~n.e A.1111ee. -SCJJ~NCE.- ' -SO r.1 DA H IT.R.- JOURNALDELADEMOCRATIUENIVERSELLE. ~ 1 (Jersey), 19, Dorset Street.-·Les manuscrits déposés ne seront 1 - Ce Jo11rnal parait 11ne Cels par sen1ai11e. pas rendus. - ON s'ABONNE: A Jersey, 19, Dorset street. _ :\ Londres, chez M. STANISLAS, 10, Greek-street, Soho Square et T I b , • A • chez M. PmLIPl'E, (Pharmacie française), 28, Greek street, S~ho 1 61111 e 9 ft Ollltf'tllena ae 11nie11t 1l'1n·n11~e. ro11!es lettre!I et corres~onda~ces _do1ve~t etre affrancl11es et -Genève (Suisse), chez M. CorMt, libraire, rue Guill:nune-Tell. , adressees au bureau de l Imprunene Universelle à St-Hélier -Belgique, chez les lib.-.Madrid, chPz Casimir Monnier, libr. NOUVEAUXPRIX D'ABONNEMENT: Jersey................................. 8 sh. ou JO fr Angleterre........ .. . . . . . .. .. . . .. .. . .. . J 2 - ou 15 fr l les de la Manche.................... 12 l3elgique .. . . . . . . . ... . .. .. . . . . . . . . . . . .. 12 Suisse ................................. 12 Prusse ............ :.................... 12 Villes anséatiq ues.................... 1 ~ Etats allemands ..................... . 12 Pour les autres pays ................ . 16 - ou 20 fr CHUTDE J. RUSSELL. La défense· de Lord John Ru~sell, soig-neusement étudiée, ne vaut pourtant pas la harangne de Cicéron pro domo suâ. On a même la malice d'assurer qu'il a parfaitement réussi .... à rendre détestable une canse déjà mauvaise: Sa cause était en t•ffot si iuauvaise que toute l'éloquence réunie de Démosthènes et de Cicéron n'aurait pu, ni le <liscnlper, ni justifier le Ministère d'avoir manqué aux devoirs les pln3 élémentaire~ d'un Gouvernement constitutionnel, <l'avoir porté un terrible coup au prestige de l'autt,rité et déro0·é à la dio-nité d'hommes d'.Etat _ea abusant le Pa~lement, ei~ appelant la chscuss1011et le vote sur des documents incomplètement communiqués. .Je m'étais toujours éton11éde voir la nation ang·laist>, se vantant do sa Constitution, permettre pourtant ù la diplomatie secrète de traiter s:ms contrôle lC'splus hautes affaires, et se contenkr d'un ...-otede cf'nsure après-coup, ressemblant assez au parapluie après la pluie. Lord Palmerston disait au Parlement, quelques jours avant les débats <le :Mai: "Vousnepouveznous dicter ce que nous avons à faire; vous pouvez seulement censurer ce qnti nous aurons fait." Et le Parlement s'f'st réduit nu silence, comme une école sous le fronce11Hmt ·de sourcils dn professeur. A près une déclaration si nette sur les limites du pouvoir. du Parlement, je pensaig pien que la gouvernement se réservait de pre11dre son temps pour communiquer les documents diplomatiques an Parlement et l'appeler à voter snr les négociations. Mais même cette étrang·e doctrine sur la balance des pouvoirs n'excuse rertes pas ce fait choquant: le-gouv~rnement, alors qu'il veut biP-n rendre compte de sa conduite, se dérobe par ses rétkenccs, au verdict du Parlement. . . . . Pourquoi ces réticences? Lord John Russell a prétendu que : "la seule nonvelle de la décision, prise par l'Autriche de se retirer de toute participation dans la lutte, même au point de réduire ses forces, aurait rendu à la Russie l!il liberté de détacher ses meilleures troupes de Pologne pour les envoyer en Crimée; il eût été, clone, impardon-. nable de <liv11lg·uerprématurément ce fait, que l'Autriche ne voulait pas combattre et qu'elle n'enverrait pas d'ultimatum." Eh ! quoi, le noble Lord se prétend diplomate, et il faudra que je lui fasse faire cette grande découverte; c'est que la Russie sa. vait à merveille toute l'affaire, longtemps avant qu'aucun Ministre anglais et1t pu même la deviner ? Il a été à Vienne, il y a respiré l'air de la chancellerie autrichienne, il est revenu converti à l'Autriche; et c'est à moi de lui apprendre qu'il est le plus fou des mortels, s'il ne sait pas que tout ce qu'il a dit et entendu dans les appartements du comte Buol était immédiatement et officiellement rapporté au prince Gortschakoff? Croit~il que la Russie ne savait encore rien quand le Wochenblatt prussien a publié la nouvelle qne l'Autriche avait rompu le frauduleux traité du 2 décembre. Et quand même la Russie eût été dépourvue de renseignements au point d'avoir besoin de lire le Wochenblatt, Sa Seigneurie ne sait-elle pas que le comte Buol a écrit la fameuse dépêche au comte Coloredo et au har~n Hubn~r dès te Q9 ma~; qu'il en a envoyé copie à Berlm le fl4, mfl1(le JOnr même où Sa SP-igneurie poussait son fameux cri de guerre); qit'elle a été publiée dès c.;tte semaine par le JVoclienblatt; que toutes les feuilles continentales en ont aussitôt parlé ; et que l' Œsterraischiclte Correspondence, l'organe officiel du comte Buol, eu avait parlé dès le ~2 mai, avant l'ouverture des grands débats parlementaires qui ne se sont clos que le 8 juin? Et le bon Lord Russell s'imagine qu'en déposant s~r la.table ~u Pa:lement un vi?ux morceau de papier, Il aurait révelé, prématurernent, la résolution prise par l'Autriche, à son ami ùe cœur, à son protecteur le Czar ? Telle est la pénétration de vos hommes d'Etat, fertiles en expédients : " La taupe croit tout le monde aveugle!'' Vous parlez d'ultimatum• autrichien, comme si ce n'était pas une vérité éclatante comme le soleil que l'Autriche u'a jamais songé à envoyer d'ultimatum au Czar, sauf ceux qu'dle aurait préparés d'accord avec lui'? Vous avez sous les yeux l'histvire de l'occupation des provinces Moldo-V alaques. Vous qui devez connaître l'histoire et la ~éographie de l'Autriche, e_tla logique de sa posjtion, vous gardez votre sérieux quand l'Autriche parle d'ultimatum, et vous répétt"Z comme un perroqnet ce mot tombé de sa bouche? Vous parlez de la pression extrcée sur la Russie par la concentration des troupes autrichiennes en Gallicie, tandis qu'il est évident que ces troupes ont été concentrées Jà, lion pour l'attaque, mais pour la défense. La Russie était, est et sera toujours certaine que l'Autriche n'osera jamais l'attaq~er : I' A:ntriche, dans une semblable tentative, se dtssoudnut comme une vapeur! Mais l' Autriohe n'était pas a'?ssi certaine d~ ne pas être attaquée, par la Russie.