~me A.1111ee. -SCJENCE.- ' . . -SOLI ÙA JflTR.- JOURNALDELADEMOCRATIUENIVERSELLE. _________ __;_,_____________________________________________________ ~..:___!...... • ' 1 (Jersey),' 19, Dorset Street. -Les manuscrits déposés ne seront l · Ce .Jou1•1ud pa1.•n.it une fob pn.1• ilenaaine. pas rendus. - o~ ~'>'ABOKXE: A Jersl!y, 19, Dorset street. - A , - Londres, chez M. STANISLAS, 10, Greek-street. Soho Square. et ToH!i leq nbointt•an.-au H" fUlÎt"Ht d'a,·ancr. chez M. PHILIPPE, ( Pharmacie française), 28, G reek strcet. Soho \ • Toutes lettre~ et correspondances doivent être affranchies et -Genève (.Suisse). chez .\f. Cor~at, libraire, nw Guillaume-Tell. \ :tdressécr; au bureau de l' fmprimerie Universelle à St-Hélier -:llelgique, clwz le~ !ib.-Jlladrid, chPz Casimir Monnier, Jibr. NO'GVEAUXPRIX: D'ABOK~EI\1K~T : Jersey ................................. • S sh. ou ] 0 fr Angleterre............................. ] ,2 - ou 15 fr Iles <le la :Manche.................... 12 Belgique .. . .. . . .. . .. ... . .. .. . .. . . .. ... ] 2 Suisse .. . . . . . . . . . . ... .. . . . . .. . . .. . . . .. . 12 Prusse ................................. 12 Vilics auséatiques .................... 12 Etats allemands...................... ] 2 Pour les autres pays ................. 16 - ou .?O fr NOS PETITEISISÈRESn I. Silence au pa1mre ! tel fut le dernier mot de Lamennais, dans son journal, fo Pc11i>leConsti• tuant, lorsque la RépnLlique tomLèe <l,rns la guerre civile fnt. livrée, comme une proie aux royi:ilistes, et t1uP.les anciennes servitudes fiscales, démontées par Février, furent rétablies. la loi, sans ouvrir procès, nous rappelant que nous portons d'autr<'s souvenfrs et d'autres infortunes qui veulent notre âme tout entière et notre dernière parole. Un dernier mot, seulement, sur cette loi-ricochet qui vie11t <le nous atteindre. Quel intérêt si pressant, si grave avait le gouvernement anglais à dOniler à son bill cette extensio:1 Îfl1prévuc contre les journaux français des îles de la Manche'? Il sort à peine du rayon local quelques centaines <le fenilles pour l'Augleterre et l'étranger : I' H omrne est le seul organe qui ait sa clientelle éparse au long-cours et sur tons les chemins de l'exil ou <le la liberté. C'est donc notre µropag·ande qn'on a voulu frapper. On a fait, par là, courtoisie à l'ho1J1mede Décembre, au guet-apens voyageur ! '· ·vons ne pouvez point supprimer, à ma façon, "cette propagande de l'empoisonnement .... Vous "n'osez risquer contre elle la répressiou légale qni " entra-î'm~ la <liscussion et la lumière, unra dit "l' Em,pereur-Jau.r-Serment? ch bien, tou-chez-les " de votre timbre. ces fanutiq11cs, ces hrig-au<ls d0 " l'idée: ils sont panvres, et leur lautcrnc n'é<dai- " rem pas long-temps ! " Voil.'t le secret, tout le srcret de l'ext-ensiou du timbre aux Iles de la )f anche. II. Silence aiix panvres ! pourrions-nous dire à not1·e tour, nous qne vient de frapper en ce coin Ouï', notu sommes pnuvres et M. Bonaparte le perd11 de-'la terrP britannique, et par derrière, srins sait mieux que personne, lui qui, cbns ses peurs, av<~rtissement, une loi de- timbre qui fait mitraille clans ses lâches vengeances, a confisqué nos jourcon1re notre jounrnl, dernière battf'ri1i de l'exil. llanx, formé nos études, supprimé nos industries, Lorsqu'il y a deux ans,. nous fondftnws cette interdit nos échanges, lui qui nous a volé nos tribune, 111ollesteet une comme les chapelles cal- . biens, nos foyers, notre patrie et qu_inous a réduits vinistes <l n'dn voit éparses, çà et lù, dans ces aux terrihles has;ird:, du travail errant sur les routes contrées où taut de proscrits 011tpassé, nous sa- de l'etranger; oni, M. Bonaparte sait que nos vions 11uela pr-esse française <les îles de la l\lanche mains sont vides; car il a épuisé c_ontrenous toutes arnit, sous cerh-tines conditions, le privilég<· de les formes <le l'expropriation et du vol, comme s'il h cirenlatiou lihre., à travers le Rovmùne-U ni. a mit voulu prouver qn'il C'st complet clans le crime sans timhrc ui droit de poste. Complant snr la et qu'il fait aussi bien lç grand chemin que l'Etat. 1foi puhlirJlll~, sur le contr;_,itarquis et pratiqué, l\.Iais 1\1. Bonaparte sait aussi què la relig·ion <lu fidtdes cl'.1,)llenrs à tontr.~s les réserves imposées, sacrifice nous est familière, que nous n'avo11s pas, nous réglâmes, d'après lc-s conditions qui étaie11t cor.1me lui, la hestialité des gra11ds besoins, et qu'il le drnit particnlier mais ceitain, et l'état de nos y a parmi nous des natures ·prêtes au <lE>rnirqui -frais et le taux de nos abonueme1tts. savent donner le dernier t'~cu comme le dernier Aujourd'hui que uous avons engngé nos res- sang. sonrces sur la triple garantie d"un privilég·e non Donc, nous u'éteimlrons point 11otre lanterne, et contesté, de la Coutume vivante, et des :Etats gar- nous la "'tienilrons ouverte sur l'empire, sur ses <liens et tuteurs, voici que, par nne simple réqui- hommes, sur ses vices, sur ses orgies monstrueuses: sition émanée de l'Kôtel génén.11 des Postes, nous nous éclairerons cette scène où grouille tont un sommes assimilés à la presse anglaise et condamnés momle de trahisons et <le livrée~, jusqu'à ce que au postage ponr la circ11lation intérieure, an timbre l'horrible vision ait disparu de l'horizon de }'rnnce. spécial pour nos expéditions soit à l'étranger, soit C'est là notre campagne de Crimée : nous anaux colonies. rons peut-êtrC" plutôt fini que les autres! N'est-ce pas là violer un contrat consenti? n'est- Serait-ce bien le moment, d'ailleurs, <l'éteindre ce pas aggraver les conditions d'une iudustrie, les fenx qui donnent dans cette ombre, et dq s'end'une propriété qui ne se serait point engagée sans velop-per dans le mm1tean <le Caton, comme si les l€s garanties qu'on supprime ainsi, violemmeut, destinées étaient perdues? Est-ce que l'empire n'a aclministrativemènt, et sans daigner même les pas tenu tontes les violences, toutes les corrnplious, 1 ,, rappe er. toutes les tragédies de s011programme? Est-ce qnc . Les Etats, gardiens et tu.leurs, ne disent rien. les générations ne tombent pas en fleur et par La presse locale, après maints plaidoyers, subit la coupPs réglées dans cet.te gnerre lointaif1e où la loi, sans teuter le recours, ainsi que certàins s'y mort s~ule a le vol des aigles? Est-ce qu'on 11e étaient d'abord engagés, et l'opinion publique creuse pas jusqu'aux abîmes le puits cle la misère laisse faire. ' et celui de la banqueroute? Est-ce qu'il y a 1111 inCes îles n'ont point <le.législation