~me ·A.1111ee. -SCIENCE.- JO-URNADLELADEMOCRATIUENIVERSELL.E. ' 1 (Jersey), 19, Dorset Street.-Les manuscrits déposés ne seront Ce Journal parait une t"els par se111aine. pas rendus. - ON s'ABONNE: A Jersey, 19, Dorset street. - A Londres, chez M. STANISLAS, 10, Greek-street, Soho Square, et Tou• lell a.bonneauen• •e paient d'a,,anr.t". chez M. PHILIPPE, (Pharmacie française), 28, Greek:;treet, Soho Toutes lettrei; et correspondances rloivent être affranchies et -Genève (Suisse), chez M. Corsat, libraire, rue Guillaume-Tel!. adressées au bureau de l' Imprimerie Universelle à St-Hélier -Belgique, chez les lib.-.'lfadrid, ch PZ Casimir Monnier, libr. A.VIS. NOUVEAUX PRIX D'ABONNEMENT: Jersey................................. 8 sh. ou 10 fr Angleterre............................. 12 - ou 15 fr Iles de la l\fanche.................... 12 Belgique.. . .. . .. . ... .. . . .. . .. .. . .. . ... l 2 Suisse . .. ... ... ... .. . .. . .. . .. . . .. . .. .. . ] 2 Prusse................................. 12 Villes anséatiques:"................... 12 Etats allemands...................... ] 2 Pour les autres pays................. 16 - ou 20 fr MALETLE REMÈllE, Le lamentable épisode de la chûte de J. Russell èst u11e aff:.iire bien sérieusA, ho11teuse en ellemême, alarmante comme symptôme. Cela révèle une profonde immoralité politique ; cela mo11tre dans toute sa nudité l'ineffic-a~ité des Institutions de l'Angleterre ; - cela révèle <l'une manière si révoltante comment la Diplomatie secrète trompe le Parlement et le Pays par ses tricheries, ses réticances, ses demi-ouvertures ; r.ela pronostique une telle maladie politique· et présag·e de tels périls que, si j'étais anglais, je pleurerais df's larmes Rmères, moins d'indignation que de honte ! Je ne sécherais mes larmes qu.:, pour méditer sur l.es remèdes réchmés par la situation ; .et je ne cesserais de méditer que pour aqir comme doit agir tout✓ ,patriote quand la République est en danger! Je dois imposer silence à mon émotion, observer ln réserve convenable à un étranger, et laisser les Anglais prendre soin de leurs affaires intérieures. Mais en ce qui tottche la politique étrangère, je déclare que la proposition de l'Autriche à laquelle Lord John Russell a eu l;:.faiblesse de consentir, .était équivalente à l'anéantissement de l'i11dép0ndance de la Turquie. ll eût mieux valu pour la 'r • • I'. ' d' l urqme mourir, 1rappee un seu coup, que se soumettre à cet esclavage, véritable consomption politique, et rester f'nchaînée comme Prométhée offrant su poitrine aux vautours de l'ambition querelleuse des Puissances étrangères. Grâce à Dieu, le monde a échappé à ce danger, et l' Angleterrre à cette honte .... pour le monwnt. Mais l'épisode-Russell a montré à quel faible fil sont. suspendues· les destinées de votre Empire. Hélas! les Qnatre Points n~ sont pas morts; ils ne sont qu'endormis, et on saura bien les réveiller de manière ou d'autre. Différentes circonstances concourent à rendre la situation vraiment alarmante. Et d'abord, voyez votre gouvernement : vous conn·::1issezla valeur de ses paroles et leur caractère de rétièence. Le but de la guerre est perverti, son objet falsifié. Le ministère est sans principes et divisé avec lui-même. Il n'y a de paix possible qu'au prix d'une guerre vigoureuse, efficace ; comment pourriez-vous attendre une direction énergique de la g-uerre d'un Ministère divisé sur la question de Paix et de Guerre, comme s'il s'agissait d'un bill sur les cabs de Londres, d'hommes qui ne veulent pas ce qu'ils devraient vouloir, ne savent pas ce qu'ils veulent, et n'ont pas la résolution d'agir même selon ce qu'ils savent. Ils tâtonnent, ils rampent, ils vont à la dérive; ils n'ont qu'ime idée en tête: c'est d'empêcher que la guerre ne profite à d'autres qu'au Despotisme! En second lieu, il est clair qu'avec de pareils pilotes a·u gouvernail, vous deviez. vous attendre à des désastres. Nous voici en Juillet : autant dire que la seconde campagne est perdue, advienne que voudra.· Des hommes qui évitent 0bstinémenf le véritable champ de bataille et les véritables movens d'obtenir la victoire, vous mènent aux désastres. Or, viennent les revers, le Gouvernement acceptera quelque proposition frauduleuse, sous prétexte que les évènements n'out pas justifié les plus légitimes espérances. Si, au contrairt1, on prend par hazard la partie sud de Sébastopol, on <lira que cette menace perpétuelle n'a disparu qu'au prix de tels B<lcrifices q u 'ou no se sent pas autorisé à imposer d'autres souffrances au peuple. Si la Ru!>sÎele veut bien, ils abandonneront le Troisième Point, satisfaits d'avoir étouffé la liberté en Valachie, resserré les liens de la Pol0gne, de la Hong-rie, de l'Italie, sanctionné le droit d'interventio11 de la Russie, acq_uis_un p~reil droit pour l'Autriche, et gagné trots pieds d eau de plus dans le Danube, au profit des Intérêts Allemands. Qu'.rnrei-vous à dire, quand le Système, enveloppant les faits accomplis du manteau de pourpre de la Majesté Royale, vous jettera à la tête les. Prérogatives de la Couronne ! Troi~iè111ement: Le péril est d'autant plus évident, que vôtre gouvernement s'est fait le vassal de L.-N. Bonaparte, et que celui-ci perd ses ressources une à une, Cette guerre n'a jamais été populaire parmi les Français. Comment le seraitelle '? Avec la Pologne, la Hongrie, l'Italie, ce serait une autre affaire; mais avec l'Autrichè pour maître de leur maître; avec les Quatre Points pour but; sans avoir la gloire pour distraction, ~ommcnt la g·uerre serait-elle populaire'? Les Je~nes gen~ _sont fmlevés de leur foyers par centa111esde mille ; nous en sommes déjà aux recrutements anticipés ; un remplaçant coûte 6,200 fr. ( un prix inouï en France); et Yoici le troisième emprunt en dix-hnit mois. 750 millions! en outre d'un surcroît de taxes montant à 70 millons et portant princiµalement sur les classes pauvres, comme le fait toujours l'impôt indirect. Ce der- ~ier expédient ne pluisait pas à Bonaparte, mais Il 11'apu l'éviter, car la Bourse lui a déclaré que s'il n'assurait pas le paiement de la rente par une augme11tatiou des reve11us, et qu'on fit emprunts sur emprunts, payant les int~rêts avec des capitaux, la Bourse ne ré poudrait pas à l'appel ..... . L'Angleterre peut y compter : aussitôt qu'un peu de gloire reluira aux yeux du peuple, qualld même cela devrait coûter la seule armée de la France, Bona1)arte essayera d'entraîner l'Arwle- . ~ terre