nous sommes, nous aussi, des conspirateurs, et cela remonte assez loin. Quand Louis X V, il y a cent i1DS, conspirait pour le Parc aux Cerfs et faisait le Pacte de Fa7Pine, nous conspirions pour les idées et faisions l'Encyclopédie. Quand Lonis XVI, plus tard, conspirait contre la patrie, et sur elle .1ppelait l'étranger. 11ous conspirions pour la patriè contre Louis XVI. et nous faisious le 10 aoüt. A près les hettres sombres de l'iuvasion, et lorsque la France râlait sous les vieux roi~, maugée par les laquais ·et gardée par les Suissc•s, nous conspirions encore et nou~ faisions 1830, comme uous avons fait plus tard 1848, pour donner un peu d'air aux âme.-. qui .se mouraient dans ce royaume-chenil. . Nous conspirons encore, et c'est uu devoir nu• jourd'hui, surtout, où c'est le çrime qui règne, en pleiuc nuit et sur un tas de cada·vres, qui s'appellent la République, la justice, la probité, la loi·! 1\fais comparez vosjournées aux nôtres .. Le lendemain de vos victoir~s qu'y avait-il de nouveau? des échafauds de plus, et des libertéi de moins. Le lendemain des nôtres, les tribune.a se levaient et les échafauds tombaient, quand ou ne nous for• çait pas aux guerres étraugè ..res. IL Où sont les conspirateurs ! Dans l'église catholique romai,oe qui séduit la fomme, abrutit l'enfant, exploite toutes les ignorances, éternise toutes les misères, et par ses cent milices organisées et disciplinées, par ses chaires, ses confessionanx, son enseignement, ses souscription~, ses miracles-scn11dales, ses piense11 loteri~s, empoisonne, dégrade, asservit la conscieuce humaine. Dans le11dynasties errantes ou bien assises au trône, et qui, pour g~rder on conquérir,' irritent les regrets, -excitent les espérances, caressent les intérêts, embauchent les privilèges et font <le ln Yie sociale une intrigue d'autant plus redoutable qu'elle entraîne aux éternelles guerres civiles. Dans ces gouvern~ments de violencP. et de trahison qui, sortis de la tluit comme des poignards, ont contr'eux la conscience, ln loi, les idéei, et ne peuvent durer qu'en orga11i11a11t la terreur. Dans ces magistratures as1ises ou debout qni font commerce de serments, prostituent les lois à la force heureuse, et tuent toute idée de justice, dans l'esprit des mltsses, en faisant de la loi le crime et du crime la loi. Dans ces armées et ces polfces permanentes qui sont les deux violences régulières do toutes les monarchies et qui marchent, en aveugles, à l'appel de tous les guet-apens. Dans tous ces privilèges, enfin, qui forment des ~roupes particuliers, <les royautés spéciales dans la société-désordre~ et qoi, ne voyant dans l'humanité de légitime, de sacré, de divin qu'euxrnémes, livreraient volontiers le soleil, pour garder leur chaufferette, au premier chenapan de l'histo~re et de la ruo. V oili\ les vérihibles conspirateurs, cenx qui font de la guerre civile une éternelle nécessité, ceux qui ont besoin du prêtre ~mpoisonneur des ftmei et du bourreau gardien des monopoles ! / 1 GENÈVE, Corsat, libraire, rue Guillaume-Tell. NEUCHATEL, Couhé, à Chaux-de-Fonds. NOUVELLE-ORLÉANS, Paya & Comp.,u6, rue de Ch&rtr~. l MEX[CO, Isidore Devau%, libraire. Teu• le• allonnen1ena ff palen, et•a,·aat'.,. Lt>s révolutions et les boucheries du siècle sont leur œuvre. Voyez plutôt : L'Europe, aujourd'hui frémissante et déchirée, voit que ~on pied glisse dans le sang, et que l~.~ batailles terribles, qn'elte croyait à jamais couchl-es dans l'histoire, se relèvent. Tous ses int~rêfB frissonuent ; elle regarde, inquiète, du côté des vastes plaines où t&nt de générations sont, déjà, tombées <lans des rencontres formidables, et troublée dans ses entrailles comme la mère, elle se demande ce que deviendront les peuples ses fils. La Science, aussi, est triste, soucieuse, accablée, car elle cnteud venir les grandes faucheuses, les 11rmées qui ne laissent d'autre lumière que 1~ éclairs, et elle croit déjt\ voir toutes les lampes du traYail s'l!tcindre. L'uogoisse est partout, enfin. dun'I cette civilisation qui marchait, hiN, le rayou an front et les mains pleines. Et pourquoi cela, pourquoi ces alarmes universelles '? P~rceque cette grande famille Européenne est à la merci de cinq ou Rix ambition..'! rivales qui se diiputeot la suprématie. Supprimez quatre ou cinq trôues t>n Europe ; nppelex le~ • peuples l'i réviser, par leurs d~légut'.:s, le contr~t de~ limites, comme les travailleurs o régler entre eux le coutrat d'échange: et toutes les guerres sont mortes ! Mais non, il vaut mieux garder les rois, les empereurs et les alte1Bes qui nous entraînent aiux batailles-boucheries : ils n'ont jamais fait venir uo épi de blé, ces grands oisifs qui dévorent en un mois l~ revenus d'une province.- Qu'importe! Le commerce a be.soin dei Lords, et que deviendrait la propriété sans les rois? 0 pau vrea bourgeois, prolétaires aveugles, et vous aussi, vous êtes des conspiratears ! mais vo.u.v conspir~ contre vous-mêmeg ! Ch. RIBRYROLLRS. POLl'fIQUK NAPOLEONJENN•:. Nous avons plus d'une fois payé la dette d'asile à l'Angleterre, par de sérieux avertissements sur les dangers et les perfidies cachées de l'alliance. Nous lui avons dit, prenez garde à cet homme ! il est le faux serment et la trahison ; il vous engagera, il vous entraînera aux complications redoutables, et quand vos forces seront usées ou compromises, il démasquera ses batteries; vous verrez, alors. mais trop tard, au fond de sa véritable politique! Eh ~ien, voilà que le rideau s'entrouvre; les secrets desseins courent la rnmpe et la Tengeanoc de Sainte-Hélène commence à parler. N oui lisons dans une feuille bonnpartiMte le.a ligne, significatives ~ui suivent : • " Le Yoyage de l'empereur Napoléon à Lou.:lrea est le triomphe de sou nom. " Le voyage de la reine <l'Angleterre à Paris est Je triomphe de la France. " Napoléon HI, en ebligcant la capitale de la Gr'nnù~-Bretagnè à l'accueillir avec dea hourras, dea fl.ouu et des compliments outrés jusqu'à l'adulation, lui qu'elle avait ,·u proscrit et psnvre, dont elle avait voulu se senir comme <l'un instrument, sur q11i elle avait la.ncé ses journaux et ses discours parlementaires, Napolêon III, oo obligeant enfin Londres à le saluer do titre d'empereur et d'allié libérat~ur, remportait peut-être pour le nom de S-On oncle une plus éclatante vir.toirc que celle qu'il vient de .remporter au nom de la France, en conduil'ant la reine Victoria s'agenoumet .. devant le tombeau de l'impérial Prométhée. " Napoléon III, n'est point allé chercherde mot d'ordre à Londres, il eat allé en donner uR. " Lord Clareudon est venu le rece,oir à Paris et il a amené avec lui le gage vivant que ce mot d'ordre serait obéi. " S011tenir le contraire, c'est être &\·eugle. 