générale, vi- térêt qui se sente en force et vie, comme une âme 'vante, ordonnée : c'est nn mélange de coutumes, en espérance? Est-ce que les villes ne sont pas en un ch~os de lois confuses où l'on trouve les plus grève et les campagnes en alarmes? Est-ce que la monstruehx privilég·es du fief accouplés aux li- justice éternelle, désertée par les hommes, u'a pas bertés particulières les plus radicales; mais il y appelé les tléaux po~r le service de son œu vre teravait du moins un ensemble de' traditions et de r'ible '! Voyez-les tous, comme ils sont accourus sur franchise3 qu'on avait. j~1squïci, vaillamment dé- cet empire. Ils empoisonnent l'air et la terre, ils fendues. Aujourd'lmi, tout cela s'émiette et tombe: dessèchent• la racine, ils· mang-ent- la .plante, ils le vieux Jersey se fait pùussièr_e,. et cette île qui tuent les armées: on dirait ,que tous ces i'nvisibles ponviüt 's'honorer, après Genève. après la Hol- du mal ont ·deviné leur règne! •• • ·- : lande, co~me la terre de refuge, ·comme le dernier 'fous les signes sont ·donc, au ciel et sur terre, asile ·<lu·f!lalheur et de. la pensée,- cette ,île se manifestes, éclatants, profonds,• et ce· n'est pas laisse envahir•et couvrir par là vague anglaise. • l'exil qui fera défaut à la révolte universelle: •• Nous, proscrits,· nous serions impuissants et ri- La protestation, d'ailleurs, n'est-elle pas, comme dicules à vonloir faire digne; aussi subirons-nous an premier jour, le devoir inexorable et sacré? La loi sainte f!t la Rt•publiqne as:;assiuécs ont-elles cessé de crier dans l'ombre <ln meurtre, et pnrce qne l'herbe est épaisse et haute sur lrs tombes de Décembre, est-ce à la prière, est-ce ù la Justicr. à les déserter? Il y en a, nous le savons, qui <lis(•nt.: à quoi bon la parole qui n'est pas gluive et l'éclair qui n'est pas foudre·? 'J.1outes les protestations sont usées, toutes les propagandes sont vaines, le. devoir est ailleurs. Oui, sans doute, il y a d'autres devoirs à remplir; mais où trouverez vous les cœurs ardeÀ1s et les bras <léYonés, si le cri de j 11sticene se foi t plus eu tendre sur la terre ? est-cc que N érnésis ·n'a pas toujours porté torche et flambeau'? Laisse;,; le silence se faire sur les crimes, sur les trahison~. sur les œuvres et les hommes de cet empire, et vous verrez combien la mort gagnera vite parmi les âmes ; hélas ! elle ll'a déjà que trop envahi. Le silence c'est l'oubli des morts, c'est la justice trahie, c'est la foi qui tornhe, c'est presqn'nnc complicité du despotisme ! Quant ù nous, sans renoncer an de,·oir actif qui es( une aut1p forme de la guerre ouverte et de la protestation ,jurée, nolis ne laisse1'ons pas les térn:·~- bres s'épaissir et le linc.euil s'étemlre sur. notre chère patrie qui n'est déj,\ qae trop dans la ,;nit cl l'ombre : 11ousopposerons les bulletins du crimeà ses fanfares et les tocsins aux clairons. • , Y a-t-il, après tout, une mission plo; gTande, plus élevée que de garder au droit ·vaincu sa·ré'sistance implacable, à l'exil opprimé sa fierté· sévère, à la conscience humaine son avertissemeiit ?, Le crime dure, le guet-apens a des aigle~, la force •impie entend ù ses pieds le cantique des religions et <les peurs; pourquoi la prison, la misère et l'exil laisseraient-ils tomber le chœnr de la plainte et de l'anathème? Ils empêcheront, peut-être, Jes der.-' niers caraétères de s'effacer dans la serv:itude et ils armeront les bras. lt·s âmes et les idéü's ! 'l1elle est l'inspiration de ·notre dernier effort, et c'est pourquoi, dans notre dénûmeut, •nous faisons un appel énergique et ·suprême, non seulement à tous les proscrits de la République sociale, épars et dispersés dans le monde, mais ù tous les esprils libres, à tous les cœurs dévoués qui comprennent le sens de nos Révoluiions et qui Yeulent lajn~tice. Artistes qni cherche7. le beau dans les forme~, snvants qui épiez la loi dans les problèmes, crrands cœurs qui ne voulez pas voir à cette heure a~a11cée clf•la civilisation la liberté tomber pour"jamsiis et la lumière s'éteindre, aidez-nous et de vos deniers et de vos travaux; car ceci est votre chantier et nous sommes profondément solidaires. La justice et la beau1é sont sœurs; l'exil et le droit sont frères! Si vous êtes pauvres comme nous, saèrifiez l'obole : les grains clc sable fout ,ligue: si vous êtes riches, ouvrez les mains, vous sernerez dans ·le champ de justice. Nous n'avons point scrupule à tenter ainsi l'appel de rriisèl-e, car nous avo:1s traversé des Révolutions sans y tremper la lèvre, et ceux des nôtres qui les ont (aites ou gonvernées, eu sont aujourd'hui, coramc nous, au travail des heures, pour Je pain <lnjour. . . Quand sont v'enu~s les journées mauvaises, ils n'ont point traîné derrière eux, des fourgoms-voleurs, comme en uvait échelonné 1\L Bonaparte, an Deux. Décembre; ils sont· partis, les main" vides, ayant tout perdu; chefs et soldats, et ne regrettant qne la Hépublique et la patrie, nos deuxtrésors ! 1 IIT. De-pnis que cette fouille est fondée, l'on nous'a fait ~aints reproches, venHs de camps di-vers, et certains, au lieu de servir notre propag·ande l'ont entravée. ( . Nous ·ne sommes point un·e é'.glise üifaillible, "et nous confessons pouvoir pêcher, pauvres ignorants , qne nous sommes, acculés et blottis, entre un pas ..
ié qui n'a que des eercueils et un avenir qni ;n'a que des éclairs: mais si notre sagesse est petit~, et si parfois elle trébO.che, entière est notre bonne foi ; de près, voyons donc nos crimes. Les uns nous orrt dit:: vous ouvrez l'huis et la '!Cène à tous les schismes, à tous les systèmes, à ·toutes les hérésies : vous faites la confusion des .langues et le trouble a.ans_les_intelligences : votre ,œuvre ~'appellera Bàbel. • Moins so.ucieux des idées que des hommes, d'uu- 'tres se sont de nous écartés, parce qu'ils voyaient ·venir à la ruche ce qu'ils appelaient des frélons, et nous avons, ainsi, subi deux .condamnations, l'une pour le mobilier, l'autre pour les idées. Professant la religion de liberté, nous reconnaissons tous les droits, même celui dt:i l'anathème, et· ;nous ne ferons point à nos juges la guerre des re- ·présailles : en vrais républicains, mieux .vaut leur ,donner nos motifs. Nous sommes en exil, frères de ··1a même souf- ;france et du même deuil : nous n'av·ons pas de tri- 'bunes ouvertes où les opinions dissidentes, où les écoles diverses puissent s'expliquer. Pourquoi donc aurions-nous fermé notre petite lucarne des grèves ? Etait-ce l'intérêt de la Scieace, était-ce l'intérêt .de la Révolution, était-ce le devoir de fraternité ·dans la misère commune? Mais l'intérêt de la Science, c'est le libre débat, .