- La pression, au contraire, était exercée ~ar la ~ussie sur l'~u!riche. ~e n'est pas la réduct10n de I armée autrichienne qm a permis au:' tro?pes russes de quitter la Pologne: au contraire, c est la marche de ces troupes vers Odessa qni a débarrassé l'Autriche de la nécessité de maintenir une nombreuse armée en Gallicie. Quiconque a étudié les dutes et la position des deux Puissances, ne peut douter de ce fait, n'eO.t-il pas lu d'ailleurs les négociations entre l'Autriche, la Prusse et la Confédération Germanique, négociations clémontrant jusqu'à l'évidence que l'Autriche n'a j_amaia e~•~is~gé la possibilité_ d'attaquer la Russie, et a dmge tous ses efforts dtplomatiques et militaires pour rester sur la défensive. 'routes les notes adressées par l' Aut~iche à la Confédération Germanique, et son traité avec la Prusse, ne sont que des variations sur ce thème: " Au nom de Dieu, garantissez-moi votre assistance si je suis attaquée !" . Voici ce que le Prince Gortschakoff aura ùit au Comte Buol: '' M~n maître l'E~pereur sait très bien que Françots-J oseph ne lu1 veut pas de mal: ce snait • sa propre ruine. Mais le prèstige de la Sainte Russie ne s.aurait souffril' pins longtemps de vous voir garder l'apparence d'une alliance, même limitée, avec nos ennemis; il vous faut donc sortir <lu traité du 2 D6lcembre. "Vous pouvez eu sortir ainsi : Proposez aux Puissances occidC'ntales un projet d'1tltimat1tm à nous envoyer. "Si elles acceptent, c'est à merveille,· c'est ce que nous demandons. Sébastopol nous reste, témoignage glorieux de l'invincibilité de notre puissance. Notre prestige s'élève plus haut que jamais, notre drapeau flotte ,de nouveau fièrement dans la Mer Noire, et notre flotte sera promptement reconstruite. La souveraineté du Sultan sur les Détroits sera abolie, et nous vous aurons pour alliés dans le Bosphore, ainsi qu'une des flottes Occidentales - leur alliance n'est certes pas éternelle - et nous reprendrons le plan de Tilsitt ; nous en finirons en tous cas avec le malade. Vous pourrez vous vanter cl' avoir pacifié l'Europe ; et, par, votre présence dans le Bosphore, vous vous assmcrez votre part clans le partage. ."Propo.!iez l'ultimatum, ce que nous désirons faire accepte~ par lei Occidentaux. S'ils ne prennent pas à l hameçon, eh! bien, vous aurez un - bon prétexte pour reculer; et vous pourrez réduire votre armée, l:'auvres gens 'près de faire faillite ! Je vous gara11tis, sur la parole de mon maître· qu~. Yous pourrez le faire en toute sécurité. N 011 ~ avions concf'ntré une belle armée en Polcwne . 0 • parce que nous ne croyions pas les Occideutaux. assez fous pour ne pas nous y attaquer; et vo,is avez sagement fait de vous mettre sur la défensive en Gallicie contre le dangf?r d'un retour de la guerre_ dans vos provinces voisines; d'ailleurs, sï' , ous 11ousaviez inquiétés, uous vous auriùns certainement attaqués. Mais puisque vons ê1es si bons enfants et qu'il n'y a aucun 'danger <l'une c~mpag·ne en Pologne de la part de ces fous cl'OccHleut, nous allons marcher vers la Crimée et vous pouvez réduire votre armée." • ' Voilà toute l'histoire; ~a~s les aveugles partisans ,du s~stème <les Exp_e<llents ne compreuneut p::i_ls_ense1gnemeu_dt es faits. II y a une étraug-c me pnse dans la diplomatie sur toute cette affaï'ro des armements de l" Aut riche. Pourquoi l'Autriche a-t-elle armé { Etait-c~ avec l'intention de \ous aider { Nou : c'é!~~t sim1:lement parce qu'un~-, g-ue~n~ ~l~w1 ,so11vo1srnage unmédiat impliquait la poss1Lilite d un retour sur la Hoiwrie la 'l'ransyl va11Ît>, la Croatie, la Bukovine e°t l; Gallicie. Voilà ses motifs, certes Lieu sufl1sants pour la, décider. Pourquoi l'Autriche a-t-elle recherché des s~n~bl~ntsd:alliance av~.c vous? C'est parce (ju'ellc <lesll'ait avoir un peu d mfluence sur vous; d'abord 1~ourvous pousser .\ éloigner la guerre de ses front~ères ; secou_d~ment, pour vous lier par une politiq n? ~ans perd, eu a~cuu ,cas, pour la .puissance matenelle <le la Russie qu elle considère comme lu di1:ecti~n d'une société <l'assurance pour sa propre exis_teuèe et pour le principe du Despotisme. Pourquoi ne prend-elle plus aucun soin de rester en bons termes avec vous'? C'est parce qu'elle a complètement atteint son but. Pourquoi avait-elle concentré ses forces en Gallicie? Parce qu'elle avait peur d'une campagne eu Pologne; et aussi d'une attaque du Czar en représailles de ses coquetteries envers vous. J~t pourquoi <lésarme-t-elle maintenant ? Parce que vous l'avez ras~urée -sur ses cr:lintes d'une campagne eu Polog-nt', et p:1rce que le Czar l'a rassur~e complètemeùt en faisant marcher, par cette même raison, son armée de Pologne vers le Sud. 'fclle est la philosophie des événeme11ts : mais le lieu-commun le plus facile :l saisir pour le plus vulgaire bon sens devient nn mystère transcendantal pour les partisans ùes '• Expédïents." M. d'Israëli affirme que b pressiou exercée par la France a forcé ·.le Cabinet à rejeter unanimement la proposition Russell-Autrichienne. Ceci est vrai. Prenez la peine de relire le discours pacifique de Lord Palmerston le 4 Mai ( il fit hausser la Bour.se); rappelez-vous que, le 5 Mai, Lord Cowley envoya par le télégraphe la nouv-elle de la destitution de M. Drouin de Lhuys; que, ce jour même, il fut tenu un Conseil de Cabinet <le trois heures au Ministère des Affaires Etrangères ; que Lord Rus_sell avoue qu'on se mit d'accord ce jourlà seulement; qu'alors seulement, le 7 l\1ai, furent publiés les Livres-Bleux ( les documents officiels ) sur les Conférnnces ; observez que la réponse négative de Lord Clarèndon porte la date du 8 Mai, et vous n'aurez plus aucun doute. Mais qu'importe ·t Le monde a-t-il besoin de nouvelles révélatious pour savoir que le. Gouvernement anglais s'est fait le vassal de L.-N .-Bonaparte ·t _Il_importe 'peu de savoir ce qu'ont pensé le, 1\1111,stredsu 30 Avril au 5 Mai; mais il est de la plus h_au~eimportance de les forcer d'ugir d'apri:s un prmc1pe et de ne plus danser sur lu corile raide des hazards et des expédients. Ils ne comprennent rien à la situation. Ils se sont attachés depuis deux _ans;\ l'idée fantasmagorique de. tourner l'Autriche
