Homme - anno II - n.28 - 13 giugno 1855

-SCIENCE.- -SOLIDARITÉ.- JO-URNADLELADEMOCRATIUENIVERSELLE. Ne 28. MERCREDI, 13 JUIN 1S55.-2e Année 1 (Jersey), 19, Dorset Street.-f,es manuscrit.s déposés ne seront l ANGLETERRE ET CoLO:-ITEs: pas rendus. - ÜN s',\!lONNE: A Jersey, 19, Dorset strcet. - A Un an, 8 shillings ou 10 fran es. Lonilre.~, chez M. STANISLAS,JO, Greek-street, Soho Square, et Six mois, 4, sh. ou 5 fr. Ue J @n1•nal pru•ait une fols 1•a1• 8e111aine. chez M. Pm LIPPE, (Pharmacie française), :28, Greek street, Soho I Trois mois, 2 sh. ou 2 fr. 50 c. Po un r,' .ÉTRANGER: Un an, 12 fr. 50. Six mois, 6 fr. 2-5. Trois mois, 3 fr. 50 c. Toutes lettre~ et correspondances doivent être affranchies et -Genève (Suisse), chez M. Corsat, iibraire, rue Guillaume-Tell. CHAQUENUMÉRO: 'l'ous le8 aho111111enaen• li~ 1•aient d'a,·anee. adressées au bureau de l' fmprimcrie Universelle à St-Hélier -Belgique, chez les lib.-Madrid, chPz Casimir Monnier, !ibr. 8 pence ou (i sous. V!CTOIRDEANSLA l\1ER D'AlOFF. II y a déjà plus de six mois, au meeting anniversaire de la Révolution polonaise ( 29 N ovembre 1854 ), j'énumérais les fautes de stnitégie et de. uictique commises dans l'expédition de Crimée; jïndiquais l'occupation des détroits de Kertch comme nue des conditions élémentaires, indispensables, du succès; et je dénonçais l'omission de cette entreprise comme une faute de premier or<lra parmi les fautes nomhreuses commises ùarn, cette déraisonnable expédition. lennellement (à la Louis XIV) que "sa grandeur" l'empêchât de prendre lui-même le commandement de cette promenade dans la Baltique, célèbre par ses promesses et ses sondages, et où Baraguay d'Hilliers gagna à la course, ou plutôt à la vapeur, son bâton de Maréchal de France. Il était au mllment de partir pour la Crimée pour enseigner à ses généraux .... à pointer les canons'? Peu satisfait de diriger cette admirable politique qui, depuis deux ans, fait à contre-sens la gntrre et la , paix et désorg·anise le monde, il aspirait au rôle de grand maître en tactique et en stratégie; il donnait à ses marôchaux ses i11structious. pour les opérations ~ilitaires en g·é11éral et pour l'e.xpé<litiou de Crimée en particulier. . Le 1'imes, comme <leraison. se moqua insolemment de cette suggestion. Une 'autorité dans la profession, un membre du Club de l'Armée et de la Mar1ne, fut appelé à déclarer yue j'avais tort, que ce n'était pas la peine <leprendre possession cles détroits de Kertch, quei ce n'était pus nécessaire. et qn'il n'était ni prudent ni ut.ile de s'enga~;er dans une e11treprise aussi hnzardeuse, aussi diHicile. Pourtant, la voilà faite enfin; et maintenant" la lumière éclate en Israël ;" tout le monde est frappé des avai1fages, de la convenance, de la facilité de l'opération; on reconnaît qu'il est étonnant qu'on n'y ait pas songé depnis !ong·temps, ~t, ento1mant joyeusement un hymne pe réjouissance, on avoue que le siège de Sébastopol commence seulement a11oj urclïrni. Je n'ai rien à r'edire à celn. Une conversion même tardive, vaut mieux que l'obstination. Puis- <JUe votre houteux assujt<ttissement à l'Autriche ne vous laisse pas dti meilleur champ de bataille; puisque vous lui permettez encore - bien qne cela soit devenu pour vous inutile et ruineux comme je l'ai cent fois prédit à l''A.ng-leterre - puisque vous lui permettez encore <l'embarrasser vos résolutions et. d'enchaîner vos bras, il est certaiuemeut prudent de tirer le meilleur parti possible de votre imprudente et aventureuse expédition en Crimée, et pour vous en ~ien sortir, l'occupation de ·Kertch e_staussi importante qu'e11e était nécessaire. 1\'f ais s'il est vrai qu'autourd'hui seulement commence réellement le siè-ge de Sébastopol, regardez ce funèbre sépulcre où, devaqt cette ville, blanchissent les os de vos braves, vainemen,t tombés pour leur pays ! reprenez dans vos mémoires l'histoire des huit derniers mois; et dites-moi quelle responsabilité pèse sur la tête de cenx qui ont pensé seulement après huit mois de siège à, une mesure élémentaire, à une opération où commence réellement le siège de Sébastopol, et que j'avais indiquée depuis plns de six mois? Parmi cenx qui ont encouru cette responsabilité, Bonaparte est le plus coupable. Votre gouvernement n'a pas du moins la pré- . tention de se connaître en tactique ou en strafégie. Son ambition se borne à se montrer irrésolu en diplomatie, à courte vue en politique, inconséquent dans les décisions, timide dans l'exécution, et particulièrement habile à suivre une fausse 1:oute, à choisir la manvai~e position, à nommer les hommes incapables.· Voilà le but glorieux où a tendu jusqu'ici votre gouvernement; - et si l'uuanime opiuion de l'Angleterre a quelque autorité, Dieu sait s'il a réussi à conquérir cette gloire! - Ni Lord Aberdeen, ni Lord Palmerstoll, ni le duc de Newcastle, ni Lord Panmure n'ont jamais eu la prétention do savoir passer en revue un rég-imellt? Mais pour L. Bonapa,:te, c'est bien autre chose! Il ne se vante pas seulement d'aYoir corrigé Ribeau val en inventant 1111 nouveau &ystème d'artillerie, qui n'est pas sans mérite; il se plaît en out;·e aux camps et anx revues. Il .commandait hier le camp de Boulogne; il daignait descendrç, dans ses fameux ordres dujour, au rôle de caporal d'exercice, comme jadis Suwarow devant Ismaïl.• Il se seut soldat de la tête aHJ;. pieds. Il reg-rett.J~t soNous les avons lues au ltloniteur, ces mémorables instructions. et nous les avons admirées. Comment <lonc ? Mais on y reconnaît le g·énie de l'lwrnme que " quarante siècles ont contemplé du h·rnt des Py:·arni<les.... " Après avoir vu duns ces mémorables instructions, le génie profond et prévoyant qo.'il déploie ~n eusei~nant à ses maréchaux : comment les troupes doivent marcher en colonnes serrées ; comment la pri~e de Sébastopol exig-e ait moins un demi-équipage de siég-e et beancoup de sacs à terre; comment ils doivent profiter de la découverte qu'il a faite d'un certain pètit port nommé B<tlaclava; - après tout cela, je suis forcé de le reconnaître pour l'auteur de tout ce qu'on a fait et de ce qu'on n'a pas fait. ... etje déclare qu'après avoir tout conduir, tout dirigé, tout découvert depuis Balao,l-ava jusqu'au sac à terre, c'est aussi sur lui que pèse la responsabilité de n'avoir pas découvert plus tôt l'importance stratégique <le Kertch; sur lui pèse la responsabilité de la direction d'un siège dont on attend le neuvième mois pour en commencer sérieusement les opérations ! Quoiqu'il en soit, le temps perdu est perdu, les morts sont morts, mais on commence enfin le siège; et dans l'état actuel des choses, il est possible qu'on puisse enfin faire quelque chose en Crimée. Mais l'Angleterre _et la France doivent "un beau cier.r;e" aux Mensch1kofü, aux Gortschakoffs, aux Luders et à tous les autres ! Il me fut impossible, au début, de, comprendre ,pourquoi les Russes n'essayaient même pas <le s'opposer au débarquement des Alliés ou n'étaient pas tombés sur eux dans la terrible unit qui suivit le débarquement, alors que l0s troupes, sans ùéfense, sans appui, 1taient à la merci de tout ennemi qui aurait pris la peine de passer dessus au ga !op et de jeter le reste dans la mer. L'lttvalide russe expliqua cette faute.