vers une paix sans honneur et saus sécurité, si le Peuple anglais ne se tient pas sur ses gardes. Rappelez-vous qu'il est le père nominal des Quatre Points, piège, tricherie, fausseté, dont le père réel est d'ailleurs le vieux renard, Metternich. Pour les Hautes Classes cl' Ang-leterre, ce ne serait pas, j'imagine, une consolation que de voir une paix honteuse ou u11eg·nerre sans gloire cotner son trône à Bonaparte ? L'Angleterre aurait, eu tous cas, à supporter les terribles résultats cle la ruine et de l'humiliation. Quatrièmement : Je vous invite à bien remarquer que, sil' Autriche n'est plus votre alliée même à un certain point, les ég·ards pour l'Autriche continuent à dominer dans les deux Cahinets ; sans cela, vous auriez déjà inauguré une campagne de Pologne par le bombardement de Riga. J'appelle votre attention sur la réponse de l'Autriche au Gouvernement français (par le baron Hubner), déclarant péremptoirement, par représailles du rejet de ses honteuses propositions, qu'elle ne consentirait à rien qu'aux Quatre Points, moins la limitatation. Voici ses propres paroles : " L'Autriche ne considère pas la demande de " la limitation des forces navales de la Russie " comme faisant partie des stipulations du traité '.' du 2 Décembre .... et elle déclare que son ir- " révocable détermination, quoiqu'il arrive, est de " ne concourir à· aucun· arrangement en dehors de " la loyale réalisation des Quatre Points." Loyauté, pour l'Autriche, signifie son intérêt et celui de la Russie. Ajoutez à cela le caractère frauduleux des Quatre Pôints, et vous pourrez juger quel avenir vous promet la pression exercée par l'Autriche sur un l\Iinistère divisé, en récompense de vos sacrifices, si le peuple ne se hâte de parer au danger et de prévenir les désastres par son attitude énergique. , Enfin, je ne ptux pas m'empêcher de m'alarmer en voyant que les tendances de votre gouvernement à bâcler la paix,-tendances stimulées par sa position désespérée, par ses opinions divisées, par le manque d'autorité et de résolution, par les embarras croissants de L.-N. Bonaparte, par leur p~ur et leUTservilité envers l'Autriche,-que ces tendances amènent certainement une pression additionnelle des Peelites et du parti de la paix,. On ne peut nier que ce dernier ne soit en assez favorable position par suite des fautes et des échecs du gouvernement, d'autant plus qu'il fait usago avec une parfaite habileté, et un incontestable talent, de tous les arg-uments dont se servent les partisans d'une conduite éQergique de la guerre et d'un bu_t<ligne de vos efforts, quand ils attaquent la misérable politique du gouvernement. Or, ave~ une dangereuse habileté, le parti de la paix fait· tourner ces arguments au profit de son but, plus dangereux encore, la paix à tout prix! Je ne peux que donner mon assentiment aux arguments employés par .M. Cobden pour démontrer qu'on suit une mauvâise route; mais quand M. Cobden, perdant de vue l'avenir, plaide pour une trève momentanée qui prépan-\rait des guerres interminables, j'emploie les mêmes arguments que lui pour demander qu'on poursuive énergiquement la guern; à l'endroit et par les moyens convenables, comme la seule manière pratique de vous assurer une paix durable. Comme lui, je déploi·e la politique détestable qui sacrifie inutilement le sang du peuple pour un but aussi futile que les Quatre Points ou la st>ule destruction de Sébastopol; mais, j'en prends l'histoire à témoin, devant Dieu et devant les hommes, je déclare que cette guerre est nécessaire : la solution définitive de la question d'Orient est indispensable ; et l'éluder, ce serait amonceler sur l'Europe, sur l'Angleterre en particulier, les plus effroyables calamités. On a fait beaucoup de fautes, on a perdu de magnifiques occasions, la situation est certainement dix fois pins diflicile qu'il y a vingt mois; pourtant je suis convaincu que si le Peuple veut enfin faire usage de son autorité légitime contre une politique à courte vue, irrésolue, anti-libérale, pleine de auplicité, la guerre peut encore donner des résultats sa1isfaisants, peut encore être féconde au double point de vue humanitaire et national. J'ai exposé le péril avec calme, ayec impartialité. On peut s'en préserver, si la nation exprime sa volonté sans équivoque et résolument sur le caractère et le but de la guerre. Il est effrayant de penser que la guerre est 'sans but, bien que les masses populaires aient l'instinct du but qu'elle devrait avoir: la réduction de la Puissance \russe à des propositions inoffensives. Le Gouvernement dit hien que c'est )à son but; mais, avc:c une révoltante hypocrisie, il réduit la. réd1{ction aux Quatre Points dans la paix, à Sébastopol dans la guerre. Je m'étonne qu'on puisse ainsi jouer avec les destinées d'une nation. avec celles du monde entier! J'ai souvent et amplement expliqué la nature des Quatrt' Points. Les révélations du Moniteur, les confessions de Lord Clarendon, l'opinion de Lord Lyndhurst, les arguments inattaquables de l\f. Cobden à l'égard de la Valachie et qe la prétendue limitation de la marine russe dans la Mer Noire, l'opinion publique du monde civilisé, m'ont donné raison. Mais puisqu'on fait encore miroiter·aux. yeux du peuple cette prétendue limitation, je vous invite, hommes d' Ang·leterre, à écouter quel jugement porte sur ce point l'Autriche, l'Autriche ellemême ! Je cite les termes de sa dernière note rliplomqtiqne à la Fra:•ce: '
'' Quel est le but de cette guerre? De mettre un " terme à la prépondérance de la Russie, dit le •• comte Walewski. Fort bien, si cPla s'applique " à la puissance politique de la Russie en .r;énéral; •' mais si cela si,9nifie seulernent de rest?-eindre cette "prépondérance dans la Mer 1Voire, c'est alors " attribuer la 7;alcur du but à ce qui est seulement '' un moyen de l'atteindre. La diminution, la '' destruction m~me de la flotte rus.