de leur côté sans se douter que c'est poursuivre l'impossible {. ils ont c_ru pouvoir garantir . .l'In~épendance de la T?rqme avec qu~lques _P'u chemms signés par les Puissances Europeennes. I avait un instant renversé et qu'elle a pour mission définitive de détruire, le vieux mondü tout entier dans ses élements divers s'est 1111 moment rc<lressi! L HERI TI ER ,· T. C'est la folie touchant à l'absurde! LOUIS KOSSUTH. ------ --- par un effort convulsif pour lui _bar_rer_la •~o~te: droit divin et bourgeoisisme constitutionnel, hheralisme et jésuitisme, le trône et l'autel, Voltaire et Loyola se .sont trouvés d'accord contre nous, et de cet accord monstrueux et lâche est sorti ce que nous voyons et qui a nom l'Empire; résumé hideux de ce qu'enfantèrent successi~ement ~ant de siècles de misère, d'ignorance et clo~pre:s10n. Le b1]t immédiat à poursuivre (sans yreJu_d1ced~ but u!turieur et plus complexe) s_edeter~_me ~011? elatr~- ment. De multiple et divers qu il .éhl;t, l ennemi~ pour mieux nous combattre, s'est rédmt à un seul corps et à une seule tête ; terras:er ce corps, supprimer cette tête, telle est la tac~e du. mome?t; tâche simple et précise, et nous aJouterons fac_lle, mais à la condition d'une entente, d'une orgamsation, d'une p0litique. M. Napoléon Bonaparte, fils de l'ex-roi J erôme, héritier présomptif du trône et général en congé de peur, vient de prononcer au grand banquet des Commissaires ses collègues, un discours-dynastie. A 'va.nt d'analyser cette pièce étrange et si tristement bouffone, il ne sera peut-être pas sans interêt de faire connaître l'homme, ses habiletés de métamorphose, ses rôles divers et la politique particulière qu'il s'est tracée dans la comédie de famille. Politique de l'Exil. S09s ce titre: que nous lui demandons !a per~ission de nous approprie1:, le cit~yen ~ei;J~au vie~t . de livrer à la discussion un su3et qm nous parait fécond et que nom; essayerons de tra!~er, à ~otre - tour, avec tous les développemen_ts qu il comport~, bien convaincus, malgré notre ~nsuffisance, .qu il peut en sortir pour tous des enseigneme11ts utiles. Il est temps enfin que le sens commun reprenne ses droits trop longtem~s usurpés, par des rèves maladifs et des spéculatwns cl11men9ucs, res~ectables sans doute comme tout prodmt de la hl.ire pensée, mais qui ne sauraient faire lo~ !ailt qu'elles resteront discutables et n'auront pas fait la preuve à l'appui de leur prétention de s'imposer comme la découverte de l'absolu. . Oui, il y a. ou plutôt il <lenait y av~ir ~ne, p~~1; tique de l'ex.il; car, sans cela, P?u:quo~ l ex~! • il n'y a une proscription, nne ..Proscnptio11f_ran9.aise tout au moins, que parce qu il y a un parti Democratc-Socialistc; or, qu'on le veuille ou non. tant qu'il y aura des part~s il y aura. une politique propre à ces partis. A qui veut attem~re le but, _ene~et, il est indispensable de parcourir le ~l:emu1 qut y conduit, ligne ~roit~, courbe_ ou h1;isee, grande, moyenne ou petite vitesse. Nos p_reférenc~s sont pour la lig·ne droite et la grande vitesse q~i abrègent.la distance; mais la distanc~ reste touJours et toujours la nécessité de 1~~ranchir. . A ce senl mot de politique plusieurs, nous 1<· savons, vont s'écrier que nous dé~e_rtons la ~ause de la science au 19e siècle ; la pohtiq u~ a fait _son temps, d_iront-ils,on ne peut réso~1ùre les 9~1estlons sociales qu'à la condition de s?rtir des vieill_es,_ornières: ainsi parleront cenx d entre nous 9?1 s appellent les .Socialistes purs ... Nous examinerons cette objection et beaucoup a autres, avec tout _le soin qu'elles réclame, dans _le_co~rs de ~e ,travml, bornons-nous dans ces cons1derat10ns gencrales à un simple mot. Combien de _choses, à c~rumenc~r par leur raisonnement, ont fait ou devraie_nt avoir fait leur temps et que nous voyons suc,cess,1v~111en~ reparaître? ne disions-11011spas que c_en,etait tim de la guerre et pourtant le monde est hvr~ de nou: veau à ses sang-lantes foreurs. N ou~-;°e~es qui sommes le Socialisme et la Fratermte, n..entrevoyons-nous pas avec douleur, la nécessité d'un~ suprême et terri}>leb,a~a~ll_ec_ommele seul moyen d'établir une pa1x <lefirutive? tant que durera la lutte, en un mot, c'est une condition fatal~ du succès d'employer les meilleures ari:nes, <lflss1011s-nous emprunter celles de nos adversaires. . Quant à nous, qui ne séparons pas cc qui est par essence inséparable comme le ~ut _ot_les moy~ns, et qui ne concevons pa,s que. le S_ocrnhsmepULsse triompher sans l'effort revolutionnaire, no~s acc~p~ tons la politique comme moyen rle la Hevolut10u Sociale. . Sans doute nu jour viendra, et ce JOUrest pe,utêtre moins éloigné que la plupart ue le pe~sent, ?}1la politique et les partis n'aur?nt pl~s de rai~on ~l~~re dans un ordre <lechoses qm ne la1ssei:aplace. à ~ 1en d'artificiel d'où la tactique sera. bannie comme mutile et o~ la vérité démontrée s'imposera d'elle même aux intelligences émancip~es et inté&'ralement développées: ma~sc'est là l'1~éll;lde la scicn~e sociale et cet idéal qm sera la reahté de demai_n n'est que l'utopie d'aujonr~'hui ;_or, l'homme p0htique digne de ce nom doit touJours, sans perdre de vue l'idéal qui est son. hut, n~ pas per~rc d~t pied le réel qui est son pomt de depart et d_appm. N'est-ce pas, entre autres causes, pour avmr trop peu pratiqué ces principes de se~s commun,. tte nous avons si follement comprmms nos dcrmcres conquêtes 1 l'ennemi que nous avions cru mort, (oubliant qu'on ne tue que ce qu'on remplac~) ~'était que dispersé ; et, profitant de nos fautes, il s e~t rallié derrière nous, reœagnant peu à peu le terram conquis que nous av~ns lais;é sans défci!se et reprenant une à une les fonct100s que des revolutionnaires ignorants n'avaient pas su transformer ou détruire en les remplaçant. . Quoiqu'il en soit, la tàc~e du JOur _ressort de la situation hien comprise qm nous est fa1te :, or c~tte situation f'St simpl~ ; tout C(' q11c la rcrolutwn I Tant que seront debout l'Empire et \'Empereur, tout effort sera vain qui ne les aura pas pour but. La science sociale serait-elle formulée d~ns son ensemble et clans ses détails, les écoles d1verses, ce qu'à Dieu ne plaise, auraient-elles codifié leurs principes divers et arrêté un programme c_omn1:un; tout cela n'avancerait pas d'une he~re. la