Homme - anno II - n.40 - 5 settembre 1855

.. Pestel et d~s Mouravieff ? ...... plus doctes, plus érurlits, _mais moins ~rd~nt~, moins. courag,-ux ·? • Impossible ! Sommes-nous -d'uue autre rac_eque ces héro,,; de ~éb.tstopol? Et pourrai 1t-on dire aussi de nous, qne nous avons· peur de ·tout, excepté des coups de fusil 1 Tous vous engage à profiter de l'organe que nous vous olfroris. Nous n'avons ni système, ni doctrin~. nous invitons également nos "Enropéen~" et n·is •' Pans!avistes,'' les modérés et le~ :Î(nmodéri;s,-N ous exclu on, S:'Ulement tout ce -qui est gouvernemental, tendant à con.çerver, à consolider, l'état de! choses en Russie dans le STATt.: -QUO, ·Car nous ,;oulons miner le Statu g_uo, au nom dïustitutions libres et populaires, Quant au'X moyens, ·nou-s ouvrons tontes les po-rtei-; il n'est pas besoin que nous soyons complètement d'accord ·nvec l'auteur. Nous avons déjà imprimé des choses diamétralement opposées à nos opinions. Comme elles c;oïn. eidaient par le hut, uous n'avons pas cru devoir intervenir. 1~ r&le de censeur nous est odieux, par réminiscence. La différence d'opinion n'est donc pas une raison de refus ...... N'oubliez pas que c'est le s1,:-uL organr libre ouvert à la pensée Ru!-se ! D'autre part, con-sidérez bien sous quels auspices et au milieu de qnelles circonstances extraordinaires nous <'Ommençons notre œuvre. La guerre gronde. On a réveillé dan-s les masses tout ce qu'il y a de sentiment, rle haine nationale et de•patriotisme exch1sif; on a réveillé dans d'autres masses clu -second ordre, un sentime11t plus raisonné de croisade pour .Ja civifüation ,t la liberté ;. et on est parvenu à excommunier dt l'humanité et de l'amour un peuple entier, en le confondant dans 1rn même anathèp1e avec -son gouvernement .. Au mîHeu de cette excitation, fi travers le -bruit des urnes, la fumée de la po11<lreet l'odeur dn ~ang, les cris des blessés et le bourdonnement général_ de la foule, - une voix s'élève à Londres, et demande l'assistance des ·guerriers les plus éprouvés de la '1il1('.rté-pour la propagande chez le peuple russe. Elle propose. non de brnll'r, de ravager les hameaux, nm1 de rf'pousser en Asie ces barbares, mais de leur. prêch~r l'émancipation·; elle ose soutenir que non- seulement repo,ent <lans le s~in de ce peuple, des germes révolutionnaires, mais même des germes complétement socialistes qu'il importe de cultiver, de faire éclore - c'était folie ? Eh bien ! telle Hait notre foi dans l'homme de l'Occident que nous avens fait cette folie. • Examînons les r~sultats. Les infatigables lutteurs de 1•action et de. la penl!~e, les ap:ôtres de l'indépendance et de la régénération sociale,- . les forts, - les derniers - demeurés, groupe minime, mais debout, la tête haute ;,u milieu de cette fièvre chaude d'abaissement universel, comme pour témoigner aux siècles futurs qu'il y avait encore quelque dignité 11uxtemps de t'or<lre triomphant~ eh bien! ·Ceux-là nous -ont tendu, n\l premier appel, une main sympathique, V. Hugo, ;J. Mazzini, Louis Blanc, P.. J. :Proudhon, J. Mich let, J. Lelewell sont avec nous. Nicolas termin:tit ses manifüstes en dia,;nt q-ue le Dieu orthodoxe était avec lui. Nous n'en avons pas besoin·; l1t. Révolution t?st avec nous-, le i;ocialisnre est awc nous. Nous acceptons av.ec une profoncle émotion oette i-mpo- ,ition de.