<;edans la 11fer " }{oire ne S}(j/irait pas seule à princr la Russie "des avantages q1t'elle t-irc d6 sa position gfogra- '' pltique contre la furquie.'' Les conclusions que l'Autriche tire de ces vérités sont fausses, certain°ment; mnis ces paroles sont cles vérités ! • Hommes d'Angleterre, réreillez-vous ! Procla- •mez haufement votre opinion;~ faites-la résonner dans ,v estminster - Hall; déclarez que. vons ne voulez ni asservir les Principautés, ui intervenir dans les affaires intérienres de la Turquie, mais ·a,;surer son iridépenclance; répudi<'Z hanter::~mt les 'Quatre Points comme honteux, insnfiisan'ts, s,rns sécurité; répudiez la politique qui prend l'xngagernent de ne pas diminuer le territoire de· la Rus- ·sie ; déclarez qué vous ne serez pas satisfaits par 1a destruction de Sébastopol, ou par la limitation de la flotte russe; proclamez que vous poursuivrez la•guerre jusqu'à ce que vous ayez réduit la Puis- ·sance russe à des propositions inoffensives. Que te· Penplr proclarn~ qnr. tf'l est son but, ·rt il aura sauvé I' Allt;let<"t re ! Il s'est trou r<°!, ~!ans ce pays, l.:.n villes et municipalités pom condanrner l'A ntrit:i:e et ex prinwr 1 l<>nts sympathies pour mon humble personnalité. -~~ e s'en trouvera-t-il pas ant_ant pour pronoucer une parole décisive en faveur de l'Ang-leterre ellemême? Il y a quelques jours, les citoyens do Londres ont bieu su, tout seuls, rejeter un bill stupide. Anglais, Ecossais, lrlaud2is, n'êtes-vons pas hommes à renverser, par l'agitatio1i li•galc•,une politique mortelle? Louis Ko~SIJTH. UN.AUTOC:IlATE. 11 y aura bientùt qna!re ans que ~'.l. Bon.~p_a:te concentre, absorbe et .resume en lui toute hmtrntive française : rien ne se foit qn'ù son commandement et selori les règles de sa volonté ; lois, a<lmi-nistration, travaux, commerce, guerre, diplomatie, gouvernement, il a tout dans la main et ses fantaisies elles-mêm{'s so11tsouveraines. Qui l'arrêterait? Ses ministres ue snr,t que des valets ù gros frnitements, livrée de trône qu'on renouvelle, comme des équipag·es d'écurie; ses chambres ou conseils ne peu vent ni la discussion, ni le contrôle, ni la remoutrance, et dans le pays, i,I n'y a pas- une seule force sociale qui 11e soit muette, abattue, désarmée. Ceci est, donc, l'idéal àe l'autocratie dans sa, pleine force, et certes l'on ne vit jamais nne plus énorme confiscation de lu vie générale, f(llC cette monstrueuse raison sociale qui s'appelle l'Empire. Eh bien, qu'a-t-il fait de toute sa tempête cet homme-tonnerre, et que trouYe-t-on dans ses charriots? Ecartons les crimes, les guet-apens, les trnhisons; faisoJis taire les formidables souvenirs; étouffons.même la conscience qui crie avec toutes les voix de l'abîme contrn les impiétés de la force, et sans remuer ni le sang, ni les dates, ni les serments, ouvrons les livres et relevons les comptes . ..-1 Les gouvernements se manifestent et durent par les institutions qu'il:; ont fondées. Quand on écarte l'idée de droit, les institutions ue valent, par e!lesmêmes, que dans fa mesure <l<-c'sonséquences. · Or, quelles ont été, jusqu'ici, les conséqnçnc~s de l'empire? Le niveau <le la connaissance humaine s'est-il élevé'? Les idées encaissées, comme les eau;, se sont-elles act:rues, et la moralité g-énérnle est-elle montée pins haut sous l'autorité souveraine que lorsque la vie jaillissait libre et eommo en pleine nature à travers les anarchies'? Hélas ! les b~'pocrisies religieuses accouplées aux ambitions politiques ont empoisonné tous les ateliers <le la culture et de la science, depuis l'école primaire jusqu'aux académies. Les ôludes sont suspect.es et connue paralysées ; on a peur <le la géographie, peur de la chimie, pdeu 1 ~ 1 ?e 1~ phil 1 osophie, peu.· <le la terre et peur e 1sto1re: es vieux dogmes sont là qui s'affirmefit, hihoux, contre la lumière, et les Galilée p:.irhmtbas.-Que voulez- \·ons? M. Bonaparfr a be~oin <le l'influence cr1tholique, et il a vendu la science, l'enseignement,d011t ou n'a qne faire, d'ailleurs, lorsqn'on on est soimême l'ombre, le sileoce, le. guet-apens. Quant à la vie pubiique et collective, à ses misères comme à ses grandeurs, il n'y en a plus; la Fral'\Ce est une mare ;-elle était, hier encore, une éloquence, urie libre et grande recherche, une, p~nsée profonde, une forme divine, un saint travail ; elle n'est plus qt.ùm décret, le décret-bonaparte; et comme dans ces grands organismes de la vie générale qui s'appellent des sociétés tout est solidaire, lié, dépendant aussi bien que dans les mondes microscopiques, les vertus sont tombées avec les idées. La décadence est partout; voyez les stutistir;ues ! Si dans l'ordre moral tout. s'est effacé, pensées, caractères et têtes ; si le crime a gag-né sous l'<lutoritb, ·comme le froid g-agne sous l'ombre; si les tablettes criminelles sont aujourd'hui plus chargées qu'au temps si mauc[;t des libertés orageuses, peitton dire, du moins, que la richesse matérielle nou-; a été donnée, et qne la France-balise-.cour est heureuse 't Comptons·ses trésors·: .Elle paie -l.G00 millions - bndget annuel - pour les divers services administratifs, ou plutôt pour la grande armée des parnsites : elle paie, de plns, vieilles rentes et nouvelles rentes, car l'ewprunt est à peu près permanent, et la faillite ~e hMe de dif,trihuer ses derniers coupo1111.Elle a l'hvpotht'C)Ue cl,: g1·,rndli-rre, l'hypothèque du notuire, <'e1Ie des usnriers, et, félicité suprême. la tf'rr<:', <lepuis quelques aunécs, a des stérilités ou des défaillances qui font de ia misère, à pt>u près nne cotJdition fatale ! La misère dc1nsla sc·rvitude, voilù donc 1·Em· pire, ses prvspérités, sPs grandeurs. _Il est vrai qu'il a fait la g-uerre et qu'il la fait encore, lù-bas, en Crimée; oh ! cette fois,_ c·est bien lui, l'Empire avec ses fourgons, ses clairons, se'! armées, ses batailles et tontes ses fumées; c'e.:-t bien lui, l'empire-tradition, t'empire-comèlc ! Hélas! il n'e.st pas plus expPrt ~11 métier de la g·loire qu'E-:ntéloqneuce et ses victoires vont d'un train qui ue fat.ig-nera pas les muses. La dernière idolâtrie s'en ,va. le dt•rnier prestige tomhf' : l'Empire. cet empire nonYeau ne sait pas se bJttre ! Qne sait-il donc faire'? A.,;;s,1ssi110!e·,utrer Id nuit, dans les mai~ns, crodwter' les cai.sses, empoigner le somrnei( '1m~Îl(lrel'argent des banques, tirer à pleine mitraille HU' des nourrices et de vieux libraires, égorg·er des prisoniers, ou les en-, tassèr, comme le bétail sur des tombereaux; il sait enfin, mener ù fon<l l'orgie du sang-! Il sait aussi violer le serment, éventrer la loi, ' frauder le vote; il sait mentir et trah~r, frapper et corrompre, piller et mendier; calomnier, smtont, est sou affèl:re, quand il u'a pu tuer ou proscrire, Voi!<'tse<;mœurs, ses œ11vres, ses grandes victoires; et vraiment il excelle en toutes ces besog·nes ! 'Lorsque la France épuisée, folle de douleur, se relèvera dans son désespoir; lorsque le Penple, ayant déchiré toutes les pourpres, ,·crra cet empire à Illl, tel qu'il est, couché dans le sang et les vicr.