s1t,uat_1011; à chaque jour soi~œuvre; . celle d au,1ourd}1~1~sJ toute de destruction. Il faut de toute net:essitc renverser l'~bstaclc et déblayer le terrain avant de procéder ù l'éc.lificc1tion_de l'ordre nou~e,au. Or, insistor:s-v, on ne détr111tla force orgarnsee. le mal org·anisé ~ comme dit très bien Berjeau, que par le bien org;nisé. Odieuse en elle-même, la force_se légitime par le but; et quand elle se met a~ s~r:v1ce du droit et de la justice elle est pin~ que !eg1t1~e, elle est sainte: uous parlons ù des re_volut101~nmres et pour eux: cette thèse n'a pas bc·som de demoIJstration. De prétendus philosophes auront beau nous rcp(~ter que nous sommes des ho1111~essans FOI. que l'idée est la seule force., que le triomphe pour elle est une affaire de temps et que pour l'humanité le temps ne se mesure pas à !'impat~enc~ de l'ho~ine. Nous répondons à cetteyl11los~ph1e: d abord q~ elle est un pen trop ..... fhüoso~h!q~rn et pas suffisa~- ment humaine, que l humamte eta?t un t_out, doit souffrir dans chacune de ses parties qm sont les générations les_que~lesont droit, ce nous ~e~bie, à nue part du bien-etre et du bonheur quel avenement de la jmtice pr,omet à l'hu~anité ..... future; qu'ajourner, sous prete_xte de foi, le triomphe dn droit quand il est possible de le hâte:, füt-c_eau prix des plus (J'rands efforts, nom; parait un crime; autant l'impatience révolutionnair~. est blâ1~able quand elle a pour mobile une ambition vul~a~re_et des satisfactions égoïstes, autant elle est mentoire quand elle s'inspire do l'intérê_t génér~l et ne cherche à satisfaire que des appétits de devouement et une soif ardente de sacrifices. . Sans doute, l'Idée possède une force pr?pr~ et incalculable qui lui assure tôt ou tard la victoir~, et le droit est sftr de triompher avec le temps. Om. Mais en pareille matière le plus-tôt nous se~ble le mieux. Gardons-nous, au surplus, de toute illusion dana-ereuse : quand le fait brutal l'opprime et lui ba;re le passage, l'Idée ne sau~ait se fr?y_er le chemin toute seule. Dans ce cas ext.remè, -l lustoire l'atteste - elle s'arme de la force révoluti~n- .naire, toujours invincible, qua1~d_ell~ e~t bien organisée : c'est à cette œuvre d orgamsat10n que nous venons convier les hommes de l'exil : la tâche, croyons-nous, est,_dign~des effort~de t,ant_de,cœurs généreux et d mt_elhge_nces. ~evouees , 1 ent_reprendre est un dev01r qm ~oll,1c1~e ? secret bien des consciences. Il est temeraire a nous, sans doute. de prendre l'initiati~e, en une _aussi ~rave matière : n'importe; "Fais ce que dois, advienne que pourra." . . Nous examinerons, dans les articles smvants, • les objections qui se drdsse~t ?evant ,,nous, tant celles qui ressortent des prmcipes m~mes, qne celles qui ,proviennent des hommes; import.antes les unes et les auttes, quoiqu'à des degrés d1vei:s, mais moins sérieuses qu'on ne pense, toutefois, quand on vient à les analyser sans passion et avec conscience. Mais vidons avant d'aller plus loin, une question qui dema~de à être_réso~ue la pre~~ère, dans l'ordre logique: la quest10n d opportumte. IloNNET-DUVERDIER. (l,a suite au prochain Numéro). M. Napoléon Bonaparte et son µère avaient revu la France, avant que la trop magnanime Révolution de Février n'efi.touvert les portes de la patrie à l'aventurier deux fois relaps de Strasbourg et de Boulogne. Les d'Orléans leur avaient permis la visite et même le séjour ainsi qu'à Mme. Mathilde Demidoff. Quoique enveloppée dans la proscription de .1815 et mère de l'éternel conspirateur, ·Louis Napoléon, l'ex-reine Hortense elle-même avait obtenu maintes fois, des entrées de miséricorde, et l'ex-roi Louis-Philippe qui garùait Barbès en prison éternelle, avait eu de grandes bontés pour tous ces princes errants. Ils se faisaient si petits, surtout les Jérôme! A peine la victoire de Février. était~elle •décidée, que derrière les Bourbons cadets, allant faire tournée d'exil, ceux de la lignée bonapartiste, qui vivaient encore an dehors. se précipitèrent aux frontières, et la famille ::;e trouva presque tout entière réunie au graud carrefour de la Révolution. Les rôles furent alors distribués, et les conduit.es ora-anisées. A l'escouade Lucien, les propagandes t, . révolutionnaires, 1es.fi·ater'nit~s démpcratiqnes, les toasts bruyants, les relations de faubourgs, le gros embauchage. Malheur au bourgeois qui les eût appelés princes ! Ils n'étaient, ils ne voulaient être gue citoyens, -électeurs à l'urne, gardes dans la cité, soldats aux frontières,-et quand on leur rappelait la tentative deux fois répétée de lem cousin, le prétendant; quand on leur disait qu'il y avait là, dans leur maison, au-dessus d'eux, un ennemi sé'rieux de la République, indignés ils montraient le poignard de Brutus ! C'était dans la tradition, le premier Lucien ayant tenu sous le premier Empire le rôlr- de Liberté, quoique comRJice du 18 Brumaire. Comme il fallait emplir les deux plateaux et faire balance, .M. Lucien Murat qui revenait d' Amérique ... aYec des dettes, fut chargé de représentt>r les craintes du capital et de s'associer, parmi les propagandes ouvertes, à celle de la religion, de la famille, de la propriété; c'était là, nous le répétons, une conduite parfaitement généreuse et désintéressée de la part de ce M. Murat qui n'avait alors, aucun souci <le caisse et pas le plus petit enclos à conserver ! Le fils de M. Jérôme fut adjoint au cousin Murat pour ~uivre cette politique, et M. Louis-Bonaparte ralliant les deux comédies, fut tour-à-tour, selon les temps, et sonvent à "la fois, le banquier et le prolétaire, l'intérêt et l'idée, le rayon et l'ombre. Ces diverses lig·nes tracées furent suivies habilement, patiemment, non seulement dans les assemblées souveraines, mais dans les clubs, les coteries, les salons, et le peuple qui avait dans les yeux un funE;ste éblouissement, le peuple qui portait en lui-même la conspiration des souvenirs, se laissa tromper : il ramassa le haillon croyant retrouver la gloire. Ah! que cette gloire impie du premier Empire, que cette gloire qui ne fut qu'une tempête de crimes lui coûtera cher! .... Quand donc la sainte idée de justice éclairera-t-elle assez le front des hommes, pour qu'ils ne trébuchent plus, aim;i, dans les cirques, au pied des idoles de sang ! Il. Lorsque M. Bonaparte installé président eut acquis dans l'Assemblée législative une majorité sûre, grâce à l'inepte complicité des vieux partis royalistes qu'aveuglait et qu'entraînait la haine de la République, il se démasqua tout-à-coup, et fit l'expédition de Rome : les clubs furent fermés, les associations menacées, les feuilles de la Révolution traquées et suspendues. On n'avait plus besoin du peuple, il avait donné ses -votes ! A quoi bon lui laisser des libertés, des tribunes, des propagandes ? on en avait pour trois ans avant lrs nouvelles assises; il ne pouvait désor-