11 Il y a dans les deux visites de la courtoisie, de l'adhésion, des embrassements si vous voulez, mais ne nous payons pas de cette monnaie là; nous passons derrière la toile en faisant lea badauds devant ell'e, et alors nous sa-

,. , vons rle quel côté la courtoisie n'est que de la polite~se et de quel autre elle est une obligatiou. " Les ,,oilà .très nettement expliquées le~ deux wisites, mais quelle insolence, quels mépris hautains et quelle dureté dans les formes! La reine •d'Angleterre aurait été traînée captiye au tombeau •de l'impérial Pmmétliée, qu'on n'en parlerait ·point avec une fierté plus blessante et plus gros- .·sière. L'orgueil de ces goujats fait ventre ! '- Et quel est le journal qui s'exprime de la sorte? 'Une feuille napoléonienne, un organe de la dynastie, tout imprégné des pen1-1éesde l'Empire, et 'qui vit de ses caisses.· . L'outrage est-il assez éclatant et cynique? Ce n'est pas tout, pourtant; cet empereur, cet allié, •ce frère en victoires et ja1Tetières, ce M. Bo- •'llaparte .qui -subventionne l'insulte contre l'Angle- ·terre et sa reine, voudrait, lui, que dans l'empir~ tbritanniq:ue où vivent encore quelques libertés, il ne pût s'élever une parole coutre ses origines im- -I>ures, sa majesté de carrefour et ses victoires de .grand chemin. _ Nous comprenons parfaitement que cet homme •~prouve le besoin d'éteindre partout les lanternes ·et les idées, que toute lumière lui soit importune, et 'qu'il ait. surtout, une haine féroce, absolue contre les protestations de l'exil qui le traquPnt dans sa ·pourpre et dans ·-ses crimes. La conscience, m~me, chez les 1~·randscoupables, a des pudeurs dernières qni saignent et s'irritent qnand s'élèvent, implacai hies, les publics témoignag-es. Tibère se cachait -à Caprée ; il avait peur de l'histbire et du soleil! M. Bonaparte, comme 'l'ibère, est bien dan~ •son rôle,. dans ·son 1vice, dans sa maladie. quand il ,fait dq silence une -loi, la loi suprême de France ; : il est là, dans ses domaines : mais faire taire, à l'étranger~ dans un pays libre, les sévél'Îtés de la conscience et les justices de l'exil, mais vouloir •qne ·ce pays libre étouffe chez lui toutes les voix ,,qui accus~nt et qui défient la contradiction sérieuse, mais aûresser firman d'.expnlsion aux autorités d'e ce même pays libre, pour qu'elles aient -à chasser ceux qui, tombés pour la loi sainte dans leur .pairie, n'ont Jamais troublé celles dn .foyer-refüge, n'e!Jt-ce pas demander ù ce pays libre, à ses.autorités, à son gouvernement, l'abdication et le déshonneur ? Ayant perdu la ·Fra_nce pour luj .garder l'honneur, le droit et la loi, nous ne pouvcin_splus être frappés: que nous importent les latitudes de l'exil? l\Iais si nous 11'a-vonspoint souci personnel, nous voyoas avec regret ·un grand pays co~me l' Angleterre subir des sommations de police qui sont le dernier des outrages, et peu à ,pen se laisser envahir. Que le penplû d'Angleterre lise et médite les lignes napoléoniennes que nous venons de cit~r. il verra quel est l'esprit de l'alliance, et où le mènent les autorités complices ! Ch. RIB. Politique de l'Exlli. Dans le·s articles précédents, nous avons cherché à établir, par des raisons de nature diverse, la nécessité d'une polit.ique pour la démocratie-socialiste en exil. Ce que Hons proposoes, c'est de réalÎ$E'r sur J.e terrain des faits, ce qui existe, croyons-nous, daus l'ordre des idées; à savoir: la constitution du parti républicain en vue <l'une révolution ayant pour but immédiat la revendication des conquêtes de février co11tre l'empi11e assassin qui nous les a ravies par surprise et trahison. Il va de soi q11e nous n'avons ici en vue nulle coalition de partis ·-contraires, nulle confusion sous le nom trompeur d'union~ mais un ralliement de nos forces épars~s sor~sle coma1irn drapeau ; _uneréconciliation loya- ,Ie du parti républicain avec lui-même par l'oubli -de nos fautes et de nos-erreurs; car. nul ne peut ~evanter d'avoir 'été à tous les moments de la lutte d'une parfaite orthodoxie, et tous, à des degrés. rdivers, nous avons failli depuis 1848. La quo:;tion-se ·réduit donc à ces termes bien -simples.: y a-t-il., au point .cl0 vue des principes, un parti.de la révolution, c'est à dire; un parti révolutionnaire démocrate-socialiste ? les faits ont 1~ondu.affirmativement eu des temps encore assez ·près ûe nous et tous individnellement_ nous confir- ,mons encore cette réponse an fonddenos•consèiecës. Autre chose, a dit avec raisôn un publiciste -tminent, .avait été, le 25 février 1848, la proclamat~on de la Républiq,.ue, et autre chose la questiqn révolutionnaire du -trnvail, qui fit de cette rép-ublique un intérêt~ et lni donna seule, aux yeux des masses. unE' valeur réelle; mais, -comme il est de la nature des partis déchus d'entrer dans l'opposition et que la Révoluti0n se détermine surtout par la réaction -qui l'entrave, :il arri\'a bierJt-Ôtque la réforme politique étant rendue solidaire de-la réforme sociale et la liberté de la presse elle-même du droit au travail, la rBvolution, sous -le nom nouveau de Socialisme grossit ses rangs de tous les v;eux amis des libertés publiques: les Ré}}uhlicains