-, nu cri terrible sortirn des masses, et cette heure de la Révolution sPra formidable, car les saintes pudeurs auront trop long-temps saigné, trop bas sera tombé. l'honneur, et l'on voudra se venger cle l'a v-ilissement ! Mais comment laisse-t-on p~~sseret durer cette débauche? Que fait ce grand esprit de la Révolution qui a le soume des tempêtes et qui nag·uères déracinait et balayait, comme feuilles au vent, les p!ns vieilles reli'gions '? Est-r.e qu'il a perdu le souvenir et l'.;mour de ses traditions, de ses gloires, le peuple de France? Est-ce qu'il ne sait pas qu'il est lu plus illustre personnalité c1es temps, et q11e les plus hantes destinées de l'histoirf', à côté de la sienne, sont chétives'? Une immense responsabilité pèse snr les forts: leur défaillance est crime ; et qnan1 ils dorment trop longtemps, hommes, lJai·tis ou peuples, ils ue se réveillent plus. Lorsque Rome s'affaissa, sa mission d'agrégation et de violence était finie. L'unité matérielle était fondée dans l'univers connu. Mais la France à qui cette tache a été donnée de réaliser ou de poursuivre du moins l'unité morale à travers les peuples et les mond~s, pourquoi déserte-t-elle le chantier et dort-elle si long·temps .au chenil de la • d -, serv1tu e . 1 Les patries qui s'effacent sont des étoiles qui meu.rent. Uéveillons-nons ! CHARLtS RIRF.YROLT.}~S, Politique tle l'Exil. L'utilité générale ou même relative de toutes les écoles socialistes étant admise - en tant qu'elles élaborent simultanément et chacune pour leur part le dogme de !'Avenir -il demeui;e évident qu'aucune d'elles n'a intérêt à faire la guerre aux autres. Le devoir étroit de chacune d'elles est donc, au contraire, de rechercher avec ardeur ce qu'il y a nécessairement de commun entre tous les amis du progrès dans l'humanité ; le devoir de chaque école, sa mission sacrée est de former toutes les alliances possibles avec les ennemis sincères de l'injustice, de l'ignorance et de la superstition, pour marcher efficacement à ràssaut du despotisme politique et religieux. Cherchez dans l'histoire du progrès l'enseignement qui ressort des victoires comme des défaites de la civilisation et vous verrez qu'ancune des conquêtes permanentes, durables de l'humauité dans l'ordre moral, ne repose sur dts théories découvertes par un hoinme ou formulées par une écol~. Il nous Sèra facile de constater que le progrès réalisé est la résultante de travaux immenses dûs à d'innombrables indü·idualités, à toutes les natures génére1Jses que le mal révolte, même quand il ne touche pas à leur égoïsme, à toutes les intelligences qui ne considèrent le connu que comme un point d'appui pour s'élancer dans les profonds abîmes de l'infini . Or, s'il en est ainsi réellement, s'il est incontestable que toutes les écoles critiques. apportent une l)ierre angulaire à l'éd~fication de la société nouvelle, s'il est vrai que tonte négation du mal implique nécessairement une affirmation du bien ; si le destrnam et œdificabo n'est pas une plaisanterie de mauvais goût, s'il est certain que l_a Yérité absolue n·est pas plus à la portée de l'homme Elue la perfection absolue ; il est temps, il est granrl temps que la polüique de l'exil entre dans une voie plus r:1tionnellP que celle qu'elle a snivie jusqu'ici. L'exil a nécessairement une politique; l'exil ne pent 1.i s'en,lonnir dans le linceul de la proscription, ni ~e contenier de maudire en g:.misS'an1 les tyrans de sa patrie. les défaillances de ses curdigiounaires et les joi,is insokntes <les eunemis de sa foi. Ce cri fatal : " J.\1éfiez-vo•1s des proscrits! " est juste <hns la bouche d'un ennemi triomphant, il n'a 1ias de sens dans celle d'un ami qui partage la dé.faite des exilés. La politique de l'exil prévaut à son tour, à son heur~, quelquefois même hélas! lorsqu'elle appartient à un ordre d'idées que l'on croyait à jama.is enseveli dans la ehrysalidc: dn_passé. Pour ne pa<1remont8r pl11s haut dans notre histoire: les Hombo11s ont été bannis et ils sont rcrenus c•n ldH quoique la France les eût onbfüs, Chatcaub:-iand a mangé le pain amer de l'exil à Londres et il est devenu amba%adeur cle France. it lu co11Tde StJames; Louis-Philippe est vènu trois fois demanrler un asile à la Grande-Bret:tgne, la première fois contre lu r{·- ' volution, la ser.on<l~ contre la restauration, et il a ét~ pendant 18 ans l'arbitre et le pivot cle ia paî:<,,en Europ,i avant de retomber cbus un exil définitif; Lonis Bonaparte a subi les affronts mérités 11011 SC'nlement <le l'aristocratie mais de la bourgeoisie anglaises, et il est aujourd'hui le plus puissant, le- plus loyal et le plus cordia·t allié n~ l'aristocratie et de la bourgeoisie anglaise~. Ainsi bonnes ou manvaises, libérales ou liberticides, r,rogres:;ives ou rélrogra,les, les idées qui s'élabotcnt dans la proscrJptior1 ont à peu près la chancr d'être imposées ou appliquées tôt ou tard à la mère-patrie, bien qn'clles n'aient chance de s'y maintenir qu'à la condition d'être nonvelle; et à la hautl'ur dE:la science acqnise. Au point de vue de ia révolulior,, la politique de l'exil a donc une importance capitale; or. comme il e:;t tle bonne guerre de profiter des leçons que donne l'eunemi, ii n'est pas inutile d'examiner comment et ponrquoi la politique de l'exil a si bien réussi à la réaction monarchique et religieuse. CE:ux-là nous ont raconté que ln politiqu€ de l'e:iril a quelques chances d'avenir quand elle ne se répercute pas sur elle-même, quand elle ne se contente pas d'agir dans le cercle étroit de la proscription, quand elle s'allie à tous les ff.écontentements, à toutes les aspirations libérales que suscite nécessairement la tyrannie, quand au lieu de se' concentrer dans la secte elle fait appel à toutes les sectes dissidentes et leur offre loyalement une part quelconque dans les dépouilles de l'ennemi, quand faisa11t abstraction iles personnalités qui ne représentent qu'ellesmêmes, ellf: s'adresse aux 4idées collectives qui représentent une force vive, une cohésion,quelconque. Sa victoire snrtont est certaine, si, dans le choix des mécon.tentements, des secte:; dissidentes, des groupes ralliés, e1le tient compte avant tout de la loi des affinités et procède par rapprochements successifs, non par alliances m_onstrueuses et contre nature. Pourquoi les Bourbons, que personne ne connaissait plus, ont-ils reparu en 1814? parce que Louis XVIII formant alliance avec le libéralisme écrasé par le premier Bonaparte, s'est présenté la Charte à la main. Pourquoi Lç>Uis-Philippe a-t-il succédé à la branche aînée? Parce qu'il s'est allié pen<lant la comédie de 15 ans au républicanisme latent cle la bourgeoisie? Pourquoi la République a-t-elle renversé Louis-Philippe ? Parceque sciemment ou non, avec ou sans intention formelle, elle a marché côte à côte du parti purement réformiste. Pourquoi le faux Bonaparte a-t-il à son tour remplacé momentanément la République ? Parcequ'il a flatté les idées socialistes que l" 6 onwrnPmrn t officiel d(' la Ré:pnbli~nr par craintr ou
