dèle. La plupurt des découvertes faites Jans Je cours de ce siècle out, en effet, ceci de commun, qu'elles établissent dts liens entre des séries de phénomènes primitivement isolées. La physique entière est sur le point de constituer son unité. Déjà la chaleur, la lumière, l'électricité (avec laquelle le magnétisme ne fait qu'un), forforment trois séries parallèles entre elles. Le même .mouvement de centralisation s'opère ·en chim'ie, et s'o-bserve particulièrement dans les tentatives -faites en vue ùe réunir, sous les mêmes lois, la partie orgauiq11c et la partie minérale. La même chose a lieu dans les ~ciences naturelles.; il $Uffit de mentionner les immortels travaux relatifs à l'unité de la composition organique, le parallélisme reconnu entre le développemeq_t et la série animale, et enfin les efforts couronnés de succès pour soumettre les monstres.à la législation des êtres normaux. • En même temps que chaque science tend ainsi à se constituer, un mouvement éntrgique de condensation les porte toutes les unes vers les autres. La physique et la chimie ne sont plus que les ùeux sections d'une seule et même science, dont, à son tour, la biologie est devenue inséparable. Une branche de rechercàes, en grand honneur aujourd'hui, est celle des rapports existants entre les science!! physiologiques et les sciences physiques. Enfin, on voit v.enir le moment où la cosmologie ne formera plus qu'un seul et même tout, et l'organisme sidéral apparaîtra comme une grande unité. Là ne s'arrête pas l'aspiration unitaire de la science. On l'a vu aborder dans le ·même es.prit rhistoire, la ·psychologie, l'économie, ln religion, 'les choses de ln foi et celles du raisonnement, et dans plus d·'une de ces branches elle a produit des r~sultats conformes à ceux dont les sciences cosmologiques .,e sont ënrichics. Et i.i ce mouvement n'a pas encore ici le même éclat qu'ailleurs, c'est lo champ des sciences .philosophiques, morales et politiques, n~a été ( cela devait être) soumis à 1une culture vraiment rationnellf' qne bien longtemps après la cosmologie ; mais la rapidité du progrès étant un des caractères de la, science actuelle, on ne peut douter que la Noologie ne s'élève au rang de son aînée en bien moins de temps que cellP.-ci 11-'ena mis :pour arfr,er au point où elle t·llt maintenant. Non seulement la.centralisation s'opère dans le sein ae ,plusieurs iles sciences historico-philosophiques, nol'I seulement elles ten1lent en .outre les unes vers 11:s autres, mais, et ceci complète le tableau, la Cosmologie entière et toute la N oolqiie (et c'est le système entier des sciences). aspir~nt à se souder l'une à l'autre comme les -deux parties d'un , ~me être, ou plutôt à aie pénétrer comme ·l'âme _etle corps. En ce moment, une collection de f .its dont le charlatanisme s'est emparé, que la routine académique 3 dédaigné, et dans laquelle les esprits $;ans prévention ne peuvent faire encore avec certitude la part du vrai et du faux, le Magnétisme occupe la place centrale où s'élèvera une science sublime, celle des rapports du monde des esprits avec le monde des corp~. Alors la physique, la physiologie et la psychologie, étant u>1iespar leurs bases, les grandes lignes <le l'édifice unitaire seront définitivement tracées ; il ne restera plus à innover qùe dans les détails. A l'ère confuse des 6cie1,ccs succédera l'ère lumineuse de la science. Et lea divers compartiments de nos connaissances ne seront plus que les chapitres distincts de la doctrine uni- •verselle du fini et de l'infiHi, du ciel et de la terre, de f'esprit et des corps, de la nature et de l'histoire, du passé, du présent et de l'avenir, créé par l'homme à son usage. Augurons-nous trop de lt.t puissance dïnvcntion du temps_o~ nous sommes, en pensant que le siècle ne passera pas annt que ce résultat sublime ne soit, je ne dis pas acquis, mais nettement entrevu ? Il est certain, du moins, que tel est le but de l'in\'estigation scientifique, et t~t ou- tard elle l'atteindr 1. Alors la science cessera d'être la propriété exclusive du géomètre et de l'industriel, pour deveuir l'inspiratrice de l'art, !P. flambeau de la, foi, la source où s'abreuveront toutes les· sympathies généreuses, le foyer où s'embrâseront tous les euthousLlsmes. Elle appellera les âmes rêveuses et tendres en même temps que les esprits positifs, ceux qui owt besoin de croire autant que r.eux qui ont besoin de connaître, eaux qui-chcrcht'nt des consolations, comme ceux qui cherchent des triomphes, ,et les ·e">pr.its 'en retourneront illuminés, les âmes fortifi~es, les cœurs soulagés. Cette science, froide et compassée, gui ne -s'adressait qu'à la raison mathématique, que l'iiidustrie seule .consultait, où l'art ne trouvait ,pas d'aliment, tlont le contact glaçait les âmes nima:ntes, et dans laquelle les cœurs religieux ,·oyaient ,rne ennemie, c'était la science, à ses débuts, essayant ses premiers pas, soudaut le terrain ; oe n'était pas la science en possession d'e le-même et de son sujet. Elle Hait· alors dans cette phase de basse enfance <lc1nuéeau développement des organes, à l'éducation des sciences, aiin que le corps étant sain, uue âme i;aine puisse y