<: " si, en dernier lieu, elles ont été· méconnues par "quelques-uns, je n'ai pas de doute que Dieu et "l'histoire ne lui rendent justice. " Je suis prêt à tendre la main à une entPnte '' sur les conditions qu'il a\?ait acceptées. Comme •• lui je veux la paix, et désire voir se terminér " les maux de la g-uerre. M,.11ssi les conférences "qui vont s'ouvrir ,à -Vienne n'aboutissent pas à • " un résultat honorable pour nous, alors, Mes- " sieurs, à la tête de ma fidèle Russie, je combat- " trai avec la nation lout entière, et je périrai l A d 'd " '' p utot que e ce er. L' IlO~l~tR. ce ministre qui avertissait la Ôhàmbre des Communes de n~ pas voter le comité Roebuck, une enquête sur l'expédition de Crimée devant toucher au point délicat des alliances. C'est maintenant clair. Comment cette expédition eût-elle pu être • convenablement préparée quand elle n'était pas l'effet d'un plan décidé d'avance, et qu'il en fut. question seul-ement après que l'Autriche eût ordonné à l'Angleterre "et la France de faire halte, leur défendant ainsi de poursuivre l'ennemi vaincu'? Moi, j'avais pris la campagne de Crimée pour une folie; il se trouve que c'est une honte nationale! Je me lamentais sur une yaillante armée (qui avait perdu quatre hommes sur cinq) comme sacrifiée sur - l'autel de l'erreur; et on avoue officiellement aujourd'hui, que c'est encoi'e pire, et qu'on l'a envoyée à la boucherie pa1·peur de l'Autriche ! _ Napoléon l'unique, lui qui, trois, fois, froissa dans ses mains I' A.utriche comme u11 morc:eau de assurant l'avenir de l'Europe, voyez le Moniteur, et roug·issez de cette confession audacieuse, qu'en fo1·mulant ces conditions de puix, la peur del' Autriche, la condescendance envers l'Autriche, ont dominé les inspirations des exi_qenceslégitimes . ... Et voos, Mylorcl ! Premier Ministre de la Cou- _ronne d'Angleterre, permettez-moi de vous déclarer devant Dien et· <levant les hommes, que le monde comprend désormais la éause de ce blasphème qui proclamait la liberté d'une noble Nation un malheur JJOitt· l'Europe. Et quelle est cloné cefte Autrich-e qui inspite tant de crainte au Gouvernement de France? et au Gouvernement de cette Angleterre qui se van-. tait ainsi autrefois.:- " Viénnê le monde én ilrAfe, " Et nous les vaihcrqns tous. Rien ne nous clom!)tera, " Si l'Angleterre reste à soi-même fidè:e. Ce s.erment, qui engage les.forces de l'empire jusqu'à la dernière extermination, fut prononcé devant le corps diplomatique. Or, aujourd'hui, l'heure prévue et marqué•e vient de sonner : les conférences n'ont pas abouti à un résultat hon'Orable ; la guerre, la grande. guerre va donc en décider, et bien habiles sei-aient ceux qui en pourraient marqu0r la fin. papier, bien qn'elle eût l'Angleterre poùr la se- Qu'est-ce que cette Autriche? Eh! mon Dieu, conder; lui qui ne la craignit jamais comme en- ce sont ces mêmes Hapsh0urgs qu'en Mars 1848 Est-ce que les Empires et les Empereurs qui nous font de si belles tragédies ne nous sont point nemi, mais qui expia par la prison, l'exil et la quelques hommes tenaient dans le creux de leur mort, ~on amitié et son alliance ; N" apoléon l'unique main et qu'ils sauvèrent par une fatale miséricorde, _présents des dieux '? a dû frémir dans sa tombe de voir la gloire de son en faisant la folie de se confier au serment d'un nom tombée à ce point que" la crainte de l'Au- Hapsbourg. Ce sont les mêmes Hapshourg que Ch. R. triche" domine la politique dÉ' la France! le vaillant Peuple hongrois foula aux pieds dans la Louis-Philippe lui-même, chassé ig110minieuse- poussière, hien que nous n'eussions pas une voie ment parce qu'il avait si souvent blessé la dignilé ouverte pour armer de fusils nos mains désarmées; nationale pê,r trop de soumission aux pouvoirs ces mêmes Hapsbourg, dont la Maison déchue fut LES RÉVÉLATIONS DU MONITEUR. Les deux articles du _'11foniteur, l'un sur la par- étrangers, Loui~-Philip.pc ne se serait pas abaissé étayée pour une heure par le Czar Nicolas, mais tie militaire, l'autre sur la partie politique de la au point de laisser diriger sa politique, en paix ou qni n'a p:is l'amour d'un peuple où s'appuyer,-ces guerre, peuvent au moins se vanter d'avoir soulevé en g·uerre, par " la crainte de l'Autriche." Aucun Hapsbourgs haïs du Polonais, haïs du Bohbmien, le voile derrière lequel les M iuistres responsables Ministre ang·lais, dans tout le passé, pas même exécrés par le Croate, et mis au même rang que èle la Grande-Bretagne cachaient