,_,_....,.....,,_.,.__-...,_,, ___ ___________________________________________________________ =~ ·que sa théorie soit pour nous une hypothèse, une hypothèse très discutable, nous avons un tel besoin d'échapper à l'enfer du temps, que nous • sommes heureux, et nos amis avec nous, de nous échapper un peu dans les étoiles. C. R. Rien n'est fix.e,. Les mondes sont dans une activité et un changement continuels. Le ciel d'aujourd'hui n'est pas le même que le ciel d'hier, et celui de demain n'aura jamais eu son pareil. L'impulsion primitivement communiquée par la main du Créateur et la force de gravité qu'il entretient animent tous les astres, et les jeux de leurs balancements sont infinis. Urie combinaison qui se produit en amène une autre qui .ne s'était point encore vue; et chaque soleil, soumis à de~ influences sans cesse différentes, lancé dans une route dont les circonvolutions ne se répètent jamais, tourne comme nous tournons nous-mêmes dans notre orbite, autour d'autres soleils obéissant euxmêmes à l'attraction d'autres centres. Abstraction faite des proportions do lu grandeur et de la durée, ce sont, de toutes parts, des tourbillons semblables à ces tourbillons de poussière que le vent soulève dans nos champs, et promen~s de même dans les champs infinis par le souffle de Dieu. En même temps que les positions sidérales éprouvent une variation perpétuelle, les conditions intimes de chaque monde, par suite du déplacement, changent aussi. Comparez l'état d'une comète, au plus haut point de sa course, alors qu'enveloppée par la nuit et condensée par le froid, elle marche dans une solitude de mort, HVec l'état de cette même comète quand elle viendra donner sur le soleil et se perdre dans l'éclat éblouissant de ses feux; suivez-la maintenant dans les perturbations que lui font éprouver les ast1·es entre lesquels elle circule, et voyez son régime à jamais altéré, soit qu'abandonnant pour toujours notre soleil, P.!le commence un long et ténébreux voyage pour aller chercher près d'un nouveau soleil une fortune nouvelle, soit que nous revenant profondément modifiée dans sa forme et dans le caractère de son mouvcmeut, elle <lemeure trop éloignée des feux solaires pour resplendir ~eus cette infl.uence puissante, ou qu'elle s'e"n • approche au contraire plus que jamais, on même s'y précipite et y termine son existence indépendante, en donnant peut-être au soleil lui-même une vie nouvelle par cette adjonction ; l'histoire des variations de la nature à la surface <lecet astre, pendant ses longs circuits, est l'histoire possible de tous les astres de l'univers dans la suite de leurs révolutions séculaires. Il n'a sans aoute été donné à nul d'entre eu'\: de se soustraire à cette loi souveraine qui fait changer toutes chose avec le temps et qui règne dans le ciel non moins que sur la terre. Les révolu.tions célestes sont plus ou moins rapides; mais pourvu qu'on leur ou- ,·re ces abîmes du temps dan·s lesquels les siècles s'ajoutent aux siècles imperturbablement comme les tranquilles oscillations de l'horloge, les plus lentes finissent par s'accomplir de la même manière que les plus vives; et quand même il faudrait à notre soleil quelques ~illions d'années pour éprouver des changements analogues à. ceux qu'é- . prouve en quelques jours une comète, qu'est-cc en effet 1ue cette durée qui, en comparaison de notre existence passagère, nous échappe pat. son énormité, mais qui nous échapperait peut-être par son exorbitante petitesse, si nous la me~tions en regard de quelques révolution plus ca- . pitale encore dans l'histoire ûe l'univers? Depuis quelques siècles, quoique bien des choses se soient passées ,ians notre ciel sans que nous les ayons apetçus,nous avons • été déjà témoins de changements consiùérables dans les mondes lointains: des soleils se sont affaiblis ou sont devenus plus brillants; des soleils ont changé de couleur ; il y en a qui se sont éteints, d'autres qui se sont rallumés, d'autres qui ont apparu tout à coup. Sont-cc là des crises diverses d'un sort commun? Les astres auraient-ils leur mort comme ils ont _leur naissance ? d'où s'engendrent-ils? que sont au fond celj irnées cométaires, répandues si abonda_mment dans les profondeurs de l'espace, en apparence sans ordre et sans utilité ? Seraient-elles destinées A se coaguler en se mariant au temps voulu suivant certaines lois, et formeraient-elles ainsi la secrète semence des étoiles? Se développent-elles journellement, ou sontelles toutes aussi anciennes que le m01,de ? Problèmes sublimes que tient en suspens dans nos esprits l'affrayante variabilité de l'abîme ! Que de mondes ont eu leur cours avant nous! que de mondes se succéderont, alors que nous et notre soleil aurons été balayés! Ah ! que je m'explique bien l'irritation du moyen âge au sujet de Galilée! C'est une plaiunterie du dix-huitième siècle cle n'avoir vu dans ce soleunel débat que le miracle de Josué. Sous le thème de· la fixité du soleil, se cachaient de bien autres questions : le globe terrestre cessant d'occuper le centre et de former le point de mire de toutes les parties de l'nniven; le globe terrestre mis en mouvement daus l'espace aux mêmes conditions que les globes planétaires ; renversemeflt de toutes les idées reçues, le globe 'terrestre ayant désormais ses pareils! Où imaginerait-on maintenant le paradis et l'enfer? On vivait si posément dans l'édifice de la création tel qu'on l'avait compris jusqu'alors! Au milieu, le ,théâtre des épreuves; au-dessus, le -théâtre n.es récompenses ; au-dessous, le théâtre des châtiments. -On s'est quelquefoi~ complu par malignité à comparer ce système à une maison dont le rezde-chaussée serait occupé par les ateliers~ le premier étage par les salons, e.t les caves par les fournaux des démoris ; mais c'était justement cette excessive simplicité qui en faisait le mérite. 