de la veille, la plupart du moins, peu soucieux, jusqu'alors, des questions écon~miques, se rangèrent sous le nouveau drapeau de mêarn qu'au lendemain de Février le parti Socialiste, proprement dit, dans ses diverses écoles, s'était prononcé pour le régime ri!publicain, lui jusques-là trop indifférent, sauf quelques exceptions, pour les questions <leforme gouvern€mentalè. . Cette union, qui a fait notre force, durant la période révolutionnaire, si füconde, quoique si courte de 48 à 51, fut consommée officiellement. et solennellement le 29 janvier 1849, par une proclamation commune des deux comités qui avaient divisé la Démocr,'\tie; pendant cette lutte fatale de l'élection pour la Présidence. L'immir-1ence du péril créé par cette première tentative 'du Président nouvellement élu de la République, mit fin à ces longues et laborieuses conférences des deux grandes fractions de la Dé111ocratie et la fusion fut consommée. De ce jour, datent et la constituti_on sérieuse et la force toujours croissante du parti démocrate-socialiste, ainsi que le prouvèrent, au grand effroi de la réaction, nos succès éclatants dans les ·élections générales pour la Législative, et, malgré le 13 Juin, dans les éle<'tions partielle~ qui envoyèr~n-t, succe3sivement, à l'Assemblée, Vidal, Carnot, Deflotte et enfin, Eugène Sue. Depuis le coup de Décembre, cette union, que notre situation de vaincus devrait nous rendre plus sacrée, plus impérieuse, semble s'être relâchée, dissoute, ou si elle subsiste dans les intentions, tout au moins ne se manifeste-t-elle pas dans les actes. . Et c'est ainsi que, quand les événemeufs semblent nous rendre les àrbitres d'une situation chaque jour plus grave, nous nous réduisons volontairement à une impuissance coupable, criminelle. Quelle est la rais_on.d'un pareil état de cbose3? Faut-il en accuser les hommes; seulement ou en chercher une explication-ph:rs-h:mte et-plus-morale dans, lt·s formnles, qui nous ralliant en gronpes divers, nous divis~nt par cela mêmè, et d'un parti compacte et fort que nous étions. ·nous réduisent à un ensemble de coteries et de chapelles dissidentes s'anathématisant mutüellement, ainsi qu'il est arrivé pour le grand parti de la réforme religieuse ; mais les protestants du m•oiris avaient accompli leur œuvrc avant de· se dissondre dans l'infinie variété des sectes· et, il fant le reconnaître,. on les retrouve unis encore et à l'état de parti quand il s'agit de Rome; ne pouvons-nous, à notre tour, et à leur exemple, rallier nos phalanges contre l'empereur, comme ils le font contre le Pape, et mériter éncore le titre glorieux de parti de la Révolution ? Mais, nous dit-on, •que parlez-vous de parti de la Révolution'? nous ea somme3 tous de ce parti, et 11u'estil besoin de s'escrimer ainsi contre le faux et daus le vi<le? Voilà ce que répondent invariablement~ si vous les interrogez, les représentants des divers systèmes politiques, ou économiques; mais s'agit-il de faire réellement œuvre de rarti, de se constituer pour l'action, aussitôt les objections de ple11voir, les réserves de se produire. Avant tont, dit-on, il s'agit d'arrêter un programme en commu;1; de bien déterminf'r le but à atteindre et de se mettre d'accord sur l<'smoyens: et voulant ainsi d'avance, et dans le secret et la sécurité do éabiuN, foire l'œuvre de la Révolution au. lieu rle travailler purement et sim·plement à la Révolution elle-même, il arrive naturellement ceci : chacun ayant ses idées sur la Révohttion 1 n'admet qu'on travaille à sou avénement, qu'à la condition de la comprendre selon une certaine formule, et chaque nuance, prenant son emùlême pour celui• de la vraie Répnblique, s€'mble -rouloir l'élimination de ses. 1'ivales; de telle sorte que le parti dè la Révolution, qui d~vrait comprendre tout le monde et auquel chaqun fait profession d'appartenir, se réduit, en dérnière analyse, à l'individualité rle5 sectés et appartient. à chacone d;elles exclusivement, quand toutes, all contraire, devraient. solidairement Jui appartenir. Il serait hou, cependànt, de s'enteuclre une bor,ine fois, et 5Ï nous avons pu, nous autres sociâ-:' listes, reprocher avec raison aux Républicains de 11égliger le fo,1d pour la forme et ae prendre pour ~ut c.~qui n'était qu'un moyen, ~)ousne devrions pas perdre de vue que nous sommes Républicains démocrates en mème temps que Socialistes : il ne faut pas que, inconséquents à notre tour, nous soyo. s à ce point absorbés par la préoccupation du but que nous négligions les moyens de l'atteindre. L'œuvre de demain qui nous préoccupe avec raison, d'une manière plus spéciale, ne saurait nous disµenser d'apporter notre concours à la tâche d'aujourd'hui, car, sans la République, toute Révolution sociale n'est qu'une utopie à jamais irréa- - lisable; et, en fin de compte, s'il nous appartient de préparer la solution du grand problème de l'avenir, nous ne saurions _avoir la prétentiou peu démocratique, d'imposer nos points de vue spé-. ciaux et nos formules incomplète!i : la solution définitive appartient à la souveraineté sans la sanction de laquelle rien ne saurait préYaloir, et le peuple seul est souverain.