~me A.11nee • -SCJENCE.- . , JO-URNADI~E I_jADEMOCRATI.EUNIVERSELLE. C'o Josu·nal parait une fel11 1,ar •emal11e. Toutes lettres et correspondances doivent ~tre affranchies et adressées à l'Administration du journal l' Il 01nane, à Jersey. - Les manuscrits dépoRésne seront pas rendus. NOUVEAUX PRIX D'ABONNEMENT : Jersey ................................ . .Angleterre ............................ . Iles <le la Manche ................... . 8 sh. ou 10 fr ]2 - ou 15fr 12 'Belgique .. . ... .. . ... ... ... .. . ... .. . . .. l 2 Suisse ................................. 12 Prusse ................................. 12 Villes anséatiques...... .. ... .. . .. . ... 12 Etats allemands...................... 12 Pour les autres pays ............... .. 1G-ou20fr i\ LON.DRE-,S Dépôt et Vente du Journal au .l'.l. , uumfro, chez : M. Stanislas, 10, Greek Strcft, Soho, librairie polonaiiw. M. Philippe, 28, Greek Street, Sobo, Pharmacie française. M. Holyvake, 147, Fleet Street. AUTRICHE ETTURQUIE. On a permis à l'Autriche de prendre une part tellement prépondérante dans les négociations, e:t elle semble devoir ~xercer tant d'influence sur la gu~rre t't la diplomatie, que je crois utile d'appeler l'examen sur les anciennes relatious <le l'Autriche av~c la Turq11ie. La Maison d' Autri•:he, depuis so~ accession au trône de Hongrie en 1526 ( Malédiction sur cette date funeste! ) tlevint la vo-isine'immédiate de la Turquie. Cette position implique un tel contact de relations incessantes et réciproques, que deux Puissances voisines ~oivent être amies ou ennemies : Alliance ou Antagouisme - l'Indifférence est impossible. Or, la Maison d'Autriche, bien que voisine, n'a jamais levé le bras pour d&fendre la 1'urq 1Jie : jamais, en aucun temps, t!n aucune circonstance. Ce fait seul aurait dû empêcher les Puissances Occidentales de se laisser diriger par l' A.utriche, dans les Conférences ou dans les plans de campagne, car la plus grande faute qu'on p11isse commettre en politique, c'est de viser à l'impossible ........ . En effet, la uature, le caractère, le but de la politique: traditionnelle de l'Autriche à l'égard de la Turquie, ne permettent aucun doute. Sa nature est l ambition, son caractère l'hostilité, son but le partage de l'empire Tufc. L'histoire n'est pas plus'concluaute rnr la politique de la ltussie elle-même. D'abord, depuis 1526 jusqu'au traité de Carlowitz en 1699, l'Autriche eut à se défendre contre la Turquie. J us1u'à cette époque, ce fut la Turquie qui menaça l'existence de l'Autriche; mais l'héroïque assist!rnce donnée avec lllle générosité mal placée par 1 ean Sobieski, 10i de la malheureuse Pologne, fit tourner la balance au profit des Hapsbourgs ; et depuis lors, c'est l'Autriche tJUi.vise, avec une incessante obstination, à la à.estruction de la Turquie. On doit remarquer que de ce traité de Carlowitz en 1699, date l'axiôme politique de l'Europe occidentale et méridionale : qu'il est nécessaire de m intenir l'Empire Turc. Le traité de: Carlowitz est inscrit dans les annales de l'Europe avec cette observation remarquable : On parut depttis plus occupé des moyens de garder les Turcs en Europe que de les en expulser. ( Traités de Paix, Koch, 1797.) La politique de la conservation de la Turquie tire donc son origine des appréhensio~s contre l'Autriche, contre l'Autriche seule. La R11ssie,en tant que Puissance, n'existait pas encore. Personne ne songeait même que la Russie devint jamais un Etat Européen. Il existe un projet de répartition de l'Europe, attribué à Henri IV de France et à son Ministre Sully, et reproduit par l'abbé de SaintPierre dans sa Paix Pe~pétuelle. Suivant ce projet, le • Menarque Français, après avoir vaincu rambitieuse Maison d'Autriche, aurait reconstrùit l'Europe chrétienne ~n 15 Etats, pour assurer leur_ indépendance réciproque. Cinq de ces Etats auraient été Monarchies héréditaires, en y col'.}lprenantla Lombardie ; six Monarchies électives ( y compris la Hongrie) ; et quatre Républiques. La Russie n'est même pas mentionnée. Au l 7e siècle encore, on ne savait pas en Europe qu'elle existât. Quand on connaît la philosophie de l'histoire, on comprend aisément la cause de l'irréconciliable hostilité des llapsbourg contre la Turquie, seul état aux dépens duquel ils pouvaient espfrer se dédommager de leurs pertes sur d'autres points. Le traité de Westphalie (1648), mettant un terme à la lutte politique seutenue contre la Maison d'Autriche, rendit les 350 Etats de l' Allr.magne d'alors presqu'i:1dé011 11' abonne s JERSEY, 32, Roseville Street. LONDRE::i, à l'Office du Journal, 50, Castle Street, Bcmers St. LIVERPOOL, chez B. Colin, 33, Myrtl~ Street, Sorth. BELGIQUE, Lecomte, rue des Malades, à Bruxelles. ESPAGNE, Casimir Monnier, libraire à Madrid.· " pendants de l'Empereur, plaça la Prusse à la tête de l'Allemagne protestante comme contrepoids à l'Autriche catholique, et sanctionna l'insurrection des Pays-Bas et l'indépendance de la Suisse. Les Hapshourg furent coutraints de chercher vers l'Orient des cpmpensations à ces pertes. Le tr-iité d'Utrecht (1713) détruisit pour jamais toute possibilité d'unir le Royaume d'Espagne à lt:mpire des Hapsbourg, qui se to11rnèrent vers l'Orient. L<:.traitl> de Vienne (17:-38) transféra la couronne de Na pies et Sicile des Hapsbourg aux Bourbons. L'Autriche convoita la Turquie. Le traiW de Breslau (17 45) priva les Hapsbourg de la Silésie en faveur de la Prusse, et le traité d'I! ubertsbnrg en 1763 fit de la Prusse un Etat de premier ordre, en opposition à l'Autriche. Non veau motif de chercher des compensations en Orient. La Belgique se révolta en 1789 et fut définitivement perdue pour l'Autriche en 1795. Raison de plus pour se tourner vers l'Orient, En 1806, les Hapsbourgs perdirent la Couronne Impériale d'Allemagne. Ils cherchent en Orient Ul\e augmC'ntation de puissance sans laquelle ils ne peuvent espérer de rétablir sur l'Allemagne cette suprématie que la Prusse leur dispute avèc succès. Il est bon de se'rappeler que le Parlement de Frankfort de 1848 offrit la Couronne Impériale au roi de Prusse et non aux Hapsbourgs. La domination odieuse de l'Autriche sur l'Italie a ses jours comptés; tôt Olt tard elle per<lra l'Italie. Où trouver une compensation? En Orient. La guerre de Hongrie <le 1848-49 a démontré que les Hapsbourgs sont trop faibles pour conserver la Hongrie r,ous leur joug