1Jn tableau si familier se logeait carrément et à fond dans toutes les intelligences. Chacun voyait le lieu de sa béatitude ou le·lieù de son supplice aussi clairement-que celui de son existence présente; le premier, dans les hauteurs de l'azur, le second, dans les ardentes ·profondeurs -de la ·terre. Ce .gystème, si critiqué aujourd'hui et si digne de l'être en effet, n·était sans doute qu'un -symbole, mais, comme tous les symbole, il communiquait aux âmes, sous une forme imaginaire, un sentiment solide et vr:ü. Voilà ce que menaçait l'entreprise de Galilée. Tout cet échafaudage allait crouler, et dans quel but, pou- .,·ait dire l'Eglise? Pour la satisfaction d'une indiscrète et périlleuse curiosité. Qui 11edevait pressentir 011 menait une telle méthode? Après avoir ébranlé par les observations scientifiques la théorie de l'univers, n'était-il pas naturel qu'en cédant à l'impulsion des mêmes principes, l'esprit hûmain se portât sur la théorie de la société et de la religion, pour la soumettre également aux. calculs d'une vérification positive? A la suite de l'astronome ar. rêtant au,lacieusement le soleil, tout un monde apparaissait donc à l'horizon, dans une perspective confuse, troublée, orageuse; et au milieu des nuages accumulés sur les premiers plans et dérobant les vivantes éclaircies de ce nouveau ciel, il é.tait bien permis aux représentants de la science nes âmes de s'alarmer des conséquences lointaines et inconnues d'une telle révolution dans la science des astres. Et en effet, remarquez-le, car c'est à cette conclusion fondamentale que je prétends, l'astronomie est à certains égards la souveraine de la théologie, et c'est même r,ette souveraineté qui fait sa principale grandeur; car autrement, je vous le demande, que toucherait" en nous l'astronomie, sinon cette fantaisie légère qui nous ex.cite à nous enquérir des choses qui nous sont personnellement étrangères? Mais il est manifeste que la conception <lesdispositions architectoniques de l'univers ne saurait changer, qu'un changement correspondant ne s'introduise dans la concepti011 des habitud!ls des àmes qui le fréquentent. Dans l'ordre divin de la nature, la destination des choses est en effet partout en rapport avec leur forme. Il en est de la circulation des âmes dans l'univers comme de la circulation du sang dans le corps des animaux : circulation élémentaire, si nous nous représentons un organisme élémentaire ; complexe, si nous nous représentons un organisme plus éleYé. O_r,à moins de vous insurger contre les faits, vous êtes bién obligé de reconnaître que le plan de l'univers d'après lequel se réglait le moyen âge est à jamais remplacé aux yeux des hommes par un plan d'une ordonnance incomparablement plus savante. Donc, il est inévitable que les idées du moyen âge sur les évolutions. des âmes soient transformées de fond en comble. Si l'app:i.• reil est infini, il faut que le mouvement de la vie y soit infini également. Jean RAY~AUD. AVIS. L'administration du journal L' Hom-me pressée par les nouvelles dépenses du POSTAGE prie les abonnés en retan 1, d'acquitter au plus tôt, les termes échus, soit directement, soit entre les mains <lescorrespondans. Elle les prévient en même temps que, pour le nouveau trimestre qui s'ouvre le 1er !-eptembre,' toute feuille non rem·oyée sera continuée, à moins d'avis contraire, et que l'abonnement sera mai~- tenu. Les avis et lettres doivent être adressées, soit au siége de l'administration, rue Roseville, 32, ou dans les Bureaux de l' Imprimerie Universelle, Dorset Street, 19. ANNONCES E'r AVIS DIVERS. LIBJlAIRIP.EO J"'O NAISE, De Stanislas TCHORZK\VSKI & Comp., 10, Gi-eek Street, Soho, à LONDRES : Vente de Brocliures et Livres républicains composés en langue an_qlaise,polonaise, russe, etc. Dépôt du journal l'HOMME, et vente au numéro. ·A LOUER PRÉSEN'I'E:MEN'I': A.ppa.rteauents non t.fRMti.8 et Jardin 1 • .fruitier. . S'adresser à. ::itf. ,,.ATRIPON, Masonic lodge, Sr.-Sauveur. J. BONIWERT, TAILLEUR, Fait et fournit à des prix modérés. -- 3!î, Gerrard-stre!!t, Soho square, à Londres. HOTEL DU PROGRÈS.-CAFÉ RESTAURANT, Tenu pai-J. LORGUES, proscrit français. - Dîner à la carte il tonte heure, 21. Great Chapd StreeL, Oxfort Street, Soho Square, à LONDRES. A LOUER PRÉSENrrEMEKT Une Maison ou partie de Maison garnie /1 APPELEE BU DE LA. 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