Homme - anno II - n.32 - 11 luglio 1855

I/JIOlttlfI~.---- -ltl.e1•~retli-, 11- e:f 11iliet t~liti. ----~-...._.,_, ___ __,_ _______ _ VARIÉT:ÉJS. ARAGO 1 ET SES DÉCOUVERTES. Depuis l'assassinat de -la -République, nous avons eu des morts au-dedans, .comme dans les cimetières de l'exil. François Arago est un de ceux c1ui sont tombés avec Lamennais • et Dupont de l'Eure, dans la - mèrepatrie. . Ce puissant esprit, en vieillesse, avait eu parfoïs des .vertiges qui l'avaient égaré : mais sa vie fut grande, et 11ous portons son deuil. , Comme les souvenirs, en ce temps, passent comme des .ombres, nons croyons devoir rappeler ici ses principales découvertes, et nous empruntons à la Galerie des ,Contemporains les quelques lignes qui suivent : , Dominiq11e-François Arago naquit le 26 février J.78G, dans la petite ville d'Estagel, près Perpignan. Un bio-· graphe a dit, et trois ou quatre biographes ont répété, àprès lui, qu'à 14 ans M. Arago ne savait pas lire. L'envie m'a pris de m'enquérir <le la vérité d'un phénomène qui eût été certainement merveilleux quand on pense que quelques années plus tard M. Arago attachait son nom à un des plus beaux travaux scientifiques qui aieut illustré .le siècle. Comme je snis fort amateur de phénomènes ·_j'ai appris avec douleur, de source certaine, que 11011-sen~ _lement M. Arago savait parfaiteme11t lire et écrire à 14ans, mais encore que sou père, qui occupait à Perpin·uan "l'emploi de payeur à l' Hôtel-dLs-Monnaies" prit un t>soin tout particulier de l'éducation du jeune Fra!l<yois qui était l'aîné d'une nombreuse famille, e} devait bientôt en devenir le patron et le chef. ,. , M: ~rag_o fit ,de _bonnes études au wllége de Perpignan, d où 11sortit tres_Jeune encore pour aller à Montpellier chercher une instruction su_périeure, et se préparer à l'Ecola Polytechnique qui venait alors de surgir du mouvement révolùtionnaire. Il y fut admis, je crois, à 18 ans le premier de sa promotion. Là se passèrent deux ans d~ fortes et brillantes études ; les ancitns condisciples de M. Arago se souviennent encore qu'.il remplissait- au besoin les fonctions de répétiteur, de manière à faire oublier qu'il était leur émule. Quelque temps après sa sortie de l'école, M. Arago fut attaché comme secrétaire au Bureau des Longitudes, et bientôt appelé par Bonaparte à faire partie de l'importante expédition scientifique em-oyée en Espagne, soüs la direction de l\f. Biot, pour terminer ]a :mesure de l'arc du méri~ien terrestre, sur laquelle repos_c le nouveau système métrique ......... . Les sciences exactes, ainsi que les autres branche:;; des connaissances humaines, comportent généralement deux sortes de travailleurs : les uns, intrépides chercheurs <le problèmes, descendent dans les profondeurs de l'abîme ponr en extraire le métal brut, c'est-à-dire li?s lois mystérieuses de l'univers à l'état de formules abstraites • les , .autres moins puissants, mais plus sagaces peut-être, s'em- _parent de' ces formules, les tournent et retournent, les i-oumettent à l'action épuratrice et vivifiante de l'analyse, et les assouplissent à la 1natique. CelLx-ci, pour me servir d'une comparaison empruntée aux arts mécaniques, je les appellerais volontiers les mineurs, et ceux-là les forgerons. Il semble que l\'I. Arago est plus spécialement ·un de ces derniers ; car ses traYaux sont bien plutôt des déductions larges et fécondes que des découvei;tes originales, à part toutefois la décou\·er'te <lu magnétisme développé par la rotation, qu'on a cherché à amoin<l.rir, en lui reprochant de l'avoir faite par hasard, comme si ce n'était })as aus~i par hasard que la chute d'une pomme révéla à Newton les lois·sublir!Tes de la gravitation, et par hasard aussi qu'une bulle d'eau sarnnneuse mit Young sur la voie de sa belle théorie <les interfrrcnces. ·-----------------~--------------------- .. -,-,·· Cette découverte du magnétisme par rotation, qui co11stitue aujourd'hui une <les bran_ches importantes de la physique, a valu à son auteur la !Ilé<laille. <le Copley, qui; lui fut dérernée en 1829 