· BoNNET-DUVE!RDIER. (A continuer.) LA.VICTOIRE. Il est bien, quand on :;ime le bruit et les fusér.!i, quand on a de riches loi~irs, et q~ie Jes deuils de la guerre ne \lous touchent pas, d'aller en g·raudc~ pompe vi!iliter les cathédrales et d'y célébrer des vict@ires qn'on n'a point gagnées. Ce sont, lit, jeux de princes fainéans, distractions splendides pour les belles dames, spectacle et curiosité pour lf's foules qu'attire11t les chars et les livrées. Mais il y a dans Îes ateliers, dans le~ ferrmis, dans tous lE:-cshantiers du tra~ail et de la douleur, un peuple qui paie toutes ces guerres de son sano- n et de son pr. un peuple qui ne va pas à N utrt:- Dame, et qui aimerait mieux savoir les noms do se_smorts qu'ent~11dre les homéiies de l'évèquo S1hour. • Il y a la famille générale, la patrie, la France engagée dans une lutte sérieuse, et qui, paralysée dans ses activités et ses initiatives, voudrait bien qu'on lui dise où en est cette guer,re qui devait ne durer qu'une saison: or les bulletins officiels, les cantiques d'église. les harangue de cour ne diseut rien de tout cela, et voilà pourquoi la Frflnce, que la voix dtt canon ·remuait jadis si profondément, reste aujonrd'hui "froide et sourde même aux fanfares de Sébastopol. • c·est que l'esprit public, d1111sce pays, a lu logique rapide, et quo les intérêts sentt•11t bien, au fond, que rien u'est décidé dans lès chances. Cette victoire qui n'ei:itré pas dans 11néville assiégée depuis mr an et désormais ouverte. cette garnison vaincue qui se retire entifre derrière une seconde ligne de fortifications non im,esties et non entamées, cette armée de surveillance et do réserve qui tient les chemi11s derrière la ville t\t qui la protège comme un camp, tout ·cela n'indique pas que la lutte soit près de fiuir et qu'on ne puisse encore a·n,it à subir des journbes mativaises. Que la Crimée, d'ai.lleurs, soit conquise et soit occupée par les armées de l'Oceident;,, que le Nord s'effondre ~us les ,bo~lets avec sa garnison, que les m<isses à peu pres 10con11uesd'Ostt->n-Sakeu et de Liprandi soi1ut écrasées ou dispersées, qu'il ne reste pas en Crimée d'autres Russes que · les' morts, croit-on que la tragédie finira pour cela et' q u(! la guerre sera férmée ? Les intérêts savent bien l-e contraire, et voilà pourquoi la Bourse a penr: les intérêts out co~-:- pris, en cela d'accord avec la Hévolutiori, que la Russie nè vivrait pas, ne pourrait pas vivre dans cette honte, et que sa diplomatie nous donnerait la guerre ·générale plutôt que de rendre les armes. .N. e voit-on pas déjà lei premières fumées de cette g·uerre qui se mêleut, là-bas, à celles du Vésuve? - et ne sàit-on pas que tous les gouvernements italiens sont pour la Russie, comme le roi de Naples'? Eh bien, qu'un seul de ces gouvernements •oit attaqué par les Alliés, et l'on verra l'Autriche menacée dans un de ses domaines âp-, peler le _Czar à son aide, et la Prusse qui a toutes ses légions massées ne se fera pas attendre, et l'alliancé secrètè, la grande alliance d~ Nord~ COf!tre l'Ocèident, sera publiquement déclarée ! Il y a donc, devant nous, deux crises qui sont encote à traverser; la première se dénouera sur fes champB dè bataille de la Crimée où les forces ennèmies s'équilihrent et' sont encore en présence;, la sec~nde éparpillera ses bâtailles en Belgique, en Italie, sur' lè Rhin, et nul rie sait qui res'teiâ Je dernrer sur ses chevaux ! • • • • Voilà pourquoi la Prâoce n'a pas tourhé Jâ ·tête

.. quand est· passé le courrier de Sébastopol, voilà pourquoi la France est triste ! Ch. Rrn. UNE PETITE STATISTIQUE. Il n'y a que les chiffres qui parlent, disent les gens positifs, et tous les bons bourgeois de la rente et du couvrti-feu. Laissons donc parler les chiffres : Sous !'.Empire-paix et depuis le premier jour de l'expédition jusqu'au 1er. juillet 1855, ln France avait envoyé ~10,000 soldats en Crimée. Dans le mois d'ao0t, en vue de l'assaut qu'on préparait, de nouveaux contingents sont partis et l'on peut évaluer, avec les derniers renforts, à 300,000, les soldats embarqués. Etaient•ils totis ên ligne dans la dernière affaire'! Hélas ! non; et il est facile de s'Pn co11vaincre. Au 15 jnilld, lt>smutation~ par suite ile mort, enregistrées au .Ministèr<'de la Guerre, s'élevaieut à 85,000 hommes. Le calcul <fospc.rtes, on moyenne et par mois, était de 6,000 hommes. Du lfJ juillet au 15 septembre, en rélevant les morts <le M alnkotr, 011 ne peut guères estimer à moins de 15,000 la pt:!rtefrançaise. Total, ponr. cette campag·ue, nu r.ompte de la France, 100,000 cadavr6s ! C'l'st payer un peu clier la partie sud de Sébastopol, et ..\1. Sibour Hurait mit·ux fait d'offrir la c~ndre qut! l'encens ! Quant aux Anglais, voici à pt>-uprès leur dividende: Dans le cours de 1a campagne, ils ont envoyé 100,000 hommes. lis en ont perdu près de 4-0,000 en bataille ou par le:1 maladies ; et 1'011 ne sait pas e11core le chiffre de la dernière hécatombe. "C'était une boucherie ter1·iblt•," dit le Aforn.inq Chronicle. ~ Nous ne relèverons pas les listes fnnèbres des Piémontais et des Turcs, qui ont moins soutfert. Toujours ('St-il qun dans cette campagne, et pour un siég·e, 400,000 hommes, au moins, ont été mis en ligne; qu'il en est r(1sté 200,000 sur le champ rie g·uerre ou dan!-!les hôpitaux .... et, tcut cela, pour entrer d~m une moitié <leville qu'on u'a pas prise! • N' ous rie comptons pas les centaines de millions: ror u .:.oul~ comme le sang. N Cl\13 a\'ons pris pour règl_è rle ne jamflis intervenir dans les polémiques locales. 1-:trimgcrs, on nous écouterait peu, - Républicains, nous <leviondgarder notrt or• ga1ic à la Révolution. Voilà pourquoi nous avons toujoui·s làissé p:tsser et tomber les insultes, les pro,ocations, les calorunieR, ne défcndr.nt que le droit général et ln grande canse trahie. Maintes fois, pourtant, nous auriru1s dù peut-être entrer en débat, mais nous avions confiance er1 la presse libre d'Angleterre, et nous n'avons jamais étf trompés. Voici, par exemplr. ce qu'on lit dans le 1Vornfo9 Ad. t,ertiser, à propos d'une discussion récente entre un centcnièr de Suint-Hélier, et le chef cle l'autorité militaire : Voici unti périoùe de l'année où le gouverne• ment peut se donner impunt}mflnt le plaisir de oqmmettre rle petits actes ,le despotisme. On est en paix avec les ùiterpellations qui, en d'autres temps, agitent le Parlement de 4 heures et demie à 5 heures. Les gouvernants semblent en conséquence disposés ù profiter <le ce1te immunité, et à pousser une pointe au-delà des limites légitimes de leur autorité. Nous voulons parler de quelques faits qui se sont passés à Jersey et que nous raconterons btièvemeut, Sir G. Grey, paraît-il, dans son ardent désir cle maintenir