· On ne p",nsait pas qu'aucun général, aucun gouvernement de bon sens pût jamais faire la folie d'abandonner la poursuite de l'ennemi battu sur le Danube, pour se jeter en Crimée, où il 11'y avait rien à gc1gner, si ce n'est tout au plus une vaine gloire militaire. Ils croyaient lf'urs adversaires plus sag·es qu'ils ne l'ont été. De là ce fait que les Russes, ne croyant pas à la folie de la Crimée, se sont laissés surprendre; ils n'étaient pas préparés, ils ne s'opposèrent pas au débarquement, ils n'avaient p>ts fortifié Sébastopol; on avait laissé la ville ouverte - du vieux fort au port militaire, p~s un fos~é. pas une mnraille; ,et là où s'élève org·ueilleusement la tour M alakhoff, il n'y avait pas une redoute en état, une batterie montée! Eh bien, les Alliés arrivèrent et .... regardèrent dans la place. Que firent les Russes'? Ils ret;·ardèrent dans le camp. Les Alliés r,ommeucèrent à piocher la terre; les Russes en firent autant. Les Alliés le,ur donnèrent le temps de rendre, pendant 1~siègei Sébastopol imprenable, si ce u'est en arrêtant les renforts et les approvisionnements, à Kertch et à Pérékop ; les Russes, en échange, laissèrent les Alliés rendre leur camp également impreuahle. Les Alliés se mirent sur la défensive ; les Russes restèrent sur la défensive; et les deux ad vers.aires ont pass~ des moi, et des mois, ~oujoun; sur la défensive ; depuis I nkermann ........... . Quelle étrange campagne ! Après cette bataille d'Inkermann, on me demandait mon opinion sur l'issue de la campagne, et je répondais qu'il m'était impossible de m'en former une : lorsque personne n'agit logiquement, la raison et la logique sont.à bout. Il est certai~ que si les évènements avaient suivi leur cours logique, les Anglo-Français, dans la position où ils étaient en décembre, devaiellt succomher jusqu'au dernier homme; selon la logique, il ne devrait pas en exister un seul aujourd'hui. Si les Russes avaient raisonné, ils auraient recommencé la lutte chaque jour, pendant une semaine, après Inkermaun; s11périeurs en nombre comme ils l'étaient, ils uuraient perdu trente ou quarante mille hommes daus les six premiers jours; mais, aussi sür que deux et deux fout quatre, les vingt ou trente mille Russes survivants n'atlraient pas vu un senl Français, un seul Anglais eu Crimée le septième jour; il n'y sernit resté que les cadavres des héros daus la tombe! ' Mais les Russes u''attaquèrent pas. Les Alliés restèrent immobiles; gelé!-, affamés, piochant et reg·ardunt dans la µlace; les Russes ne bougèrent pas, et passèrent six mois, .\ se geler, affamés, piocliant, et reg·ardant dans le camp. Oh! cette campagne sera immortelle; elle peut servir d'enseigne-. Tnfut pour ce qui ne doit être fait ni de part ui d'autre dans une guerre! • . Pendant qu'on ne faisait rien, les journaux de France èt d'Angleterre prenaient soin d'informer les Russes de tous les renforts, petits ou grands, embarqués en France ou en Ang·leterre, en 'rurquie ou en Egypte, de la place et de la date de leur arrivée; on leur donna la liste des malndes et des blessés; les Russe;, n'avaient qu'à char~er un commis <l'en tenir compte, et il leur était facile de savoir au juste le nombre d'ennemis auxquels ils aurnient à faire dans un temps donné. D'autre part, ils recevaient pleine assurance, de Paris et de Londres, que les Alliés ne pensaient pas à devenir plus sages, qu'ils étaieut incapables de rompre avec l'Autriche (un-Austrianise tltemselves), et d'attaquer la Russie·à l'endroit vulnérable, en Pologrie; les Russes savaieut qu'ils n'avaient rien à craindre del' Autriche, qu'ils pouYaient au contraire compter sur ses bons offices, en Valachie comme dans les Conférences de Vienne. Ils auraient pu voir que les Gouvernements d'Angleterre et de France n'auraient jamais l'audace de les attaquer en Pologne; cependant ils ont commis l'immense sottise de croire possible que Bonaparte et le Cabinet anglais pouvaient devenir prudents, résolus, libéraux; et ils ont gardé sans utilité 250,000 soldats en Pologne, tandis qu'ils laissaient les Alliés devenir supérienrs en nombre en Crimée. Les voilà maintenant 15 Russes contre 24 Anglo-Français ! Ils voudraient maintenant quitter la Pologne: il est tr-0p tard, monsieur Y ermeloff ! - Je voudrais bien savoir commeut il est possible de ne pas battre de pareils ennemis, si ce n'est par la plus ingénieuse combinaison de sottises mftrement préparées et telles qu'en peuvent commettre seulement des hommes dont la devise serait : " Je veux te mettre à l'eau sans te mouiller." , Enfin, pour renclre pleine la mesure des fautes, les Russes n'ont rien fait absolument pour s'assurer· df's détroits de Kertch. Ils savaient'pourtaut que Kertch était pour leurs approvisionnem_.ensce qu'est .Pérékop pour leurs renforts; Kertcb étuit même plus important que Pérékop : un pl 0 tit nombre d'hommes peut accomplir de grandes actions; mais toutes les armées de Xercès ne seraient rien sans des provisions suffisantes. Les immenses magasins· capturés à Kertch et dans la mer d' Azoff prouvent. assez que l'existence de \:armée de Criméa et de• la garnison dè Sébastopol dépendait de 'ces points· stratégiques.· Rien de plus aisés que de rendre les: détroits de Kertch inaccessibles; voilà pourquoi, tout en déplorant votre négligence en n'en prenant pas possession de suite, je croyais impossible de