détesté. Il leur faut un cercle de fer pour maintenir ce barri! de poudre. Où le trouver ? Dans 1m partage de la Turquie, c'est leur seule espérance. Il est bon de mentionner ici, que les Rois nationaux <le Hongrie ayant gouverné anx XIIIe et XIVe siècles plusieurs des provinces qui font aujourd'hui partie de l'Empire Turc, les H:ipsbourg, en qualité de Rois de Hongrie, ont conservé, gardent encore aujourd'hui parmi leurs titres la souverainetf' nominale de ces provinces, et portent sur lenrs écu~sons les armes de Bosnie, Servie, Bulgarie, &. Si la Hongrie éiait indépendante, cela ne signifierait rien ; mais cela indiqne chez les Hapsbourg leurs ambitie11s2s prétentions dans un futur partage. Ils firent usage de semblables prétextes pour _avoir leur part <laM le criminel démembremf!nt de la Pologne, Il ne conviendrait nullement à l'Autriche de voir absorbet· la Turquie par la Russie ou par toute autre puissance sans avoir une part des dépouilles, pas plus qu'il ne lui eût convenu de voir absorber la Pologne sans avoir part au pillage. ?IIais elle ne demanderait pas mie:ux de prendre part au partage de la Tttrquic, comme à celui de la Pologne. Le caractère de sa politique est démontré par l'histoire. Tandis qu'il n'y a pas un seul exemple, comme je l'ai dit plus haut, que l'Autriche aie jamais secouru la Turquie contre les agressions du Czar, elle a profité souvent de ces agrt:ssions, soit pour attaquer de son côté la Turquie, soit pour tourner à son profit la lutte des deux Etats, toujours au détriment cles Sultans. Ainsi, la Russ!e ayant attaq11é la Turquie en 1736, ia Sublime Porte, alors en guerre avec la Perse et surprise par cette agression inattendue, dcmarida la médiation de l'Autriche. L'Autriche accept11; mais tandis qu'on négociait sous sa médiation à Niémirow,-à la nouvelle que le Maréchal Munich avait pris Oczakow et que le Maréchal Lascy, tournant la ligne de Pérlkop par la langue d'Arabat, avait réu,~sià envahir la Crimée, l'Autriche jeta le masque, et ell,:, la médiatrice, elle attaqua la Turquie en Servie, en Bosnie êt enValachie. Le prétexte mis en avant pour justifier cette trahii.on, méritP. _une attention particulière surtout en ce moment. L'Autriche prétendit qu'elle était obligée par le traité de 1726 confirmé en 1732, à seconder la Russie contre la Turquie, et à prendre part à la guerre comme auxiliaire du Czar. Il est vrai que Je traité aJlégu~ avait stnlement rapport au cas d'une agression de la Turquie, et dans ce cas, l'agresseur était le Czar. Mais la moralité des rois, surtout celle des Hapsbourgs, n'est pas embarrassée pour trouver de faux fuyants. L'Autriche agissait d'après le même principe 11ueFrédéric-le-Grand mit en avant, en commençant la guerre de Sept Ans, lorsqu'il déclarait a l'ambassadeur d'Angleterre que : l'agresseur n'est pas celui qui frappe le premier coup, mais bien celui qui le rend nécessaire." Lee; hommes d'Etat de l' AnglE>terre feront biE>nde se 1 GENÈVE, Corsat, libraire, rue Guillaume-Tell. NEUCHATEL, Couhé, à Chaux.de-Fonds. NOUVELLE-ORLÉANS, Paya & Comp., .56,rue de Chartrt>s. l MEX[CO, Isidore Devaux, libraire. Tou• le• ahonne,nen• Me paient d'a,·anc-f", rappeler que le traité de 1726 entre l'Au~triche et la Russie ne sub~iste pas seulement sur le papier, mais aussi et surtout dans l'identité de leurs intérêts, et que si le Czar voulait obtenir le concours de l'Autriche en campagne, comme dans les Conférénces, on n'aurait même pas besoin d'invoquer la doctrine machiavélique du royal auttur de l'Anli-.Machiavcl. On sait bien que la Russie se défend obstinément d'être l'agresseur dans la guerre actuelle ; el 1e ne voulait pas, dit-elle, faire la guerre en envahissaut les Principautés ... Oh! non, elle voulait simplement prendre "une garantie matérielle," et c'est la Turquie qui a . déclaré la guerre : la France et l'Angleterre smit les véritables agresseur.s. On peut <lonc invoquer, quand on le voudra, le Casusfœderis de 1726-1732: Ce traité d'alliance entre l'Autriche et la Russie fut expressément confirmé dans la ratification du traité de Belgrade, en 17 :m. La Russie et l'Autriche y proclamèrent leur ferme résolution de maintenir les stipnlatious de leur alliance, et de s'assister à l'avenir l'une l'autre contre la Turquie. La preuve la p1us concluante des projets de l'Autriche contre la Turquie nous est offerte par les négociations relatives an premier démembrement de la Pologne. On sait qu'eu l 770 l'Autriche passa la frontière Polonaise sous prétexte de rétablir les anciennes limites entre la Pologne et la Hongrie. Ses troupes occupèrent les riches mines de Bochnia et de Wieliczka. En même temps Kaunitz, le Metternich d'alors, déclarait à l'ambassadeur russe, Prince Gallitzin, que l'Autriche avait résolu de réclamer à la Pologne quelques territoires appartenant à la Hongrie. Par ce stratagème, l'Autriche réussit à faire prendre à la Russie l'onieuso initiative du partage de la. Pologne. Kaunitz reçut les ouvertures relatives au réglem?nt de ce partage, dans le but <l'égaliser les parts, en faisant cette observation : Toute inégalité t'ntre les parts de chaque Pu.i,~sancepourra êtu compensée en prenant des portions de territoire à quelqtte voisin qui en possède trop ...... Le Prince Gallitzin ayant nommé "la 1'urquic" - Kaunitz répondit : C'ét«it précisément ce que j'allais dire ; et il recommanda secret absolu et confiance mut?telle, sinon la France et l'Angleterre pourraient intervenir. Chacune de ces infâmes paroles est historiq_~c, authentique ! C'est ainsi <1u'ilarriva que la Russie 3y~int envahi la Moldo-Valachie, en abondonna une partie (la B11kowine) à l'Autriche en 177 4, et l'Autriche s'en saisit sous pré. texte que la Bukowine faisait originairement partie des domaines de la Transylvanie. 11 o.c;tutile à mentionner ici que rien de cc que les Hapsbourgs ont pn saisir au notn <l<'sdroits attribués à la Couronne de Hongrie n'a jamais été réanne."