•et ·les problèmes qui uous font ombre, qui pourraient un jour amener tempête, sont ass~z graves .pour qu'on ne les écarte pas dans les jours d'étude ,et de malheur. Mais la Révolution a besoin de tous les dévouements; elle ne reconnaît point les schismes et salue dans leurs tombeaux Camille c0mme Babœuf, Condorcet comme Danton. Qu'est-ce .à dire, ,d'ailleurs? l'explication qui est de liherté empêcherat-elle un jour la loi qui est de souveraineté.'? Donc, laissez parler l'e~il; 'le peuple plus tard règlera la besogne et les destinées. Pouvions-nous, enfin, ,établir cen~ure .et tenir bureau d'inquisition dans )la proscription commune? nous n'avons point de penchant pour une œuvre pareille. : nous n'aimons ,pas assez le gouvernement et les gouvernements! Quant aux inimitiés ou rancunes personnelles qui font' diTorce et ne ·.veulent point se 1iroqver à la même. brf'che, cela n'est point à discater ·: ,la cause est plus haute que toutes-ces misères, et lai"Ssant chacun à ses maladies ou fantaisies, nous n'éprouvons d'autre besoin que de remercier ceux qui dans un jo~rnal impersonnel et libre ont bien voulu servir la République et les idées. Lorsque la prem~ère révolution faisait appel pour ses tribunes ou pour ses g·uerres, les hommes se levaient, combattaient et mouraient. Ils ne discutaient ni le système ni le voisin ! Ch. RIBEYROLLH.S. Beli,~a,at Bt!ges PLECTUNTUR ACHIVI. Le 18 Juin est une journée de défaite. Du 6 au 18 les Alliés ont perdu, morts, blessés ou' prisonniers, plus de 10,000 braves guerriers. Mai& en guerre, on est sujet à des calamités, à <lesrevers momentanés qui, pour des puissances comme l'Angleterre et la l~rance, ne seraient pas des causes de découragement, si le peuple pouvait se consoler en pensant que le but de la guerre justifie le risque des revers et l'affreux sacrifice de tant de vies humames.. Existe-t-il une semblable consolation pour jeter son auréole sur le sépulcre des morts, pour verser son baume sur la douleur des orphelins ? Non, il n'en existe pas, il u'eu peut pas exister. Supposez que le 18 Juin vous ait donné la victoire, une pleine victoire, au lieu d'une défaite, en seriezvous mi.eux, en seriez-vou.s plus avancés vers une paix sûre et honorable, ou même vers une paix quelconqug? My Lord Palmerston voudrait bien vous persuader que la prise de Sébastopol serait une solution eonvenahle. parce que là serait le plus grand danger paur la Turquie, laquelle serait en sécurité si ce danger disparaissait. Mots vides de sens ! Le dang·er pour la Turquie, ce n'est pas Sébastopol, mais ce grand pouvoir continental que la Russie tire de la possession <le la Pologne. Admettons. cependant, que Sébastopol soit en danger; eh! bien, qu'est-ce qu'une forteresse détruite? "Une forteresse qu'on peut reconstruire en trois ans, avec l'argent de l'Angleterre," a <lit M. Cobden. Aussi longtemps qu~ les possessions de la Russie borderont lu Mer Noire, personne ne ponrra l'empêcher. d'y construire des forteresses. C'est évident. Lord Aberdeen avait du moins la naïveté d'avouer qu'une paix de 25 ans était le seul but _qu'il cherchât à atteindre; Lord Palmerston, au contraire, parle d'une sécurité permanente .... et se borne ù désirer la destruction d'une forteresse qu'on peut rec6nstruiPe en trois ans. Je ne suis pas surpris que, pour soutenir nne pareille erreur, le noble Lord se soit trouvé réduit, avec son habitude de la dialectique, à employer pour seul argument ces paroles creuses : ·" Soyez-en sôrs, la Russie ne commettra pins "la faute ·d'envahir de nouveau la Turquie. par " terre ; elle ne commettra jamais la fante d'y "' entrer <le nouveau par les Principautés. La " route èst plus courte de Sébastopol à Constan- " tinople, et avec une flotte suffisante., l'expédition " est aisée, et le résultat ne serait pas douteux.'' Non certes, le résultat ne serait pas douteux. Pas un sen! des vingt navires que Sa Seigneurie met à la voile pour son expédition imaginaire, ne voguerait plus <l'un mille sur le Bosphore sans être coulé par le feu croisé des batteries qui bordent ses rivages; et, quant aux 16,000 soldats supposés par .Sa Seig-neurie, s'ils pouvaient débarquer, le ré_sultat ne serait pas plus douteux: les rrurcs s'en déferaient jusqu'au dernier homme avant qu'ils eussent pu planter leur tente intr le sol ottoman . 'Ou a pn ruiner le Dannemark par une attaque navale -sans déclaration de guerre; mais croire que la ·,1,urquie, ·Une put-ssance continentale, conservant toujours à Constantinople la Garde Impériale et une nomhreuse ·garnison., et pouvant rassembler dans oette seul.e ville· 80.,000 hommes armé,s, tous au service actif ou venant d'y passer; s'imaginer qu'un tel empir.e peut être eu aucun cas ·renversé par un coup de mai11 de pirates, c'est absurde au suprême dégré. Lord Palmerston appelle une faute l'habileté des Russes qui, sans s'ahandonner à <le vagues illusions, n'ont jamais envahi la rrurquie que par terre. Je répondrai simplement que ces stupides Russes, à force de fautes de ce g-enre, ont assez bieQ réussi à enlever un empire à la 1,urq uie, à parvenir à une prépondérance dangereuse sur !'.Europe. Et vous pouvez y compter, les Russes préfèrent encore leurs fautes à la sagesse de Lord Pal merston ! Sa Seigneurie, durant sa longue carrière politique, a eu souvent l'occasion de mesurer la force de sa sag-esse contre la faiblesse et les fautes de la Russie. L'histoire donne le décompte des résultnts; c'est un terrnin délicat pour certains hommes <l'Etat, certes. De quelles raisons s'appuie l'assertion de Sa Seigneurie que la destruction de Sébastopol serait une g-arantie pour la rrurquie comme la délivr_ant du plus grand péril? Aucune, absolument aucune. Sur quoi s'appuie mon opinion contraire? sur l'histoire, sur le témoignage de la Russi~ elle-même, sur l'aveu du plus distingué des collègues de Sa Seigneurie, l'aimable négociateur de Viellne; e11fin, sur les actes mêmes de Sa Seigneurie. L'histoire raconte pour moi combien de provinces la Russie a pris à la Turquie en l'attaquant par terre. L'histoire racQnte pour moi qu'en 1827, bien que la rrurquie n'eût plus de marine, l'At\g-leterre y ayant pourvu à Navarin; bien quo la Rnssie eût Sébastopol et une flotte; pourtant la Russie ne pensa pus à envahir la Turquie en partant de Sébastopol, mais bien en passant le Pruth. ~t il eu sera toujours de même, èl'abord p~rceque le caractère essentiel de la puissance russe est d'être continentale, que