-s'en emparer si .ce n'est par surprise et dès le commencement. Les Rnsses n'ont rien fait pour s'y maintenir. C'était un pen trop compter sur les fautes habituelles des Alliés. Peut-être avaient-ils chargé leur puissant patron, Saint-Nicolas., 1 de défendre ces positions? Grand bien leur fasse ! Je le demande encore une fois : comment 11epas battre un pareil ennemi ? Le battre? Sans doute, l'entreprise s'annonce bien à •la fin; - chèrement .acheté, le laurier cependant peut ne pas glisser entre vos maius. - Mais vaincre sérieusement ? mais aboutir à une issue favorable~ à des résultats utiles et comp(>nsant les sacrifices que votre peuple a faits avec tant de dévouement? c'est une autre question. De tels fruits nè mû.rissent pas, ne peµvent .p.a.s mûrir sur le sol de ~a Crimée. Anglais, prenez garde! Une fois déjà vous avez ·r-ejeté les fruits de la victoire : l'Autriche, sur le Danube, récolte la moisson .semée par l'héroïsme .des 'l1urcs. Anglais, prenez g·afde ! Que les grands mots et les mystifications des diplomates n'en imposent pas à, votre solide bon sens. L'occasion est solennelle, et magnifiques sont les fruits que la Providence .a mis à portée de vos mains. Beaucoup recevoir., .c'est beaucoup devoir. Il n'y a pas de plus grande. folie que de s'engager dans une guerre, et de vouloir la victoire a.vec la ferme résolution de n'en pas profiter ? Ne vous contentez ·pas d'insulter à la Russie, quand il est en votre pouvoir de lui enlever toute sa force. Sébastopol, la .Crimée conquises, ce serait une insulte, rien de plus ; cela n'abattrait pas les forces de la Russie ; et l'insulter sans l'abattre c'est pis que ne rien faire .. Si vous· insultez à la Russie sans détruite sa puissance, en vérité ! les cheveux du <lf':rnierde vos nouveaux-nés blanchiront avant qu'il ne voie la :fin de cette lutte, et vous léguerez à vos enfants ,~ne tâche sanglante, terrible, périlleuse, et ils maudiront votre mémoire pour n'avoir pas osé faire ce que vous deviez, ce ,g.ue vous pouviez faire .... Cessez d'être Autrichiens ! C'est là tout le ,mystère. Louis Kossu'rn. L'Allas publie la communication suivante de _'Kossuth sur l'attitude expectante prise par les Circassiens depuis quelques mois : " Je viens de recevoir une lettre d'un officier circassien occupant une haute position à Souknmkalé, m'informant que,_ depuis le 25 avril, des steamers ramènent constamment des troupes de Batoum où le l\Iushir J\f ustaphaPacha est déjà arrivé avec son état-major. Les opérations -doivent arnir déjà commencé contre Anapa et la ligne d,1 Kuban. Je suis fâché d'avoir à ajouter, d'après la même autorité, que les gouvernements anglais et français feraient bien de rappeler aussitôt <Ife possible leurs trop actifs émissaires lancés parmi les populations de ces montagnes. Les gouvernements doivent savoir que, loin de se concilier ces populations, ils les ont aliénées, ont créé la méfiance et f.ait beaucoup de mal. Les Circassiens des ,côtes méridionales et les Géorgiens savent très bien que les Puissances ont rédigé leurs conditions de paix (les quatre Points), sans même se rappeler l'existence ou le nom de la Circassie ; ils sont indignés contre ce qu'ils appellent la bassesse de l' Angletei;re et de la France, clon1. les éü1issaires excitent le peuple à participer activement aux hostilités contre la Russie, tandis que ces mêmes Puissances déclarent ouvertement au monde qu'elles n'ont aucun égard à la sécurité future de ces pays, et ne daignent même pas reconnaître l'indépendance de la Circassie, indiscutable en droit, et maintenue en fait depuis un quart cle siècle contre toutes les forces de la Russie. Les chefs circassiens déclarent courageusement qu'il leur est indifférent que leur indépendance suit ou non ,maintenue; ils comptent sur eux seuls et non s11rd'autres; mais en même temps, ils S(rnt indignés des menées souterraines de la France et del' Angleterre. lis les détestent et s'en méfient à tel point qu'i'ls leur attribuertt <les projets ambitieux à l'égard de ces régi0ns, des projets que n'ont certainement jamais conçus les Puissances Occidentales. Après tout, là où la méfiance est légitime, le soupçon n'a pas de bornes. J'engage les gouvernemens à ne pas même s'approcher de ces côte~ sans donner d'abord un gage public et solrn-. nel de leur bonne foi et de leur désintéressement; la confiance qu'on avait en eux a été trop ébrarilée par leurs actes passés et présents, et surtout par leur négligence honteust! et i11concevable f:11 rédigeant les quatre Points. Si quelque chose pouvait reconcilier les Circassiens avec la Russie, c'est l'intervention des émissaires anglais et français dont se .plaint mon. correspondant .. Je n'oserais 1ias sans cela garantir.même la sécurité personnelle de-.ccs a.gcnt:s arrogants et présomptueux." • KoS!-:U'TTI. L'H.0M~lE. l 0 juin 1855. La caisse municipale de Paris a des vides effrayants, et le nouvel emprunt que fait la ville est peu couru. On commPnce à sïn<1uié.ter de ces gaspillagt>s sans contrôle qui d-évorent non seulement le aµital et les revenm, mai,; les resso11rees de l'avenir. Or, voit clair dans ce je.11 des hypothèques suc::essives qui mangent les blés sur JJied et même a nrn t semence. . • triomphes; il est, selon nous, des revers tlotl tnoins glorieux que beaucoup de victoires, et, s'il est des défaites qui honorent, même dans ces hasards sanglants qu'on appelle la guerre~ toute bataille est glorieuse, qui a été livrée par nn principe si le devoir a été accompli. C'est à. nou.s.de le proclamer d'autant plus haut que la religion du succès ne nous compta jamais au nombre de ses! fidèles. Traduisons- d0ac à notre usage le "To.ut est perdu Coniment, en effet, ne pa,; deviner la ban<p1croute prochaine, fatale, avec ce désordre composé de dJpenses foll'es et d'emprunts toujours croissants? Ce qui rend,la situation nlus grave, ç'est que les salaires. sont en baisse et que le prix des rnbsist~nces s'êlhe d'e _jour eu jour : le capital lui-rnême voit ses revenus diminuer, et les propriétaires de maison qui avaient fait de si beaux rêves, à l'ouverture de J.'Expositiun, sonf au,. jourd'bui, comme les industriels et comme lt>s marchands, tristement ,lésiltnsionés. LE's maisons restent à peu près. vides, comu1e J.,s maga~in~, si ce n'est dans le quartier des Anglai~, aux Ch,1111ps-Elysées. • fors l'honneur" de l'aneiP-n-ne chevalerie et déclarons fièrement que rien n'est perdu qlland fhoonenr reste et que le droit ne eonna-ît pas d-ebataille perdue. Combattre, même en ,succombant, c"est pour les. principes. une. victoire- que- le temps, ee g-ratttl justicier, se charge inévitablemeot de féconder. Au mois de juiw 1849, l'incendie rév:olutionnaire qui avait naguère embrasé l'Europe était presque partout étouflë. En dehors du foyer primitif qui, circonscrit dans son action-par des mai.us crimineUes, s'éteignait len-teme.ît faute d•aiiments. Sous sa cendre en.core brOtante troi-&po•ints cuFminants proj,etaient eepellldant des flammes ardentes : On att1:iLue cette déconfitme imù.:ei·selle ,\ plusieurs causes, à la guerre d'ab )rd, qui nous a formé presque tout le nord de l'Europe, la Russie entraînant les petits royaumes comme des satellitt,,-aux conditions présentes cle la vie matérielle qui ê'hndamne tous les ménages à la plus stricte économie,- à une sorte d'absten~ion calculée qui serait l'hostilité des département~ co11tre b <lirection gouvernementale et co111rel'Empire- ù la p~egse, e11fin, qui, par 1Jn silence calculé, veut se venger des av;inies du pouvoir. .N~us. croyons qu'il y a de tout un peu : mais la grande, la. pnnc1pale cause, c'E'st que le d..spotisrne est une ombre de mort sur toute semenct', et q 11eles créations mHtérieltes ne peuve11t elles-mêu1es s'épa11011iret fieurir sans liberté. Bie41 des drames oùscurs, et que Paris ne soupconnc pas, courent la province. Aiusi, clans les dépar:drnents de l'Ouest, où Je recrntement fut. toujours en horreur, 400 conscrits appelés de divers chefs-lieux et massés pour un départ, se mirent, il y a quelque temps, en révolte presqut> ouverte:" Q11'on nous mène sur les Alpes ou sur le Rhin, s'écriaient-ils, nous n'avons pas p-enr du fen; muis nou~ ne voulons pas aller en C'1imée, nous battre contre le choléra." Ces pauvres jeunes ge11~,tout prêts à faire la guerr~ de 9;.