par dédain repoussait hautement ou· .lJien opprimait sourdement. Le parti démocratique a des scrupules que la réaction n'a pas et ne peut avoir ; le parti démo<:ratique nie les personnalités. Il croit en cela .rester fi~è!e à son principe et favoriser d'autant l'avénement de l'Egalité. C'est une erreur dangereuse, c'est une sottise impardonuable que de raisonner et d'agir sùr cette donnée si malheureusement empruntée aux déceptions de l'absolu. Le mal est organisé et he pent être combattu que par le bien organisé. Il n'y a pas d'0rgani.,ation sans chefs, '$ans guides, sans enfants perdus et le bien ne triomphera jamais s'il commence par renrlre impossiblas, par décourngcr les enfants perdus, les guides et les chefs de la révolution. Toute la politique de l'exil peut donc se formuler en quelques mots : rechercher tous les eunemis du mal existant, .quel qne soit leur nom, leur mot d'ordre et leur idée définitive, ets 'allier avec ceux d'entre eux dont le programme est le plus large au point de vue du progrès; se pli,~raux nécessités d'une organisation indispensable ; fermer la bouche aux .malveillances inutiles et fl ·trir du nom de traître quieônque éle\·euit la voix contre un ami sincère, éprouvé de la révolution démocratique et sociale quelles que soient d'ailleurs les erreurs, les fautes que ce dernier ait pu commettre dans le passé. C'est à ce prix que la politique de rexil a quelque chance de sortir des bornes de la secte, de la chapelle, du restaurant démocratique. J.-Ph. BRRJEA.U. RÉSUM:è DE LA SEMAINE. Sauf quelque., cornlints linés aux. emb11scades poussées sons les fortifications Malakhoff, et la mort de l'amiral N t1kimoff ( qui <.:ommanda-it ù Si110;:>e)tné par un bonlet, le siège de Sébastopol continuo sans incident. • .La d~rnission de Lord .Tuhn Rossell ( qui a d"ailleurs prétendu que le Cabinet était unanime pour poursuivre dé,;ormais énerg-iq t1ement la guf>rre) a forcé les Tories de retirer la motion Bniwer. :\-.1. d'Israëli en a pris texte po11r dé:ioncer la donhle. politique du N{inistère, belliqueuse devant le Parleme1H, ultra-pa<'ifique dans la Diplomatie ; 011 saJ;rifie parfois un ministre ù l'opinion, pour garlle1, le pouvoir. La Chambre finirn pourtnnt par voir combien sont fondées les accusations portées coutre le GouvPrnement. M. Roebuck, après avoir pri~senté le rapport de la Commission d'ena11ête snr les désastres de Crimée, a clemundé ur; blâmé pour tous les membres du cabiuet Aberdeen. Appuyée par les rrories et par le parti de la Paix, sa motion a été rejetée par la majorité, pour ne pas renver~cr Palmerston, au- .quel le général Lacy Evans a pourtarit reproché de ne pas avoir encore déployé l'énerg·ie qu'on attend de Iui pour l~s réformes intérieures et la politiq 11e extérieure.. . Le Gouvernement espa~ nol ouvre une souscription pour l'émission de :230 millions de réaux en bons du trésor à 5 ÛJÜ; si cette souscription n'est pas volontuirement couverte, la répartition de l'emprnnt forcé sera faite entre les provinces, et il sera Jffélevé en addition aux cotes de contributions audessus de 500 réaux. Barcelone e$t tranquille : <lés arrestations, et l'expulsion de plusieurs étrangers, ann~ucent le triomphe. des autorités. Les bandes carlistes sont dispersées et poursuivies avec acharnement. Radetzki a demandé un ren[ort de 40,000 hom~ mes pour faire face à l'agitat10n de l'Italie. Un lièutenant de la garnison de Mantoue, P. Fortunato, condamné à mort pour sa correspondance avec Mazzini el Kossuth, et ses tentatives pour armer et soulever Cadore et le Frioul, a été exécuté le 4 Juillet. LOYAUTÉ DÉCEMBRISTE. Nous lisons dans le Reynold's Newspaper: Le Maréchal Castellan,,, qui commande à Lyon, a reçu l'autre jour la dépêche annonçant la mort du général Mayran. Soit effet du vin de champagne, ou de minois non moins énivrants, soit qu'il ait pris ses désirs pour une réalité, le mai·échal a 1 cru lire: la mort del' Ernpereur Napoléon. Aussitôt revenu de sa stupeur, le maréchal court à , l'imprimerie officiell~, et rédige une proclamation, appelant les population~, en présence de cet immense malheur, à se rallier autour de ..... la Légitùnité! "Votre seule chance pour éviter la guerre civile, c'est d'appeler le Comte de Chambord à remonter sur le trône de ses pères.'' signée: Napoléon. L'immense mâ.lhour était nne immense bévue! Louis Bonaparte en â beaucoup ri, mais l'oncle Jérôme et le consin Napoléon se sont tachés, en voyant que les hauts fonctionnaires de l'Empire faisaient si bon marché de la dynastie. "Soyez tranquilles, c'est un homme l\IA.RQU:É:," aurait dit pour les calmer le 2 Décembre. Les assassinats politiques se multiplient dans les Etats Pontficaux, et le vieillard qui gouverne Rome, sous l'épée de l'étranger. vide ses prisons pour ses fêtes de l'échafaud. Aussi l'on voit, de temps à autre, sortir des geôles-géhennes quelques anciens soldats de la République, victimes brisées qu'on avait oubliées trois ou quatre ans, mais qu'on retrouve pour les solennités de l'abattoir et qu'on jette an bourreau, cômme assassins on complices. M. Rossi en a déjà pour sa part quinze ou. vingt. C'est une véritable hécatombe et les mânes <le cet étranger sont vengées royalement. , Mais le peuple, de son côté, répond au glaive par le couteau. Plusieurs coups ont été déjà frappés et les deux procédures semblent se répondre. Est-ce que les gouvernements d'autorité qni croient habile de faire de la terreur ne s'aperçoi- ''ent pas qu'ils n'enfantent qne des représailies ! Ah ! qn'ils soient maudits tous ces impies de la force qui nous pnt fait rentrer dnns la loi da sang! Ch. 1-ttn. '· AUX ABONNÉS DE L'H01UME. CITOYEKS, religieuse et :c;ainte; vons comptez ùans vos rangs des puhlicistes, des philosophes, des ministres des cultes cl1réti,·11sd, es écrivains éminents, plusieurs dr ces hommes ronsidérables, de ces ·hommes publics et populaires qui