sa flotte ne joue que le rôle d'anxiliaire, jamais le principal rôle; en second lieu, pal'ceque la puissance de résistance de la 'l1urquie est aussi essentiellement continentale. Or, on nepeut nier qu'un Empire ne peut être conquis ou même vaincu que lorsque la force sur laquelle s'appuie sa résistance, est abattue; on ne p~ut donc pas douter que la Russie dirigera. toujours sa principale attaque coutre cette force de résistance dont dépend l'existence de la r.rurquie. La Russie, pnissance maritime, c'est ce que l'avenir pourra contempler,, grâce à certaines fautes; mais la Russie, puissance continentale dangereuse, c'est ce qui EST. Le àanger réside .où réside la, force. Quant au témoignage de Russes compétents en pareille matière, Lord John Russell m'a facilité la tâche et je n'ai qu'à citer ses paroles, (24 Mai): " Les Russes de grande expérience et de grande '' sagacité d~as les affaires publiques @nttoujours \ "compris que les soins pris-par !'Empereur Nicolas '' pour sa marine à Séba~topol et à Kronstadt, n'a- " jouteraient rien à sa puissance." Et Lord John Russell a la naïveté d'ajouter: ".le c;roisque cette opinion est très sage." Je dis, à mon tour, que si telle est l'opinion de Russes sa-g-aceset expérimentés;- si cette opinion est considérée comme très sage par un Ministre ano-lais; et si cependant, le Premier Ministre d'Angl~terre persiste obstinément dans son illusion, croyant que Séhastopol et sa flotte forment la grande forc:ede la Russie, le_grand péril pour la rrurquie, et que leur dest~?ct;on_ ~ssur~ra e~cacement l'indépendance et l rntegrite de I Empire Ottoman; nous ne pouvous pas nous étonner de la position désespérante de l'Angleterre gouvernée par un Ministère si profondément divisé sur la question vitale du hut et des résultats de la guerre. Que signifient les soins pris pnr la C<.)ur de Russie <leSébastopol et de sa hiarine '? Je vais vous le dire. Le Czar Hïcolns savait très bien qne, lors que ses forces c,)11ti11entalesen auraient fini avec "le malade," (malade qui se porterait parfaitement hie11 si ses médecins anglais et français ne l'affaiblissaient en secret); le Czar savait très bie11 que le partage des dépouilles du vaincu amènerait un conflit avec l'une au moins des deux Puissances Occidentales, toutes deux possédant une marine; et il se préparait en conséquence à résister à· une attaque maritime. Voilà ce qne veut dire Sébvst~pol. Il a la même signification dans 1~ i\1er N ou·e, que Kronstadt' dans la Baltiq_ne: Défensive par mer, m.ais nullement offensive. J'ai un- autre témoignage de Lord John Russell à opposer à Lord Palmerston. Le Plénipotentinire à Vienne disait. le 2;1, 1\:f ai, à la Chamb;-e des Communes: " Le danger· que fait courir à 1;1 11nrquie la pré- ,, ponàénrnce de la Russie dans la Mer Noire ue " vient qu'après le clanger d'uue occupation des " frincipautés et d'une marche pni: les Balkans." En autres termes, le principal danger, c'est la puissance ~o_ntinentale de la Russie, non sa puissance mant1me. •Lol'd Palmerston, au contr:1ire, <lirigc la guerre d'après ce principe, qu'il u'existe aucun dang-er par terre, mais bieu par mer. par Sébastopol. rrelle est l'unité des vues danii ce Gouvernerneut qui verse à flots le sang· de la Nation, prodigue ses trésors, et détourne vers une solution futile la plus grande opportunité qu'.1it jamais eue un homme d'Etat ponr devenir le bie11foitem <le l'hnrnanité. L'un dit blanc, l'autrP- noir, aucun ne sait bien ce dont il s'agit. Les actes mêmes <le Lord Palmerston en donnent la preuve la plns évidente. Si Sa Seigneurie croit sérieusement que, Sébastopol détruit, la Turquie serait en sùreté; que, Sébastopol debout, le péril subsisterait toujours; comment a-t-il pu consentir pour un moment à faire la paix, laissant Sébastopol- debout? Je sais bien que ce u'est pas question à protocoles : parler en Conférences de raser Sébastopol tandis que b Russie le tient encore, ce serait aussi ridicule que de proposer à ces mêmes Conférences de reconstitner la Poloo-ne taudis que la Russie la posst>deencore. Je ~uis donc loin de m'étonner qu'on n'ait pas dit un mot, à Vienne, pour faire raser Séb.:istopol; mais si Lord Palmerston avait une conviction sérieuse à l'égard de Sébastopol, il ne lui était pas permis d'accepter aucune proposition d'arrangement tant que Sébastopol était debout, tant <jue les Alliés pouvaient espérer cle le détruire. Et pourtant on a négocié ; les propositions émanaient <le l' Angleterre et de la France, non pas sous la pression de défaites et de revers, mais au moment où la 'rur- • qnie, seule, avait battu la Russie, où les onrueillenx drapeaux du Czar fuyaient devant les Turcs. De deux choses l'une, ou la destruction de Sébastopol n'atteindrait pas le bnt <leLord Palmerston, ou bien on est en droit de l'accuser d'avoir accepté les conditions inefficaces d'une paix sans sécurité. Il ne sortira pas de ce dilemme. On me répondra peut-être que le Gouvernement insistait sur la limitation du nombre des vaisseaux Husse!; dans la Mer Noire, et que cette limitation paralyserait l'attitude menaçante de Sébastopol'? Nous en sommes donc à ce que M. Cobden appelait "la question infinitésimale <lesix:ou huit vaisseaux de plus ou de moim;.'' Je n'ai pas besoin de m'arrêter à cet argument. Les hommes de toute nuance politique ont également cendamné cette farce. 'l1ant que la Russie restera. une Puissance formidable, étendant ses possessions sur les rivages de la Mer Noire, sa prépondérance y est inévitable~ Les arguments de M. Cobden,. à ce sujet, sorit;
sans réplique; et le Gouverpement en est venu à condamner lni-même cette farte de la limitation. Le Conte de Clarendon, en énumérant les détails relatifs anx Quatre Points, a avoué que " tout cela n' o.-ffraitaucune sécurité à la Turquie." Et l'autorité si grave de Lord Lyndhurst a résumé solennellement toutes les charges ,de l'accusation, en déclarant solennellement, Mardi dernier : " Qu'il se réjouissait d'avoir vu échouer les négociations de Vienne, car si les conditions proposées par les Alliés eussent été acceptées, la Russie aurait encore monté sur l'échelle de la • " pmssance. Je puis donc écarter tout le fatras diplomatique sur la Limitation qui n'affaiblit en rien la force de mon dilemme, et je puis résumer la question de Sébastopol' par les paroles <le ]\.