>,, ne cornp1e,lllent pa~ qn'un les jette en pâture, d,ms des expéditions lointaines et 1énébrenst>s, à toutes les pestes de l'Orient. De µlu~, ils voiPnt que M. Bonaparte, mr,lgré ses hâbbies ufücielle&, se garde uien d'aventurer en Cri111éesa personne at,guste, et lt s paysans en concluent, ce <jll'attestent d'ailleurs t,rnt <lelettres de mort arrivées aux foyers, qu'ib sont sacrifiés, comme nutrefoi~, eeux de l',1rruée d'Egypte. Epottvantéc dP.cet acte d'indisci;,line, gui pourra!l foire contagion, l'atrturité militaire a bri'>é le perit batatllon, et' les débris fractionnés sont l'artis, incorporés dans divers régiments. Cc fait n'en l~issera p}\S,moins sa trace, 1>t comme tant d'antres, il nous f,,it espérer que la seùle force de l'Empire, l'armée, ne sera pas longtemps à trahir la trahison. Sans le soldat, que seraient le prêtrt>, le préfet et l'empereur ? .Il y a, dans le Marais, le qÙartier clt-s vieillarrls, à Paris, un homn1e profondément rnalhenreux, c'est le chansonnier Bérnnger. Cette illu,;Lration qui cultive a,·ec tant de soin son petit laurier,;'t l'écart, vient d'êtrn menacée d'une visite .... eelle de madame Eu.!éuie ! Le pt1UH<' homme a eu b.ean s'exc1Jser sur ~on grand {tge et s011petit préau,l'on a besoin, ponr les faubourgs, de la Comédie-Béranper, et il sera visi'té ent,e deux courses, i'une à Sai11t-G-ermainl'A11xerrni~, pi1roisse de M·. Bonaparle, et l'autre au couvent des Filles repentie~, maison patrouée par la dame de l'Eml'ire. C'est·bien fai1,·vrai111ent; pourquoi M. Eérang-er a-t-il voulu ga.rder <lesa11,i~ un peu partout ? Ceux qui ont su garder la $iignité du caractère ne sont poiut exposés à de pareillrs avanies. !v1. Bé,a11ger finira comme l'hqmm~ au bouillon holland11i~,. le petit mantea,, bleu, <Jlll :;e laissa décorer, par LouisPh1hppe, entrtl denx soupes. . On ne peut pas à la fois cultiver l'honneur et les Fortoul ! Le grand armement 111arit:rne der:;deux clernières années e~t à ce point gaspillé, que sans les secours an,,.lai,, il serait impossible de suffire aux transports, pour les ~1écessités de cette expéditio11 qui ue tinit pas. A q11oi,pourtant, auront abouti ces flot1es irnrner,ses qui nou~ ont coùté si cher? Les meilleurs marins, di•ent tout h:rnt, qn'on ne jlPUt rien contre Cron.,tadr ,et, •Ous Sébastopol, nos ,vaisseaux ne rouvant s'embosser au port n'uut jusqu'ici rien !enté de décisif, Les administratio,1s du servage impérial continuent leur be_sog~e, et lP pays gouverné comnie une pla11tarion, ne sa1~ rien des choses. On rencontre seulement chaque semairie Slll' les ruutPS, garrotés et marchant à pied, de pauvres pay~ans de;,; Alpes, (les. Pyrénées, ou des départ-emeus du centre, qui sont traî11és de brigade en b1igade, et jetés sans un sou sur les ('Ôtes de l' ,\ ngleterre. • L'~"<il,dep11i:;l'empire, n'a pa~ un senl jour, cessé. Qnancl c.e n'e~t pas l'a,:,assinat, c'~st la proscription, et la jwoscrip. non co11tr~de panvres en tans du f>euplt>, qui· chez l'étran. ger n~ peuvent trouver q11ela faim. Qu(t[ socialisme que cet Err,pire ! J. J. LE13JUIN1849a Il est des dates qui portent enseig·nement et qu'il faut savoir inettre en lumière à leur j.onr; le lSJ uin est une de ces dates~ - Le parti républic;i.ia eélèbre pério<liquement ses anniversaires de gl'oire et de lriomphe, anniversaires si nombren,x q,ue chaque jour nous offi:irait le sien si nous consuLtions nos anm1-les. Mais, on• ne doit pas cé·léhrer que se11 Home, Venise et b Hongrie. Une éünceHe partiQde là, aurait suffi po.ur rallumer tout 1-ereste., Deux fautes, deux crimes avaient perdu la Révolution de Février; à l'intérieur, la transformation écoo.omique etit.nwée et comhntttJe par fe vieu:"t gouvernementalisme parlementa•re; au dehors, la solidarité des peuples, l'unité de la Révo~utron européen.ne méconnue. Que cependant Ta Hongrie viena.e à bout de l'An triche et demain, la Révol'uÜoo maîtresse 1rne fois encore à Vîenne. embrase bientôt l'Italie ~ntière sur un appel parti de Rome et rnntre en triomphe à Paris. Que fallait-il pour cela'{ Peu de chose en véritê. La Hongrie se serait contentée d'un simple appui moral se traduisant pal· une protestation contre l'intervention russe;. l'Italie demandait moins eucore, qu'on la laissât libre dans son action et rien de plus. Cependant, en France, l'Assemblée Constituante avait fait place à l'Assemblée Légisfative, lég·uant à cette dernit>re sa Constitution monarchico-bourgeoise à défendre; cette Constitution prodamait bien, il f's.t vrai, dans son article V !a liberté des peuples inviolable, mais finstitution-'illog·ique de la Préside11ce-embûche qu'elle récélait avait, héias ! déjà porté ses fruits. Le Pouvoir Exécutif tombé aux. mains fl'un prétendant, la République s'était livrée. Le prince Pr~sident, c?m,me o~ dis_ait alors, avart reçu des mams du g-eneral Cavaignac, avec le pouvoir, l'expédition de Rome qu'il ent hâte de poursuivre en la dhrmrnant de son but. " Nous ne forons p::1s <lifficnlté de croire à cette affirmation de l'homme de Juin qui a bien assez d'autres crimes sur la conscience sans le charg·er de celui-ci.'~ Malgré tontes les protestations contraires, les organes du parti républicain - sachant, par expérience, ce que valent les serments de princes - n'm•aient cessé de dénoncer l'attentat qui se préparait et la violation de la Constitution à laquelle le Pouvoir préludait, comme plus tard, eQ. Décembre,. par les plus 'infâmes parjures et la plus là:che hypocrisie. Les porte-paroles, du pouvoir, ces vieux eunuques pavlementaires- à qui leur impuissance avait vahu parmi liesmodérés un certain renom d'honnêteté, pt:rrent b~en, un instant, abuser par leur protestation de loyauté et le peuple et quelques esprits honnêtes dont la consci:~nce répugne à l'idée du ptujure ; mais bientôt, le crime devint flagrant pour tous, et le 11 J u.i11d>u, l'raut de }a tribune nationale, le ciroyen Ledrl'l'-Rofün-, se faisant l1' orcrane des rép-t.(l,blicainrtésvohitionnaires, mit solen~eUement en dem-èure l·e PE>t1voii·Exécntif et Ja: majorité de l'Assemblée, sa eomp~ice, et p,rodama q;ue fa Cons-' titution serait dé-fondue, s'il le faUait, les armes à la ma,in. 011 sait s.i cet engagement fat tenu et comment'. le peup~.erépondit à cet appel ; nous n'avons pa~ la p,ré-tenti-ond-Eitracer ici une page d'histohre ; ce qui nous importe, c'est de bien déterminer Te sens. et 14 portée de la protestation dn 13 Juin. Pour' nous, am;jourd'hui comme alors, la Constitution. d'e. la République de 4,8 a cessé d'exister le jour oli, - l'expédition de Rome a révélé son but. Mitrailler: la République à Rome ne saur.ait être moins crimimel que l'as-sassiner à Paris; violer une Constv.. tution dans son article V ou dans t-els orr tels autres; de ses a11ticles, c'est tout an; une C:rnstitution. est ,1-r1 c0ntrat; ton.t article d'un contrat violé, c'est ce contrat déchiré; le 13-J 1-1fo~xplique le Deux.,_ Décembre., et les représentan.ts cl'-e la Lég·islati~efrançaise rie pouvaient prétendre, je suppose, êtl'è, moins inviolables pour t'assassin qtttl les· représ-en.... 1, t?Antsd.ela.Constri.ttm,nteR0twaint?. • •i

