politique; hostilité aux influences tecclésiastiques dans les' affaires du gouvernemet1t ; égafüé ,·des droits pour tous les émigrants naturalisés qu,i sont Américains de, cœur et d'âme, et ne doivent aucune allégeance temporelle pour cause de religion, supérieure ·à celle due à la constitution. 2. Àucune intervention dans les droits des citoyens déjà acquis par les étrangers, et protection de la loi_à tous ceux qui émigrent honnêtement par amour de la liberté ; •mais exclusion des pauvres ·étrangers et des traîtres, et :refus d'étendre le droit de suffrage à tous ceux qni immigreront par la suite, jusqu'à ce qu'ils aient réaidé vingt et un ans aux ·Etats-Unis et se soient soumis aux lois de naturalisation. 3. Opposition à toute organisation politique composée exclusivement d'étrangers ei aux compagnies militaires étrangères, ainsi qu'à loute tentative d'exclure la Bible des éc:oles soutenues par le gouvernement. 4. L'esclavage est local- non national. Nous nous opposons à son extension dans •tous les territoires et à l'angmentation de son influence politique par· l'admission dans l'Union de tout Etat à esclaves ou autrement; nous demandons au gouvernement géné-ral réparation immédiate des grands préj uùices faits à la cause de la liberté et au caractère américain par le rappel du compromis du Missouri, et l'introduction de l'esclavage dans le Kansas en violation de la loi, par la force des armes et la destruction de la franchise {>lectorale. 5. En humble imitation de la sagesse de Washington, nous nous opposon~ à toute intervention dans les affaires • des pays étrangers ; cependant, lorsque des occasions opportunes ~e présenteront, nous ne retirerons pas notre sympathie à tout peuple aspirant à devenir libre. 6. Appui à l'industrie et au génie américain c_o_ntrela politique contraire des nations étrangères, et facilités au 'commerce interne et externe par l'améliorat\on des hâvres . et rivières et la construction de routes nationales unissant les diverses sections de l'Union. 7. L'union de ce~ Etats rendue perp'étuelle par un serment de fidélité à .la constitution. 8. En ce qui concerne la politique d'Etat, nous recommandons chaleureusement l'économie et la réforme, une modification ùu système oppressif de la taxe actuelle et un.système libéral d'écoles publiques. Tnos. Sroo~a:rt, prtssi<lent. Jon:-1 E. REJrn, secrétaire. LA TOUMRALAKOFF. Elle ~'écl;1ire enfin, de son vrai jour qui est une •1ueur d'enfer, cette guerre-carnage, cette expédition-boucherie, où se sont jetées deux civiiisations qu: se disaient étoiles. Conçue dans les rêves oisifs et lointains d'un aventurier, Agamemnon du crime, ouverte par. un capÏtîline de guet-à-pens que la mort a 1:av1.à 1outes les ·justices, cette campagne, depuis s1x mois s'e.;t traînée de surprise en -surprise, d'embû- -che ;n embûche, et sans qu'un seul coup décisif ait été tenté, des légions entières ont disparu sous les souffles empestés ou sous les neiges. Maintenant, c'est enfin l'heure du canon: La mitraille déchire les hommes, les mamelons, les tours • sa voix éclate à travers les vents et la terre ' de bataille est pleine <l'agonies. Ils ont envoyé, là bas, pour presser le pas de la mort, un de ces hommes de proie qu'enivrent les chauds parfnms du sal')o-,une de ces natures militaires dé~radées par les habitudes du meurtre, et qui :verraient tomber dès armées entières, co·mrriedes épis, sàns s'émouvoir. C'est' le capitaine par excellence pour les belles orgies de la mort, et cette fois, on ne se _p· laindra point des lenteurs philosophiques du commandement! Depuis un mois qu'il dir,ige le siége, voilà trois batailles acharnées, coup sur coup, à la balle, à l'obus, à la bayonnette; tout était en danse! et les hautes m~isons alliées qui ne comptent guères les morts, après le deuxième bulletin, étaient énivrées, rayonnantes. .Le Mamelon Vert est pris ! Tapissiers, déroulez vos guirlandes,. poètes, alignez_ vos str~phes, prêtres à la blanche étole, remerciez le dieu des ar- ,mées. Aujo.urd'hui le Mamelon, à demain la Tour! Ils avaient, en effet, -à peine enterré leurs morts - quatre mille morts, quatre mille de tes fils, de tes ouvriers, de tes laboureurs, ô France ! - et déjà l'on massait les colonnes, on liait les gerbes pour la prochaine fauchée. Le fil électrique avait -porté la parole de Paris: il [allait à l'homme des f'fuileries qui cherche les signes, les dates, les .étoiles, il !ni fallait, pour le 18 Juin, un petit Austerlitz, qui pCtt foire oublier Warterloo: mais la Victoire· encore une fois a reculé devant cette date fatidique, et le télégraphe, ailé d~ la pensée quand . .,. 