notre alliance avec Loüis-N apoléon, ·rnudrait pousser les affaires au-delà des limites constitutionnelles, à l' é~ard des réfugiés politiques résidant à Jersey. En A.ngleterrP, cela ne se pourrait pas. L'opinion publique est trop puissante et toujours sur ses gardes. :Mais il n'en est pas ainsi à Jersey. Il y a là qnelques lois très ridicules et très absurdes, des institutions ·antiques manœuvrant très mal, et un Lieutenant-Gouverneur qui, en ceci, s'est acquis nne notoriété peu enviable. Soit l'ana-lyse de ltt ci,riv~rsation-déf,at ~ le Mornfag Advertiser remi ,\ qui de a Mit justice, et termine en ces .iermes: • soient punis ! Mais qu'il ne soit pas dit qu'il est interdit à des individus obéissant à nos lois de rester tranquilles dans notre libnt patrie, et cela, parce qu'ils ne peuvent ressentir des sentiments affeetttcuxenvcrs un hommequi-quelleque soit l'expiation qu'il ait tenté d'en faire, quelque fortemeµt que nous lie à lui notre politique, - a traité ces hommes d'une façon ha1·hare et honteuse, pour ne rien dire du parjure, des massacres, et de tous ses crimes divers. Quant à Victor H ngo et aux hommes de sa .trempe, s'ils ne peuvent, sans être molestés. s'abriter sous notre Constitution prétendue libre et glorieuse ; s'ils n'ont pas, comme uo'us nous vantons de l'avoir tous, la liberté de penser et d'exprimer leur pensée par la parole, par la plume, par la presse ; - ils devront, par logiquè et par dignité, secouer sur nous la poussière de leurs pie4s, comme témoignage contre l'hypocrisie de ûos prétentions de liberté, et se réfugier en Amérique. Mais :-;inous voulons continuer à nous vanter de tendre les bras aux exilés de toutes les nations, et d'offrir un asyle aux opprimés, mettons immédia• tement un terme à ces lâches (paltry) menaces, à ces mesquines tracasseries. ne-.·ue de la Seu1aiue. Les Russes ont évacué les fortifications du imd de Sébastopol et rompu le pont, terminé il y a quelques jours à peine, qui reliait lèi! forts du Nord à la '1ille. La prise des retranchcmenb de , l\1alakoff les a découragés, bi611qu'ils eussent repoussé les attaques des Alliés sur tou3 les autres points. Ils ont hrûlé leur flotte, et incendié leurs magasins. Les troupes alliées ne sont entrées dam la ville en feu qu'avec préeautiou. et en redoutant les explosions des mine.s. Le général Pélissier - nommé Marér-hal de France - affirme qu'il a trouvé dans la place un matériel considérable : on parle de 1,200 canons; mais dans quel état '! La conquête de Sébas(opo1 a cottté cher aux vainqueurs. Les chiffres officiels ne sont pas èncore connus; on parle <leplus de 12,000 hommes hors de combat, dont 2,000 dans le camp a11glais. Les Anglais ont eu 25 officiers tués et l l 4 blessés. Le Times pùblié les noms dè cinq g'~néraÜ~ ffan'- çais tués et de sept blessés\ entre autres le général Bosquet qui commandait devant M alakofî. - Des renforts sont expédiés avec activitô pour remplaçer les victimes de ces sanglants assauts. La nouvelle d-, la prise de Sébastopol a été ~ccueillie avec enthousiasme en Angleterre. En France, Le JJIonitew· a cherché à expliquer là froideur publique en disant "qu'on n'avait pas hierr compris l'importance du succès obtenu." Le Times fait malignement observer que, grâce à la liberté de la presse, tout le monde comprend très• bien la question; il n'est pas besoin de s'y prendre à deux fois pour annoncer un triomphe, comme dans co' pays de F'rànce où la presse gouvernementale est lu3 avec méfütnce, et où la presse 01:>po• sante est forcée de garder lé silence. Les illuminations ordonnées à Paris ont été en partie éteiutes par une pluie d'ora11,e: le ciel semblait conspirer avec l'opinion. Le Times prétend d'ailleurs que les faubourgs populaires, SaintAntoine par exemple, ont illuminé avec plus d'ardeur que les faubourgs St.-Gormain et St.-Ho• coré. La visite du Duc de ~Ionpensier à son cousin de Chambord a été blâmée par le Gou veroement espagnol, qui a, dit•on, ordonné au Duc do rentrer en Espagne; Je fils de Louis-Philippe est entré, à cette occasion, en polémique contre l'Ambassadeur espagnol à Vienne, 1\1. de la Torre Ayllon, un Royaliste modéré. Ces, Messieurs se renvoient des démentis poliment rédigés. Le roi de Naples, meQacé par les escadres anglaise et française, présente d'humbles excuses aux Phissances occidentales. • --•-- Le général Pélissier fait comme Saint-A rnaad de triste mémoire; il correspond exclusivement et directement avec Louis Bonaparte. Ainsi, les dernières dépêches télégraphiques expédiées aux Tuileries y sont restées. Elles doivent porter le nombre q.es morts : mais est-ce que cela regarde la France'? Si les proscrits viol-ea-ties k>is, certes, quïls • La Times annonce l'arrestation, - aux obsèques de Mme Dornès, mère d'un. Représentant républicain tué en Juin 1848, - de Guinard, condamné à la déportation à la suite du 13 J nin, f't mis en liberté par le Coup d'Etat, sans f'avoir demandé et comme malgré lui. Plusieurs ounièrs ont été arrêtés à cé même convoi. ANN1VERSAf.RE DU 22 SEPTEMBR.8 179~. Sur l'invitation de la Société française la Com• m11neRévolutionnaire, le Comité International a résolu de célébrer en commun cette date mémorable, et prie les Démocrates de toute nation, dont le concours est acquis à l'alliance des Peuples, de vouloir bien assister à ce Meeting, qui aura lieu à LoNURES, le Samedi 22 Septembre 1855, dans Scienti.ficInstitution Hall, Jolin Street, Tottenhain' Court Road. Pour le COMITÉ INTERNATIONAL, Le secrétaire, DoMBROWSKI. ~~ARIÉrrÉS. Ce lra•,ail est ex.trait d'un ouvracre encore inédit, mais qui paraîtra bientôt, en °anglais : c'est une série de publications sur la ROME DES PAl'.8S • • • • ' f sep; rnsbtu.1ons, ses mœurs, ses traditions, se~ cri'mes. Le premier volume, ~mquel nous empruntons les pages qui sni,ent, a poll'r objet là vie de Pie IX, ~t 1.00 époque. Dans un chapitre qui précède, l'auteur dii. livre fait le ré~it ~•u~e réunion_ qui ru~ lieu chez le Doyen· du sacre College-cardmal Mrct1.ra.