Viennent la loi du 31 mai et les actes subsé1:j-uents, y compris le coup d'Etat, tout eela, M. de Montatembe-rt, confident du crime et témoin du criminel a pris~soiR d·e le définir d'avance : c'est l'expédition de Rome à l'intérieur. Oui, répétons-le après lui, l'expédition de Rome, c'est le cottp d'Etat àe Décembre par anticipation ; c'est le massacPe des BouleYards commencé à Rome au 'début de cette campagne qui doit se terminer·~ Paris. Le 13 Juin qui pouvait, qnoiqu'on en ait dit, 'être une journée de triomphe, fut une journée de 'deuil pour la Ré pubfü:iue; on a invoqué tour à tour 'pelur expliqùe1: notre échec des causc~sdiverses, supe:dic~eUe.sou profondes, qui selon nous ont toutes eu leur part dans notre défaite; nous pourrions. :comme beaucoup d'autres, les én_umérer, mais le moment n'est pas à la récrimination; chacun d'ailleuPs n'a-t-il wis sa part de fautes dans cette journêe oom.me dans celles qui précédèrent ou suivi- •il.'ent? Quoiqu'il en soit, cette protestation restera pour l'honneur du parti républicain, elle restera comme la date de l'avénement d'un principe nouveau qui se produ îsit pour la première fois en armes dans l'arène révolutionnaire, le principe de la solidarité des peuples. Une des deux grandes fautes de Févcier fut rachetée ce jonr-là comme l'atltre l'avait été aux. o·rnndes jonrnées de Juin 48, et nul désormais n'est° en droit d'en faire pe~èr la responsabilité sur le parti révolutionnaire socialiste. Cette date que la loi du temps ramène aujourd'hui ponr la sixième fois depuis 184!), cette date a sa fatalité; si, en effet, oubliant le passé pour un instant, nom rentrons dans l'actunlité, la logique, cette lni des faits politiques. nous reporte invincibleme'nt à ce fatidique 13 .Juin qui est Ir. nœud des événements qui se dérouleut. La coalition royaliste <le l'assemhlée lég·i.slative tombée victime au fl Décembre 51 de sa complicité an 13 Juin 1849 a expié ce crime, qui fut plus qu'un crime, qui fut une faute. Sl!lo11le mot fameux d'un diplomate célèbre. Le pouvoir exécutif d'alors qui· s'appelle Empire aujourd'hui ne peut tarder longtemps à recevoir le châtiment <le l'assassi'nat et d11paijure. Qnelle- est la situation, en effet'! l'Enrope <les Rois et des Empereurs eng-,igée follement dans une guerre d'extermination d'où elle ne peut sortir que par des désastres; guen·e sans issue pour les g·ou.vernements tallt que les peuples refuseront concours. Or l'expédition de Rome, on l'a trop oublié,. a rendu à tout jamais impossible à Mr. Bonaparte l'appel aux peuples dont l'intervention ne se produira qn'à la voix de la Révolution. Que parle donc parfois l'Angleterre de réveil des nationalités? de Polog·ne contre le tzar, et, dans ses accès de mauvaise humeur contre l'Autriche, de Hongrie et d'Italie? Oublie-t-elle donc que l'homme à qui elle s't>st.livrée corps et âme et honneur, ne peut pas plus soulevêr l'Italie assassi- , née par lui que la Hongrie livrée, malgré son héroïque résistance, à son _imi,lucable ennemie. bien pl us par la prise de Rome que par la trahison de Gœrgey et l'intervention rnsse? Il le sait bien; lui, et les vaines parades du ll.fouiteur et les fëlicitations du prétendant Czartoriski et de ses généraux n' out pour effet que de faire ressortir son sinistre isolement. L'app.el du paijure et de l'assassin mjs hors la loi peut, tout au plus, lui susciter de nouveau~ vengeurs plus heureux mais non plus vaillants que cette victime que l'histoire, malgré les efforts impuissants des polices papale et impériale pour substituer à son nom celui d'un assassi~ vulgaire, appellera l'héroïque Pianori. IlONNET-DUVERDIER. LA PARTDE L'AUTRICHE. Dep.uis 1848, les peuples et les monarchies ont eu, tour à tour, la chance heureuse et de bonnes jouroée.s. 'Les peuples ont perdu leur moment. ,minute sacrée des Révolutions, parcequ'ils n'ont pas compris 011 parceqn'ils n'ont pas pratiqué le _grand moyen : l'efl'ort commun ; et la Révolution ,ne les ayant pas liées comme faisceaux, les natio- ,nalités ont été perdues. Plus habiles, les gouvernements ont d'abord .fait cause commune, et on les a rencontrés, contre 1a Liberté, sur tous les champs de bataille, a Pesth, ~ Milan, à Rome. Dans cette première campagne, .qni était une revanche de Février, Bonaparte, Nicolas, et Radetzki, marchaient ensemble ; et }'Angleterre laissi;tit faire, ne .c~mprena~t nen à L'llOMMI. ces luttes du Continent, ou plu tôt ayant peur~ olig-archie corrompue, des électricités que portait ta tempête. , Elle avait peur, I' Angleterre des Lords et des marchands. pour ses :fiefs,.ses. siége~ s.es fonctions grass.es~ses, marchés., e1 quand. revenait fe· Pape. elle disait, c?est hiea- bJasphèmant -sa Eihle de, liberté ; et quand mot;1iliaÎl:at•Hoogrie-,. elle disait, c'est!_}US1ie-qui'av0ns nous à foire des Huniade, et àes. Sobieski. q,u:enous veulent ces.:fantômes. Hon,,-, g'FÎe et Pologne 't- ~t q tmnd tombait Pai:is, où fespr~t d'égahté- po-msu1:vait; aeharué, ses étades et ses propagandes, ell~ s'écriait, à merveill'e: Le voilà fermé, re foyer des Révoh1tions; nous vonrrons dormir tranquitle s.ur oo<i Coffres r Ils n'ont pas dormi longtemps: n'ayant ptus te terrible sonci de la Révolution à surveiller, la H.ussie a marché daos son rêve, d'n côté de l'Orient,, ~t l' ALltriche~ puissance intermédiaire, s'est .i:elevée,, s'est fortifiée,, s'est étendue. Il n'y a pas deu.x ans~ iL y a six ans que- l' Angtetevre travaille pour r Autliiche, ou laisse. fai:ire., Qu,md Bonap.a.rte occupait Rome, et que l'An~ gletert:e acquiesçait, elle ass.i1rait à l'Autriche ses: posess-ions d'Italie, elle perdait soo premi:er camp. de guerre. Quand Nicolas- jetait denx cent miHe hommes en Hongrie et la rendait aux Hapsbourg sans que l''Anp;leterre osât ui une parole ni un message, elle sa~rifiait et perdait son avant-poste sur le Danube, E;tcontre l'Autriche et contre fa Russie. Voilà cl.eux. campagnes à son compte. t Enfin, lorsque da.Ls la guerre ouverte uon pour la 'l\11;quie, mals. pour se~ in.té..