[. Cobden ( 5 Juin): '' Je demande à ceux sur qui repose la responsabilité de l'avenir, si Sébastopol vaut le sang et les trésors prodig·ués pour s'en emparer ( si jamais nous en venons à bout ) ? si la prise de cette ville ne changerait pas la politique du Gouvernement, cette politique qui le privera de tout conconrs populaire snr le continent, car elle consiste à ne rien changer, en aucun cas,, à l'arran_r;ement territorial actuel de l'Europe ? Si on s'en tieut à cette politique, je ne tro:.ive d'antre but au siège de Sébastopol que de faire casser les têtes de braves gens contre des tas de pierres, de briques et de mortier, pour.avoir le plaisir de.dire ensuite: Nous avons pris Sébastopol ! taudis qne la Rnssie, au moyen d'un emprunt contracté le lendemain chez. un des banquiers de Londres, serait en état <le tout reconstrnire en trois ans, pins menaçant et plus fort qne jamais ! '' ,Je retrouve dans ces parolt>s l'opi11ion.q11ej'éxposais, il y au~ an, à Glasg·ow et à Henley; 8t je défie la sophistique subtile des dipl<rn1ateseuxmêmes d'y répondre. Voilà la position. Pourquoi vos héros vont-ils mourir en Crimée? Ponr donner à L. Bonaparte un pen de gloire militaire <lout il est en grand besoin '? Vraiment, faire ainsi la guerre ~quivaut à assassiner ; des journées comme le 18 Juin sont uue cahlmité nationale. Quel remède à nne telle position? Est-ce de s\nrêter tout-à-fait, comme paraît le recommander Cobden ? Dien nons eu préserve ! Ce serait pire que le mal. La question agitée par cette guerr~ doit être résolue; sinon ce sera, pour l'avenir, uu ){'gs de <lan~·ersaccrus et de guerres intermiuables. Quitter Sébastopol sa11s le prendre 't Non, il est trop tard; et ee serait maintenant dangereux. Le remède consiste à' cha11ger cette fatale politique qui s'est engagée à ne rien changer à.la carte de l'Europe. Voilà le remède; alors•la cataracte tomberait des yeux de votre Gou vernernent, le cauchemar quitterait leur poitrine oppressée, leurs chaînes seraient brisées; ils reprendraient du cœur en se retrouvant. hommes f't pattiotes, vrais Bretons; ils verraient aussitôt le moyen d'accomplir leurs énergiques résolutions ; ils viseraient à détruire la force de l'ennemi, et non pas seulement' à l'insulter; et le siège de Sébastopol ne serait plus la principale opération militaire, mais servirait de diversion et de complément. En agissant aiusi, ils prendraient Sébastopol plus aisément aveè 20,000 hommes, qu'avec les deux cent mille hommes aujourd'hui aux ordres de leur politique erronée. C'est là, c'est au point principal, à la politique, que doit s'attacher l'attention incessante de tous les patriotes, et non pas aux incidens et aux accidens sans importance de la guere. LOUIS KOSSUTH. :Revue cle la §en1aine. Le général Simpson a remplacé le maréchal Raglan comme chef de l'armée anglaise. Le Parlement a voté des pensions pour la veine et le fils de Lord Raglan. L'attitude de l'Autriche, et la déclaration de L. Bonaparte que " cette puissance n'avait pas rempli ses engagements," excitent beaucoup d'émotion tant à Vienne qu'à Londres. Le Go11vernemP.ntAutrichien ayant affirmé que ses propositions avaient été agréées par les Plénipotentiaires, et J. Russell ayant a voué que cela était vrai, le Times demande la destitution de ce Ministre trop pacifique, et recommence ses articles menaçants contre l' Allemagne. Le roi des Belges est à Londres ; des sollicitations ont été faites pour l'entraîner dans l'alliaoce occidentale. Il a expulsé de B·elgique les rédacteurs du journal le Nord, fondé pour défendre la Russie. Le roi de Naples, encouragé sans doute par l'échec du I8 J u'4.i, a proliibé l'exportation de toute espèce de provi- ,.. sions destinées aux armées Alliées. Il e11t rud1:.mrmt attaqué et menacé par la presse ~anglaise ; et l'agitation de l'Itali€, sillonnée en outre par des bandes de brigands, est-regardée comme une preuve de la nécessité d'agir contre les gouvernements ...... amis de la Russie. Espartero 'a donné sa démission, aussitôt que les Cortès ont eu voté les bases de la Constitution. Sur les prières d'O'Donnell et de la Reine, qni parlait déjà de s'enfuir de Madrid, li maréchal a repris la. Présidence du Conseil. Les Cortès, cependant, ont rejeté le projet d'emprunt forcé présenté par lui. Les bandes carlistes continuent à piller les provinces; et voici qu'un 'mouvement iocialiste vient encore compliquer la situation. Une insurrection a éclaté en Catalogne: les ouvriers réclament la reconstitution de la Société de Secours Mutuels, leur seul protection contre la cupidité des manufacturiers. Le Times prétend que ces derniers, craignant une révi1sion des tarifs des douanes préjudiciable à leurs intérêts, auraient fait des offres à Cabrera et aux Carlistes; et que l'insurrection-maîtresse de Barcelone par la retraite de troupes restées fidèles dans la cit,ùlelle-mérite l'appni d'Espartero, dont elle acclame <l'ailleurs le nom. LPs manifestations d'liyde Park l'ont emporté sur la bigoterie des classes gouvernantes ; Lord R. Gru$vcnor a retiré le Bill, cause de l'agitation populairP. MM. D11~~ combe, Wilkinson, Roebuck, Fox, Williams, 011tvainement réclamé une enquête parh:mentaire contre les brutalités de la police; et .M:. Duncombe ayant annoncé que Je peuple irait en armes, le Dimanche suivant, à Hyde Park, Sir G. Grey a répondu que le Go~1vernement saurait rési:;;;- ter anx perturbateur~. ' Pourtant, on s'est sagement abstenu d'cngcJgcr la lutte; 011 a laissé la foule remplir Hyde Park, écouter le!5 orateurs, huer le petit nombre de voiturrs particulières hnsardées rlans le P:.rk; la police est intervenue, mais en petit nombre et sans se montrer provocante, pour mettre fin anx plnies rle pierres lancées contre les maisons aristocratiques de Gros,·rnor Squnre et rles rues arnisinantes : "les gamins ont donné là de l'ouvrage à tons l0s vitriE'rs de Lo11dres." Les tribunaux ont prononcé iles condamnationi.- peu sévères - contre les 'Personllf's accusées d'avoir jeté des, pierres à la police le Dimanche p1:~cédent. Lorrl Pal mers ton a été hué (sans être reconnu) ; Lord Cardigan, le vaillar,t vaincu de Balaclava, a été reconnu et salué par les applaudissements patriotiques de la foule. La maison de Lord R. Grosvcnor a dû être protégée par la police, qui été forcée de demander du renfort pour soutenir le siège. Co1r1·espontlan.ce d~ 5 juillet l 855. Paris,~près un si long hiver, se débat au_iourd'hui sous des chaleurs tropi<.:ales et s'apprête à recevoir de son mieux le fléau Choléra qui vient de franchir le Rllin. La fieur de l'Empire, Madame Eugénie, se fait éventer, là bas, àans sa villa de Biaritz, entre les montagnes et la mer, et les Pëtrisiens s'attendent à voir bientôt partir le chef-époux qni n'aime guères, comme chacun sait, ni la peste ni les balles. Cet homme-providence était bien triste rlans son dernier discours; il annonçait mélancoliquement son impuissance dans les Conférences de Vienne et l'Mernelle temporisation r1e l'Autriche si féconde en péripéties et· métamorphoses. Hélas! qu'en dira le chevaleresqite empereur de Vienne ? ils étaient si bien faits pour se comprrrndre, les è.eux Césars d.u vol et du sang ... M. Bonaparte a déclaré qu'il ne demanderait l)OÎnt au pays ùe levées extraordinaires, mais le voilà qui coupe en fleur sa moisson de l'année. 