leurs.actes mys- celui que le Purlem.ent (il y avait alors nn Parle- le Diable dans les prières de tout bon Italien. Ce térieux' ù la curiosité constitutionnelle de ceux de- ment que M. Bright n'eût pu appeler une nnn-en- sont ces mêmes Hapsbourg-s, dalls l'armée desquels vant qui (si la ·fable est uné vérité'?) ils sont res- tité)- non, pas même ce ministre que l·e Parle- chuque soldat sè défie de son camarade, qui emponsables. mt>nt voulait envoyer à l'échafaud po1ir avoir sig·né ploie la moitié de ses forces à surveiller l'autre Ces remarques pater, peccavi, (mon père, j'ai le traité d'Utrécht et qui sauva sa tête par l'exil- moitié, dont les bayonnette.s s'ébranlent de haine péché) ·du Cabinet des rruileries sont écrits avec non, pas même lui n'aurait humilié l'Ang-ltterrè an contre leur gouvernement et jetteraient dans la tout l'art de l'avocat. Oa peut se demander si point de redouter l'Autriche; et on n'aurait pu boue leur drnpPauJaune-noir au premier aspect du cette habileté professionnelle admirée au barreau l'accuser, soit de ne pas poursuivre la g·ucrre selon 'Tricolore de la Liberté. Ce sont ces mêmes mérite honneur et appt:obation qnand on l'applique ses plans, soit de ne pas imi oser les conditions <le Hapsbourgs, banqmToutiers <lans le pire sens du à la politique et aux ?Pérations militaires. Quoi- paix qu'il jugeait légitimes, pour avoir le consente- mot, à qui m.I usnrier ne prêterait un sou de plus, qu'il en soit, les savants avocats politiql}es des ment et la coopération de l'Autriche. qui vrnclent pièce ù pièce les propriétés de leurs 'l1uileries feront bien de se rappeler qu'autre chose Et moi-même, moi que mes <lé tracteurs ont N ntions pour végeter deux jours de plus, et qui e_std'avouer quelques faits, et autre chose de les accusé d'exagerer les fautes pour satisfaire l'é- sont tombés au dernier moyen des tyrannies qui justifier par des raisons satisfaisantes. Ils n'ont goïsme de mes aspirations, j'ai sans doute parlé <le tombent, à celui d'nn emprnnt volnntaire signé pas été heureux en essayant d'accomplir cette l'Angleterre austrianis~e, <le France devenue nu- sons la menace "la bourse ou la vie" et propag·é deuxième partie de leur lâche. • tricliiennc. J'ai averti le peuple que, tan<~Îs qu'il i1force d'exécutions militaires. Ce sont ces mêmes Les évènernens nous invitant à fixer notre atten- croyait combattre et p,1y0r pour la sécurité de la Hapsbourgs, en un mot, que le doigt de Dieu fl tion sur un fait qni, ouvertement confessé comme Turquie et l'indépendance de l'Europe, en réalité, m~rqués pour nne chûte certaine, proc_haine, inéil l'est, donne la clef de l'affaire, et mérite non- il dépensait son sang et ses trésors pour la conso- vitable. Voilà cette Autriche dont la crainte seulement le plus sérieux examen de la part de la lidation du despotisme autrichien (fait qu'après ces paralyse la puissance, déjone les pr~jets, et domine nation anglaise, mais doit encore causer une pro- révélations je défie de contester); mais j'attribuais la politique <le l'Angleterre et de la France! fonde mortification et créer une terrible indignation ces complaisances dynastiques aux sympathies de _ Et qu'a-t-on obtenu'? A-t-elle tiré l'épée'! Non. dans le cœur de tout patriote qui a le sentiment de l' Aristocratie pour les Despotes et le Despotisme, La tirern-t-elle? Jam ais, jamais. Parmi toutes les la dignité de son puys. à son horreur de tout progrès de la Démocratie. erreurs de la politique, la plus grande, la plus fuCe fait humiliant est raconté dans cette révéla- Craindre! La France et l'Angleterre craindre neste est <les'attHcher à l'impossible. L'Autriche tion oflicielle du gou veruen'l.ent français : l'Autriche! Craindre l'Autriche après 1848 ! J a- échanger les Romanoffs pour Bomtparte et pour " On a dît qu'après la retraite des Rnsses, on mais je n'aurais pu l'imaginer! Et cependant cela l'Angleterre à la libre-pP-nsée, à la libre-parole? avait dü commencer <les opérations sur le Danube ést reconnu, avoué; c'est une tache ineffaçable Cela· est impossible ! et entrer en Bessarabie. Disons-le une fois pour sur l'écusson de l'Angleterre et de la France! Ponrtant, "peut-être le fera-t-elle," murmure le toutes: sans le consentement de l'Autriche, il était In€,ffuçahle '? Oui; mais on peut la racheter. Le_ mauvais esprit dans les replis de quelques àmes? interdit à notre armée d'avance1· sur le Danube. peuple peut la racheter. Ce que fera le peuple Qne tout patriote