- On. y traita defl prC1jetsde Lambt·usr:hini, de son audace qui avait espérf: obtf'nir d'emblée '4 tiâre au premier scrutin, dans lequel il atJait réuni dix-sept voix. On en conalut, que pour l'e'!'pêch~r de réussir, il fallait faire nommer, le jo1tr suwant, un Pape par ses advenaires ; sur ce, les Cardinaux se séparèrent pour fotrigue'r dans ce sens, On était convenu, afin de laissèr plus d'éapoir à tout le monde, d'aband<Ju.neraux cltefs investis d'un mand<lt de cbnfiance lé soin de désigner un candidat. C'est cette intrigue de nuit ( 14 et 15 juin 1846) dont il est question da11~le chap;tre qui suit, le dou;:ième de l'ouvra,qe. L'ÉLECTION D'UN PAPE. Le dépit et l'espéfonC'e :1gitaient le sommeil des partisans de Lambruschini ; ses ennemis ,·cillaient. Duns le conclave ou ue flt cette riuit que courir d·une ce1lule à l'autre, ( on appelle cellules les appartements des cardinaux), se réunir à deux ou trois, se séparer bientôt pour former de nouveaux groupes. On se transmettait ùes miss.i~es,on proposai: de_sarbitres, on allait au doyen, qui Hait l ame dé la co_usp1rat1on,dem:mdèr des instructions~ prendre dès conseils. Une porte, parfois, s'6uvrait avec mystère ; à. un signe conven11, un vieillard, enveloppé d'un manteau, se détachait de l'ombre dn corridor ; il entrait, et la porte se refermait sur lui. Rlle s'ouvrait de nouveau pour faire sortir un autre cardinal qui allait à la recherche ~•un collègue et le recondui8ait avec les mêmes précautwns. A la tête dès meneurs se faisaient remarquer les car: dinaux Fieschi et Piccolomini. Le prctnîer parlait, l'autre courait, rampant sous les escaliers, arpentant les corridors, :.urveilla-nt ses adversaires, guettant ·ses amis. Il faudrait avoir à ses ordres le Diable de Lesage ponr dire to11tce 9ui se_pass~ dans les diverses cellules; ce qu'on en conta servit à alimenter la curiosité et la médisance de l:t ville pendant plusieurs semaines. Mais on a donn6 assez de détails dans le chapitre précédent, pour penser ~ue le lecteur préfère ici un tableau général de l'9pposi• tton. L'opposition, après la mort. de Grégoire XVI, formait la majorité du sacré· collége, cc qui arrive toujours à la fin d'un long pontificat. Ses fractions n'l!taient donc à p~u près, qu_e.les nuances _entre lesquelles se partage d'ord1mure l opm1011des cardinaux; dans la circonstonce dont il s'agit, ces nuances <levenaient des partis. Nous les désignerons par les noms dont on les appelle à Rome, les EccléBiastiques, les Politiques, les Alécontents, ]es Dévots. Les Ecclésiastiques peuvent ~tre considérés commé des cardinaux pttr ~any; ceùx_qui regrettent toujours le beau temps de Grégoire VII, H1ldebrancl de terrible mémoire qui rêvent la toute puissance eccléiiastique, directe, ag: gressive : hommes d'Eglise plutôt qu'hommes d'Etat qui ne voient dans la souveraineté temporelle qu'une conséquence rigoureuse du dtoit spirituel, ne cherchant dans la puissance dt.r Prince qlt'un soutien de l'autorité du Pontife. Ceux-ci croient encore à la force des excommunications, tout en regrettant de ne pouvoir plus les défendre par des autodafés; ils soupirent après les Mchers et comptent bien les rallumer .un jour. Ne· rèco1.maissant au monde qu'une seule puissance légitime, absolnc, celle de }'Eglise, ils voient dans les princes: ·s~culiers des vassaux plus ou moins insoumis ; dans les peuples, un troupeau égaré, dans le Pape lui-même un usurpateur, et dans ses ministres, des sacrilèges ; car ces cardinaux croient que le gouvernement, de l'Eglise appartient à la totalité de leur coll~ge, au milieu duquel le Pape n·es! autre chose

----------------------------------------,-------------------- ..-..=- 'que le premier eutre des égaux qui, ayant des attributions particulières. est plutôt chargé de ·la représentation .g~uénle qu'iuvP.sti d'une au~orit~_person~1elle. ·Lc·s Ecclésiastiques a•,aiel1t ,pour chef le cardinal llicara, qtie nous avons essaye de faire connaitre dans notre ,dernier chapitre. 1 ls haïssaient Lambruschini qui les avait éloignés des affaires, et n'épargnaient pas même la mémoirt> du Pape qui venait de mourir ; car Grégoire XY.I avait l'habitude de statuer ·sur les intérêts mâjeurs de l'Eglise, sans même les consulter, se bornant à faire connaitre :Lu Consistoire .les résolutions qu'il avait prises. <À!scardi,-,aux étaient scandalisés du luxe dont ·s'était 1euieuré le dernier gouvernement et regrettaient l'ancienne grandeur·rcmplacée par les· friYolités du jour. Les menbles dee appartements, le!! formes-des voitures, jusqu'a1JX rnccs des chevaux et aux livréos des domestiques de-certains de leurs collègues, tout .Hait sujet à -censures - 1,irulontes pour ces cban1pions outrés de l'ancien temps : " Si nos " préùéces:.eurs venaient au monde, disaient-fü, ils ne " reconna\traie11t plus la cour de Rome ; en entrant au ·" Vatiœn ils croiraient se trou,..cr à la cour d'un prince " séculier, et ils se clemand!:raient pourquoi il n'était J)as " venu, selon l'usage, les aider à descendre de la " mule tmr laquelle ils chevauchaient modestement. ·" Laissons le luxe au~ aottes, si uous voulons tonserver ·" l'autorité, car il y a danger dans le partage ; que le " faste d'autrui s'incline devant notre humilité, ·c'est là ... qué doit être notre orgücil." C'e!lt eu conséquence de C('II idées que Micara,•co11Jme nous l'avons dit, était toujours vêtu en capucin. Mais ce qui aYait le plus blessé cette fraction des cardinapx, c'était d'avoir vu le dernier gouvernement toujours prêt à sacrifier à ll\ rai1>01d1'Et ,t-·cc qu'elle appelait les droits de l'Eglise. La. cou<luitc de rRome em·cn; la Polognr!, en fawur de la Hu~sic scl1ii\matiqut, sa tolé- ,tance à l' égar,l <les A 11glaisprotci-tants <JUÎ vcnaie11t à. :Rome, les dettes co11tract~1•s envt:re -des juifs, la lon- /g&nimité montrée pendant qur: la Prusse et la ltu-ssie •persécutaient'les