demeurer. C'était la plante à l'époque où elle u·a poussE que des racines et une tige, Et qui dou11era plus tard des fleurs embaumées 1tt des fruits savo;;reux. C'était l'édifice dont on pose le3 fondations, une chose n'offrant d'intérêt qu'aux gens du métier, mais qui, achevée, remuera J'àme et transportera l'imagination. Sans doute la science n'interrompra jamais ce trava,il rigoureusement méthodique qui fait sa force. Elle continuera, et elle fera b.ien, de ne pas mettre un pieù <le\·aut l'autre avant d'avoir assuré celui-ci.; elle ne s"aventmerll pas sur un terrain nouveau avant d'a\'Oir pris la peine de le sonder·; elle ne se l,ssen jamais <le vérifier les résultats obtenus; qua1,1dil s"agira d'1rnalyse, elle refusera de se fin· à l'iruaginat,ion ; elle ne consentira pas à voi-r dans l'a priori le plus séduisant ·autre, chose qu'-un flambeau pour éclairer sa \·oie. Mais c11 même temps qu'6lle accomplira par en has ce patieµt et sérieux travail, elle continuera de s'é:ancer vc>rsle ciel, exhaussant chaque jour davantage ·ces tours, ces minarets et ces dômes d'où les veux ravis découvrent des horizons immenses et qui s'agra~ùissent toujours. C'est ainsi que la plante fortifie à la fois ses racines et ses tiges, pénètre d'un seul effort plus avant dans le sol et plus h:tut vers le ci~l, multiplie en même temps les radicelles ·et les rameau.1. verclisxants, les spongioles et les fleurs Lri.llan.tes. Et si la beauté du 1,ert, la grâce du feuillage, le parfum et l'écl~t des ~-0rolles sont ce qu'en elle on aime et l'on admire, il_l).efaut pas oublier que rien de tout ceia n'existerait sa11; i'ot:iscÙr'travail qui s'opère dans le sol. • Un"joui' viendra donc où -l'on Yer-ra que ]a ·science n'est Hrangère à rien de ce qu'i-l y a de grand, de généreux, de hardi et de tendre dans la nature humaine ; on verra aussi qu'elle n'abot{tit ni au matérialisme ni à l'impiété. Et, en effet, s'il tst démontré que l'egprit -de l'homme a puissance de remuer le monde et de le transformer, il devient difficile d'admettre que jusqu'à l'apparition de l'homme, le monde u'ait rien eu à démêler avec l'esprit ; de l'agrandissement du rôle de l'homme, qui est dû à la science, devra donc résu:ter la glprification de l'esprit. J'ajoute ceci : 011 avait fait sa part au divin ; on lui avait donné un coin de notre âme; la science, loin Je l'en bannir, lui livre l'homme tout entier; elle montre le divin dans la philosophie et dans la science au même titre que clans ce qu'on a appelé exçh:isivement révélation. Remarqnons-le enfin, aller du visible à l'invisible, c'est employer la bonne méthode du connu à l'inccnnu. Ainsi font les minéralogiste.;, quand, de la forme géométrique d'un cristal et de sa compositio11 chimique, ils déduisent la forme P.t l'arrangement de ses molf>cules; ainsi font les astronomes quand, par le calcul dc:!sperturbations, ila démontrent l'existence d'un astre qni n'a pas encore été vu des yeux du corps. Ceux qne rebute ia :.écheresse artue1le de la scieuc.o sero11t doue invinciblement attirés, et l'on rcconnaltra que si la science s'est tenue longtemps éloignée ùe l'art, de 111. poésie et ùu sentiment religieux, c'était pour récolter les ingrédients d'où ils extraient leur miel parfumé. JI faut ajouter que l'homme ne se connait paa encore tout entier. Par cela seul que l'humanité encore éparse tend vets l'unité, on peut dire qu't>lle n'est pas née. Toutes les analogies indiquent, et plus d'ura fait atteste~ que sa naissance sera signalée par la manifestation de facultés qui l'élèveront au-dessus de son état présent, autant que l'enfance est au.dessus de la vie fœtale. Ce sera alors cette " révélation de la révélation'' qu'annonçait deMaist re. Victor MF.UNtER. A_VIS. L'administration du journal /_,' fl01nme press~e -par les rwuvelles d6pensf's du POSTAGE prie les, abon11és f'II rt-'Ütr,·, d'acquitter au plus tôt, les termes échus, soit directement, soit entre les mains dt:s correspondans. Elle les prévient en même temps que, pour le n6uveau trimestre ouve. t depuis le .Ier -.eptemhre, toute-feuille non renvovée sera continuée, à moin11, d'avis contraire, et qÙe l'abonnement sera main- 'tenu. LPs avis et l<:'ttres doivent âtre adressées, soit au siége de l'administration, rue Roseville. 32, ou dans les Bureaux de l'l11r,primerie Universellt, Dorset Street, l.9. ANNONCES E'r AVI~ DIVERS. LIBRAIIlIEPOLONAISE De St:rni,dasTCHORZEWSKI & Comp., 10, Orel·k Stret't, Soho, à LONDRES : Vente <Îc Broclwres et Livres ripublicaùu cor,1,- posés en lan,r;ue au,9/aise, polonaise, russe, etc. Dépôt du journal l'HOMME, et vente an numéro. A LOUER PRÉSEl\''ff<~MEN'r: Ap1tar1ement. non a-arni• et Jardlt1 • fruitier. S'&dresser i}. !,L ,._• .ATRirO!<, Masoaic lod:,,:-rS, t.-Sa11vc,11r. Je BONNERT, TAILLEUR, Fait 'et fournit à des prix modérés. -- 3.'i, Gerrar<l-11trert. Soho square, à Londres. ·HOTEL DU PROGRÈS.-CAFB RESTAURANT, Tenu pllr J. LORG U P:S, pro~rit français. - Dtntr l la oarte à tonte heure, 21. Great Chape! Street, Oxfort Street, Soho Squue, à LONDRES. A LOUER PRÉSENTE\l ENT tine Maison ou p.lrtie de Maison garnie 4 APPELEE BU DE LA RUE. 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