é à la Hongrie. La pauvre Turq11ie, fut contrainte de ratifier le vol; et son territoire servit à rendre la part de l'Autriche égale i celle de ses complices dans le partage de la Pologne, le plns grand des crimes· politiques racontés par l'histoire. Et l'Autriche commit cet acte d'infâme collusion avec la Russie, lors qu'à peine s'était tachée l'encre de·sa signature au traité de Constantinople, stipulant que "l'Autriche emploierait tous ses efforts, par voie diplomatique, ét autrement, si c'est nécessaire. pour obliger la Russie à évacuer et restituer le territoire turc." Au lieu d'accomplir son engagement, elle occupa la Bu~owine_ et la garda. _ . Remarquez bien ceci : ces m~mcs paroles se retrouvent dans la fatale convention du 12 jt\in 1854, qui, sous Ja. p,cssion de la France et del' Angle!erre, a livré la Mold1;-Valachie à l'Autriche. Elle y est et elle y reste, et, tant que la sage prévoyance des Cabinets anglais et· français s'en accommodera, elle y restera, ,c;uivant en c.ela sa politique héréditaire qui vise au démembrement de b. Turquie. Cc démembrement, commencé par la conquête de la Bukowine, est devenu, depuis ce temps, une affaire• convenue entre l'Autriche et la Russie. Cela est formellement énoncé dans le traité entre Catherine II et Joseph II, conclu pour le partage de la Turquie. On avait commencé à l'exécuter par une guerre, lorsque le tourbillon <le la Révolution Française fit ajourner le projet. Le traité de Szitow, en 1791, et celui de Jassy, en 1792, suspendirent les hostilités sans changer la politique ni faire abandouner le but. Le plan existe, le plan de Tilsitt y a rapport, la guerre actuelle en tire son origine, - Montenegro en l 853, la Valachie en J 854, les Conférences et les Notes de 1853, 54, 55 le proclament à la tPrrP et au riPl.
,.......... ... - . .1. - L'H.OX-M-E.-ltier"redl; 99 .:&.011t 1855. Le Czar Nicolas a dit à Sir G. H. Seymour : " Ce qui me convient, convient à l'Autriche." Et cependant les hommes d'Etat de l'Angleterre ont cru pouvoir faire changer de nature à l'Autriche, l'attirer dans .leur parti, et ils lui ont permis d'enchainer leurs ,bras, ,l'égarer leu politique! • Le monde n'avait pas encore vu semblable aveuglement! ~OUIS KOSSUTH. ETAnT·EL'EUROPE. Depuis un siècle, fEurope n'avait jamais vécn -dans les ténèbres, les équivoques et Jes·trahisons. comme en ce moment. Ou la révolution l'emportait, et les situations étaient nettes, m,onarchies contre peupleg, idées contre forces; - ou les royautés solidaires ayant victoire prenaient le dessus, et c'étaieat alors des effusions, des concordats, des alliances qui arrêtaient la grande conduite et formaient l'universel gouvernement. , En 1793, il y avait guerre terrible, mais point de débat et point de diplomates. En 1815, il y avait victoire absolue et chûte profonde ; mais on n'avait point litige et l'on s'entendait à merveille, contre la liberté, .contre la révolution : pour -l'absolutisme, c'était le Camp du Drap d'Or. Aujourd'hui, ce n'est ni l'absolutisme, ni la liberté, ni ln civilisàtion, ni •la tyrannie. Les in- '.té~ts se groupent sans affinités d'institutions ; les forces s'organisent saus idéal commun:; c'est le pêle-mêle, le trouble, la confusion des choses et des. hommes, des ambitions et des·systèmes·: -Bonaparte et Victoria, Palmerston et Persigny, les aigles et la licorne, Austerlitz et Waterloo, défaites et victoires, tous ·tes adultères et tous les sacrilèges, voilà le temps. Sur cela, l'Europe continentale, l'Europe des Rois a réfléchi. Elle n'a confiance, ni dans l'Angleterre qui s'allie, jusqu'au dernier sacrifice, avec la dernière aventurs française, ni dans cet empire qui, sorti du guet-apens, s'en va prendre pour frère et compagnon le Gouvernement de HudsonLowe. • Les intérêts sont plus difficiles, plus circonspects et plus jaloux que la philosophie. Ils ne vont point comme elle, la prêtresse sacrée, la main ouverte et l'œil franc; ils louvoient et n'aiment à suine que les voies ouvertes et le vent des victoires. Or, la victoire, aujourd.'hui, a le pied lourd et ne se décide guères. Voilà quinze mois qu'elle attend à donner de l'aîle entre les Russes et les Puissances alliées. Il y a donc, et dans les alliances et dans les faits. raison politique, raison suffisante pour les divers Etats co.:tinentaux de l'Europe, de faire- l'étqde et de s'abstenir avant de s'engager.· Dénom~rons ces forces et pesons. L'Autriche, dès le premier jour, trahissait l'Oc- ·cident; car de l'Occident, malgré les crises et ~s malheurs, il vient toujours un peu de lumière, et les Hapsbourg !lavent bien que leurs états sont des volcans où le rayon fait incendie. •L'Autriche, d'ailleurs, se trouve liée d'intérêts, de principes, de vie, liée par contrat avec l'Empire .des Czars, et voici pourquoi. L'Angleterre d la France ayant en Europe, sur les mers et dans le ,monde, l'influence, la suprématie, la domination. , par les Jettres, par les échanges et par les armes, qu'est ..ce que l'Autriche? - Une Puissance vas- -sale, •une ferme immense mais dépendante, une autorité qui relève, une tyrannie de doujQn; -. et ,ce donjon, il est tout ouvert., il est à la merci des •bàlles et des idées ! L'Autriche en plein accord avec la Russie, et ,dans les conditions de peur où se trou-veut-les gousvernements, l'Autriche a~ie des Czars a sa. Pologne, sa Hongrie, -sonItalie sous la main·; elle ne craint pas la Révolution, car il y a Bonaparte à Paris, Alexandre à Saint-Péter.sbourg; et, dans •torts les cas, si le czarisme enlevait Conatanûnople, eh bien ? elle serait le premier -vassal du .grand • despotisme univeHel, ce qui vaut ~ieux po~r des princes goîtreux et gelés, que de vnre, touJours, tremblans, av,ecdes sociétés imprégnées de lihertépeste, avee des gou,ernemenb qui portent en eux (des Révolutions. • La diplomatie autrichienne, comme celle •des grecs, autrefo~s, a toutes les ?abiletés et toutes -les ruses de la faiblesse. Depms que la guerre est ouverte elle a vu clair, comme les vieillards. pa- -léologu;s, et si ses allures _se-sontmodi~ées selon les circonstances et les besoms, son dessem fut toujours le même~-· échapper à l'.Oc_cident!. Aujourd'hui, la preuve est faite, non par les principes, les origines ou les traditions, mais par les actes. M. Palm~rston lui-même se désespère et commence à parler de l'i talie ! Sur un autre poiut de r Allemagne, et. puissance depuis cent ans jalou!fe de l'Autriche, la Prusse joue sa comédie comme sa sœur; elle a sa Pologne derrière elle ; elle n'a pas de Hongrie sur son flanc ; et quant à la frontière .du Rhin, elle fait face avec toute l'Allemagne, où grouillent et végètent un tas d'.