sont les lumières de leur nation. Vous avez voulu dater de Paris les déclarations de cette réunion d'esprits convaincus et graves, qui ne veulent pas· seulement le bien d'un peuple, mais <1uiveulent le hien de tous _l~s peuples. Vous venez ajouter aux priucipes qui dirigent aujo'lrd'hui les hommes d'Etat, les gouvernants, les législateurs, un principe supérieur. Vous veuez tourner en c1uelque sorte le dernier et le plus auguste feuillet de l'Evaugile, celui qui impose la paix aux enfants du même Dieu, et, dans cette ville qui n'a encore décrété que la fraternité des citoyens, vous venez proclamer la fraternité des hommes. Soyez les bienvenus ! En présence d'une telle pensée et d'un tel acte, il ne peut y avoir place pour un rcmercîment personnel. Per- _mettez-moi donc, dans les premières paroles que je prononce dernnt vous, d'éiever mes regards plus haut que moi-même, et .d'oublier, en quelque sorte, le g-raurl honneur que vous venez de me conf(>rer,pour ne songer qu'a la grande chose que vous voulez fairo. Messieurs, cette pensée religieuse, la paix universelle, tontes les nations liées eutre elles d'un lien commun, l'Evangile pour loi suprême, la m6diatio:1 substituée à la guerre, cette pensée religieuse est-elle une pensée pratique? cette idée sainte est-elle une idée réalisable ? Beaucoup d'esprits positifs, comme on parle a1.1jourd'hui, beaucoup d'hommes politiques vieilli:-;,comme on dit, dans le maniement des affaires, répondent : Non. J.\Ioi, je réponds avec vous, je réponds sans l1é-,iter, je r~ponds : Oui ! et je vais essayer de le pronver tout à l'heure. Je vais plus loin; je ne dis pas seulement : C'c~t un but réalisable, je dis : c'est un but inéYitable ; on peut ('n retarder ou ru hâter l'avénement, voilà tont. La loi dn monde n'est pas 1rl. ne prut pas être àistincte de la loi de Dieu. Or, la loi cle Dieu, ce n'est pas la guerre, c·est la paix. Les hommes ont commencé par la Ainsi q~ie nous l'avons indiqué dans un des der- ltute, comme la c1·éationpar le chaos. D'où viennent-ils? niers numéros, nous avons à SLlpporter de nouvelles De la guerre; r.ela est Cvident• .liai~ où vont-ils? A. la charges qui pcnvent se résumer ainsi : paix; cel:t r.'cSt pas moins êvident. l O Un penny-posta_qe pour chaque numéro <lu Quallli vous affirme:t ces hautes wîrit(:s, il est tout l l I R ( . simple que votre foi rcncoutre l"incrédulit.5; il est tout J• ournal en circu ation t "ans e . oyaume- J ni; simple que, dans cette hL•urede nos troubles et de no~ dé- "2 ° Un stamp on timbre, de deux sous et plus chiremênts, l'idée de la p·ûx universelle surprenne f't s:1n-i prP,jndice du penny-posta.r;e, pour chaque nu- cho,1uepresque comme l'apparition de l'impossible et d.e méro dn journal expédié aux colonies on à l'étran- l'idéal; il est tout simple qne ron crie à l'utopie; et ger, ce qui établit le service d'expédition à deux quant à moi, humble <-t obscur ouvrier dans cette grande pence (près de 5 sous); œuvre du dix-11eu1ièmesièr.le, j'accepte cette résistance 3 ° Le papier de prnvcnance anglaise, timbré des esprits sans qu'elle m'étonne ni me décourage. Est-il à Londres, pour tout le service extérieur, ce qui, possible que vo11s ne f'assie7, pas détourner les têtes et pour ce se_ul détail, do~ble nQs, frais. fermer les yeux dans une sorte d'éblonissernent, quand, Dam; cette situation, qi.w nou.s ne pouvions élu- au milieu de_,ténèbres qui pèsent encore sur nous, vo11s /1er, il nous était impossible de maintenir nos an- ouvrez brusquement la porte rayonnante de ravenir? ciens prix d'abonnement; de là les aggravations Messieurs, si quelqu'un, 1l Y a quatre siècles, -à l'éforcées qui se trou,:ent portées en tête <le notre poque où la guerre exiSt ait ile commune à commune, de feuille et qui sont même au-dessolls de notre prix ville à ville, de province à province, si quelqu'un efit dit à de revient, pu:sq ue soit pour le dedans, soit pour la Lorraine, à la Picardie, à la Normandie, à la Bretagne. l 1 . . , . ,. 1 c . 1 à l'.t~~,·cr~ne,à la ~)rovcncc, au Dauphiné, à la Bourgogn·e: le de wrs, es augmentatwns, amsi qu 1 eS t iaci e Un JOUr viendra ou vous ne vous ferez plus la guerre, un Je le vérifier, ne cou rrent pas. les nouvelles dé- jour viendra où vous ne lèverez plus d0 ;hommes d'armes penses. . les uns contre les autrel:-,un jour viendra où l'on ne .dira Citoyens, tous les versem'ents poùr timbre-poste plus: L('s Normands oot attaqué les Picards, les Lorrains et papiers doivent .être immédiats; tandis que les ont repoussé les Bourguignons. Vous aurez bien encote rentrées de l'abonnement, venant des diverses co- des différends à régler, des intérêts à débattre, des eonlonies de l'exil, sont toujours lentes et difficiles. testations à réso,ldre, mais savezdvousce que vous m1ittrez· Dans de pal'eilles conditions et malgré le dernif'r à la place des hommes d'armes? savez-Yous ce que vous sacrifice que nous nous sommes imposés, nous ne mettrez à la place des gens de pied et de cheval, ·des capourrions longtemps garder à la République Uni- nous, des fauconneaux, des lances, des piques, des épées? verselle sa--dernière feuille, si nos corréligionnaires Vo,1s mettrez une petite boite de sapiu que vous appellerez ne venaient à notre aide: l'urne du scrutin, et de cette boite il sortira, quoi ? une l O Par le paiement immédiat des termes sous- assemhlée ! une assemblée en laquelle vous vous sentfrez .,, tous vivr~, une assemblée qui sera comme votre âmé à crits pour l'abonnement. 1 2 o Par un effort solidaire et constant pour tous, un conci e souverain et populaire qui décidera, qui jugera, qui résoudra tout en loi, qui fera tomber le glaive l'ex.tension de notre clientèle. de toutes les mains et surgir la justice dans tous les cœurs, 3 ° Par des dons volontaires en dehors de l'abon- qui dira à chacun : Là finit ton droit, ici commence ton nement, et qui, centralisés par l'admini!