par la Société Hoyale de Londres, <listinction d'aut'.lnt plus flatteuse, remarquent plusieurs écrivains, qu'elle n'avait jamais·· été accordée à aucur1 Français, et que )f. Arago, qui ·s'est toujours m_ontré as~ez. rebelle aux prétentions des savants a~glais, venait_encore tout récemment de leur enlever l'invention des machines à vapeur, pour la restituer à Papin. • Je ne puis qu'énumérer ici, }:invention .de plusieurs appareils ingénieux que l'on doit ~ M. Arago, pour déter~ miner avec toute la pracision P?ssible les diamètres <les planètes, en obviant anx causes .d'erreur produites pa! l'irradiation, c'est-à-dire l'écartement des rayons que lance le corps lumineux. J.e passe également sous silence les travaux <le M. Arago sur la question des réfrac: tion-s comparatives <le l'air humide et de l'air sec, sur la scintillation e~ la vitesse des rayons cle~ étoiles, et beàu; coup d'autres travaux précieux dispers~s dans le journal de l'Institut et dans un grand nombre de recueils scientinques. tjq11e de 1:-t vapeur.d'eau ,l des tensions tr~s élev·ée2, ainsi ·que des divers travaux insérés dans les Annales de phi1sïqne f't de cl1imie, qu'il avait fondées de concert a\'ec ~n autre _sarni1t, :l\'I. Gay-Lussac·; j'ai hâte. d'arriver à un genre de production qui m'est un peu plus accessible ; je veux parler des intéressantes notices dont l\'L Atago enrichissait. tous les a11s !'Annuaire des Longitudes; des éloge:s funèbres de divers saYaf1ts français e"t étrangers, qu'il a prononcés comme secrétaire perpétuel de l'Aca~ démiè des Sciences ; de ses cours de l'Observatoire si ' brillants et si suivis, • , U paraît que les géomètres et les algébristes font peu de cas de ces trqis choses. Comme représentant la classe nombreuse e-t intéressante des ignorants, je crois devoir protester ·contre cette décision. La science a-t-elle donc été faite exclusivement pour les sava;1ts, et serait-on coupable· ,l'impiété envern cette nonvelle Isis, pour l'avoir dépouillée de ses triples voiles, et présentéè au vulgaire avide cle la contempler ? ~'Annu_aire du Bureau des longitudes est lu par toute l Europe. Les articles de l\f. Arago sur la foudre, la vapeur, et les questions les plus délicates de l'astronomi,!, ont donné à ce recueil une popularité immense ; quant anx-co11rs de l'Observatoire, tout Paris s'y porta, et ce n'est pas, ce me semble, la plus minime qualité d'un savant, qu'on pnisse dire de lui a\'ec Voltaire: lïgnorant l'ent,endit. · . , , • u :-r .Ho:u;i.rn DE. RIEN. ANNONCES ET AVIS DIVERS. A LOURH, une M4ISON, Coie Terrare, 4-, St-Saviours Road, vis-à-vii::_1\fo11tPlaisant, or-c11pé.e présentement par le ?apitaine Preston. - S'adresser chez 1\fr. Zc110 Swietowslawski, 19. Dorset 8treet, ou chez 1\f. I.e lier, H ouse-Ageut., Qneen Street. Je DONNElllT, T:\ILLKCR, Entre toutes les parties ·de la scienc.e, c'est la p11ysique, et surtout l'optique, qui paraît avoir ex~rcé plus particn-:- lièrement l'esprit pénétrant et inv.estigateur de M. Arago. On sait que de tout temps les savants se sout occupés d'expliquer le phénomène de la yision. De_puis ~ ewton, le système de l'émission avait prévalu, malgré. les efforts opposés de Descartes, d'Euler et de plusiems autres partisans de l'ondulation, et l'on considérai~ généralen1e11-t la sensation de la Yue comme produite par l'action directe di-s rayons émanés des corps lumineux, lorsque Malus, en obsen-ant les modifications diverse~ subies par la lumière à son passage à traYcrs un milieu cristallisé, découvrit le phénomène cle la JJolarisation et mit sur la voie plusieurs savants qui détruisirent par sa base le système de l'éiaission et remirent en honneur, en la fortifiarit par des expériences no1p.relles, la théorie de l'ondulation, qui consiste à expliquer le phénomène de la .Yision comme produit, non plus par une émanation directe d.u corps lumineux, mais par la mis11 e)l mouvement d'un fluide subtil, l'étl1er, Fait et fournit à des prix modérés_ -- 3-'.i,Gerr:ml-strN~t. qui entoure ce corps et reçoit de lui des Yibrations snccessives qu'il