140 mille conscrits seront massés en octobre, et le premier janvier partiront r.es nouveaux i:-onvoisdt la mort. Dans l'année 1855, on aura fait deux' récoltes humaines, on aura fa11ché près de 300,000 hommes ; que te rcscera-t-il,' ô Patrie ! quand viendra l'invasion ? La France ne sait pas ce qui se passe en Crimée ~ maii. parfois cle:séclairs arrivent par la presse étrangère, et ee sont pour les familles rle sinistres lueurs. Voici ce que dit la dépêche russe de Sébastopol, publiée par les journaux allemands : Il s'agit de la journée du 18, anniversaire-W arterloo,et de l'assaut Malakoff. C'est l' Abeille russe qui parle: "Les pertes de l'ennemi, dont les colonnes étaient expo- " sées à un feu de mitraille et à une fusillade bien entre- " tenus, sont extrêmement considérables. " Nous en avons eu la preuve 1rnndant l'armistice " demandé le lendemain, à 6 heures du soir, par le corn- " mandant en chef des armées alliées,. Le nombre des " morts était si grand que les Français manquaient de " moyens de transport, pour emporter tous leurs cada- " vres,. et que l'officier qui diri,9eait cette opération s'est " vu dans la nécessité de nous inviter à vouloir bien en- " terrer nous-mêmes les cadavres ennemis qui se trou- " vaient DA~s nos fortifie 11,tidns. "Ainsi 1:i.garnison de Sébastopol, aprè11 un siége de "9 mois et 3 bombardements meurtriers a repoussé un "assaut qui devait être dé~isif; elle a fait essuyer à l'enN ons savons ce que valent tous ces bulletins et quoique les Russes soient moins hâbleurs que nos héros-aventuriers, nous n'acceµtons point leurs chiffres pour ~rapte. Mais que faut-il penser après cette version, des 15 cents morts accusés par l\f. Pélissier ? c·est au moins cinq ou six mille soldats qne doit nous avoir coüté cette fantaisie dernière ! Si nous 11e savons rien du dehors, si ce R'est par contrebande, nous ne sommes guères mieux rcmseig-nés au dedans, et c'est encote à la presse ét.1angère que j'emprunte les révélations qui suivent. On lit dans la Gazette d'Augsbourg: Rorrleaux a été dernièrement le théâtre d'un événement fort triste et dont il a été strictement interdit aux journalistes de parler. Il s'agit d'une grève. L'opposition commencée par les cordonniers a été suivie par les boulangers et les ouvriers en bàtiment. L'augmentation énorme des loyers et des objets de consommation a contraint les 011vriers à réclamer une aug•1entation proportionnelle d<> leurs salaires. Les boulangers se réuuirent et élnt"rnt une députation chargée de se rendre chez le préfet pour lui présenter leurs griefs. Le préfet refusa d'iBtcrve11ir et l~ur <lit que l'affaire était de la compétence du maire. Trois ,lélégués furent <loue envoyés i't cc magistrat : mais le commissaire central Chauvin les fit arr8ter sans autre forme de procè~. Cette mesure exaspéra les onni ers qui se livrèrent à divers désordres (sic). ll paraît, qu'alors, M. Chauvin, entouré d'un gr::ind nombre d'agents de police, dé houcha snr la place, et sans ancune provocation de b, part des travailleurs, les frappa rle sa cravache. Les; agents, à son exemple, distribuèrent ~l0s coups de rotin. De là, un grand tumulte qui rendit uécessaire l'intervention des tronpes, et l'on fit un grand nombre d'arrestations. Ainsi, guerre malheureuse, impôts écrasants, emprunts fabuleux:, grèves et misères, voilà le temps ! Le peuple et l'armée, dit-on, vonlaicnt l'Empire; il lenr fait de charmants loisirs et cle l)ellrs destinées ! Un vétéran du travail, 1111 de ces hommes .du devoir qui honorent l',ttelier <'t la patrie, le père du citoyen Grepp0, ex-représentant 'du peuple, est mort dernièrPme11t à Lyon. A sa dernière heure, il n·a pu ,,oir son fils, proscrit par :\1. Bonaparte et qui lutte à l'étranger pour trouver son pain et garder l'honneur. Hélas ! ces cruelles séparations sont la plns terril,lr, douleur de l'exil, mais les âmes républicaine~ ue savent pas plier: et, nous connaissons celle de Greppo. T. J. STATISTIQUE DR LA GUERRE. A une époque où la gueru préoccnpe si vivement l'attention publique, on ne lira pas sans intérH les renieignement 8 qui suivent: Dans ~e quatorzième siècie, il y eut quarante-trois ans de gnerre, cinq de guerre civile, treize de guerre porti\e à l'ext6ricur, vingt-cinq de guerre sur le sol de h France. Il y eut quatorze grandes batailles, entre autres celle de Courtrai, où les flamands firent trophée de quatre mil1e paires d'êpe1 ons rie chev:diers francais, et celle de Poitiers, qui coûta la liberté au roi di Fran~e. Dans le quinzièmt: siècle, on trouve soixante-et-onze années de guerre: treize <leguerre civile, quarante-trois de g11erre sur le sol d0 la Fra~1ce, qniRze seulement où la guerre fut portée sur le 1;01étranger, et onze grandes batailles, parmi l,esquelles on remarque celles d' Azincourt, de Castillon et de Monthéry. Dans le 11eizièmesiècle, on compte quatre-vingt-cinq aunées de guerre: quarante-quatre de guerre extérieure, huit de guerre sur le territoire français, trente-trois <leguerre ci,·ile et religieuse. Il y eut vingt-sept batailles rangées, parmi lesquelles on en compte onze où les Français, animés par l'isprit de parti, et surtout par le fanafüme religieux, se battirent et se déchirèrent entre eux. Dans le clix-septième siècle, il y eut s;oixante-ueuf années de guerre : six de guerre religieuse, onze de guerre civile, cinquante-deux de guerre portée à 1'extérieur. On compte, dans ce siècle, trente-neuf batailles rangéeg. Dans le dix-huitième siècle, on trouve cinquante-et-un ans de guerre extérieure, ufl an de guerre religieuse, six a.ns de g1,erre civile, en tout cinquante-huit années de guerre et quatre-vingt-treize batailles. Ainsi, dans l'espace de cinq siècles seulement, 011 compte trente-cinq ans de guerre ci vile, quarante ans cle guerre religieuse, 'soixante-seize ans de guerre sur le sol de la France, cent soixante-quinze ans rle guerre à l'extérieur, eu tout trois cent vingt-six années de guerre, pendant lesquelles se livrèn,nt cent quatre-vingt-quatre • batailles rangées. En lisant ce triste compte, qui n'est pas fini, l~élas ! en songeant que nous figureroni; quelque jour al!ssi dan3 ce total des boucherie:s humaines, combien l'on est tenté de s'écrier avec le poète anglais : " nemi des pertes énormes, et elle se prépare à repousser " de nouvelles attaques avec trne abnégation héroïqtte." " Oh! que j'aie un coin où œ'abriter, dans quelquo vaste désert, dans le voisinage de quelque forêt illimit&e, là où la rumeur de l'opJlression et de l'imposture, de la guerre heureuse ou malheureuse, ne puisse jamais plus m'atteindre. :M:onoreille est blessée, mon âme est malade de ce que j'apprends chaque jour des maux et des outrages dont la terre est remplie. Il n'est plus de chair qui palpite dans le cœur endurci de l'homme, il ne sent plus rien pour l'homme ; le lien naturel de 1a, fraternité est tombé, comme le chanvre qui tombe brin à brin au tflu- • cher du feu." . ~