êts en Orieut. elle acceptait Vi.enue cornm.e-cenbie de conférenee,, et l'Autriche comme puissau.ce de conciliation, lui donnant LeDitnube à g.--ard~re, t ne la forçant p.oint. à faction de guerre, elle consommait le sacrifice et. se livrait à merci. Qui t1e voit, en eifet. q11eles puissanees occidentaleg ayant rejeté l~s dernières propositions de l'Autri~he, celle-ci se croit en droit <le dégager saparole écrite dans le truité du 2 Décembre'{ E!le n'en, gardera pas moins les provinqes Danubienrw.. c;, pour elle ou pour la Russie. sefon les chances; 'et si l'exµédition:de Crimée dont_}ait,par huzard, quelque victoire décisive aux armées d'Occident, si la Russie qui a tout le nord et toute l'Allemagne ceutrnle sous ses ordres, croyait devoir chercher vengeance et reprti)sailles, jusque sur le Rhin, on peut être certain que l' Autriehe, déjà nantie de son ga_gede guerre, ne se ferait pas attendre an grand camp. .Elle sait bien que si les etefs de l'Europe sont à Paris en temps de Révolutions, sous le despotisme, elles sont dans la Métropole, à St.-Pétersbonrg. Ch. RIBEYROLLHS. L'expédition de la Mer d'Azoff continue à brù.- ler les mag·asim:, les na vires, les vitles des côtes de la Crimée. 'l\1ganrog, Mariopol et Geisk ont été successivement bombardées ; les Russes opposent une si foible,résistance que l~s Alliés n'ont encore perdu qu'e quelques hommes.. . En même temps, le g-ênéral Pélissier continue ses attaques contre Sébastopol: le,,6, le bombardement a recommencé ; il a duré 36 heures ; puis, l'assaut a Hé donné. au Mamelon vert et à lieux redoutes en avant de la baie du Carénage. Ces retranchemens ont été emportés; " la perte d~s fraoçnis est considérable," dit Pélissier, mais on a pris 400 Russes et 6~ canons. Les Anglais se sont emparés des ouvrages des Carrières. Ce combat, livré en plein. jour, n'a duré qu'une heure, selon les dépêches. Le gé.néral Canrobert, assisté d'Omer Pacha, de La Marmora, et de Sir Colin Campbetl, manœuvre ~ur la "rchemaya, où va se livrer une grande bataille, au dire des journaux de Vienne. Les Conférenèes de Vienne ont été closes officiellement.. Le Parlement anglais a tecommencé la discussion soulevée par M. d'Israëli qui espérait reprendre l'avantage sur le ministère au vote des amendemeus sur sa motion. Les ennemis de Palmerston sont trop divisés d'opinion pour le renverser; M. Cobden ne voudrait pas de guerre; les ?eel,ites s'en tiennent au:\ quatre points (rejetés pat la Rus!iie) ; M. d'Israëli demandait à la fois une direction plus énergique de la guerre et des dispo::i.tions t)lus pacifiques dans les négociations; MM.-T~ayar_d,;Roehnck et d'autres réformistes critiquent le Gouvernem~nt, attaquent les quatre ~ Points, reprochent à J. Ruseell de ·n'avoir pas menacé l'Autriche d'insurge:r les nationalités, mais préfèrent après tout Palmerston aux Tories; et le ministère a défini,tiveme111ttriomphé. L'Autriche parie de rédq.ire son armée, que ses finances ne leur permette11t pas de soutenir long- , temps. L'Allemagne ne tardera pas à se décider. 1 Bonaparte ayant demandé: au :_.oide-Hanôvre le passage pour l'armée du aon.1 ~u~ s'embarquerait ajnsi Sli.r la B:alti-que. Lai flotte aHié~ est à l'ancre devant Cronstadt. Espartero ayant pvomutgué un déci;et éearta1.1111 de la milice nationale les:hommes-que te go1:1vernement croirait indignes d'en faire partie, des prntes- ·tatio1<1sénergiques ont été faites par fa mitice et la. rnunic-ipalité de Madrid; et une proposition a ét@ ' soumise aux Cortèz contre te Ministre de t"lntérieur. Le ministère a donné. sa démission. Espartero et O'DonneU co.nservent leurs fonctions et se sont adioint cinq p..o. gressis.tes p.et:1 coftnus.- L'insurrection carliste parait é.touffée. Un des. orgai11esles pfus d·évoués. et !es plu,$hab:i-les q,11ii restent à la Démocratie, li' I-talia e Popo'/Jo, vi:ent d'être rndement frat)pé. pour avoj,r traduü et puhlié dans ses colonnes la derniière Lettre de Viictor Hugo à l'h-omme de décembre. Le Gou verriement du Piémont est jafonx, à ce qu'il paraît, des bons. offices de ta Monar.chie belge, la voisine du N orà; et il pr~te à M. Bonaparte, non seult·ment ses soldats, mais ses justices. 1'f otre confrère de l'Est ne succombera pas,. nous l'espérons bien,. s.ous l'amende in.füg:ée; mais l'honueu.11du Piémont, comme pays lib.Te, et soo iudépeu<lauce m.0rale nous semblent p-rnfondémeat atteiuts. CP-s petits pays con.stit:utiçmnels campés aux frontières du crime crni,ent se sauvn· en lui sacrifiant ainsi pudeur et dignité : ils se trompent crnellement; car ils usent par là toute-· foree moralP, et l'jn vasion, q nand eHe viendra, les trouvera pi ê •s à la servitud·e. Petites ou g-randes, les patries ne se défendent q_u'enrestant entières dans l'honneur. Est-ce que le Piémont ne devrait pas.mieux s'inspirer à l'ombre des grandes A,lpes? C. R. UN PORTRAY.r MANQUÉ. Sous notll'e second Empire, qui rappelle si bieu les décadeuces de la vieille Rome .. le grotesq11e semêle souvent à l'horrible, et tout devient crime contre les Majestés : il y a le crime de la plume, le crime de l'histoire, le erime du vote ; il y a même le crime du burin. En voici la preuve : elle nous est fournie par la Gazette d'Aug,sbourg dont Tes correspondances peu napoléoniennes. sont un mélange de malic~ tudesque et d'hypocrisies diplomatiques. L'anecdote n'a pas. grand~ saveur, mais- eHe peint bien les mœurs impériales et les misères, du temps. , Les belles garanties qu'a la propriété sous ce· régime! On lit 1ans la feuille aUema1~de du 3 juin : " L' lllustrq,tion a été bien près. de voir sa feuil1e supprimée. On l'accusait d'avoir mal reproduit la scène de., l'ouverture de ]'Exposition .. M. Paulin a. essayé rle se justifier par les ass1gances les plus fortes qu'il avait expressément recommandé à l'artiste de donner à la scène toute la solennité conv~nable, et aux traits augustes de l'empereur, la plus .. grau.le ressemblance possible avec ceux de Napoléon Ier. " M. Collet-Maygret a refusé d'accepter la justification; car, a-t-il dit, c'est l'impératrice elle-même qui a manifesté son mécontentement sur le dessin en général, et tout expressément sur la figure de l'empereur. En conséquence, la suspension du journal a été prononcée. " M. Paulin s'est alors adressé à M. Billault; mais là aussi on lui a répondu d'abord que la figure de l'empereur n'avait pas été dessinée avec le respect nécessaire. A la fin cependant, les sollicitations obstinées de M. P.aulin, dont toute la fortune est engagée dans ce journal, ont obtenu la levée de l'interdiction, mais sur l'engagement formel que désormais il serait plus scrupuleux en trai-' tant des s,ujets d'une aussi hante importance." - ( Gazette d'Augsbourg ). Pauvre M. Paulin,! il aurait pu, pourtant, partir pour Cayenne, lui qui est si vieux au Boulevard de Gand !