~mains. Cet atte de sympathie de leur part ne nous ·a pas &tonné, habitués comml! uous le somm{'s à les connai1,re, à viv•re des mêmes souffranCP.S, et ,lu même pain amer de l'exil; cela nous parait tell-ement naturel q11e1nJs arnns oublié de les remercier. Mais 1-a portée du faii ml?me n'en est pas moins immen~e. JI -se pourrait hi.en que I' Etoik polnirt brillât aussi sur .un berce<:1,u,s11r le berorau d'nne nouvelle ligue. d'une ..n.o\l,velle charbor~nrrie,- char.bonnerie :!U grand jourde l'union future f'\es hommes libres de côté et d'cwtre. Nos notions sur le monde Slave, qui paraissaient extrav~gantes en 1&49, o-é'te11tablesen 185-4, commt:ncent à 6e foire jour ; et un historien illustre ( 1) a déjà dit que la solution du problème social ne peut être complète saus l'élément Slave. On nous tend la main avec amitié, par,ePqu'on sent qu'il y a q1.elque chose qui i1it, qui monte, dans notre monde _muet. On racontait jadis que certains mineurs tressaillaient en approcha11t, sous terre, d'une \reine métallifere ; ils s'arrêtaient, ·fouillaient.. .... et trouvaient la, veine. Ce sont ies grands miJ1eurs <le l'âme humai11e qui ont, au loin, senti votTe ·approche ! Ne leur imposez p:ts un trop rud'e travail pour vous découvrir. On vous fait un don yratuit - sacheit le justifier. Ou bien, est - il donc d'étern1elb néces•·ité que l, 11 Peuples se :-oud.-nt par le sang r. i!t ne serait-il possible de s'unir que sur des cadavres ? Non ! Je crois a la p11issance d'u V Nhe Pt de la R 1iso111 Qu·est devenue la t op juste rancunt d.:,.. 'Pol, naiii c~ntre les Ru-,ses ? Le jour où Bakounine. se présentant à une mhune polonaise, y pMnonça quelques paroles d'amo.1r , t e réco 1c1l:a'ion, 1es Po o,1ais lui <lonn::rent la main. eu montrant au loin l'ennemi cC'mmun. Depuis cette Journée, on s'e~t regardé d'un autre œil. 'Qu'est-il arrivé de·ce rnpproc·hement des Po'onais exilés et <les Russes persécutes? C'e:st qu'ils désire11t la liberté •pour noui1, l'indépendance pour eux.; et cela. plu!! siucè- -rement que la majeure partie de leurs amis d'Occident. lei, ,on veut restaurer la Pologne contre la Russie, ou •;eut une harri~re v1vaute, un camp polonais et t1on un FottuM, comme l'a dit le grand phi -0sophe de la force, Napoléon, au comte de Narbonne. Nous, nous désirons une Pologue indépendante pour ne rien a\·oir entre nous et l'Europe. La mission de la Pologne n'est pas d't~tre un cordon militaire pour les autres tlations et de· servir de barrière po11rsépi,rer cieux grandes famille:, de la race humaine. Non! elle doit être le Camp du Drap d'Or de • lt>ur ail iance. La Pologue indépendante avec le li 111g Slave dans les \·.eines et a dvilisation européenne dans les mœurs, prendra les ma11,:; des •deux antagonistes, pou,r les unir, - sans victimes, il y eu a trop, et ce n'est point avec le sang '1u'il faut arrosu les saints cimetières, mais avec no-s larmes frat1m1elles ! La première messe des morts, pour Pestel et ses amis, fut chantée à Van,ovie. Soyous les premiers à nous agcnonille·r devant les tumulus so1,s lesquels dorment les défenseurs de la Pologne. Messe des morts !... nous la chanterons encore a11jourd'hui. ..... c'est le 21 Juillet ( 6 aoüt) ... lugubre anniversaire! A pareil jour, il y a 29,an.s, périrent, par la main du bourreau, les einq martyrs ✓ russes ; ils périrent calmes et graves, sans pardonner à leurs ennemis, mais en nous ·l~guant leur c·ause. Qu'avons-nou'R fait de l'héritage? ... Mais laissons les rancunes... regar-dous plutôt en avant, nous avoua encore quelques jours à vivre. Réveillez-vous donc, d,rn. nez la liberté à ,·os, paroles, à vos larmelil - à vos espérances - à vos dissentions d'avec nous, s'il y en a. C'est une faible liimière pour f~ter notre jour de