mais intervenir que par def: révolutious, et il était épuisé de sang. M. Bonaparte ouvrit donc sa seconde campagn~ contre la République .. Il glorifia l'ég·li.se, il f1alta l'armée ; pour les bourgeois, les royalistes, les juges, il fit amende honoiable publique de ses fautes jadis emprisonnées à Ham : il passa des inutile depuis qn'on a la Frn11cr. sous la main, !-,es trésors P-t ses armées. l\1. Napoléon J faôme a dit encore, dans sa harangue de festin, que l'Empire était l'égalité. o-µi l'égalité de la servitude; mieux vâudrait l'égalité de la tombe! Ch. RIBEYROLLES. On nous adresse la lettre suivante : Jersey, 27 juillet 1S55. revues, il fonda des chapelles, il décora des gen- <.larmes,il parla courtoisement des princes qu'il a dépouillés plus tard; de républicain-socialiste, il se fit, enfin, le chef public et dévoué de la conserva- Citoyen, tion; c'était le buste de l'eµipereur qui sortait du moule ! J c viens de recevoir une visite de la police de Saint-Hép lier. Aujourd'hui, l\f. Bonaparte est maître eu Angleterre ourtant, comme il v avait dan 0 0-er, comme ia 1 comme en France, et, pour co11ditio1d1e son a liance igno.- Révolution fumait encore sous les cendres, et que minieuse, il lui impose sa haine contre la liberté. L'on la République, la corde au con, n'était pas à bas, ne se donne même plus la peine de prendre le masque et il fallait rétablir l'éq11iliore par les i11fluences de l'on s'attaque ouvertement à la publication de la pensée. famille, et le conservateur Jérôme, le prince <le Un centenier s'est présenté chez moi et m'a dit avoir la Rne de Poitiers reçut ordre de passer prince de l'ordre, de la part du Gouverneur, d'arrêter et d'expulser la :.M 011tagne. , de Jersey, dans les six heures, l'auteur d'une c11ansonpoU n des Lncien s'y trouvait cnc'ore, votant avec litique : il a ajouté que j'étais fortement soupçonné d'être les nôtres et heuglant au milieu des crisf's parle- l'auteur de cette chanson, parce que j'avais publi<r beaumentaires : ,ive la République! mais il tenait plus coup d'écrits. et chansons contre Bonaparte. Je lui ai de place dans le, rangs que dans les relations, et, reponàu qu'en effet, j'avais souvent attaqué l'ignoble goules iuquiétudes révolutionnaires s'Hnnt accrues. il vernement du Deux-Décembre. et que je continuerais à le ne pouvait suffire au rôle : roilà pourquoi la fa- faire, toutes les fois que je le jugerais à propos, mais que mille envoya le cousin Napoléon Jérôme qui je n'étais pas l'auteur de la chanson que l'on m'attribuait. . Alors, il m'a dit qu'il ne pouvait pas agir contre moi, bégayant un peu mollis que les autre s , pouvait dans r.ette circonstance, puisque l'on n'avait que des teuir la tribune, parler dans les bureaux. et faire soupçons sans preuves, mai1- qu'il m'engageait à ne rien mbdai!lc de liberté. écrire à l'avenir, contre la personne (il a oublié sacrée) Ce prince de la montagne a rempli son emploi, de Bonaparte et celle de l'impératrice; sinon que je serais sa fraude, Lrnyarnmcnt, magnifiquement : à la expulsé de l'ile dans les six heures; à cela j'ai répondu tribune, dans les commissioni,.et les couloirs i·lje- qu'expuls~ de France après le D1mx-Déc1:mbre, pour tait à tons les échos faciles la parole révolution- avoir fait mon clevoir, je n'hésiterais pas à le faire à naire. Ses votes étaient conformes, et, pen<lant Jersey, même sous une menace d'expulsion, que je ne les deux dernières années de la Présidence-cous- comprenais pas avec la liberté écrite dans la loi. piration, il évitait avec soin les soirée-. de l'Elysée, Voi.là, citoyen, les faits qui ont eu lieu et que j'ai cm petites ou grandes. M. Laurent (Je l'Ardèche) le utiles de faire connaître pour l'enseignement et da11.sl'introuvait trop dur, et le Durrhus de la Ivf uiso;1, tér~t de tous. ~1. Vieillard, s'indignait parfois de la hardiesse de O Angleterre, dernier refuge de la liberté en Europe, d 1 · 1 1. • si tu te·laisses dépouiller, par un despotisme hâtnrd, ùe ses soupçons ou ff a vw ence de ses cati maires. E ce qui faisait ta gloire, aux yeux des peuples, tu tomberas Survint le coup d' -,tat qui déchira les voiles et bientôt au dernier degré de l'échelle des nations, et tu ne mit tout à nu, les hommes ·et les mystères: et seras plus qu'une succursale de l'empire et de la rue de le prince de la montagne indig·né de n'être pas Jérusalem! proscrit, s'exila Yolontaircment quelques _heures Citoyen, je vous prie de vouloir bien donner place clans et s'en fut à Londres pour y prendre langue : votre journal à ma protestation contre la violation de la, 'j mai~ là, les hommes de l'exil étaient plus diŒciles, libert~ de la pensée. plus inquiets, plus défiunts que les écrivains du Salut et fraternit(;. 