.. L'Il OMME., ---:--;--------------__:__ ______ _ -------- ,,.---. VARIÉTÉS. A LA SCIENCE. .• I. Tandis qne ceux-là gaspillent magistralement leur temps -et not1 <.! argent, qu'ils emploier.t la force de kur éloquence à gonfler des vessies crevées et qu'après avoir longtemps tourné <lans le même cercle comme des écureuils en ca()'e b , ils s'imaginent avoir fait beaucoup de chemin parce qu'ils se sont mis hors d'haleine ; la Science ne perd ni une heure ni une minute. . Des hommes (les siens!) patients, laborieux, dévoués, la plupart inconnus de la foule et dont les noms ne sortiront jamais de la pénomlJre d'une réputation modeste.; dans la retraite, <lins le .silence, au prix de veilles et souvent cleprivations, face à face avec la Nature, l'interrogent, la pressent, et ohtieanent d'elle la révélation de ces vérités fécomles qui ·ii. la fois enrichissent" notre esprit et embellissent notre globe. Le soleil ne se couche jamais sans avoir vu éclore une multitude de découvertes, talltôt si grandes qu'elles exci- ·tent un instant l'admiration des plus ignorants, tantôt si petites qu'un petit nombre d'hommes spéciaux en savent seuls l'existence, toutes utiles, toutes nécessaires, dont l'absence eüt été une lacune, et qui trouvent toujours leur pla.)e et leur emploi. . Des épis cueillis un à un, mais sans interruption, s'ajoutent chaqne jour à une moisson pour laquelle les greniers construits la veille ne suffisent plus le lendemain. Et cela a lieu non pas un jour dans cette scieuce et un autre jour dans celle-là, mais dans toutes à la fois. Le ~nouvement de l'une ou de l'autre peut se ralentir, jamais il ne s'arrête. Sans qu'aucun gouvernement s'en soit mêlé, en l'abl'lcnce de lois, d'arrêtés, de règlements, d'ordonnances distribuant à chacun sa tâche, toute besogne trouve m~ ouvrier capable et Mvoué. Et quand sur une moitié du globe, les cherclrnurs se, livrent au repos, les chercheurs de l'autre moitié se mettent à-la besogne; les denx hémi- ,t1phères·se relèvent tour à tour comme des sentinelles. Le mouvement de la science, insensible comme celui de la planète, est ininterroînpu comme le sie11. Et pendant ce temps, ceux-là (les autres) continuent de maroher à vide et se démè11ent comme des chernux tournant une meule sous laquellé il n'y a pas de grain. De quel rôté est la vraie grandeur ? où sont les hommes sérieux? • Il. Quand mes regards s'arrCtent sur ces publications scientifiques qui. chaque jour s'amassent devant moi, attestant que l'activité humaine n'est pas suspendue, qu'elle n'est pas ralentie; sur ces recueils venus de vingt pays, ~ur ces livres traitant de vinO't spécialités du savoir qui 0 • ' tous contiennent quelque chose de neuf, d'utile, d'instructif, des progrès enfin, et des progrès à l'abri des réactions .... Je me _prends à penser que l'airain sonore de la tribune politique a cessé de vibrer afin que mieux on entende ces autres l6gislateurs, les savants, organes de l'autorité suprême-: 1'inviol:ible nature des choses. Des chaires professorales, des tribunes académiques, cles laboratoires et des champs ù'expériences, leurs voix montent, et par dessus les mers, à travers les continents, d'un antipode à l'autre, elles s'unissent pour formuler ces lois, verbes de Dieu incp.rnées d:ms les choses, et dont la pratique fidèle qui est la LibeFté même, produira l'harmonie parmi les hommes, aussi naturellement 11ue le rosier donne ses .roses et la vigne ses fruits. Et me transp-ortant en pensée dans les rangs de la gé- • . nération qui connaitra lell grandeurs de la terre promise à la déèouv~rte de 1-aquelle se vouent, en ce temps d'épreuves, tous les hommes de bonne volonté, il me semble , que je .comprends le rôle que tu joueras,· ô Science, notre consolation, notre gloire, notre justification ! La phase de tutelle est close, l'ère de la majorité est venue ... Est-ce licence? C'est l'ordre. Est-ce la déchéance de l'autorité? C'est son avénement. Qu'est-ce en effet pour l'homme que la Liberté sinon la connaissance et la pratique réfléchies des lois de sa nature? On voit donc que la plus grande somme de liberté coïncide et s'identifie avec le maximum d'autorité. Liberté, Autorité, premier et second membres d'une équation qui a nom Règne de Dieu. Le cqde des .lois naturelles form,Jlé par l'homme constitue la Science. C'est donc la Science qui descendra dans la conscience individuelle et dans les assemblées pour empreindre leurs détarminations d_esagesse et de moralité. Et la Science aura pour organe un corps immense formé par l'agglomération d'innombrables sociétés particulières c,orrespondant une à une à toutes les divisions du travail encyclopédique, et comprenant tou-s les citoyens. Elle couvrira de sa large base tout le territoin~ de la nation et se résumera à son sommet en un Institut qui formulera et promulguera les rés11ltats du travail théorique et pratique auquel le peuple entier aura pris part. Là sont enn:·gist.rées les lois,que personne n'a inventées, à la découverte desquelles tout le monde a concouru. Là sont érigées en préceptes, en maximes, en propositions, les conséquences logiques de ces lois. Ailleurs, à de périodiques époques, je vois 3e réunir l'assemblée qui donne aux propositions du corps scientifi~ue l'in~ispensable confirmation du consentement ·populaire; puis cette assemblée elle-même se retire, laissant au conseil exécutif le soin de con<luir~ à bonne fin les, entrt>prises logiquement déduitts des lois faites par Dieu, découvertes par l'esprit humain, reconnue15 par tous. Grâce aux facilités de communications par lesquelles s'établissent ces grands et rapides courants d'idées qui fonderont la société planétaire ; grâce à ces inventions sublimes : à l'imprimerie qui répercute la voix des plus humbles d'entre nous jusqu'aux confins <lnmonde, à ces chemins de fer, à ces bateaux à vapeur, à ce