éle,cteurs, de margraves, de ducs et de petits sénats qui inangent l'empire de Barberousse. La politique de la Prusse, c'est la politique du Rhin. Alliance avec la Ruasie, résistance sur le pont de Kehl ! . Il n'y a rien, là, contre l'Angleterre, mais il y a tout contre la France - Empire. Les états du Nord, .Suède. N orwège et Banemarck, avaient déclaré d'abord leur neutralité, la neutralité des v0isins qui craignent les irruptions du désert et les -vengeances d'Attila. C'était là -pourtant une condition heureuse, un cas. favorable ,pour l'Occident et ses propagandes. Les flottes -alliées étant en force -et maitresses, dans ces eaux du Nord, il ,était facile d'entraîner la Finlande et les populations scandinaves. On n'a rien fait, on a brtîlé des îlots et mordu des rochers. Vienne maintenant un .échec, dans l'autre mer, celle de Sébastopol, et la peur du -voisin fera signer le .cl)ntrat cont, e l' (!)ccident·! Voilà l'état continental. ·Quant à l'Espagne, elle ne fait rien et ne dit nen. Les Cortès sont parties a.près avoir perdu four temps dans les petites querelles -et les polémiques inutiles au lieu de constituer solidement l'institution démocratique, et le gouv~rnement n'a pas encore réalisé sa promesse de contingent militaire, .eover-sles puissances alliées. ,Ce projet, d'ailleurs, ne -saurait aboutir sans le concours et le vote favorable de l'A.ss.emblée nationale. A Naples, les férocités administratives irriteot les populations à I' extrî,me, et l' a~itation va ,crois- .saut; quant aux autres états de l'·Italie, ils seraiP-nt mieux nommés les cercles de l'enfer que de ces doux noms, Venise, Rome, Florence et Milan. L'Allemagne centrale se • tàît, çoudeniant ses farces et se pelotonnant eu avant de la Russie, pour la couvrir. . L'échiquier, dans toutes se:; cases, est ,plus mêlé que jamais ! . On annonce pourtant une grande conférence entre-les représentants de l'Espagne, du Portugal, du •Piémont, de la France et de l'Angleterre, après la visite de Ja reine à ·Paris ( une contradiction des Conférences de Vienue). Il s'agirait de décider enfin si, pour abattt"e la Russie ou du moins la réduire, on ne lancera pas les nations esclaves dans la bataille, sauf à les museler après, bien entendu. :Ce pr9jet u'ahoutira pas, nous en sommes certains, tant M. Bonaparte a peur de jouer à la Révoluti-,n ! Nous venons d'analyser, rapidement, les situa- . tions et les forces, hien convaincus qu'avant peu les stérilités sanglantes et formidables de la guerre, en irritant les peuples, amèneront la conséquence révolutionnaire. • Puisse ce jour s'ouvrir! et dès que le.bulletin de l\berté, le bulletin de Paris aura traversé l'Europe, la civilisation rentrera .dans ses voies et le Russe dans soncantre. .Si cela ne finit point ainsi, cela ne finira jamais : les bourgeois .Y laisseront et leur .dernier fils et leur derni~r écu. Ch. RIBitYROLLES. Bon~parte et Palmerston ont vaincu ; la Reine d' Ano-leterre a dû boire jusqu'à la lie la coupe de l'allia~ce, 'et promener son titre, ses vieilles amitiés, ses enfants, sa cour, sous les arches triomphales du crime. Ainsi l'a voulu la raison d'État. Et qu'e11t-ceque la raison d'~tat? L'histoire parle de certaines religions qu~o.nt e~ des confesseurs, des docteurs, des martyrs, et qm s'expliquaient au nom du ciel; cela pouvait avoir ses fanatiques. . ·, . . . . . . , . Le siècle·parle de certames idées qui ont fait émotion· dans les· âmes, lumière dans les consciences et tempête dans les rues; c'était là le verbe de justice, l'Evangile humain, le droit en fleur, et pour lui beaucoup sont tombés, et pour lui nous souffrons toujours. Mais qu'est-ce que la raison d'Etat? C'est la loi de l'heure, la nécessité· du jour, l'intérêt du momP,nt, c'est la moralité-circ1 onstàr1ce, c'est le fait qu'on sert et qu'on subit, qu'il s'appelle assassinat, parjui:~ou vol, dès qu'il e_stpuissaoc~. . . Voyageons maintenant et laissons la dame et ses fils, la reine et ses souvenirs: c'est la raison d'Etat qui dé.barque à Boulogne. . . , , Là, sur cette plage aujourd'hui pleine de bellè foule et _toutepavoisée .. débarquait il y a quinze ans, avec des familiers de bouche, de bourse et d'antichambre, un homme coupe:.jarret, votre hôte, ô raison d'Etat! et qui venait par trahison, embauchage et iuet-apens, voler sà couronne à votre allié, rex-roi Philippe. c·est ce crime - car il n'y avait pas de droit. en dehors du peuple- c'est ce crime qui vous reçoit, aujourd'hui, sur la plage de Boulogne. . Motlltons en wagon, en wagon d'honneur, et cour.ans rapide8, .à travers cette France du nord qui a des fleurs sur ses chemins pour tous les rois ,passants, mais qui a aussi hien des épines dans ses -0hampset bien des misères dans ses ateliers. Epines et misères ne vons regardent p~s, ô raiso'n d'Etat! Vous ne verrez rien, n.i les enf,ù1tschétifs, ni les mères dégueniltées. ni les viei!lards pesants comme.des siècles, 11i les cabanes branlantes. ni les prisonniers qui boiveut le soleil rar~ i ~raver~ les barrE>auxde Doullens; tout cela c'e~t de J'ombre, .c'est du silence., c'est de la douleur, ce u'èst point spectacle pour les reines. Mais voici Paris, la ville des merveilles! Avant d'entrer, regardez bien, raison d'Etnt. Cette c·a- , tbédrale immense et sombre .que vou8 voyez làbas, assise sur le fleuve, et dont la dernière lumière du ciel baigne les tours, c'est la basilique de Rome, la métropole des Gaules· esclaves et cutholi(!ues; c'est la chaire d'anathême et d;ex_com~unication sur vous et sur le~vôtres .. Vous irez pourtant, ô raison d' Et~t. car c'est la maison du Dieu de :v.otreallié, de votre frèrP., et l'on se doit entre gouvernement~ amis, l'échange, ln présentation, la courtoisie des Dieux, comme effile des laquais et de!Iministres.. Vous y trouverez, d'ailleurs, u11 homme qui vous fait concurrence, mais qui vous recevra bien, sauf à vous damner, vous et les vôtres, comme excommuniés, hérétiques et païens: c'est la loi des rit~els, des prêches et des légendes. . Regard.ez un peu plus loin, derri~re ces lours pleines de foudres éventées, ces deux grands qt_J_artiers noirs et sombres où ron ne yous conduira pas, car ce sont des cirqµt>s où le trav_ail sue, jusqu'à la mort, et ce sont de~ arènes de révolµtiçms; ~ls s'appellent St.-Antoine et St.