catholiques, étaient cousidérées -par les Eccléûastiques comme des crimes, et ils disaient que Grégoire XVI de\'ait rester longtemps en purgatoire. ,Ils reprochaient surtout à Lamb-ruschini M coniluite dans la dernière questiou avec la ·:France, ~ propos des Jésuites, et d'avoir lai:saé mourir le ··rape -san~même un ecclésiastiq~e qui priât près '1e lui. Ces cardinaux n'aimaient pas les Jhuites, trop modernes pour eux, ni Grégoire; mais pour ·les premiers, c'était un principe à. sauvegarâer; pour le second, le rcpréscntcint de ilEglise à respecter. Ils ne se cachaient pas pour dire qu'il y avait assez de l'une des deux choae11pour faire condamner leur collègue par }'Inquisition. Les Politiqwe, aont lee •hommes de la cour de Rome -d'uue époque,-plus raprroehte, quand, ponr centirJntt ea dorninatio11, elle a dti aubstituer la fourberie à la violeuce. Jaloux nutant que les premiers de la puiuance papale, ils a.giss:i.ient pour lit reconquérir pendant que le6 autres déclamaierit po~u la défendre; ils tra,nsige:1ient à l'occasion, mà.is en apparence seulement, car ils ne se croyaient engagés ni par les promesses, ni 11ar les concessions. Tout cela ll'Hait pour eux que rust-s de guerre dont la monlité se· mesurait au succès. Les Politique, ne se refusent à rien de ce qu'ils croient propre à r.onsolider l'autorité qui reste à l'église et qu'ils veulent garde'r .pour ·pouvoir l'élargir un jour. Ils font servir l'autorité ecclésiastique de &outien • l'Etat, mais pour 4ue • celui--ci soit, 'à sou tour, la b~e sor laquelle l'autre puisse s'étendre. _ Hommes d'action f't de tradition, ayant nn but et d6pourvus de principes, les Politique, reconnaissaient pour chef.le <:ardiual Bernetti, être immoral, intelligent, sanii couvictions, digne en un mot d'être à leur tête. En vérité la politique de ces cardinaux différait peu de celle qu'a- ,-ait 5uivi le gouvernement de Grégoire XVI. Leur haine ç<>ntrel,e cardinal Làmbruschini ét:tit tout-à-fait personnelle; jalousie de pouvoir, vanit~ blessée par les manières ha.utainee d11cardinal secrétaire d'Etat, orguei! de uahssance froissé d'a\'oir pour supérieur l_e fils du maitre _cle complète par l'aveu du vrai cÔupable. On instruisit, poste ,le Gênes, amour propre •offensé de voir à la tête de mais 1.-a égards que l'on a à Rome pour' lrs Prêl.nts eml'Etat un cardinal de plm1 fraiche date que la plupart pêchèrent de continuer. d'entr'eux.. . . Ce procès ue fut pa,; le seul; Monsignor Fieschi, dans _ Bernetii qni, par son esprit naturel, son expérience, par son a,lministrntion ùe b. même province, se trompa les emplois qu'il avait rempli~, exerçait 11ur les autres peut-être dans les comptes et on prétendit qu'il avaitvolé, beaucoup d'inïluence, détestait Lambruschini comme celui Ceci ayant Jonné lieu à une nou,·elle instruction, il cournt. gui l'avait .remplacé an pouvoir, et même, sous le ponti- à Rome, en appela à ses protecteurs et ou se contenta de ficat de Gr~goire, il s'était .toujoun moqué du' Génois. Il le •destituer de son gouvemement. Mais les dP.llX insl'avait surnommé Jupiter Pltlviu.s à cause de sa longue tructions se trouvaient aux archives de la /lecrétairerie chevelure et de la pose --sombrement ·olympieu'ne de sa d'Etat-; ell~s avaient été la chaine par laquelle L:imbrusfig,ne ; le peuple trouva le -sobriq•1etjuste, et le lui con- chi ni avait trainé son collègtte ·à ses pieds, se donnant de serva. temps en temps le plaisir de la sec<>uerpour qu'il ne Mais ce qui entretenait particulièrement l'inimitié de l'.oubliit pas. Micara avait été habile en lui rappelant une cette fraction, contre le ,dernier secrétaü'..e d'Etat, c'était circonstance qui représentait une \'Îe tle misères, car rien que Bernetti et la plupart des autre-s ,qui la composaient ue pouvait mieux aiguillonnn la haine de Fieschi contre étaient affiliés à }a:Congrégation des Jésuites. :Cela doit celui qui s'était fait à plaisir son tyran .. !!e compreudre, c11rils -suivaient la même ,tactique que les Dè~ que le Pape fnt mort, le cardinal Fieschi, espéraut révéreuds pères. Mais ,leg Jésuite,, noos l'avons déjà d-it, la fin de son tonrment, ne tarda pas à déserter le parti du s'étaient brouillés dans les derniers temps a.vec-leCardinal..; cardinal-ministre, se jeta.nt dans l'opposition avec toute -sa chute avait été décidée, et on ·y tra.vaillait vivement près I'ér:ergie d'une colère comprimée durant de longues au- . de Grégoire par l'entremise de son ami, le cardiual l\fattei. nées. Mais cc premïcr pa11accompli avec la précipitation A b mort du .Pape, les cardinaux affiliés rl'çnrent du du désespoir, il dut penser que si Lambru~chinî réussispère R-uoth:1mles in:-tn1ctions nécessaires pour aësurer la sait à obtenir la tiaTe, s'il -po11vaitmême rester à la Secr~- v.:ngc-auce de l'ordre. tairerie <l'Etat, il se vengerait certainement. Il vit son •Les deux' 'frnctfons dont nous avons parlé, les E celé- déshonneur reudu public, une cond,1muatfon in(amatrte 'lui siastiques et 1-es Politiques étant les mieux o-rg;i.nisée-s, l'attendait peut-être:: il eut ,pcu.r• avaient, dans les premiers scruti~s, perdu ·les votes. Les }>eu importait à Fieschi qui serait Ptlpe, pourv11 qu-e cè quatre voix qui s'étaient retirées si à la hâte d{i cardinal ne fut ni Lambruschini ni aucun cle 11esamis. Pour prix Lambruschiui venaient d'elles probablement. Elles Hu- du -zèle qu'il mettait ~ JHmsser une nuulidatnre quE>l• diaient le ter'rain,,dis!lim1llaicnt, 1,e tcn:rnt srrr6es et oher- conque, il ue deman<fait ui ooùnent11 IÙ •pou,X>ir,il vo.wlait chant des recrues, empêclrnie11t l'élection et attendaient le seule1.1cnt que le nouvel élu 11.ii'l'cr.dtt se1:1dr..ux malùe.umoment d'en décider, ]et~mt leur poids dans la balance. ~ reuses in~tructions ~ en les <lêtruisant il ttit crec~mqni~~u Les ~llécunte11fs étaient moius bien organisés. •Cette fodé-pcndance. sa -trnnquillité.. fraction Hait •presqu'entiàrement formée <leshommes qni Gn se 't'ClHirn aisémei,t compte de -gon ·scti~i-té. arnieut t'té au pouvoir «ous le règne de ,GrégoiT'~,ou qui ( 1,a s·uite att prochain mimfro.) au moins }:avaient co~rtisé1 .jouissant ùc la faveur clu Pape et üe ses ministres. lis avaient ensuite été laissés de côté, sc,it à ca1ise de leur conduite, soit par l'arrivée de nouveaux favoris; inde ira:. Gens qui n'avaient pour lien que le dépit, "transfuges au~queils ·s'étaient nni-s des cardinaux qui avaient fait ·partie ,de l'opposition sans appartenir aux autres fractions. Gizzi et Mastaï étaient -de ce nombre. A la -tête des mécontents se trouvaient 1es cardinaux F'ieschi.