transmet à l'organe de la vue, de la même manii·re que l'air transmet les sons à l'organe de l'ouïe. M. Arago fut un de ceux qui ado1itèrcnt ce demicr système aYec le plus d'ardeur; il se livra à de nombreuses recherches destinées ~ le corroborer; il puhlia dans _ce même' but un mémoire du plus haut intérêt, dont le monde savant attencl malheùt eusemcmt depuis 30 ans la seconde partie, et il livra m:duts combats contre son collègue, 11. Biot, partisan de l'émission. La th6orie opposée est restée. maitresse du champ de bataille, en attendant mieux. C'est vers 1a même époque que 1\1. Arago, en se livrant à ses recl1ercheirl'optique, fut conduit à observer les singulières -propriétés è la substance nomm<:e tourmaline, qui scinde en deux parties tons les rayons lumineux qui la trave:r_sent. l\L Arago s'aperçut que quand la lumière passant par la tourmaline émanait d'un corps opaque, elle était identique dans le <louble rayonnement pro<luit par cette même tourmaline ; si au contraire la lumière était envoyée par uu corps gazeux, elk se réfléchissait, eu passant par la tourmaline, sous deux couleurs di.lférentes. En soumcttallt ainsi à l'action de la tourmaline les rnyons émanés des corps céleste.s, III. Arago a été conduit à conclure par induction que le soleil n'était qu'une grande masse de gaz aggloméré <lans l'espace. Si cette clounée se confirme, on con~oit quels immenses résultats elle peut avoir pour la science. 1 Outre ces travaux et bien d'autres encore, qui rentrent Soho squc1re, à Londres. HOTEL DU PROGRÈS.-CAFJ~ RESTAUllAN'r, Tt!11u p11r J. LO lt(-i- U F.S, pro~crit françai~. -- Dinrr à la rartf' il tonte heure, 21, Great Chape! Street, üxfort Street, Soho Squ3re, à LONDRES. ' A LOUER PRÉSEKTE~EK'r l:ne ~1aison ou partie de Maison garnie .\ APPELEE BU DE LA RUJ:,-.-, C~n!en:int_c11vironhuit appartrments, t'\tahles et jarrli11. t>l na tenam de cinq ver~ét's qu'on est lihrt' <le lourr ou de ne· 11as louer. - Le tout est situé dans la paroisse <le St-Laurdit. il deux milles et demi de la ville. - S'a<lresscr cher. .'.\fonsicnr :MALZ_'\ RD. Clear- \ïew Street, i1St-Héiicr. - La mèrne pl'rsonue a d~s charbon~ de première quali1é d(•1'1;wcastlc: 24 sh. la charg~ ou :!8 sh. le tonneau, p·arde111i-chargc ou quart de tonn'cau. ~#~~v·.;V'Vv-.,v,.,-.,.-v~.rvv-vv,.,-."V'V•rv'V',. ,.., • -v.._,, .. ~'-'~v~....,..._,...,.,_,..v EDOUARD COLLET, Rq,fugié politique, artiste pri11trr, • Donne <les leçons de peinture et de dessin. Figure, p,ffsage, !leurs, et dessin linéaire. ' • 57, Clearvi~w Street, Saint-Hélier. -----,-·--------- PROP AGAN DE RÉPUBLICAINE. \\Tictorr H11~0 plus ou moins dans le domaine de l'optique, l\f. Ara;.;o I W s'est livré à de nombreuses recherches sur les lois de l'ai- '- _ffl.À@ Wi! M ~) A !i®m!~"ll~fdielteo mantation de l'acier par l'électricité, sur ·1e mag11étisme en général, et sur les perturbations de l'aiguille aimantée. Je ne parlerai ici que pour mémoire des dangereuses et i!1téressantes expC>riences de l\L Arago sur la force élasBrochure in-16, 2d. (-Lsous) l'exemplaire; 4 s. (!J fr.) le cent. Une autre Edit ion vient de pw·a1tre en pel it format et en très ·petit leJ.:te. ·A,..1"1·soN DE-;, COM"lif_{ ss1·0N prudence C't. sa connaissance des affaires est 'a le tr_i~I~av:mtage d'unir l'él-égancc, la 1. - • I' ~1. 1. .L lîl. .L _ ~ ~ •~gcrteet , en p atre, c11 cire, ,•n mastic et t'n gélatine ~t,r ET CONSIGNATION. • u~1egarantie suffisante de sa conduite à ve- la sohdite. 1 • nature 111oneou vivante. ~ 111rpour les personnes qui voudront bien le _Les seme,lcs so~t- f:xé_e 5 _ a;~c _d'. 1 laito: 1 et ne Il moule aussi les ornements, les statues et P. BEG_HIN, négoci,mtà St.-I-11:lier (ile de charircr de leurs intérats. (Ecrire franco). laissent aucune a~pcnte n1 al mteneur nJ à l'ex- fournit de~ épreuves à un prix modéré.---:W, DonJ ) 60 U D 1, ~ térienr. - On peut marcher à l'eau saus uuire à la street, St.-Hélier. crscy,, ' pper on stred, agent et re- -·------------------- solidité de la chaussure. 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