-Marcel .; ils .sont dell ·volcans; l'un a déjà détr~it la Bastille qui était plus- haute que Notre-Dame; quand l'autre: aura rasé Notre-Dame, on aura, pour la dernière fois, le chemin ouvert sur les Tuileries. Les Tuileries ! quel grand palais de l'histoire et que de splendides souvenirs ! N:ous y allons à travers les cortèges, l'es escadrons ·et ies !naisons étoilées: M. Bonaparte a besoin et grande_hâte de vous montrer son BUCKINGHAMPALACE;· mais . ô raison d'Etàt, avant d'entrer,,réfléchisi;e.z. Cette maison µ'est pas sfire; elle donne sur. la 'pl~cë' de la aévolution, elle donne s.~r tous les, chemins de l't>xilet sur la, route de Ste.-Hélène. EJle_ ~ usé bien des velours, et sur ses murs il y a bien des taches de sang ! Pensez-y pour votre alliance : c'est là l'auberge des M acheth, et dans un siècle, le peuple y va souvent! Vous aimerez mieux, peut-êt,re, le p·alais' de l'Élysée. C'est un doux nom, et le refuge est un pied-à-terre. pour les .gloir~s (ou pour _lescrimes). Entrons. La Majesté, votre frère, connaît les lieux f't vous en peut faire les honneurs. Voici J~ grand salon où votre allié, qui_s'appelait alors le président de la République, embauchait et recrutait,, il y a quatre aus, les généraux et les ministres de· sa trahison, à tant par t~te· et par r~uleaux, comme le font vos recruteurs dans les tavernes. Ce salon füt. le chàmp d~ foire,' iµ~is 'le càblnet d.~ (ond, quel )aôètuaire ! c'est là)1u( le faux serment rédig_ea ses dé~rets d_'enwr1,sonpemrntet d'as~a15sinat; _c'çst de 1~ ~<J,U~ pa,::tire,n_t &eosrdr~~Let pour les graf\des bQucberie.s,du Upul~~ardJ et P-(?Ur les fusillades de prison, et pour les tueries dans 'tes campagnes ! , . Ce füt le cabinet de trâvaff du •p·arjure et dé' l~
". ' trahison; reposez-Tous en ée lieu propice et méditez no peu sur votre alliance ! Où pourrez-vous donc, ô raison d'Etat, vous àbriter dans ce magnifique Pt1ris, sans trouver autour de vous, les misères, les crimes et les taches de sang? Si vous all!'z visiter les tombeaux, vous ne pouvez pas 01.blier celui des Invalides qui est l'autel domestique de la dynastie votre sœur; entrez donc, dans le caY-ea.udu mort de Sainte-Hélène, et lisez : ' . " Je lèg•ue l'opprobre de ma mort à la Maison régnante 'd'Angleterre!" , Telles sont les dernières parolf's testamentaires de celui qui fut tout le premier 'empire; commentez les avec Je second qui vous fait si grand accueil et si large fête. Le frélon est au fond des 'roses ! ' Un dernier mot : T:-utes ces visites, cordialités èt parades ne sont que mensong-es. Bonaparte, qui ~ subi tous les mépris, a soif de toutes les grandeurs; c'est la sensualité qui se venge ; voilà pourquoi le voyage de la reine à Paris. Quant à la France., sans tribunes, sans dignité, sans peuple libre, on ne la voit p·às: 1esgu pures et les lustres attirent les oisifs, mais les masses restent à l'écart, et la reine d'Angleterre n'a vu que le carnaval d'un gouvernement! Ch. RIBEYROLLES. Voici une lettre de soldat;, ce n'est ni grammaire -ni protocole, mais c'est vrai : . '' Chers parents, " Depuis J 4 mo:a j'ai pass~ par de rudes épreuves, et jamais on ne pourrait croire ce que l'homme peut endurer. L'hinr rigoureux a décimé nos rangs avec autant de cruauté, que la moitié de nos frères ont eu les pieds ou les mains gelés. On était si . harassi de fatigue qu'on dormait dans les bourbiers, et là, en s'éveillant, il fallait faire un effort pour se lever où on était collé ; on était -gelé enfin. Mais ces horrt1us que nous prenions pour l'apogée_des souffrances, n'étaient rien en pensant à ce que nous souffrons aujourd'hui : le choléra, le typhus et la petite-vérole nous font une guerre bien plus terrible que les Russes, quoique ce11x-cine badinent pas. " Nous sommes sur la Tschernaïa, pays plus malsain que les hauteurs de Balaclava ou du côté de Sébastopol ; enfin, de ,,uel rôté qu'on soit, on y respire l'air empesté des milliers de cadavres qui pourrissent dans une terre où tr~s souvent on ne pe:ut faire les trous assez profonds, car on rencontre le roc partout. J t: ne puis mieux vous dire que depuis Balaclava à la Tschernaïa, à lnkermann et Kamiesc.h, ce n'eat qu'un vaste cimetière. On nous a annoncé, il y a huit jo1Jrs, que la ravalerie retournerait à Varna, après le bombardement, qui ne peut et ne doit passer le 20 AoQt. C'est inouï, et celui qui ne voit pas les prépa•atifs, les munitions de guure ne s'en fera jamais une idée. On pr~11d beaucoup de précautions, et Pélissier ne nous fera plus si légèrement mitrailler qu'au l 8 Tuin...... Quelle bourherie ' ...... Quel crime !. ... .. C'est une leçon qui roûte cher à la France, et nous nous en trouverons bien, c·ar on n'ira plus en écolier. Comme qu'il en aille, bitn ou mal, de suite après le prochain bombardement, une graude partie des troupes sera dirigée sur Varna : nous avons étt- avertis. / " Si cette lettre vous parvient, c'est qu'elle aura été passée en contreban.de, car il faut toutes les porter au colonel, "ouvertes," avant qu"elles ue partent pour la France. Quelle gtierrè ! Cher père, faia ton possible pour me tirer d'ici, où l'on n'a qu'à mourir, soit par les maladies, soit par le fer c:lee Russes. "Nous n'avons pas encore fait un pas sur les anciennes fortifications, c'est-à-dire comme Sébastopol était l'année • dernière, en Septembre, après la bataille de l' Alma. Le mamelon Vert, la tour de Malakoff'même, ne sont qus des ouvrages extérieurs. On a eu bonne coutenanre longtemps, mais maintenant on perd courage; d'ailleurs, le noyau de l'armée n'existe plus; ces zouaves, ces soldats d'Afrique n'existent plus; tout re qui est ici ce sont des troupes fraîches dans le ra11g desquelles on compte bon nombre de conscrits qui n'arrivent que pour passtr à l'hôpital et être retournés à Constantinople, où les diarrhées les fini ■sent. De notre escadron, nous sommes l 4 de l'a11 11ée dernière, tout le re'ste n'est plus. En visitant les Piémontais, f aï rencontré un Savoyard qui est d'un village tout près de Genève (Annemasse). Ainsi, pour le 20, à quelques jours près, le brutal va ronfler d'une manière formidable; gare les Russes, si cela va bien ! on eat outr~ dep11isle 18 Juin ; quelle revanche ils auront! " Une armée commandée par tant de chefs ne peut bien marcher ; on se plaint dans tout le camp, et tous les alli~s demandent un chef. Nos premiers sont toujo1irs à couteaux tirés ;' "Omer est µn orgueilleux, Pélissier un brutal, Simpson un' philosophe;' Raglan était un dormeur, il mettait un jour )à ruminer un " oui" ou· un ''non." Bosquet serait le moins mau-vais,mais il a des ennemis. Nous n'avons pas de chefs, car tout ce qui est