1 il, porte les ordrf's du ·maître, ·le. té-légraphe est . 1 1. '' • za Garde 1neurt ici, 1 mais nef se 'I èncl'pas _: ·aux muet, qnand il faut parler dès morts. • tranchées." . . . Ainsi, des fantaisies d'anniversaire, des spécula- La Garde a ·aussitôt "demandé •à être U:n·peu tions de dates et de .souve11irs, la politique des moins ménagé<-",et ses 'Vol'tjgéùrs ·ont. pris part aux hallucinations, <lesrêves, voilà le grand esprit qui combats des 22·et ~3 Mai. Mais le 7 J·ufo, ce''s6nt •décide, des opérations, des stratégies, des j'oùrnées, ·encore les soldats d'Algérie ( y compris' li:>s indi_qèrles dans cette guerre atroce, et d~s hommes se rencon- ou turcos) .qui ont donné le plus ·et le plùs souffe'rt. trent assez miséntbles pour servir, courtisans :::iux Les notes diplomatiques et les articles dès· orga- •tranchées, ces stupides entraînemens du fatalisme nes officiels publiés sur les Conférences n'éclairciset de la folie: On joue d·es divisions entières sur sent pas la situation. L'attitude del' Autriche est une carte, sur un noi:n, sur un rêve! décidément pacifiquès; elle réduit son arméfl de Les deux gonvernements ont fait silence der- 140,000 hommes; mais elle reste dans les provinrière .le désastre. On voulait endormir, un mo- ces danubiennes, où ses soldats semblent avoir ment, la douleur publique, espérant peut-être mission de provoquer par leurs insultPs, les Rouqu'elle s'éteindrait ,dans un triomphe nouveau : mains et même les fonctionnaires turcs, à ûne rupmais dans leur inquiet laconisme, les premières ture ouverte. Les étrangers eux-mêmes ne sont . dépêches ont assez parlé. pour que la terrible· vé- pas respectés, et les g·o'uvernements occidentaux rité soit connue; et la France qui a l'oreille faite ont la faiblesse de ne pas soutenir ceux ~e leurs au malheur, ne s'y est pas trompée; elle a com- _ag-e~sdiplomatiqn~s _qui luttent contre l'Autriche. p1~squ'elle avait à pleurer sur une nouvelle héca- 'Le-Hospodar tle Moldavie, G. 'Ghika, a vainement tombe. refosé ·de soumettre son pays à la loi martiale; elle Ce qu'il y a de plus grave dans cette rencontre, a été promulguée malgré lui; et son g:en'dre vient c'est que la vieille et redoutab~e p0litique militaire d'~tre tué en duel p:ir nn officier autrichien. des Rnsses s'y est démasquée dc.rnssa str:itégie de Le -Bourbon de Naples vient-d'ordonner l'exémort. 'La p«rtie de la tour où les ennemis avaient eut.ion de deux Sicilierrs, de1.1x•patrrè1tès, " pàr lés posé ·le pied a sauté, et ce sera ainsi, de mnrnillf' mains de b g~rde civique cotriµosée de leurs cama• en murnille, de eorniche à corniche, de pierre à rades d'enfance !" . .pien'e jusqu'à la dernière maison de Séhastopol. L'opiniori publiqhe;en A:ngl_étefre, esftrès exNous l'avons dit et répété cent fois, depuis le cit{~epnr les nouvelles·ae·lh l3ultique, la garnisou commencement du siège, Sébastopol sera volcan et de Hango ayant ussailii, saris sommation, l'éq~itomheun, • comme Sarrngosse : les armées alliées page d'une chaloupe parlement~.iire dn Cossa/k j<imais n'en reviendront! ramenant des prisonnif'rs finlandais; les Finlandai!. Mais à quoi servent les études et les calculs? A ont été tués prir les Russes ainsi que les Anglais; • ff i.101 bon les prophéties ét les avertis~ements -~ et les Anglais aemandent qu'on châtie la forteresse L'Ang·leterre est e11traînée par son mauvais génie cle Han2;0. - Les Russes racontent les faits à leur qui est l'alliance, elle ira jusqu'an bout· et jusqu'à _manière, et ~e plaig-ne11t à lenr to-ur du sac de l'abime; a:nsi le veulent ses vieillrirds tretnbleurs, Kertch en Crimée, où la vie. des habitants ll'a pas sP.sLords de l'a terre. de la banque et du coton. ·été respectée par les pillards. · ' Enco,re un royaume qui s'en v.a ! Le C/,mr Alexandre, par un t1kase, n décidé que Laissons passer les morts. la régeuce, en. cas de mort, serait déférée à son ·Ce qn'il y a de certain, ce qui, pom tous, aujour- frère Const.intiu; lïc:npérll.trice sehiit seulement d'hui, doit être .un fait éclatant, c'est que dans la tutrice de ses enfants. . guerre défensive, et même sur les points extrêmes, Le Parlement s'occupe en ce· tnôinent d'un bill on ne réduira pas la Russie en n'engageant contre renforçant l'o!)serv.ance du Dima11che d'.u'n~faço11 elle que des forces régulières. Le désustre de tellement rig·oureuse ·que la popuhîtion syest émue; Moscou se renouvellera t()ujç)Urs sous le pas des dimanche, plu'sietfrs milliers de personnes étaient