I/JIOlttlfI~.---- -ltl.e1•~retli-, 11- e:f 11iliet t~liti. ----~-...._.,_, ___ __,_ _______ _ VARIÉT:ÉJS. ARAGO 1 ET SES DÉCOUVERTES. Depuis l'assassinat de -la -République, nous avons eu des morts au-dedans, .comme dans les cimetières de l'exil. François Arago est un de ceux c1ui sont tombés avec Lamennais • et Dupont de l'Eure, dans la - mèrepatrie. . Ce puissant esprit, en vieillesse, avait eu parfoïs des .vertiges qui l'avaient égaré : mais sa vie fut grande, et 11ous portons son deuil. , Comme les souvenirs, en ce temps, passent comme des .ombres, nons croyons devoir rappeler ici ses principales découvertes, et nous empruntons à la Galerie des ,Contemporains les quelques lignes qui suivent : , Dominiq11e-François Arago naquit le 26 février J.78G, dans la petite ville d'Estagel, près Perpignan. Un bio-· graphe a dit, et trois ou quatre biographes ont répété, àprès lui, qu'à 14 ans M. Arago ne savait pas lire. L'envie m'a pris de m'enquérir <le la vérité d'un phénomène qui eût été certainement merveilleux quand on pense que quelques années plus tard M. Arago attachait son nom à un des plus beaux travaux scientifiques qui aieut illustré .le siècle. Comme je snis fort amateur de phénomènes ·_j'ai appris avec douleur, de source certaine, que 11011-sen~ _lement M. Arago savait parfaiteme11t lire et écrire à 14ans, mais encore que sou père, qui occupait à Perpin·uan "l'emploi de payeur à l' Hôtel-dLs-Monnaies" prit un t>soin tout particulier de l'éducation du jeune Fra!l<yois qui était l'aîné d'une nombreuse famille, e} devait bientôt en devenir le patron et le chef. ,. , M: ~rag_o fit ,de _bonnes études au wllége de Perpignan, d où 11sortit tres_Jeune encore pour aller à Montpellier chercher une instruction su_périeure, et se préparer à l'Ecola Polytechnique qui venait alors de surgir du mouvement révolùtionnaire. Il y fut admis, je crois, à 18 ans le premier de sa promotion. Là se passèrent deux ans d~ fortes et brillantes études ; les ancitns condisciples de M. Arago se souviennent encore qu'.il remplissait- au besoin les fonctions de répétiteur, de manière à faire oublier qu'il était leur émule. Quelque temps après sa sortie de l'école, M. Arago fut attaché comme secrétaire au Bureau des Longitudes, et bientôt appelé par Bonaparte à faire partie de l'importante expédition scientifique em-oyée en Espagne, soüs la direction de l\f. Biot, pour terminer ]a :mesure de l'arc du méri~ien terrestre, sur laquelle repos_c le nouveau système métrique ......... . Les sciences exactes, ainsi que les autres branche:;; des connaissances humaines, comportent généralement deux sortes de travailleurs : les uns, intrépides chercheurs <le problèmes, descendent dans les profondeurs de l'abîme ponr en extraire le métal brut, c'est-à-dire li?s lois mystérieuses de l'univers à l'état de formules abstraites • les , .autres moins puissants, mais plus sagaces peut-être, s'em- _parent de' ces formules, les tournent et retournent, les i-oumettent à l'action épuratrice et vivifiante de l'analyse, et les assouplissent à la 1natique. CelLx-ci, pour me servir d'une comparaison empruntée aux arts mécaniques, je les appellerais volontiers les mineurs, et ceux-là les forgerons. Il semble que l\'I. Arago est plus spécialement ·un de ces derniers ; car ses traYaux sont bien plutôt des déductions larges et fécondes que des découvei;tes originales, à part toutefois la décou\·er'te <lu magnétisme développé par la rotation, qu'on a cherché à amoin<l.rir, en lui reprochant de l'avoir faite par hasard, comme si ce n'était })as aus~i par hasard que la chute d'une pomme révéla à Newton les lois·sublir!Tes de la gravitation, et par hasard aussi qu'une bulle d'eau sarnnneuse mit Young sur la voie de sa belle théorie <les interfrrcnces. ·-----------------~--------------------- .. -,-,·· Cette découverte du magnétisme par rotation, qui co11stitue aujourd'hui une <les bran_ches importantes de la physique, a valu à son auteur la !Ilé<laille. <le Copley, qui; lui fut dérernée en 1829 par la Société Hoyale de Londres, <listinction d'aut'.lnt plus flatteuse, remarquent plusieurs écrivains, qu'elle n'avait jamais·· été accordée à aucur1 Français, et que )f. Arago, qui ·s'est toujours m_ontré as~ez. rebelle aux prétentions des savants a~glais, venait_encore tout récemment de leur enlever l'invention des machines à vapeur, pour la restituer à Papin. • Je ne puis qu'énumérer ici, }:invention .de plusieurs appareils ingénieux que l'on doit ~ M. Arago, pour déter~ miner avec toute la pracision P?ssible les diamètres <les planètes, en obviant anx causes .d'erreur produites pa! l'irradiation, c'est-à-dire l'écartement des rayons que lance le corps lumineux. J.e passe également sous silence les travaux <le M. Arago sur la question des réfrac: tion-s comparatives <le l'air humide et de l'air sec, sur la scintillation e~ la vitesse des rayons cle~ étoiles, et beàu; coup d'autres travaux précieux dispers~s dans le journal de l'Institut et dans un grand nombre de recueils scientinques. tjq11e de 1:-t vapeur.d'eau ,l des tensions tr~s élev·ée2, ainsi ·que des divers travaux insérés dans les Annales de phi1sïqne f't de cl1imie, qu'il avait fondées de concert a\'ec ~n autre _sarni1t, :l\'I. Gay-Lussac·; j'ai hâte. d'arriver à un genre de production qui m'est un peu plus accessible ; je veux parler des intéressantes notices dont l\'L Atago enrichissait. tous les a11s !'Annuaire des Longitudes; des éloge:s funèbres de divers saYaf1ts français e"t étrangers, qu'il a prononcés comme secrétaire perpétuel de l'Aca~ démiè des Sciences ; de ses