ici danse d'après le télégraphe de Paris. Le soldat n'ayant pas confianr.e, tu peux pénser ce qui s'ensuit ....... Tout ce que je puis te dire sur Sébastopol, c'est que sur mille guerriers il n'y a pas le tiers qui croient à la possibilité d-e le P:e12clre,au moins sans changer le plan de campagne. On bâtit partout, à Balaclava, mais surtout à Kamiesch, meme sur les hauteurs, et on fait de joliea constructions, solides, ce qui veut dire qu'on n'est ptts près de quitter le " cimetière," comme nous l'appelons." ReYoe de la IJenaaioe. Un armistice de deux jours a été conclu pour enterrer les morts de la bataille de Traktyr sur la 'fchernaya. Les Russes, forcés de trav;rser les ravines sous le feu de l'artillerie, n'ont •p•1en venir aux mains avec les Alli~s, et ont fait des pertes énormes sans résultat. Le nombre de leurs morts s'élève à 3,129. Le 23 Août, les Français ont enlevé une embusc-ade russe sur le glacis de Malakhotf, et repoussé une sortie de 500 hommes. Le général Mac-Mahon est arrivé pour prendre le commandement de la division Canrobert. Omer-P~cha va partir pour la Turquie Asiatique, envahie par les Russes qui menacent à la fois Kar~ et _Erzerou~. , Les 1rurcs se fatiguent de leur-mact on en C.11nee, où les forces s'amoncellent des dt>uxcôtés et se préparent à une campagne d'hyver. . L'Angleterre enrôle une légion italienne, et en établit le quartier-général à N ovarre, sur la frontière de la Lombardie, ce qui déplaît beaucoup-à l'Autriche. La deuxième Chambre de Wurtemhera- vient d)A d' t=, etre 1ssoutf'p~ur ses votes contre la Diète. Le roi Othon, profitant de l'agitation patriotique des Hellènes, intrigue pour se débarrasser de ~avr~cordato et de ~alergi. min~stres aujourd'hui imposes par les Puissances Occ1dentales, mais à qui la Cour ne pardonne p•ls d'avoir substitué un gouvernement. constitutionnel au pouvoir absolutiste des Bavarois, il y a li ans. Dans la province de Namur (Belgique), -les habitants de la campagne s'étant-ameutés contre des fabriques de produits chimiques dont ils croyaient les va1,eurs pernicieuses pour leurs récoltes, on a envoyé des troupes pour protéger l~s fabriques .. Les soldats ont fait ft>u,à diverses reprises., et tué ou blessé plusie.urs personnes inoffensit'es. L~s f~uilles catholiques affirment que la foule aurait repondu aux feux de pelotons par le cri : Vive la République ! Tandis que l'Angleterre s'efforce vainement· de recruter à prix d'or des soldats. elle s'obstine à maintenir toutt' son ancienne et vicieuse organisation militaire. Il y a quelques jours encore, au camp d'Aldershot, deux soldats anglais ont subi le supplice du fouet, et l'un d'eux en est mort. L' Anglflterre conserve à la fois la potence et le fouet ; la Russie se contente du knout. • 8~len~e populaire. ' LA MÉTHODE SCIENTIFIQUE. Quoique la nature ne se plict pas au gré des désirs de l'homme; quoique ses modes d'action soient pour la plupart inconnus et infinis comme elle, quoique la futilité ~es hrpothèses humaines apparaisse tout entière, quand 1espnt se reporte du champ rétréci de la théorie aux applications sans limites des méthodes acquises, il n"en eft pas moir1-.vrai que nous n'avançons pas à pas dans les abimes de la science qu'à l'aide de systèmes, de théories, rlüs à l'esprit généralisateur d'hommes de gér1ie vraiment dignes de notre vénération. Sans doute, l'inconnu doit s'attaquer par la méthode analytique, sans doute l'analyse est l'arme la plus efficace entre les mains des innombrables soldats dn progrès ; ·mais il est des limites auxquelles ils doinnt s'arrêter, il est des frontières qu'ils ne peuvent dépasser qu'en s'exposa~t à périr sani: gloire et sans fruit dan, les steppes arides que n'out pas encore défrichées les hardis Colomba sortis 'mécontents du vieux monde. Voilà pourquoi les systèmes et les théories appuyés uniquement sur la méthode analytique et basés par conséquent sur des détails et non sur •n ensemble d'observations et ·d'expériences péris11ent, soit avec· leur. auteur, soit nec quelques adhérents qu'une idée juste en soi peut-être, mais condamnée~à n'embr11-1.'ler qu'une.minime ' partie et non la totalitG des faits acquis, avait d'abord sédttits et groupés autour de lui. Les exemples de ces naufrages de théories acceptées un instant, sont si nombreux et si présents à la mémoire des amis de la science qu'il est inutile de les rappeler ici. Aussi Auguste Comte a-t-il justement reproché aux savants de notre siècle de se perdre dans· les détaîls des connaissances humaines au lieu de chercher à résurr.er et à vulgariser la sc:ence; il a reproché avec raison aux algébristes de fa.ire sottement de l'algèbre pour l'algèbre, sans autre but <tue d'épuiser des combinaisons· infinies par elles-mêmes et par conséquent inépuisables. En voyant d ,ns les musées, ceii collections de papillons aux variétés infinies, ces séries de coquillages de toutes les dimensions et de toutes les formes, recueillis et rangés par famille, avec un soin scrupuleux, au prix de travaux, de recherches, de frais immenses, on ne peut s'empêcher de rendre justice au mérite du collectionneur et de le tro11ver peu récompensé par l'attention distraite de quelques curieux arrêtés devant ses vitrines. Mais n'a-ton pas aussi le droit de se demander en même temps si jamais un autre homme que le collectionneur lui.même a pris la peine de vérifier dans le catalogue les noms de ces papillons, de ces coquillages, et l'ordre dans lequel ils ont été si précieusement rangés? N'a-t.on pas le droit de penser à-part-soi, qu'une collection de grains de sab!e ramasséM au h:isarù sur le bord de la mer n'exciterait pas un moindre hitérêt et serait tout aussi parfaitement inutile à l'avancement de la sci.mce et des· connaissances humaines? On ne fiaurait vraiment trop répliter que nous nous perdons dans les détails, dans les monographies, dans les infiniment petits. Chacun bâtit $i011 petit théâtre dans sc,n petit coin, pour son petit public qui paie mieux que le grand et pnsonne ne fait rien pour le peuple, ce grartd enfant qui ne demande ·qu'à briser ses joujoux, ses hochets de nourrice, pourvu qu'on lui montre clairement ut1but digne de lui, pourvu qu'on lui ouvre à deux battants la, porte qui conduit à l'arbre de science. Généraliser, simplifier, vulgariser, ramener tous les enseignements à leurs limites naturelles, pour pouvoir donner à l'éducation