1 iournal La Républiq1te et l'exilé-tartuffe rentra BENJ. CoLI.:•,. '1· 0 pour prendre rang •••• sur les marches du trône. Cette lettre est grave : elle dénonce uu fait d'auTroisièm~ métamorphe : il est :rnjourd'lrni géné- torité qui met en .question non seulement les li-. Il ral de division, premier prince du sang, et de plus, bertés de cette île, mais la législation anglaise héritier présomptif du sceptre-problème>. elle-même. Général. il a déj,\ couru sa première campagne Voici le dilemme : et sa première retraite, les deux resteront; prince Ou les île~ de la Manche, faisant partie du dn sang, il foit avec soin sa toilette libérale et royaume britannique, sont régies, comme provinces continue la petite opposition ù l'usage des ~adets. assimilées, par les lois de la métropole, ou simples Héritier in partibus, il harangue déjà l'avenir et colonies de suzeraineté, elles ont leurs libertés parle de l'Empire comme d'une véritable démo-' particulières et leu~ législation indépendante. cratie organisée ! Dans· le premier cas, les autorités déléguées par Ainsi le Séi-rnt ou chambre patricienne se re- le gouvernement central ne peuvent expulser percrutant, parmi les valets, aux caprices du mai'tre sonne; comment le pourraient-elles sous le régime -démocratie. anglais? La Couronn,~ elle-m~me n'aurait point cc Le Corps législatif, sans droit d'initiative-, de droit, puisque l'alien bill n'est pas en ce moment contrôle, de débat sérieux, ui de veto--démo- en vigueur, et qu'au Parlem~nt seul il appartient cratie. _ de le relever. La Cour avec ses hiérarchies de laquais, le mi- Les délégués seraient-ih: plus puissants que la nistère, les cours de justice ou de finances, le con- Couronne? seil d'Etat et toutt>s los boutiques à livrées - Dans Je second cas - les Franchises particudémocratie. fières et la Législation indépendante-nous deLa censure, les avertissements, la suspension ou manderons aux habitants de .Tcrsey quels sont suppression des feuilles, la dictature administrative leurs priviléges et libertés, ce que signifient leurs et militaire, le monopole-usure et la domination Etats et ce que valent leurs tribnnaux si, par cléricale - démocratie. simple ukase, comme en Russie, et en dehors des Le parasite-moustre, la sangsue accroupie sur nécessités de guerre, un gouverneur peut enlever le trône et qui suce cinquante millions à la vein~ et bannir le premier étranger établi chez eux. sous du peuple-démocratie. la protection des lois et la foi des coutumes '! .L'Algérie, Cayenne, Belle-Isle, trois. entrepôts Ces îles ne seraient plus, alors, que des Pachade martyrs, et l'exil pavé de caravanes républi- liks, et les étrangers des fellahs d'Egypte. caines-démocratie, et démocratie organisée! Nous ne croyons pas le moins du monde à cc L'homme qui a trouvé ce mot, qui a osé le dire droit exorbitant, et comme nous avons été mis en en un pays peuplé de ruines, entre une guerre qui cause, à propos de ce journal dont on voudrait, ne finit pas, et une proscriptio11qui reste sur ses dit-on, interdire le dépôt et la circulation, nous chemins, véritable armée du malheur, cet homme sais.irons au besoin la presse anglaise et le Parest plus lâche et plus insolent que le bourreau- lement. César lui-même. Nous n'avons pas de gotît aux chansons et n'en li y a, pourtant, dit-on, d'anciens démoctates faisons jam~is. Si elle est rude, notre polémique réptihlicains qui se groupent derrière ce prince des est loyale et toujours signée. métamorphoses et qui suivent sa pensée, comme la Transgressons-nous les lois ? Faites-les applifleur-l~spérance, comme la lumière de l'avenir. quer en nous appelant en justice légale et débat Ceux-là sont des intrigants et des traîtres. Ils contradictoire ; mais ne frappez point par derrière. servent, embaucheurs-comparses, dans la conspira- C. R. tion bonapartiste qui est toujours vivante, en vue des,destins cltangeans : ils font suite, comme bureau d'esprit public, à la société du dix-décembre, police REVUE DE LA SEMAINE. Rien de nouveau sous Sébastopol. Le pont de bateaux de Génitschi a été rompu par l'escadre dn la Mer d'Azoff. Omer Pacha est à Constantinople: on dit qu'il va commander l'armée d'Asie. Lés Bashi-Bouzouks enrégimentés par les Anglais et réunis à Gallipoli, se sont révoltés ùt ont mis au piiiage plusieurs villes. Les Arabes de Tripoli en Afrique se sont insurgés et assiègent les gar nisons turques. Les Russes refusent de rendre les prisonniers faits à hord d'une chaloupe parlementaire dans l'affaire de Hango. Un emprunt de 125 millions va être contracté par la Turq nie sous la garantie de la France et de l'Angleterre. Le Parleme11t n'a d'abord voté Li garantie demandée qu'à la majorité de 4 voix. La Coalition opposante, conduite par M. Gladstone et les Peelites, a po11rtant reculé sous la pression de l'opinion. et laisse passer le Bill. Sir "/. Molesworth. membre du Cabiilct et remplé!çant Lord Russell anx Colonies, a été réélu député l?ar les électeurs radi.:nux de Sou1hwark., un faubourg de Londres. La Reine d'Angleterre va visitf'r Paris ,·ors l~• milieu d'Aoflt: c'est sans aonte pour avoir à pu· blier un bulletin triomphant pendant cette visit~. et pour fêter le 15 Août, qu'on s'~bstient de nouvelles opérations contre Sébastopol'? Radetzki convoque ies délégués des mnnicip:.i · lités lomhardes, sans qoutc par semblant de conces sions à l'opinion. Le Times rappelle que pnreilltl convocation fut faite l~ 18 M~irs 1818, quelquC's jours iHant l'insurrection de M ihm. L'agitation redouhle en Italie; les libéraux, les partisans du Piémont, les t\f 111'atiste:'nse sont pas moins mennçants que les Rôvolutionnairc·s; Ch .. Bonaparto agit en faveur cle ses cousins; et les relations diplomatiques avee· Naples deviennent de moins en moins aruienl,:s, le Hourbo11-lazzaronc se refusant obstinénwnt ~ toute exportation dP. céré•ales pour la Crimé1.'. Il esl question de vcndro les bie1is de.; ém:gTl-s Lombürds et smtout renx des membres du {iOIIH:rnemcnt Provisoire de Milan; Piémont l ' è 11,.T 1 •1 • proteste, en nippe ant qu apr s .1.., ovarre 1 s est f'ng-agé à payer 55 millions à l'Autriche pour l'iriùemniser de toutPs ses pertes pondant la guerre. En Allemagne aussi, des symptômes rappellant la veille de l8t18, se font remarquer. La D1èt0. intervenant dans chaque Etat pour abolir les constitutions et les loix trop libérales à son gri~, le~ Chambres <leHanôvre et de Wurtemberg ont protesté contre ces manœnvres, et demandé la réforme de l'organisation germanique. C'est le 0ri dei guerre de 1848: le parlement Allemand ! Et les députés de Wurtemberg fout remarquer quelle utilité il y. atirait pour l'Occident à voir l'Allemagne élever un boulevard contre la Russie. Pe11daiw.ctc temps, l'Autriche et la Prusse préparent une Coalition de Neutres contre la Frtmcr. Les journaux turcs ont reçu l'injonction de no plus publier ni surtout discuter les plans, projets, manœuvres et op€mltions militaires des armées alliées. Dès que L. Bonapart"e a la main dans un