.. L'Il OMME., ---:--;--------------__:__ ______ _ -------- ,,.---. VARIÉTÉS. A LA SCIENCE. .• I. Tandis qne ceux-là gaspillent magistralement leur temps -et not1 <.! argent, qu'ils emploier.t la force de kur éloquence à gonfler des vessies crevées et qu'après avoir longtemps tourné <lans le même cercle comme des écureuils en ca()'e b , ils s'imaginent avoir fait beaucoup de chemin parce qu'ils se sont mis hors d'haleine ; la Science ne perd ni une heure ni une minute. . Des hommes (les siens!) patients, laborieux, dévoués, la plupart inconnus de la foule et dont les noms ne sortiront jamais de la pénomlJre d'une réputation modeste.; dans la retraite, <lins le .silence, au prix de veilles et souvent cleprivations, face à face avec la Nature, l'interrogent, la pressent, et ohtieanent d'elle la révélation de ces vérités fécomles qui ·ii. la fois enrichissent" notre esprit et embellissent notre globe. Le soleil ne se couche jamais sans avoir vu éclore une multitude de découvertes, talltôt si grandes qu'elles exci- ·tent un instant l'admiration des plus ignorants, tantôt si petites qu'un petit nombre d'hommes spéciaux en savent seuls l'existence, toutes utiles, toutes nécessaires, dont l'absence eüt été une lacune, et qui trouvent toujours leur pla.)e et leur emploi. . Des épis cueillis un à un, mais sans interruption, s'ajoutent chaqne jour à une moisson pour laquelle les greniers construits la veille ne suffisent plus le lendemain. Et cela a lieu non pas un jour dans cette scieuce et un autre jour dans celle-là, mais dans toutes à la fois. Le ~nouvement de l'une ou de l'autre peut se ralentir, jamais il ne s'arrête. Sans qu'aucun gouvernement s'en soit mêlé, en l'abl'lcnce de lois, d'arrêtés, de règlements, d'ordonnances distribuant à chacun sa tâche, toute besogne trouve m~ ouvrier capable et Mvoué. Et quand sur une moitié du globe, les cherclrnurs se, livrent au repos, les chercheurs de l'autre moitié se mettent à-la besogne; les denx hémi- ,t1phères·se relèvent tour à tour comme des sentinelles. Le mouvement de la science, insensible comme celui de la planète, est ininterroînpu comme le sie11. Et pendant ce temps, ceux-là (les autres) continuent de maroher à vide et se démè11ent comme des chernux tournant une meule sous laquellé il n'y a pas de grain. De quel rôté est la vraie grandeur ? où sont les hommes sérieux? • Il. Quand mes regards s'arrCtent sur ces publications scientifiques qui. chaque jour s'amassent devant moi, attestant que l'activité humaine n'est pas suspendue, qu'elle n'est pas ralentie; sur ces recueils venus de vingt pays, ~ur ces livres traitant de vinO't spécialités du savoir qui 0 • ' tous contiennent quelque chose de neuf, d'utile, d'instructif, des progrès enfin, et des progrès à l'abri des réactions .... Je me _prends à penser que l'airain sonore de la tribune politique a cessé de vibrer afin que mieux on entende ces autres l6gislateurs, les savants, organes de l'autorité suprême-: 1'inviol:ible nature des choses. Des chaires professorales, des tribunes académiques, cles laboratoires et des champs ù'expériences, leurs voix montent, et par dessus les mers, à travers les continents, d'un antipode à l'autre, elles s'unissent pour formuler ces lois, verbes de Dieu incp.rnées d:ms les choses, et dont la pratique fidèle qui est la LibeFté même, produira l'harmonie parmi les hommes, aussi naturellement 11ue le rosier donne ses .roses et la vigne ses fruits. Et me transp-ortant en pensée dans les rangs de la gé- • . nération qui connaitra lell grandeurs de la terre promise à la déèouv~rte de 1-aquelle se vouent, en ce temps d'épreuves, tous les hommes de bonne volonté, il me semble , que je .comprends le rôle que tu joueras,· ô Science, notre consolation, notre gloire, notre justification ! La phase de tutelle est close, l'ère de la majorité est venue ... Est-ce licence? C'est l'ordre. Est-ce la déchéance de l'autorité? C'est son avénement. Qu'est-ce en effet pour l'homme que la Liberté sinon la connaissance et la pratique réfléchies des lois de sa nature? On voit donc que la plus grande somme de liberté coïncide et s'identifie avec le maximum d'autorité. Liberté, Autorité, premier et second membres d'une équation qui a nom Règne de Dieu. Le cqde des .lois naturelles