universelle le caractère encyclopédique qu'elle doit avoir, n'est-ce pas le seeret que nous cherchons dans le présent et que nous demande l'avenir? N'est-cc pas vraiment la sol•Jtion que trôuveront nos arrière-neveux et qui les amènera forcément à rire de notre ignorance, sinon à mépriser notre impuissance et notre désespoir de J ocrii-ses ? Daus- l'a_venir, -go11verners'appellera en'st-igner. Non enseigner dérisoirement des mots·sonores aussitôt oubliés qu'appris, non tourmenter de vaines formules algébriques, non admirer des faits puérils décorés du nom d'histoire non édifier des hypothèses plus ou moins absutdes, sacri~ • légement appelées théologie, non déguiser en articles de loi des maximes rle voleurs de grand chemin, non débiter du haut d'une chaire une· morale à l'usage des laquais ; mais enseigner le _vrai,le bien, le beau, le juste au moyen de d~monst:rations aussi parfaitement irréfutables que deux et deux font quatre ou les trois _ànglebd'un triangle • ~ont égaux à deux angle~ droits. Tant que la direction socia1e n'aura pas subi cette • transformation, tant que le gouvernemen\ n'aura pas quitté le terrain de l'autorité à priori pour r.evêtir le caractère d'enseignement en ce sens, ce prétendu gouvernement ne cessera..d'engendrer le màl physique et moral ; il ne cessera d'avoir pour but l'Rbrutissement de l'homm'e, pour moyen la tyrannie et la superstition, et pour résultat , find l'annihilation graduelle de l'humanité. J.-Ph. BE.RJEAU. VARIÉTÉS. Depuis que la· pensée politi~ue est morte en France, avec la liberté sa nourrice et .sa muse, qu_elque! e!iprits qu~ souffraient, et qui JJe pouvaient -vivredu succes de nos armes et des 11J,a9nificences de la force, se, sont réfugiés dans la Science et la Philosophie. • 1 . C'est, en. ce, mo_ment,la seule note fr3:nçaise (}\\ vibre et qui revedle ua peu le cimetière. Voilà pourquoi nous empruntons souvent, nous pr:osci:its, quelques-~nes de ces études. élevées qui s'échap~ p~nt de 1~ patrie prisonnière et qui nous la font mmer touJours. En France, la servitode fut souvent la loi, mais elle n'a jamais été la· vie., Quand Je~ partis succombent. et quand les libertés meurent, -l'idéal se lève et.s'élève. Nous avons alors commerce avec l'antiquité qui raje_unit, ou commerce avec les astres qui disent les sphères inconnues. . La _Fran~~?st t~ujours une im~ense espérance ! - AuJourd hm, nous empruntons quelques pag('lsà Jean Reynaud ; son livre, Terre et Ciel, est une ~de ces grandes. études ;QUÎ nous.consolent, et quoi-
,_,_....,.....,,_.,.__-...,_,, ___ ___________________________________________________________ =~ ·que sa théorie soit pour nous une hypothèse, une hypothèse très discutable, nous avons un tel besoin d'échapper à l'enfer du temps, que nous • sommes heureux, et nos amis avec nous, de nous échapper un peu dans les étoiles. C. R. Rien n'est fix.e,. Les mondes sont dans une activité et un changement continuels. Le ciel d'aujourd'hui n'est pas le même que le ciel d'hier, et celui de demain n'aura jamais eu son pareil. L'impulsion primitivement communiquée par la main du Créateur et la force de gravité qu'il entretient animent tous les astres, et les jeux de leurs balancements sont infinis. Urie combinaison qui se produit en amène une autre qui .ne s'était point encore vue; et chaque soleil, soumis à de~ influences sans cesse différentes, lancé dans une route dont les circonvolutions ne se répètent jamais, tourne comme nous tournons nous-mêmes dans notre orbite, autour d'autres soleils obéissant euxmêmes à l'attraction d'autres centres. Abstraction faite des proportions do lu grandeur et de la durée, ce sont, de toutes parts, des tourbillons semblables à ces tourbillons de poussière que le vent soulève dans nos champs, et promen~s de même dans les champs infinis par le souffle de Dieu. En même temps que les positions sidérales éprouvent une variation perpétuelle, les conditions intimes de chaque monde, par suite du déplacement, changent aussi. Comparez l'état d'une comète, au plus haut point de sa course, alors qu'enveloppée par la nuit et condensée par le froid, elle marche dans une solitude de mort, HVec l'état de cette même comète quand elle viendra donner sur le soleil et se perdre dans l'éclat éblouissant de ses feux; suivez-la maintenant dans les perturbations que lui font éprouver les ast1·es entre lesquels elle circule, et voyez son régime à jamais altéré, soit qu'abandonnant pour toujours notre soleil, P.!le commence un long et ténébreux voyage pour aller chercher près d'un nouveau soleil une fortune nouvelle, soit que nous revenant profondément modifiée dans sa forme et dans le caractère de son mouvcmeut, elle <lemeure trop éloignée des feux solaires pour resplendir ~eus cette infl.uence puissante, ou qu'elle s'e"n • approche au contraire plus que jamais, on même s'y précipite et y termine son existence indépendante, en donnant peut-être au soleil lui-même une vie nouvelle par cette adjonction ; l'histoire des variations de la nature à la surface <lecet astre, pendant ses longs circuits, est l'histoire possible de tous les astres de l'univers dans la suite de leurs révolutions séculaires. Il n'a sans aoute été donné à nul d'entre eu'\: de se soustraire à cette loi souveraine qui fait changer toutes chose avec le temps et qui règne dans le ciel non moins que sur la terre. Les révolu.tions célestes sont plus ou moins rapides; mais pourvu qu'on leur ou- ,·re ces abîmes du temps dan·s lesquels les siècles s'ajoutent aux siècles imperturbablement comme les tranquilles oscillations de l'horloge, les plus lentes finissent par s'accomplir de la même manière que les plus vives; et quand même il faudrait à notre soleil quelques ~illions d'années pour éprouver des changements analogues à. ceux qu'é- . prouve en quelques jours une comète, qu'est-cc en effet 1ue cette durée qui, en comparaison de notre existence passagère, nous échappe pat. son énormité, mais qui nous échapperait peut-être par son exorbitante petitesse, si nous la me~tions en regard de quelques révolution plus ca- . pitale encore dans l'histoire ûe l'univers? Depuis quelques siècles, quoique bien des choses se soient passées ,ians notre ciel sans que nous les ayons apetçus,nous avons • été déjà témoins de changements consiùérables dans les mondes lointains: des soleils se sont affaiblis ou sont devenus plus brillants; des