la Passion! allumée sur le sol étranger, à l'«ide d'amis étrang1!rs ... c':el>tà vous d'en faire une véritable étoile ; et si nous avons contribué, d .ms le sens le pl us mocleste du mcit, à un com1nencem1•nt de Propiigande Russe, à une entente entre Ici. représentants de l'idée révoiutionnd1re en Europe et vous... le dévouement de notre vie tout entière sera laTgement récompensé. Et ici, je .demandt la perrt1iission de dire quelques mots s-ur moi-n,ême. Enfru1t l:I e 15 -nns, ·percl.u dans 'la foule, j'ai;s;stais à Moscou au Te Deu111 par lequd Nico!as ceL'•b1a son triomphe su-r les cinq martyrs. Au milieu du K1emlin s'élrvait un autel où le Métropolitain, Philarète oftici it • Tonte la famille lmpér-i~le •y était, entourée du 8énat et (1) J. Michel-et,dans sa le1t11t, au rédacteur de ,'Etoik polaire, imprimél' dans b. revue. des Mrnistres ... Plus loin, en, un cercle immense, était ma!IBée la Garde, à genoux ... M les canomi gro-ndarP.D't des haut{'uTs du Krt-mlin ... Jamais gibets n'avaient eu parc-illfJMe! Nicdlns 1;el:'- tait·que la victoire était grande. . •Je regardais avec rage et les larmes aux yemc cet autel prostitué, cette i1.solence du plus fort; et jr jurai de ven. _ger les martyrs, de lutt~r contre Cf:' trône, cet autel, 0(11 ca11011.s..... Je n'ai rien fait, le Trône <>t la Garde, l':\.-up tel et les canons, tout subl>iste encore,- mais dt!puis ce jour. je n'ai pas abandonné mon Ùiapcau, • C'est ·cette longue per-sé\·éranee qui me don.ne un simu1acre de d~oit à vons faire appel au nom de ces grandes ombres, au nom de nos pères en l'esprit révolutionnaire! R o'.1 11ond, 6 août 1855. 1...... 1t L'administration du journal l' Hn1n111e prP!isée par les t1üuvelles dépenst>s du POSTAGR prie l~s abon11és en rt>tar , d'acquitter au plus tôt, les termes échus, soit diret·temeut, soit entre les mains dt:s coi-respo11da11s. Elle les prévient en même temps que, prrnr le HouvPau trirnes:re qui s'ouvre le ln Pptemhre, toute feuille non re11vovéP sna co11tinuét-, à moins d'avis contraire, et q~1e l'ubonutmeut sera maintenu. Lt•s avfa et l<'ttres doivent être a<lresséP!i, soit au sii-ge de l'admi11istratio11, rue RosPv,!le. 32, ou dans les Bureaux d-, l' Imprimerie 'Universelie, Dorset Street, 19. ANNONCES ET AVI:-; DIVERS. f~IBl\AIRiPEOLON1\ISE De Stani5ias TCHORZEWSKl & Comp., 10, Gra,·k 81r~t, Soho, à LONDRES : ·Vente de Broclwres et /,ivres républicains composés en lan.'Jueanqlaise, polonaise, russe, etc. Dépôt du journal l'HOMME, et. vente au numéro. A LOU EU PHÉ:-:,E~ 'fEMENT: llp1•a1"ten1e11h no11 ar;arnl■ e& Jardin fruitier. 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EOQU.ARO Blf fi ----------------- . norabks de Ji'rance, Belgique, Suisse, Italie, • _ f A LA RÉC I PitOCITÉ. -Pru'sse, Suèdr, Allemagne, etc., a l'honneur u PROSCRlT ITALIEN, ,., ,__ ·d'in~ormer M~. l~s ~égo~iants, armateur-6, WAHRI & Cie., TAI'LLEURS, fabncants et c, m·111ss1onnatres d~ tous pa, a, Donne de11 Jc.-onsde l:i'.ngueit:\li<'nne . Ch d F .l 1• • H • 1 • - • • •. !' • . aux- e- onus. - ».i.aurnn ~m:z:e.y 1m- ::;u'1l se charge de la vente par commissrnn La Motte-Housse, La l\lol'te street, ,1-1,, St- H'éh!.-. • . S . ) • ' · t· d • t è d prrmeur ,_ u1ss~ • ou consigna 1011 e __.oues e$p ces e mar- 1'8. l'lllt,TPS STREET,!IT.-HiLTER,JERS-1.Y. ehanùi~es. , ,. , . . ~ u I y pro~e;it ci~ 2 Décembre, faiseur ------·------·-----·-· • , La cot~fia~ce qu tl s est acquise dall,li_cette \J J:I · .,tle HOTTES s.am couture, pour A f p 11 (),. 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