cours de l'Observatoire si ' brillants et si suivis, • , U paraît que les géomètres et les algébristes font peu de cas de ces trqis choses. Comme représentant la classe nombreuse e-t intéressante des ignorants, je crois devoir protester ·contre cette décision. La science a-t-elle donc été faite exclusivement pour les sava;1ts, et serait-on coupable· ,l'impiété envern cette nonvelle Isis, pour l'avoir dépouillée de ses triples voiles, et présentéè au vulgaire avide cle la contempler ? ~'Annu_aire du Bureau des longitudes est lu par toute l Europe. Les articles de l\f. Arago sur la foudre, la vapeur, et les questions les plus délicates de l'astronomi,!, ont donné à ce recueil une popularité immense ; quant anx-co11rs de l'Observatoire, tout Paris s'y porta, et ce n'est pas, ce me semble, la plus minime qualité d'un savant, qu'on pnisse dire de lui a\'ec Voltaire: lïgnorant l'ent,endit. · . , , • u :-r .Ho:u;i.rn DE. RIEN. ANNONCES ET AVIS DIVERS. A LOURH, une M4ISON, Coie Terrare, 4-, St-Saviours Road, vis-à-vii::_1\fo11tPlaisant, or-c11pé.e présentement par le ?apitaine Preston. - S'adresser chez 1\fr. Zc110 Swietowslawski, 19. Dorset 8treet, ou chez 1\f. I.e lier, H ouse-Ageut., Qneen Street. Je DONNElllT, T:\ILLKCR, Entre toutes les parties ·de la scienc.e, c'est la p11ysique, et surtout l'optique, qui paraît avoir ex~rcé plus particn-:- lièrement l'esprit pénétrant et inv.estigateur de M. Arago. On sait que de tout temps les savants se sout occupés d'expliquer le phénomène de la yision. De_puis ~ ewton, le système de l'émission avait prévalu, malgré. les efforts opposés de Descartes, d'Euler et de plusiems autres partisans de l'ondulation, et l'on considérai~ généralen1e11-t la sensation de la Yue comme produite par l'action directe di-s rayons émanés des corps lumineux, lorsque Malus, en obsen-ant les modifications diverse~ subies par la lumière à son passage à traYcrs un milieu cristallisé, découvrit le phénomène cle la JJolarisation et mit sur la voie plusieurs savants qui détruisirent par sa base le système de l'éiaission et remirent en honneur, en la fortifiarit par des expériences no1p.relles, la théorie de l'ondulation, qui consiste à expliquer le phénomène de la .Yision comme produit, non plus par une émanation directe d.u corps lumineux, mais par la mis11 e)l mouvement d'un fluide subtil, l'étl1er, Fait et fournit à des prix modérés_ -- 3-'.i,Gerr:ml-strN~t. qui entoure ce corps et reçoit de lui des Yibrations snccessives qu'il transmet à l'organe de la vue, de la même manii·re que l'air transmet les sons à l'organe de l'ouïe. M. Arago fut un de ceux qui ado1itèrcnt ce demicr système aYec le plus d'ardeur; il se livra à de nombreuses recherches destinées ~ le corroborer; il puhlia dans _ce même' but un mémoire du plus haut intérêt, dont le monde savant attencl malheùt eusemcmt depuis 30 ans la seconde partie, et il livra m:duts combats contre son collègue, 11. Biot, partisan de l'émission. La th6orie opposée est restée. maitresse du champ de bataille, en attendant mieux. C'est vers 1a même époque que 1\1. Arago, en se livrant à ses recl1ercheirl'optique, fut conduit à observer les singulières -propriétés è la substance nomm<:e tourmaline, qui scinde en deux parties tons les rayons lumineux qui la trave:r_sent. l\L Arago s'aperçut que quand la lumière passant par la tourmaline émanait d'un corps opaque, elle était identique dans le <louble rayonnement pro<luit par cette même tourmaline ; si au contraire la lumière était envoyée par uu corps gazeux, elk se réfléchissait, eu passant par la tourmaline, sous deux couleurs di.lférentes. En soumcttallt ainsi à l'action de la tourmaline les rnyons émanés des corps céleste.s, III. Arago a été conduit à conclure par induction que le soleil n'était qu'une grande masse de gaz aggloméré <lans l'espace. Si cette clounée se confirme, on con~oit quels immenses résultats elle peut avoir pour la science. 1 Outre ces travaux et bien d'autres encore, qui rentrent Soho squc1re, à Londres. HOTEL DU PROGRÈS.-CAFJ~ RESTAUllAN'r, Tt!11u p11r J. LO lt(-i- U F.S, pro~crit françai~. -- Dinrr à la rartf' il tonte heure, 21, Great Chape! Street, üxfort Street, Soho Squ3re, à LONDRES. ' A LOUER PRÉSEKTE~EK'r l:ne ~1aison ou partie de Maison garnie .\ APPELEE BU DE LA RUJ:,-.-, C~n!en:int_c11vironhuit appartrments, t'\tahles et jarrli11. t>l na tenam de cinq ver~ét's qu'on est lihrt' <le lourr ou de ne· 11as louer. - Le tout est situé dans la paroisse <le St-Laurdit. il deux milles et demi de la ville. - S'a<lresscr cher. .'.\fonsicnr :MALZ_'\ RD. Clear- \ïew Street, i1St-Héiicr. - La mèrne pl'rsonue a d~s charbon~ de première quali1é d(•1'1;wcastlc: 24 sh. la charg~ ou :!8 sh. le tonneau, p·arde111i-chargc ou quart de tonn'cau. ~#~~v·.;V'Vv-.,v,.,-.,.-v~.rvv-vv,.,-."V'V•rv'V',. ,.., • -v.._,, .. ~'-'~v~....,..._,...,.,_,..v EDOUARD COLLET, Rq,fugié politique, artiste pri11trr, • Donne <les leçons de peinture et de dessin. Figure, p,ffsage, !leurs, et dessin linéaire. ' • 57, Clearvi~w Street, Saint-Hélier. -----,-·--------- PROP AGAN DE RÉPUBLICAINE. \\Tictorr H11~0 plus ou moins dans le domaine de l'optique, l\f. Ara;.;o I W s'est livré à de nombreuses recherches sur les lois de l'ai- '- _ffl.À@ Wi! M ~) A !i®m!~"ll~fdielteo mantation de l'acier par l'électricité, sur ·1e mag11étisme en général, et sur les perturbations de l'aiguille aimantée. Je ne parlerai ici que pour mémoire des dangereuses et i!1téressantes expC>riences de l\L Arago sur la force élasBrochure in-16, 2d. (-Lsous) l'exemplaire; 4 s. (!J fr.) le cent. Une autre Edit ion vient de pw·a1tre en pel it format et en très ·petit leJ.:te. ·A,..1"1·soN DE-;, COM"lif_{ ss1·0N prudence C't. sa connaissance des affaires est 'a le tr_i~I~av:mtage d'unir l'él-égancc, la 1. - • I' ~1. 1. .L lîl. .L _ ~ ~ •~gcrteet , en p atre, c11 cire, ,•n mastic et t'n gélatine ~t,r ET CONSIGNATION. • u~1egarantie suffisante de sa conduite à ve- la sohdite. 1 • nature 111oneou vivante. ~ 111rpour les personnes qui voudront bien le _Les seme,lcs so~t- f:xé_e 5 _ a;~c _d'. 1 laito: 1 et ne Il moule aussi les ornements, les statues et P. BEG_HIN, négoci,mtà St.-I-11:lier (ile de charircr de leurs intérats. (Ecrire franco). laissent aucune a~pcnte n1 al mteneur nJ à l'ex- fournit de~ épreuves à un prix modéré.---:W, DonJ ) 60 U D 1, ~ térienr. - On peut marcher à l'eau saus uuire à la street, St.-Hélier. crscy,, ' pper on stred, agent et re- -·------------------- solidité de la chaussure. 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