soleils ont changé de couleur ; il y en a qui se sont éteints, d'autres qui se sont rallumés, d'autres qui ont apparu tout à coup. Sont-cc là des crises diverses d'un sort commun? Les astres auraient-ils leur mort comme ils ont _leur naissance ? d'où s'engendrent-ils? que sont au fond celj irnées cométaires, répandues si abonda_mment dans les profondeurs de l'espace, en apparence sans ordre et sans utilité ? Seraient-elles destinées A se coaguler en se mariant au temps voulu suivant certaines lois, et formeraient-elles ainsi la secrète semence des étoiles? Se développent-elles journellement, ou sontelles toutes aussi anciennes que le m01,de ? Problèmes sublimes que tient en suspens dans nos esprits l'affrayante variabilité de l'abîme ! Que de mondes ont eu leur cours avant nous! que de mondes se succéderont, alors que nous et notre soleil aurons été balayés! Ah ! que je m'explique bien l'irritation du moyen âge au sujet de Galilée! C'est une plaiunterie du dix-huitième siècle cle n'avoir vu dans ce soleunel débat que le miracle de Josué. Sous le thème de· la fixité du soleil, se cachaient de bien autres questions : le globe terrestre cessant d'occuper le centre et de former le point de mire de toutes les parties de l'nniven; le globe terrestre mis en mouvement daus l'espace aux mêmes conditions que les globes planétaires ; renversemeflt de toutes les idées reçues, le globe 'terrestre ayant désormais ses pareils! Où imaginerait-on maintenant le paradis et l'enfer? On vivait si posément dans l'édifice de la création tel qu'on l'avait compris jusqu'alors! Au milieu, le ,théâtre des épreuves; au-dessus, le -théâtre n.es récompenses ; au-dessous, le théâtre des châtiments. -On s'est quelquefoi~ complu par malignité à comparer ce système à une maison dont le rezde-chaussée serait occupé par les ateliers~ le premier étage par les salons, e.t les caves par les fournaux des démoris ; mais c'était justement cette excessive simplicité qui en faisait le mérite. 1Jn tableau si familier se logeait carrément et à fond dans toutes les intelligences. Chacun voyait le lieu de sa béatitude ou le·lieù de son supplice aussi clairement-que celui de son existence présente; le premier, dans les hauteurs de l'azur, le second, dans les ardentes ·profondeurs -de la ·terre. Ce .gystème, si critiqué aujourd'hui et si digne de l'être en effet, n·était sans doute qu'un -symbole, mais, comme tous les symbole, il communiquait aux âmes, sous une forme imaginaire, un sentiment solide et vr:ü. Voilà ce que menaçait l'entreprise de Galilée. Tout cet échafaudage allait crouler, et dans quel but, pou- .,·ait dire l'Eglise? Pour la satisfaction d'une indiscrète et périlleuse curiosité. Qui 11edevait pressentir 011 menait une telle méthode? Après avoir ébranlé par les observations scientifiques la théorie de l'univers, n'était-il pas naturel qu'en cédant à l'impulsion des mêmes principes, l'esprit hûmain se portât sur la théorie de la société et de la religion, pour la soumettre également aux. calculs d'une vérification positive? A la suite de l'astronome ar. rêtant au,lacieusement le soleil, tout un monde apparaissait donc à l'horizon, dans une perspective confuse, troublée, orageuse; et au milieu des nuages accumulés sur les premiers plans et dérobant les vivantes éclaircies de ce nouveau ciel, il é.tait bien permis aux représentants de la science nes âmes de s'alarmer des conséquences lointaines et inconnues d'une telle révolution dans la science des astres. Et en effet, remarquez-le, car c'est à cette conclusion fondamentale que je prétends, l'astronomie est à certains égards la souveraine de la théologie, et c'est même r,ette souveraineté qui fait sa principale grandeur; car autrement, je vous le demande, que toucherait" en nous l'astronomie, sinon cette fantaisie légère qui nous ex.cite à nous enquérir des choses qui nous sont personnellement étrangères? Mais il est manifeste que la conception <lesdispositions architectoniques de l'univers ne saurait changer, qu'un changement correspondant ne s'introduise dans la concepti011 des habitud!ls des àmes qui le fréquentent. Dans l'ordre divin de la nature, la destination des choses est en effet partout en rapport avec leur forme. Il en est de la circulation des âmes dans l'univers comme de la circulation du sang dans le corps des animaux : circulation élémentaire, si nous nous représentons un organisme élémentaire ; complexe, si nous nous représentons un organisme plus éleYé. O_r,à moins de vous insurger contre les faits, vous êtes bién obligé de reconnaître que le plan de l'univers d'après lequel se réglait le moyen âge est à jamais remplacé aux yeux des hommes par un plan d'une ordonnance incomparablement plus savante. Donc, il est inévitable que les idées du moyen âge sur les évolutions. des âmes soient transformées de fond en comble. Si l'app:i.• reil est infini, il faut que le mouvement de la vie y soit infini également. Jean RAY~AUD. AVIS. L'administration du journal L' Hom-me pressée par les nouvelles dépenses du POSTAGE prie les abonnés en retan 1, d'acquitter au plus tôt, les termes échus, soit directement, soit entre les mains <lescorrespondans. Elle les prévient en même temps que, pour le nouveau trimestre qui s'ouvre le 1er !-eptembre,' toute feuille non rem·oyée sera continuée, à moins d'avis contraire, et que l'abonnement sera mai~- tenu. Les avis et lettres doivent être adressées, soit au siége de l'administration, rue Roseville, 32, ou dans les Bureaux de l' Imprimerie Universelle, Dorset Street, 19. ANNONCES E'r AVIS DIVERS. LIBJlAIRIP.EO J"'O NAISE, De Stanislas TCHORZK\VSKI & Comp., 10, Gi-eek Street, Soho, à LONDRES : Vente de Brocliures et Livres républicains composés en langue an_qlaise,polonaise, russe, etc. Dépôt du journal l'HOMME, et vente au numéro. ·A LOUER PRÉSEN'I'E:MEN'I': A.ppa.rteauents non t.fRMti.8 et Jardin 1 • .fruitier. . S'adresser à. ::itf. ,,.ATRIPON, Masonic lodge, Sr.-Sauveur. J. BONIWERT, TAILLEUR, Fait et fournit à des prix modérés. -- 3!î, Gerrard-stre!!t, Soho square, à Londres. HOTEL DU PROGRÈS.-CAFÉ RESTAURANT, Tenu pai-J. LORGUES, proscrit français. - Dîner à la carte il tonte heure, 21. Great Chapd StreeL, Oxfort Street, Soho Square, à LONDRES. A LOUER PRÉSENrrEMEKT Une Maison ou partie de Maison garnie /1 APPELEE BU DE LA. 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