prie instamment pour que cela Po·ut rendre possible une .campagne au-delà da d'Angl~terre, je ne peux le dire; mais le peuple ne soit pas, car, si cela est, votre sort est i-rré\·ocaDanube et sur le Pruth1 la coopération de l'Autri- -de FTance, tôt on tard, la rachètera - cela, je le blerrlent fixé: d'abord, parcequ'elle vous trahira à c'he était indispensable." sais! - l'heure du plus grand péril; et votre PRÉSENT sera L'Autriche n'était près ni de consentir ni de Eh attendant, vons qui avez déclâré au monde perdu; puis~ lisez les instrùctions du Czar Alexèoopérer. Aussi était-il interdit aux armées al- avec une hypoci·isie révoltante que l'Autriche fai- andre à 'I1sichakoff dans le second ,utiele du JJ,/oniliées d'ag·ir de ce côté. Une plus longue inac,ti- sant votre besogne sur le Danube, l'Angleterre teur - vous verrez dans ce miroir 1' AVENIR que vité était impossible, elle aurait conduit au décou- et la France n'avaient plus tien à foire de ce côté, vous aurez perdu! ragement; il fallnü faire quelque chose. "et ce fut lisez le Moniteur. KOSSUTH~ alors, 'SEULEMEN'l' ALORS, que le débarquement en Vous qui parliez de l'rxpéclition en Crimée Crimée fut projeté." comme 'du plan le plus sage, le meilleur, le plus Malheùr ! rrrois fois malheur! Ces quelques complet, le Moniteur vous clément. C'est une ligt1es dénoncent une dégradation sans bornes, une affaire improvisée par peu'r de la désorgutlisation cliûte êomme ni l'Angleterre ni_la Fran'ce n'en oat résultant de l'inactivit>é, et après que l'Autriche jamais con·nu dans leu)•passé! une chûte sans fond, ·,ous avait interdit d'employer à trn meilleur plan semblable à celle des Anges rebelles de Milton, votre activité. qui, "tombent encore et toujours!" Vous qui parliez de l'occupation d~s Ptii;icipautés Voilà quant aux opérations militaires. Quaut comme d'un service rendu par l'Autri~he à la • ah'X conditions auxquelles les Puissances alliées rrurquie, tandis que je la dénonçais comt:ne une ont consenti à négocier, qui définissent dès lors le trahison euYers l'allié que vbtis préte11dez SC'courir, but de la guerre et constituent le prix fixé pour le étudiez lè M'Oniteur; vous y trouverez ce fait dans S"arig, les souffrances et les sacrifices des nations sa hideuse nudité, c'est que les pauvres Moldoauglaise et française, le -Cabinet des Tuileries fait Valaques, gémissant et s11ig•oàntsous les out)'ages èètte coufession: • , du despotisme autrichien, ont été une offtande, et "L'intfrêt qu'il y avait dans l'alliance de l'Au- une inutiie off-raude à l'Autriche, pour acheler ce t'i'ielt'e a dominé les exigences les plns légitimes. consentement et cette co-opération "Sans lesq aels C'est par 'considération pour l'Autriche que la l'Angleterre et la France craignaient d'agir. F,·ance et l'Angleterre se sont bornées au.x Quatre Vous qui avez été si prodigues d'éloges -pour Points." l'alliance sarde; étud1ez le Moniteur, et nierl enOn peut maintenant comprendre pourq'uoi le suite, si vous l'osez, que ce n'a été qu'un second gouvernement anglais éloignait avec tant d'anxiété essai d'acheter le concours de l'Autriche, fa crainte, toute révélatioh sur les mystères l'.e la guerre et la redoutée! cles bégociations. On comprend ce que voulait dire - Vous qui avez vanté lei Quatre Points comme· / L'USURPATION. " Que de ruses, que de violences, que ùe parj11res elle nécessite ! Comme il faut invoquer des principes qu'on se prépare à fouler aux pieds, prendre des engagements qu·e l'on veut enfreindre, se jouer de la b'onne foi des uns, profiter de la faiblesse des autres, éveiller l'avidité là où , elle sommeille, enhardir l'injustice là où elle se cache, là dépravation là où elle est timide , mettre, rn un mot, toute$ les passions coupables comme en serre-chaude, pour que la maturité soit plus rapide, et que la mois-son soit plus fl.bonrlante ! "Un usurpateur se glisse au trône à travers la boue et le sang ; et quand il y prend place, sa robe tachée porte· l'empreinte <le la carrière qu'il a parcourue. Croit-on que le succès viendra, de ,sa baguette magnifique le puri-• fier du passé? 'Tout au contraire, il ne serait pas 'corrompu d'avance, que le succès snffirait pour le corrompre. La. tête d'un usurpateur n'est jamais forte pou·r supportet cette élévation subite ; sa raison ne peut résister •àun tet d1angément de toute 'SO'nexistenœ. " L1usutpate\.lr, pareil naguère, 'ou mêm'e intérieur i:t;
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