-et Amat. Le cardinal :Fieschi, que nous avons vu prendr~ une part attive à la réunion qui eut lieu près du Cardinal dqyen, était lui aussi Génois. Son nom le rendait orgueilleux: -il crqyait appartenir, i la f11.mille-rivaledes Doria qui avait tc:nu ,le gottvernemeut de la République. N'ayant pas eu occuion d'cxamiuer aon arbre généalogique, uous ne pouvo11aju_gcr de ses 1irétentions, auxquelles, du reste, U0\1$ n'~ttacho1,s pas une grande impc,rtance.; mais pour la pau\,-c -tête du C:u:<linalc'Hait hien différent. Il cr~yait déroger, par le contact e...-ec cerràins de ses collègues, et avec Lambra:ichirii -en -particulier, sou concitoyen, dont nou avons fait· connaitre }'.origine.. Cc Cardinal ,n'avait obtenu aucun emploi sous le dernier mhiisttre. Sa. -disgrâce n'était un secret pour pertonne, .et cependant, au lien .de s'en plaindre, -de se jeter dàns l'opposition, il s'était montré toujo'l't's flatteur du gou- .vern-iment. Domptant sou orgueil d'ari6tocrate et de canli-:- n1&I, il flc".ttit acct'pté le·rôle-de courtisau du secrétaire d'Etat qui jouissait de sa -pl11tit11decomme rlevait le faire un parvenu. ,Ce foit, qui Hait uu myst~re pour beaucoup de gens, noua pou\'ous l'expliquer. • L'exécution de Perouse à laquelle Micara avait fait allusion, n'était rien moins qu ·uu assassinat juridique co1nmis par Ficrchi, alors que, gouverneur de ce départcmcut, il en présidait le tribunal criminel. Des juges, ses subalternes, mais qui ne furent pas pour cela moins coupables, -n~osèrent pas li,i refuser un vote de mort ponr en ·finir d'un procès dans 1equel il y avait défaut de preu- ·ves. La guillotine <tua u11 iJ1nocent, et quelques mois plus tard, fieschi lui-même eu eut pcr11onnellement la preuve ERRA. TCof. - Dans le Numéro 40 ( 5 Scpt-embre), 2e colonne, ligne ~6 (NA Rl faf.s ), au lie-ude : Ils d-é11irent la liberté pottr 110111, ·l'i11dépendance pour eu;;; ; - il faut lire : Ils Msrrcl1t la liberté p1,u,r r.uus, Xôt:s • Z'indépl'ndaRu pV1ir ev:z:. ANNONCES ET A VI:5 DIVERS. A LOUI~R PRÉSENTEMENT: Ap,par~•nenta nua prnh. S'&dresser à ;,{. ~· ATRIPO>i, !bsonie lodge, St.• S1u1vrur. fait J. BONNERT, TAILL'tn;n, et fournit à ,les prix mGd~r~i;. -- 35, Gerrerd-.:trcet. Soho square, à. Londres. HOTEL DU PROGR11:S.-CA.Fl~ RESTAURANT, Tenu p-ar J. LORGUES. pro~erit fr11nç11is-. Dînn à la oarte à tonte heure, 21, Great Chape! Street, Ü!!fo;·t 8\r~t, Soho Squ3re, à LOND!lES. A LOUER PRÉSEN'l~l~~J EN~l' Cne Maison ou partie c¼e}foison garaie ,\ APPELEE BU DE f.,A llUf:, Cont~n11nt environ huit appartt'ments, fublt'll et jardio, et nn terrain de cinq vergée~ qu'on est lihre clc loun ou de ue p:u louer. - Le tout est situé dans la parois~e de St-Laurf1H, A deux milles et demi de la ville. - S'aJres~rr ches .Mo1nicttr MALZARD, Clear.View Street, à St-Hélier.~ Lli même personne a des charbons ile première qualité de Newca~tle: i4 sh. la eh11rgeou 28 iih. lc tonneau, par d~mi.char 6 e ou tjU':Ht,le tonn~au. 'MAISONl)E CO~i~IISSOIN prudence et sa. co\}naissance des affaire&est a le t~i~le av:i.ntage d,'Uhir l'~lég:mee, la légerté et j l'n piâ.trc, e11 cire! en mastic et eu gflati11·e n,r · . ffi l d d •t à la ,ohd1té. 1 llature morte ou vivante. . ET -CO-NSIGN.-\TION. u~e garantie su san e ~ sa con ut e_ ve- Les semellu sont fixée,; avec d11laiton et ne Il moule aussi les ornnnents, le~ atlllats t-t . , . mr pour les pers~nnes qm vou~ront bten le Jai~sent aucune upériié ni à l'i!1térieur ni _à l'~x- fournit des épreuves à un prix modéré.--20, D011P. BEGUIN, uégocianta St.-Hfher (lie de charger de leurs mtérêts. (Ecrire JraH.co). tér1cnr. - On peut marcher à 1 eaii sans 11u1rca la street, St.-llélier. ·1Jersey\ 60, Upper Don strcct, agent et re- r;olitlité del& ch1rnuure. ------------------ JERSEY. -préséutaut de 11lu11 ile cin.quaote-inaispus lto- ,uorablts de Franèe, Belgique, Suis3c, Italie, EDOUABRIDFFI, A LA RÉCIPROCITÉ. Pru~se, Suède, Allt:magne, etc., a l'honneur f j PRO~C.RIT ITALIEN, " d'informer M !i . Cli utgociaots, armateurs, w AHRI & Cie. TAILLEURS, fabricaut~ f't cumniissiounaires de tous Jlll)'S, Donnt' des ler;ou~ rlc hngue italienne. Ch d F d ,; • H •• , f! • ·•·1 h d 1 · · L ~1 11 L ,... s H~i· aux- e- on 1. - JIJ.&1sou em.ze,y, 1m- 1u 1 sec arge e a \:~ute par comm1ss1ou a·" ottc. ousse, a .uotte strect, 44, t- "1er.] • . (~ . ) • t' •! • t . è .1 -- ----- . -·------ primeur ou1sse • Oil oo~,11~ua lOll • e ~0~ CS ei;p ces llC mar- 18. PKILll'S STllEET, 8T,-KÉLIER, JERSEY, 1 - chanù1ses. G'UAY ·d 2 D, b r • · ufi ,. , • d proscrit. u eccm re, ,a1seur,----------------- • La co _ ;!~Ce qg il s est acqmse ans _cette . • ,de BOTTES sa116 couture, pour A LPHONS"' mouleur en plltre, se charge ile, d_cpuis nugt années, p11rS$ll travail, sa bommce et pour <lamM-- Ce irnue cic chaussure· l ~ r,, de toute espèce rle moulage / - Excellente Table d'Hôte, A 10 h. 1 h. et 5 heures, A L'HOTEL DE L'EUROPE, DON STREET, No Il, Tenu par ROUSSEL; Cuisinier fran~aie. Dîners et <léjeûners particuliers à toute heure -Jolis appartements et vins de toutes qualit~t1, il des prix modlrés. Salons de réunion et pour repas de OOfV!I' -Ouvert tous les ;·ours a· Jersçy, 3, -- llilg~--ov~-Lane. I.4ecture (les·Journ~ux de tons les pay~ et Vente de Brochures reilu~~Îl~aines.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==