Gouvernement, on est bien sûr de voir frapper la Presse et enchaîner la liberté. En Angleterre, le meeting républicain de Ne~\·- castle a été interdit et envahi par la police;. l1~s citoyens, néamoins, ont pu se réunir dans la propriété d'un fahricant de la ville. La loi anglaise n'en est pas encore à l'invasion du domicile privé. Mais cette affaire de Newcastle, les menaces faites aux Public-houses où se réunissaient les amis d'Ernest Joues, les actes de la police dans Hyde Park, et le langage de ses chefs devant la Com• mission d'<'nquête sont d'inquiétants symptômes, en présence de l'intimité du Gouvernement anglais avec Je 2 Décembre. Une nouvelle assez curieuse s'est répandue dans Paris, et certains journaux en parlent,. quoiqu~ timidement. Les Puissances allises·seraient décidées à lever le siége impossible, et à so concentrer à Kamiesch, pour rayonner de là et détruire la puissance russe .... dans la Mer Noire. . On nous avait <;lit, jusqu'ici, que Sébastol tom~ bb, c'était la Mer Noire et la Crimée perdues pour les Czars. Or, voilà qu'aujourd'hui, si la nouvelle est vraie, Sébastopol ne serait plus qu'une masure à laisser de côté ! , Cent mille hommes, pourtant, dorment autour de cette masure-cimetière, et le tambour de Kamiesch ne les réveille1·a pas. 0 jongleries! Le général Pi,Jissier est <>nbaisse auprès des soldats qui lui crient sous le nez : vive Canrobert. Criez vive I' Empereur, leur a-t-il dit en traversant les rangs, et dnns les rnngs ou n'n pas r6pondu. L'Empire est mort, là-bas.
L'IIOMME-!J-· Bet"'Cl~edl, -----=-~-.,.,,,,=-=---~-=-------------~---·----------.;.._ __ _;__________________________ ..:.... ___ . ,...,. VARIÉTÉS. L'ART :EN ITALI.E. Les Anglàis et la ·plupart des touristes oisifs ,qui visiteri.t'l1'ltalien'y cherchent guères que les ruines merveilleuses et les paysages splendides. C'est pour eux un voyage aux villes mortes, et tlaos leur pensée, Rome est un tombeau comme Jérusalem. La vie est là, pourtant,-les dernières révolutions l'ont prou vé,-la vie est là, .féconde, puissante, variée sous le linceul des morts, et Londres, la métropole de l'Angleterre, a.vec ses trois mili lions d'hommes qui marchent en liberté, -Londres , est bien loin d'avoir 'les énergies actives qui se • cachent dans le dernier village des Abruzzes. • La vie est partout en Italie, et, dans un avenir •.prochain, elle éclatera sous toutes les formes. Telle fut toujours la pensée de Mazzini, et c'est ,.l'unité de sa -vie, de son effort. Voici quelgues lignes qu'il écrivait, en 1835, en , réponse au_poète Barbier qui, comme .les lords, . n'avait trouvé que la ruine en Italie. J Les· hommes qui ont la foi profonde ne changent '-guères et leurs paroles durent. ~ ................................. -~. •· ........ . Chez Yous, comme e::hez nous, une grande époqut.! se meurt, une grande époque va commcnrei:. Plac6 entre cC's deux moments, entre un regret et un ,désir, ,entre une ,tombe et un berceau, l'art, comme le Memnon du désert, entre deux soleils, n'a.qu'un gémissement à donner à ceux 1iui l'interrogent, une ·plainte à exhaler dans le vide. 'C'est•qu.e l'.ari lw,màin, la poési~ de l'individualité a eu son Verbe en Byron: l'art social, la poé:-dede l'humanité l'attend encore pour s'élancer sur ses traces au développement de sa nouvelle mission. C'est 'l,ll'en Franc:e, comme en Italie, il faut à'l'art son mot d'ordre, son génie, so.1 ange, son verbe qui lni dévoil_esa nouvelle unité, qui ltii •dise : là --estton soleil! là est ton peuple! là est ton Dieu! - Or, cette unité, 11ous la pressentons, nous aussi ; ce ,:peuple, ce Dieu, ce soleil est invoqué partout et pour tous, à Milan commo à Parii,, sous les portiques du Colysée, · comme sous les arcades de W cstminster. Seulement, vous, forts et les mains libres, vous vous débattez comme .la Pythonisse sous la puissance 11ui vous entraine, vous ·luttez comme Jacob contre l'esprit ,:de Dieu, - et nous, a!servis, garrottés, nous nous taisons : nous attendons immobiles. - Vous exhalez vDs souffrances ; -nous épuisons les nôtres en silence. Vous ~panchez tout ce qu'il y a de poésie dans vos âmes .dévorées, saus le poids du présent, d'un instinct d'aveuir : nous -·refoulons la poésie vers-sa source, nous effaçons le sourire, now;'b,1vons nos larmes. Car -en Italie 1 voyez-vous, il est défer1du de -sourire, il est dHendu de pleurer. Il vous faut, dans ce pay&de misère, renfermer en votre cœur joie et tristesse, douleur et espéram:e,,et marcher à travers Jar foule, entre les tombeaux de vos pères et les échafa11ds de vos frères, sans vous prosterner, s,,.ns -maudire. Il ,vous faut aller, venir et vous asseoir sur cette -terre -sainte :de malheur et de gloire, où chaque pas vous amène un souvenir de lutte, c!e liberté et d'oppression, sous un soleil qui a brillé sur les têtes de Dante et de Michel-Ange, de Pétrar,ue et de Raphaël, comme si vous étiez un étranger, un passant rl'un· jo1ir, bien froid, bien indifférent : ,un étranger à cette terre, qui couvre les ossements 'de votre père et de votre mère : un étranger à ce soleil qui r~youne la poésie et l'amour, qui vous a échauffé tout petit dans votre berceau, et dont une étincelle s'est fixée à votre cerveau , a·ctive et brCllante. Et ~i celte Hince:lle vous a fait une arme de feu, si vous &tes de ceu>.: à qui Dieu a mis un signE: de prédestiné sur le front, si une espérancP, une grande et noble espérance, :.t touché vos yeux du bout de son aile, si la p11.trievous est apparue un jour dans vos rêves comme une sœur que la violence a flétrie, comme une mère qui a perdu ses enfants, et qui pleure ; - si une voix sort pour vous du fond de chaque tombeau; - si vous voyez quelquefois les images de ces morts illustres qui ont peuplé les siècles qui ne sont plus, passer devant vous grav<'s, et majestueuses, sous les arcades de ces monuments que le génie a fait à leur taille, et que vous sentiez en vousmême assez de puissance pour évoquer ces images, pour les reconquérir sur la mort, pour les embrasser, les dominer, les soumettre, les fixer dans vos pages, ou sur votre toile; - c'est un affreux tourment, croyez-moi, que d'être forcé de vous taire, forcé de courber votre jeune tête, et cauvrir vos yenx pour ne pas voir, forcé de serrer votre cœ1:1rdans vos mains, de peur que votre secret ne s'en échappe; car ce seoret c'est la m-0rt, •la mort dn cachot, la mort du Spielberg, la mort d'Oroboni, de Moretti, de • Villa, avec des visages étrangers à votre chevet, des mots teutons p~ur dernier adieu des vivants, et la pens~e fixe, rlévorante, maudite q11e -vos restes dormiront sur la terre ennemie, dans une .fosse,creusée par des mains d'ennemis, - ou bien c'est cette moJ;t de tontes les heures .qu'on a nommée l'exil, le long ,et.froid exil, existence triste et clécolorée comme un' ciel brumeux, comme ·un foyer éteint, souffrance sana nom, sa.n-s-pleur-s,-sans expression, qui u'a de .