armées, aujourd'hui l'incendie, demain la. mine, la réunies dans Hyde Park, applaudissant aux hapeste ou la neige. Les villes sauteront avant d'être rangues d'orateurs populaires, et accueillant de violées et les campag·nes ~e forant désert. lem;s huées les càrros_ses aristocratiqties. "Allez Voilà les chancn~,· e!Jfà~_disentles destinées! à l'Eglise," criait-ou -a'ux. nobles ,partisans <ln bill La Rnssie étant u;1,pr~.ncipe n~ peut ètre enta- regardé comme restreiu-nant encore la liberté des mée, ne peut être réduite que par un principe, classes industrieuses sous prétexte de piété. Les et d'instinct nos soldats le comprenaient bien qnand huées sant devennes tellement menaçantes que lord ils se ruaient sur le Mamelon vert au chant de la . et f .adv Wilton, Lndy Granvifle, le Duc et la DuMarseillaise: ou eLLtdit qu'ils avaient besoin d'en- chesse ·de Beaufort ont df't clescenare de vditnre, tendre la vo1x de la Révolution, et <l',invoquer cédant à l'irritation populaire con·tre les distractions sa 2;raade âme avant d\lller à la mort. aristocratiques en un jour qu'on r·i:é'teud res·érver C'était comme la purification des glaives ! lé.9alement à Dieu. Le Times espère que çette Charles RIBEYROLLES. manifestatio'n empèèhera.la l9i d~ passer. .. Le mouvement pour la Réforme _ç1dministrativ.e Bewue tle la §eeDtaiue. Après 15 jours de silence~ les Gouvernements ont enfin publié un extrait des tristes nouvelles que le télégraphe-soi-disant interrompu à diversés reprises - leur apportait de Sébastopol. Les armées alliées ont essayé d'emporter d'assaut la rrour Malakoff et le Redan,· retranchements fortifiés dep~is- le comrnencement du siège d'une manière formidable. Après une lutte acharnée. dans laquelle les Français ont pénétré dans les fortifications de Malakoff, les assiégeants ont été repoussés jusques dans leurs lignes. On assure même que les Russes auraient repris po~sessiou pendant quelque temps du Mamelon Vert, d'ailleurs repris définitivement par les Français. Le carnage a dû être affreux, surtout si, c-omme le bruit en court, les Russes ont fait éclater des mines qui auraient anéanti des masses de combattants des deux armées: Les Ang-lars ont perdu le • g-énéral J ohu Campbell et 18 officiers ; le général Pélissier n'a pu vérifier le chiffre de ses pertes. Le b·énéral Pélissier aurait demandé des renforts, et serait en outre etPfroid avec Louis Bonaparte; non seulement il refusera'ït d'obéir aux ordres d~ Tuileries, mais eucore il n'enverrait que de rares dépêches, sans s'expliquer sur ses plans, sur ses opérations, dont· il craint de livrer le secret. - La Gard-e impériale n'est pas vue'de bon œil par les autres troupes, surtout par les corps d'élite d'Algérie, toujours envoyés aux ~postes les plus dangereux, tandis qu'on laisse la Garde en réserve. Il y a un mois, un zouavè afficha sµr uue~tente: .- gagne du terrain en Angleterre. L~ vice-président de l'Association, M. ".rit_e. a été nommé . député par les électenrs de 13atli, bien que s011 concurrent, llll consrrvateur, se rnt aussi d(-tclart'.1 pom la réforme. Un grand meeting a été ténb dans Drury Lane, à Londres ; parmi les orateurs entendus, on remarque M. Layard et d'autres membres <ln Parlemecit ; Charles Dickens a envoyé son adhésion. M. Layard a présenté au Pa_rlement sa mo'tion. pour la Réforme, conçue en pes termes: La Chambre voit avec un chagrin profond et' croissant l'état de la nation et est d'avis què l;:i manièrè dont le mérite et le talent ont été s-acrifiés aux influences de famille et de parti et à un attacheme!1t aveugle pour la ro-it~ine,a_donné )i~u ~ d~ gi·ai1~es.ca1ainités et menace de Jeter du discredit s11'rle caractère national, et d'amener sur le ·Pays de . graves désastres." M. Layard a développé sa motion avec autant de modération et dé convenance que de talent, au dire même du Times. M. Layard ét ses amis ont reproché au ministère de se borner à d-emesquines modifications qui laissent subsister le Système, féodal et vénal tout ensemble, que le pays vent renverser de fond en comble. . Les 1'orys se sont ùéclarés pour la Réforme ... mais sans toucher à I' Aristocratie, et 'tout en faisant présenter par Siz: !3ulwer un ~~nen_demen_tmoins précis et pins modere que la mot10n, ils ont v10lem· ment attaqué le m_inistère. Lord Palmerston, en se déclarant réformiste au même dégré que ses adversaires, a rallié toutes les fractions contre la motion Layard, rejetée par 359 voix contre 46. , La Cnambië a voté l'ame11demeot de M::Bulwer,'
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