téléo-raphe électrique, je puis devancer les temps ; et voyant ;ur ma • table ces travaux éclos sous toutes les latitudes, je me figure que leurs auteurs sont corporellement, comme ils le sont en esprit, présents les uns aux autres. :Malgré la diversité actuelle des idiômes, malgré les distances qui subsistent encore, ils sont en effet face à face, ils s'entendent, ils se concertent, i-ls conspirent ensemble la gloire et le bonheur du genre humain. Ils''apportent, sous forme d'idées nouvelles et de faits nouveaux, les matériaux de l'édifice, Palais et Temple dans. lequel l'Humanité, affranchie, pacifiée, élevée par la scieJice au rang d'exécutrice des dessins de Dieu s1ir la création terrestre, - viendra trôner dans sa Majesté et sa Sainteté, recevant les tributs de tous les Règnes, de toutes les Forces, de toutes les Puissances, et dictant ses ordres à la Nature soumise. Comme je vois les choses, je les raconte, espérant que ma vision réconfortera ceux qui ont besoin d'être fortifiés. Victor MEUNIER. I N ou~ prévenons les personnes qui se sont abonnées au journal l'Homme, soit pour un an, pour six mois ou pour trois mois, et qui n'ont pas encore versé le montant de leur abonnement, qu'elles sont instamment priées de s'acquitter sans retard entre les mains de MM. les agents chez lesq'uels l'abo.:- nement a été contracté, ou bien de l'euvoyer diredement à l'administration du journal, à SaintHélier ( île de Jersey), 19, Dorset Street. Dans ce dernier cas, il snffir~ d'adresser soit un~mandat sur la poste ou un billet de chano-e sur un <lei banquiers de la ville de Londres, t,à l'adresse de M. Louis PIANCIANI. On prie également les personnes qui renouvelleront leur abonnement, d'en envoyer le prix d'avance à l'adresse indiquée, afin d'éviter tout retard dans l'envoi du journal. Tout ce qui concerne l'impression des livres, brochureê, discours, etc., etc., - ou demande <le livres ds propagande républicaine, - doit être adressé à M. ZENO SwrnToWSLA WSKI 19 D .., ' ' orset Street. ANNONCES E'r AVIS DIVERS. A LOUER une MAISON, Coie Terrace, 4, St-Saviours Road, ~is_-à-VÎ$Mont Plaisan~, oc-cupée présentement par le çap1tarne Prestoµ. - S adresser chez Mr. Zeno Swietowslawski, 19, Dorset Street, ou chez :M:. Le Ber, House-Agent, Queen Street. J. BONNERT, TAILLEUR, Fait et fournit à des prix modérés. -- 35, Gerrard-strcet. S,oho square, à Londres. HOTEL DU PROGRtS.-CAFÉ RESTAURANT,. Tenu par J. LORGUES, proscrit franç~is. - Dîner à la carte à tonie heure, 21, Great Chape! Strett, Oxfort Street, Soho Square, à LO:NDltES. A LOUER PRÉSEN1'EM E.Krr Une .Maison ou partie de Maiso11garnie A Lj..PPELEE BU DE LA. RUE, C~ntcnant_environ hnit appartements, étables et jardin, et un terram de cmq vergées_qu'on est libre rle louer ou de ne pu louer. -: Le tout e~t situé dans la paroisse de St-Laurent, à deux milles et demi <le la ville. - S'arlresser chez :'1Ions1eur MALZARD, Clear-Vicw Street, ?t St-Hélier. - L,i mè111e personne a des eharhons de premiè1:gqn~lité,de Newcastle: 24 sh. I!, chargP 011 28 sh. le tonneau, par dt•mi-chargeou quart de tonnl.'aU. ~....,,..,.~'-""'~--~~~~...,~..,...._~ ............... EDOUARD COLLET, Réfugié politique, ~rtiste peintre, Donne des leçons de peiuture et de <l,•ssin. Figure, paysage, fleurs, et dessin linéaire. 57, Clearview Street, Saiut-Hélier. _ E 1W 'T It N"j_, 1~ A l'JmprimerÙ!. et f.,ibrairie universelles, l!), l>ORSF.T STREET, SA.I}F.r-HÉLIER (.JERSEY) : Ou par commis::;ion à LO,\ 0 H ~~S, à la Librai rie Polonaise, l 0, Greek street, Soho Square. PROPAGANDE RÉPUBLICAINE. Victo1· Iflù~--o A Looi§ Bom1a1ta1rtes Brochure in-16, 2d. (4 sous) l'exemplaire; 4s. (5 fr.) le cent . Une autre Edition vient de paraître en petit format et en très petit texte. MAISON DE COMMISSION prudence e_ts. a connaissance des affaires estla le t~i~l: av:i.ntaged'unir l'élégance, la légerté et ET CONSIGNATION. une garantie suffisante de sa conduite à ve- la sohd1te. i , • nir pour les personnes qui voudront bien le _Les seme,les so~t. ~xe_esa_v~c ,d~1la1to!1et ne P. BEGHIN, négociant à St.-Hélier (île de h cl l . é , . (E , . f ) la1~sentaucune aspente 111 a l'mteneur 111 à l'exen plâtre, eu cire, en mastic et en gélatine sur nature morte on vivante. Il moule aussi les ornements, les stalu"s et fournit des épreuves à uu prix modéré.--2w, DonJ 1 60 U D c arger e eurs mt rets. crzre ranco • ténenr. - On peut marcher à l'eau sans nuire à la ersey , , pper on street, agent et re-1------------------ solidité de la chaussure ptésentant de plus de cinquante maisons li.o- EDOU • norables de France, Belgique, Suisse, Italie, , ARD Blf f l , a1 , A LA RÉCIPROCITE'. Prusse, Suède, Alltmagne, etc., a l'honneur d'informer MM. les négociants, armateurs, PROSCRIT ITALIEN, ,, fabricants et commissionnaires de tous pays Donne des leç d 1 ·t 1• WAHRI & Cie., TAILLEURS, , . . . . , ons e :mgue 1 a ienne. • • '!ll il se charge de la vente par c9mmiss1on La Motte-Housse, La Motte street, 441 St-Hélier. Chaux-de-Fonds. - Maison Hemzely, 1mou consignation de toutes espèces de mar- - 18 ---- , ___., primeur (Suisse). chandises. , PHILIPs STREET,sT,-HELIER, JERSEY. La confiance qu'il s'est acquise dans cette GUAY proscri~ d,u 2 Décembre, faiseur ---------------- - 1 .d.. ,deBOT1ESsanscouturepourAfPllON8~' ], • ]'• 1 î e epms vmot années par son travail sa h rl '"' • l , niou eur en p a,re, se c,rnrge , o , , ommes et pour ames. - ee /t'Pnre ,le chaus~ure J 1 1, de toute espi>ce ,le moulag-e street, St.-Hélier. • JERSEY. Excellente Table d'Hôte, A 10 h. 1 h. et 5 henres, A L'HOTEL DE L'ECT!-lOPE, DON STREET, No 11, Tenu par ROUSSEL Cuisinier français. Dî~ers et cléjeûners particuliers à, toute heure -.Jolis appartements et vins <letontes -qualités, à des prix modérés. Suions.de réunion et pour repas<le corps

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==