-poésie que pousr ,ceux .qui la regardent de loin et passent, qui ·creuse et amaigrit sans tuer, courbe et ne brise pas, et fatigue vos yeux à suiHe au ciel les nuages qui -s 'eu vont poussés par le vent, libres comme la pensée, vers le ciel de votre patrie, au-delà de ces Alpe5 éternelles, Chérubin de glace qui vows ferme l'entrée de ,·otre Eden ch~ri.; ou bien encore c'est plus que la mort du Spielberg, plu-s que l'exil : c'est la mort de l'âme au sortir du cachot, c'est de l'insensibilité à tout ce qui fait battre votre cœur, c'est l'oubli, c'est la mort de Pellico; car Pellico est mort : Sylvia ne vit plus pour nous que dans cea beaux vers cle Paolo per te, per te - qui ont fait tressaillir, sur la bouche rle notre Modena, la jeunesse de Bologne et de Florence. Et alors - quand la sambre réalité s'est dressée de,·nnt Lui, quanrl un regard lui a tout appris, et que partout où son âme ardente et naïve a voulu s'épancher, il s'est vu repousser par une main de fer, que voulez-vous qu'il fasse, 1-epauvre artiste, seul avec son génie, sans encouragement, sans but, sana peuple, i-ans liberté, sans perspective, si ce n'~st. une couronne. de mnrtyr, non pas au bout de sa carrière, mais entre son art et lui ? Comment, et pourquoi lutterait-il sur une terre où tout élan, tout enthousiasme, toute indiddualité se détachant rle la foule, fournit matière aux soupçons, où Varèse ne peut imprimer une histoire·de Gênes, parce que le mot liberté .rcv:ent trop souvent dans les fastes de la vieille r~puhlique; où l'on jette pour plusieurs mois Cantù dans une prison, parce qne, dans sa vanité d'écrivailleur, un espion tyrolien, un emvloyé de police, Zajotti, se trouve offensé de l'approbation ,que la jeunesse lombarde témoigne pour les travaux de l'historien de Corno ; où pas une palme dramatiq11e ne peut être cueillie, où pas un journal n'existe qui puisse signaler ses premiers efforts·? -:-·Et oommellt accomplirait-il une œuv,re toute de sympathie et d'amour au milieu du désert, quand le développement de toute grande pens6e, leur est interdit, quand le besoin lui cri-e chaq11ejour à l'oreille.: flatte les sens, broie des couleurs, fais des saints pour des chapelles, des madones pour des couvents, cles portraits pour des antichambres, des traductions pour des libraires, ou bien meurs de misère et d'isolement ? Alors, il cède : il cède à la fatalité; il proteste comme Bezzuo1i par son Charles VII; il maudit comme Sabatelli, par son Ajax; pnis il se fait m2térialiste, broie rles couleurs, fait des saints pour des chapelles, des madones pour des couvents, des portraits pour des antichambns, des traductions pour des libraires, des dissertations d'érlldit pour les ·académies, et meurt inconnu comme il a vécu, pauvre fleur à qui l'air et le soleil or,t manqué, en emportant dans sa tombe son génie ignor1', ses rêves déchus, ses passions méconnues. Mais donnezlui à cette âme d'artiste sa patrie et la libertt. - Mettez un dieu dans son temple, une étoile dans son ciel, nn signe de réhabtlitation sur cette terre, forme de poésie, cadavre de beauté, auquel il ne manque qu'un souffle pour se relever ange. -- Rendez-lui son art tel qu'il l'a rêvé dans ses premiers jours d'atelier, tel qu'il lui est àpparu dans ses jeunes inspirations, son idéal, son Eden défendu, son art des temp3 dt: la république, l'art ancien avec une pensée moderne ; -:-- donnez-lui 1m peuple, un peuple de frères, un peuple rém;1i sous l'œil de Ditm,_dans une sainte et grande pensée d'amour et d'humanité, - ou bien donnez-lui' la lutte, rien que la lutte ; enivrez-le des souvenirs de Pontida et de Legnano ; peuplez-lui de guerillas cette chaine de l' Apennin moins sublime, mais plus pittores4.ue que celle des Alpes ; - qu'il ait entendu un seul instrument de guerre résonner dans les 'gorges des Abruzzes ou de la Luuigiana; - qu'il ait vu un drapeau, un seul drapeau national aux belles couleurs flotter sur une de ces cimes que Dieu a élevées pour sen·ir d'asile à la liberté ; - qu'il puisse contempler sans rougir les monuments qui l'entourent·; - qu'il puisse arrôter son regard sur la nuit de Michel-Anc.;e, sans songer, aYec honte et rage, que le Sonno e la Vergogna durent depuis trois siècles; puis vous· verrez ! vous verrez si ces âmes à demi-éteintes l}e recèlent pas des trésou de génie et d'activité à étonner le vienx monde, et à en eufanter un nouveau ! vous verrez ai cet art, q11i erre aujourd'hui dans les souterrains avec Migliara, marche à l'histoire par le roman avec Haye-z, trace comme par pt.esseutiment la silhouette du peuple avec Pinelli, ne se lèvera pas rayon. nant de vie et de· beauté, comme J ulicttc, ,de son tombeau! J. MAZZINI. Tout ce qui .conceme l'impression des livre!:, brochures, .discours. etc., etc., - ou demande de livres d0 propagande républicaine, - doit &tre adressé à M. ZENO SwIETOWSLAWSKt, 19, Dorset Street. ANNONCES ET AVJS DIVERS. A LOUE'R 'PRÉSENTEMENT: Appartement" 11011 carnl11 et Jardin Crultler . S'adresser à :\L \YATRIPO:-, ~fasonic lodgc-, St.-Sau\'eur> J. DONNER,T, TAILLEUR, Fait et .fournit à des prix modérés. -- 35, Gerrarcl-street. Soho square, à Londres. IIGTEL nu PROGRÈ~. -CA [<'j~ ,N'.ES'f AU n.A NT, fl\mu par •J. LORGUES, proscrit français. - D.i'hrr à l:l C:\rle à tonte heure, 21', Great Chape! Street, Oxfort Street, -Soho Squ3re, à LONDRES. A LOUER PRÉSENTEMENT Une Maison ou partie de Maison garnie APPELEE BU DE LA flUE. 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