form,Jlé par l'homme constitue la Science. C'est donc la Science qui descendra dans la conscience individuelle et dans les assemblées pour empreindre leurs détarminations d_esagesse et de moralité. Et la Science aura pour organe un corps immense formé par l'agglomération d'innombrables sociétés particulières c,orrespondant une à une à toutes les divisions du travail encyclopédique, et comprenant tou-s les citoyens. Elle couvrira de sa large base tout le territoin~ de la nation et se résumera à son sommet en un Institut qui formulera et promulguera les rés11ltats du travail théorique et pratique auquel le peuple entier aura pris part. Là sont enn:·gist.rées les lois,que personne n'a inventées, à la découverte desquelles tout le monde a concouru. Là sont érigées en préceptes, en maximes, en propositions, les conséquences logiques de ces lois. Ailleurs, à de périodiques époques, je vois 3e réunir l'assemblée qui donne aux propositions du corps scientifi~ue l'in~ispensable confirmation du consentement ·populaire; puis cette assemblée elle-même se retire, laissant au conseil exécutif le soin de con<luir~ à bonne fin les, entrt>prises logiquement déduitts des lois faites par Dieu, découvertes par l'esprit humain, reconnue15 par tous. Grâce aux facilités de communications par lesquelles s'établissent ces grands et rapides courants d'idées qui fonderont la société planétaire ; grâce à ces inventions sublimes : à l'imprimerie qui répercute la voix des plus humbles d'entre nous jusqu'aux confins <lnmonde, à ces chemins de fer, à ces bateaux à vapeur, à ce téléo-raphe électrique, je puis devancer les temps ; et voyant ;ur ma • table ces travaux éclos sous toutes les latitudes, je me figure que leurs auteurs sont corporellement, comme ils le sont en esprit, présents les uns aux autres. :Malgré la diversité actuelle des idiômes, malgré les distances qui subsistent encore, ils sont en effet face à face, ils s'entendent, ils se concertent, i-ls conspirent ensemble la gloire et le bonheur du genre humain. Ils''apportent, sous forme d'idées nouvelles et de faits nouveaux, les matériaux de l'édifice, Palais et Temple dans. lequel l'Humanité, affranchie, pacifiée, élevée par la scieJice au rang d'exécutrice des dessins de Dieu s1ir la création terrestre, - viendra trôner dans sa Majesté et sa Sainteté, recevant les tributs de tous les Règnes, de toutes les Forces, de toutes les Puissances, et dictant ses ordres à la Nature soumise. Comme je vois les choses, je les raconte, espérant que ma vision réconfortera ceux qui ont besoin d'être fortifiés. Victor MEUNIER. I N ou~ prévenons les personnes qui se sont abonnées au journal l'Homme, soit pour un an, pour six mois ou pour trois mois, et qui n'ont pas encore versé le montant de leur abonnement, qu'elles sont instamment priées de s'acquitter sans retard entre les mains de MM. les agents chez lesq'uels l'abo.:- nement a été contracté, ou bien de l'euvoyer diredement à l'administration du journal, à SaintHélier ( île de Jersey), 19, Dorset Street. Dans ce dernier cas, il snffir~ d'adresser soit un~mandat sur la poste ou un billet de chano-e sur un <lei banquiers de la ville de Londres, t,à l'adresse de M. Louis PIANCIANI. On prie également les personnes qui renouvelleront leur abonnement, d'en envoyer le prix d'avance à l'adresse indiquée, afin d'éviter tout retard dans l'envoi du journal. Tout ce qui concerne l'impression des livres, brochureê, discours, etc., etc., - ou demande <le livres ds propagande républicaine, - doit être adressé à M. ZENO SwrnToWSLA WSKI 19 D .., ' ' orset Street. ANNONCES E'r AVIS DIVERS. A LOUER une MAISON, Coie Terrace, 4, St-Saviours Road, ~is_-à-VÎ$Mont Plaisan~, oc-cupée présentement par le çap1tarne Prestoµ. - S adresser chez Mr. Zeno Swietowslawski, 19, Dorset Street, ou chez :M:. Le Ber, House-Agent, Queen Street. J. BONNERT, TAILLEUR, Fait et fournit à des prix modérés. -- 35, Gerrard-strcet. S,oho square, à Londres. HOTEL DU PROGRtS.-CAFÉ RESTAURANT,. Tenu par J. LORGUES, proscrit franç~is. - Dîner à la carte à tonie heure, 21, Great Chape! Strett, Oxfort Street, Soho Square, à LO:NDltES. A LOUER PRÉSEN1'EM E.Krr Une .Maison ou partie de Maiso11garnie A Lj..PPELEE BU DE LA. 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