<tration devoir. Bas l.es armes ! vivez en paix ! Et ce jour-là, responsable, seraient employés s ·,it à couvrir les frais vous vous sentirez une pensée commune, des intérêts comde pro.rluction, soit à doubler nos moyens de pro- muns, une destinée commune ; vous vo11sembrasserez, pagande. ,, vous vous reconnaîtrez fils du même sang et de la même Citoyens, nous croyons utile que l'exil ait et race; ce jour-là, vous ne serez plus des peuplades enne~ puis.5e garder une feuille libre qui maintienne la mies, vous serez un pe11ple; vous ne serez plus la Bourprotestation républicaine en Europe, et qui sans gogne, la Normandie, la Bretagne, la Provence, vous serez esprit de coterie, soit ouverte aux idées. la France. Vous ne vous appellerez plus la guerre, vous Donnez-nous votre concours, tout votre con- vous appellerez la civilisation ! • cours, si vous êtes de notre avis, et souvenez-vous Si quelqu'un eût dit cela à cette époque, messieurs, tous de ce mot d'un des nôtres : les hommes positifs, tous les gens sérieux, tous les grands politiques d'alors se fussent écriés : ·" Oh ! le songeur! " Les révolution.naires ne doivent dormir que Oh! le rêve-creux! Comme cet homme connaît peu l'lmdans la tombe!': manité ! Que ,•oilà une étrange folie et une absurde chiL. PIANCIAN1.-C11R. IBEYROLLEs.-TELEKI.- mère!''- 1\fessieurs, le temps a marché, et cette chimère, ZENOSWI'jTOSf,AWSKI.-BoNNET-DUYERDIER. c'est la réa.lité. Et, j'insiste sur ceci, l'homme qui eüt fait cette pronhéVARIÉTÉS. Puisqu'on nous rend les boucheries, il est bon que les idées reviennent pour consoler le iVIonde. Voici donc une des grandes paroles de Victor Hugo; nous l'empruntons à ses œuvres oratoires. tie sublime eût été déclaré fou par les sages, pour ~voir entrevu les desseins de Dieu ! Les épreU\·es étaient déjà corrigées, plusieurs exemplaires tirés, les ordres donnés pour l'affichage dans les rues .•.••. lorsqu'arrive une seconde dé- _ Messieurs, beaucoup d'entre vous viennent des· points pêche apportant iles instructions au Maréchal et àn globe les plus éloignés. le cœur plein d'une pens1>e Eh bien ! vous dites aujourcl'hui, et je !luis de ceux qui disent avec vous, tous, nous qui sommes ici, nous-disons à la France, à l'Angleterre, à la Prusse, à l'Autriche, à l'Espagne, à l'Italie, à !a Russie, nous leur disons : Un jonr viendra où l"c;:irm~!'Y: one;tomberont rlrs mains►
à vous aussi l Un jom viendra où la guerre parnîtra aussi absurde et sera aussi impossible entre })aris et Lo11<lres, entre Pétersbourg et Berlin, entre Vienne et Turin, qu'elle serait impossible et qu'elle })araitrait •absurde aujourd'hui entre Rouen et Amiens, entre Boston et Philadelphie. Un jour viendra où vous France, vous Russie, YOtts Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toi.tes, nation~ du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre gloTieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne, absolument comme la Normandie, la Bretagne, ]a Bourgogne, la Lorraine, l'Alsace, toutes nos provinces, se sont fondues dans la France. Un jour viendra où il n'y aura plus d'autres champs de bataille qne les marchés s'ouvrant au commerce et les esprits s'ouvrant aux idées. -Un jour viendra où les boulets et les bombes serout remplacés par les votes, par le suffrage universel tles ,reuples, par le vénérable arbitrage d'uu grand sénat souverain qui sera à l'Europe cc que le parlement est à l' Angleterre, ce que la diète est à l'Allemagne, ce que l'Assemblée législative est à la France! Un jour viendra où l'on moHtrera un canon ùaus les musées comme on y montre aujourd'hui un instrument de torture, en s'étonnant que cela ait pu être! Un jour yiendra où l'on verra cPs ~,le11x groupes immenses, les Etats-Unis d'Amérique, les EtatsUnis d'Europe, placés en face l'un de l'autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, le'ur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs géuies, défrichant le globe, colonisant les désPrts, amélioraBt la création sous le regard du Créa~eur, et cornl,inant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu ! • Et ce jour-lii, il 11e fanrlta pas quatre ce11ts au<; ponr l'amener, car nous l'i1<rns da11s le roura11t d'é\'éncmr11ts et d'idées le plus h11pétncux qui ,,it encor: entrain,, les peuples, et, à l'époque où llous sommes, une anlléc fait parfois l'ouvrage d'un siècle. Et Français, Anglais, .Belges, Allemands, Russes, ~lacvcs, Européens, Américains, qu'avons-nous à faire pour arriver le plus tôt possible à ce grand jour ? 1\" ous aimer. Nous aimPr ! Dans cette œuvre immense c1c la pacification, c'.est la meilleure manière d'aider Dieu ~ Car D'ieu le veut, ce but sn1>lime ! Et voyc7., pour y atteindre, ce qu'il fuit de toutes parts : Voyez que de découvertes· il fait sortir du génie hum11in, qni toutes vont à ce but, la paix ! Qne de prngès, que de simplification.~ l Comme la nature se laisse de plus en pl·us dompter par l'homme! comme la matière devient de plus .en plus l'esclave de l'intelligence et la servante de la civilisation ! comme les causes de guerre· s'évanouissent avec les causes de souffrance! comme les peuples lointains se touchent ! ,c?mme les distar,ces se rapprochent! et le rapprochement, c est le commencement de la fraternité ! Grâce aux chemins de fer, l'Europe bientôt ne sern pas plus grande que ne l'ttait la :France au moyen âge! Grâce aux navires à vapem, 011 traverse aujourd'hui l'Océau plus aisément qu'on ne traversait autrefois la Méditerranée! A vaut peu, l'homme parcourra la terre comme les dieux d'Homère 11arcouraie11t le cid, en trois pas. Encore <Juelques années, et le fil électrique de b concorde entourera le globe et étreindra le monde. Ici, messieurs, quancl j'approfondis ce vaste ensemble, ce vaste concours. d'efforts et d'événements, tous marqués du doigt de Dieu.; quand je songe à ce but magnifique, le bien-être des hommes, la paix ; quand je consi<lère ce que la Providence fait pour et ce q11e la politique fait contr1:, une réflection douloureuse s'offre à mon esprit. Il résulte <les statistiques et des hu1lgets comparés que les nations européennes dépensent tous les ans, pour l'entretien de leurs armées, une somme qui n'est pas moindre de deux milliards, et qui, si l'on y :1jou1el'entreticu du matériel des étabfüsements de guerre, s'élève à trois milliar<ls. Ajoutez-y encore le produit perdu des journées de travail de plus <le rlenx millions d'hommes, les plus sains, les l)lus vigourc11x,' les plus jeunes; l"é.lite' des populations, produit que vous ne pouvez pas évaluer à moins d'u11 milliard, ~t vous·arrivez à ceci qne les armées permanentes coO.tent annuellement à l'Enrope quatre milliards. Messieurs, la paix vient de durer trente-deux ans; la somme monstrue·use de cent vingt-huit milli rds a Hé dfpensée pendant la paix pour la gu:!rre ! Supposez qne les peuples d'Europe, au lieu de se défier les uns des autL"es, de se jalouser, de se h:ùr, se fussent 11imés; suppost:z qu'ils se fussent dit qu'avant même <l'être Français, ou Anglais, ou Allemand, on est homme, et que si les nations sont des patries, l'humanité est une famille ; et maintenant, cette somme de cent viugt-huit milliards, si follement et si vai-. nement dépensée par la défiance, faites-la dépenser par la confiance ! Ces cent jingt-huit milliards donnés à la haine, donnez-les à l'harmonie l ces vingt-huit milliards donné~ à la guerre, donnez-les à la paix ! Donnez-les au travail, à l'intelligence, à l'irnlustrie, au commerce, à la navigation, à l'agriculture, aux sciences, aux arts, et représente7.-vous le résultat. Si, depuis ·treute-deux ans, cette gigantesque somme de cent vingt-huit milliards avait été dépensée de cette façon, l'Amérique, de so11côté, aidant l'Europe, 5avez-vons ce qui serait arrh·é ? La face du monde serait clrn.ngiSe ! les isthmes seraient coupés, les flenves cre11sés, les montagnes percées, les chemins de fer couvriraient les deux continents, la marine mar.clrnnde du globe au.rait centuplé, et il n'y_ an rait JJlns nulle part ni landes, ni jachères, ni marais ; on bâtirait <les villes là où il n'y a encore que des solitudes; on creuserait des ports là où il n'y a encore que des écueils; l'Asie serait .rend ne à la civilisation, l'Afrique serait rendue à l'homme; la richesse jaillirait de toutes parts de toutes les veines du glohc gens le trarnil de tous les hommes, et la misère s'évanouirait ! Et saYez-vous ce qui s'évanouirait avec la misère ? Les révolutions. Oui, -la face <l1.1rnonde serait ch:.rngé1: ! Au lieu de se déchirer entre soi, on se répandrait pncifiquement sur l'uuivers ! Au lie1 .1 de faire des r'évolutions, on ferait d(ls colonies l Au lieu d'apporter ln;barbarie à la cirilisation, on apporteruit la civilisation à !a barbarie ! Yoyez, messieurs, dans quel aveuglement la pr.éoccupatio11 de la guerre jette les nations et les gonverna11ts : si les eent Yingt-huit milliards qui ont été donnés par l'lrur~11e depuis trente-deux ans à la gnerre qui n'existait pag, avaient Né donnés à la vaix <]Ui existait, .disons-le, et disons-le bien haut, on n'allrait rien vu en Europe de cc qu'o11 y·voit en c,i moment; le rontiuent, au lien d'être un champ cle bataille, serait un atelier. et au lien cl_ece spectacle douloureux et terrible, le Piémont a1attu, Rome, la ville éterneHe, liHée aux oscillations misérables (le la politique humaine, la Hongrie et Venise qui se débattent héroïquement, la France inqaiètc, appaunic. et som.bre; la misère, le de.iil, la guerre civill', l'obscurité sur l'a\·e- , nir; au .Jiet:i de ee spèctaclc sinistre, n,>us aurions sous les yeux l'espérance, la joie, la bienveillance, l'effort de tous_vers le bien-être commuu, et nous verrions partout se dégager de la civili;,.:ationen travail le majestueux rnyonnement <le 1:.,, concorde univtrsellc. Chose digne de métlitation ! cc sont nos précautions contre la guerre qui ont amené les révolutions 1 On a tont fait, on a tout dépensé contre le péril imaginaire ! On a aggravé ainsi la misère, qui était le péril réel! On s'est fortifié contre un <langer chimérique; on a tourné ses regards <lLt cûtJ où n'était pas le point noir·: on a vu les guerres qui ne venaient pas, et l'on n'a pas rn les révolution:. qui arrivaient. l\i.Iessienrs, 11eJésespérons pas pourt:int. Au colltrni,re, espérons plus que jamais! Ne nous laissons pas effrayer par des commotions momentanées, secousses nécessaires peut-être des grands en fantl'mcnts. Ne soyons pas i uj ustes ponr les temps où nous vivons, ne voyons pas no:re époque autrement qu'elle n'est. C'est une prodigieuse et adminble époque après tout, et le dix-neuvième siècle sera, êlisons-le hautemrnt, la plus grande page <le l'histoire. Comme je vous le rappelais tout à l'heure,_tons les progrès s'y révèlent et s'y manifestent à la fois, les uns amenant les autres : chute des animosités internationales, effacement des frontières sur la carte· et des préjugés dans les cœurs, tendance à l'unité, adoucissement des mœurs, élévation du niveau de l'enseignement et abaissement du niveau <les pénalités, domination des langues les plus littéraires, c'est-à-dire les plus humaines ; tout se meut en même temps, économie politique, science, industrie, philosophie, législation, et converge au même but, la cr~ation du biën-.être et de la bienveillance, c'est-à.dire, et c'est là pour ma part le but auquel je tendrai toujours, extinction de la misère au ùedans, extinction de la guerre au dehors. Oui, je le dis en terminant, l'ère des révolutions se ferme, l'ère des améliorations commence. Le perfection. nement des peuples quitte la forme violente pour prendre la forme paisible; le temps est venu où la Providence va substituer à l'action ·désordonnée dès agitateurs l'action religieuse et calme ù.es pacificateurs. Désormais, le but de la politique grande, de la politi. que vraie, le voici : faire reconnaître toutes les nationa. lités, restaurer l'unité historique des peuples et rallier cette uuité à la civilisation .par la paix, élargir sans cesse le groupe civilisli, donner le bon exemple a11x peuples enco~e barbares, substituer les arbitrages aux batailles; e1tfi11,et ceci .résume tout, faire prononcer par la justice le dernier mot q11e l'allcien monde faisait prononcer par la force. M' essieurs, je le dis en tcTminant, et que cette pensée nom; encourage, ce n'est pas d'aujourd'hui que le genre humain est eu marche dans cette voie providentielle. Dans notre vieille Europe, l'Angleterre a fait le premier pas, et par son exemple séculaire elle a dit aux peuples: Vous êtes libres. La France a fait le second pas, et elle a dit aux,peuplcs: Vous êtes sot-:verains. l'rhintenant faisons le troisirme pas, et tons ensemble, France, Angleterre, Belgique, Alle~agne, Tt:ilie, Europt, Aml:!rique, disons aux _peuples· : -Vous êtes frrres ! VICTOR HUGO. ANNONCES E'r AVI~ DIVERS. A LO.UER iPRÉSEN'fEMENT: A1•pa11•te1nents 111011 fl,'R1-nls et .Jardin t·ruiOe1•. S'adresser à M. Vi-'ATRIPON, Masonic loclge, St.-Sauveur. .Tc DOIWNEltT, TAILLEUR, Fait et fournit à cle~ prbc modérés. -- 35, Gerrard-strc~t. Soho square, à Londres. EDOUA,RD COLLET, ·Réfugi~ politique, artiste peintre, Donne des leçons de peint1nc et de clessiu. Figure, pay. sage, fleurs, et dessin linéaire. 57, Clearview Street, Saint-Hélier. HOTEL DU PROGRÈS,,_CAFÉ RESTAURANT, Tenu par J. LOltGUES. proscrit français. - Dîner il .lac11rte à tome lwure, ~l, Great Chape! 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