• -SCIENCE.- , -SOLI.f>A R lTÉ.- •JOÜRNALDELADEMOCRATIUENIVERSELLE. N' 22. MERCREDI, 2 l\f AI 1855.-2e Année 1 (Jersey), 19, Dorset Street.-Les manuscrits déposés ne seront l ANGJ,ETEHREET CoLoNrns: pas rendus. - ON s'AnONN,E: A Jersey, 19, Dorset street. - A Un an, 8 shillings ou 10 francs. Londres, chez M. STANISLAS,10, Grcek-street, Soho Square.-A Six mois, 4•sh. ou 5 fr. Ce .J ou1•nal 11arait une fois 1uu• ~e1uah1e. Genève (Suisse), chez M. Corsat, libraire, rue Guillaume-Tel!. -1 Trois mois, 2 sh. ou 2 fr. 50 c. POUR L'ÉTRANGER : Un an, 12 fr. 50. Six mois, 6 fr. 25. Trois mois, 3 fr. 50 t!. Toutes lettres et correspondances doivent être affranchies et Belgique, chez tous les libraires. - A Madrid, chPZ Casimir CHAQUE NUMÉRO: adressées au bureau de l' fmprimcrie Universelle il St-Hélier Monnier, libraire. • • 3 pence ou G sous. 'l'ous le!!t a.bon11e1111eu• lie 1•a.ient tl'a,·ance. LESDÉSASTRES. I. Ils ont, sur eux, et qui viennent des quatre points du ciel, tons les signes, tous les avertissements, toutes les angoisses de la mort. L'hiver les enseig·ne par ses g·laceg, la mer par sès tempêtes, l'été ,par ses pestes, et la terre ellemême tremble, comme à Brousse. autonr de cet.te Crimét>, cirque des fièvres et des .:ig·onies. Rien n'y fait : ils sont aveuµ;lés par le sang comme les taurt>aux; ils voient ronge et s'obstinent à creuser leur tombe. Les 11eio·esfondues et les vents tombé~. ils espét·aieut, il e~t vrai, que leur mitraille pourrait ouvrir ta brèche et qn'ils se jetterai~nt à t.ravt::rs le feu dans la ville maudite; muis la brèehe ne s'ouvre pas et voilà ving·t jours qne l'ohns en Vqin sifüe et déchire, vingt jonrs qne cinq cents pièces de canon vomissent le fer et vomissent la mort, sans qu'un rempart tomhe, 011 sans qne toute pierre emportée <lejour ne soit relevée la nuit. C'est une ruine qui r-enaît à l'heure ! Et, coup mortel, dé~:t>Rpoisruprême, l<:>sAlliés sont tournés, sont euvahis, j..isqnes d.:ins leurs tranehées, pc1r cet invisible et redontahle faucheur qui t1w sans bruit au souffie, et mieux que la foudre. Le choléra est rf'11tré dans les camps lorsque l'autre entrait à \Vin<lsor. Il n'avair, lui, ni pag·es, ni garde~, 11i_ g:-ntil,s-hommes d~ l'étrie~ ou de la chnmhre : mais 11 11 a pas besorn <le s1 grand appareil, pour f,iire sa besogne; il se passe même de s0?1 éternel clwmhellan, le fossoyeur. Vtiilà donc l'état des ehost·s, la sitnatioll du printemps, l'espérance du jour. Da.os les, ran~S_, 1~ Choléra qui va promener ses douces nalernPs_a travers des légidns fatiguées, brisées par les longs travaux et les rudes souffrances de l'hiver; en foce, une vill; bastionnée, crénelée comme un ·blockaus, une ville qui ne peut être sssiégée, ni menacée d,ucôté du Nord, qui, de front, est défendue par <lescamps-redoutes et,sur son Hanc, est protég·ée ' l' ' t' t d' par une armee < ooserva 1011, an 1sque sur ses derrières se massent pàl· échelons. sur un chemin ,de cinqunnte lieues, des réserves inconnues! Par un der11ier, un héroïque effort, tentern-t-on 1'nssaut après vingt jours de mitraille impuissante et d'inutile bombardement'? S'il v a succès à la •brèche, on ne frra qu'entrer dnn; h~ bataille, et c'est alors que viendra l'heure terrible des barri- -cades fumantes, des mines masquées, des ruinesvolcans ! Si l'assaut est repoussé, la tragédie cban- -gen1 de place et changera de face : ce sont les tranchées qui de\'iendront le champ de mort, entre le corps d'observation qui les guette, et les sorties furieuses d'une ~;arnison qui est une armée. 'l1ouchante alternative, après six m'ois d'hiver, de neige, de vents furieux, et quand on a devant soi, pour auxiliaires d'été, la tempête et la peste! II. Les fantaisies des empereurs coùtent parfois bien cher, et si les intérêts, qui tant redoutent les révolutions, savaient compter, ils prendraient garde aux rêves des princes. L'expédition- Ilona parte a déjà dépensé plus • d'un milliard et près çle deux cent mille hommes. En France, la conscription multiplie ses appels, comme le tocsin dans les crises, et l'Angleterre épuisée va recruter, à prix d'or, chez tous les peuples pauvres, pour mettre en ligne quelques phalanges -mêlées, sans discipline, sans foi, sans drapeau. Qu'adviendra-t-il, dans de pareilles condions, avec de tels éléments, et comment finira cette guerre où les forces de l'Occident, jusqu'ici gaspillées, s'éteignent chaque jour, et tombent? Il faudrait fermer cette expédition, rêve insensé de Biaritz, et trag·é'di~ .de ce temps. Il faudrait renoncer à l'embauchag·e honte.ux, au recrntement partiel sur les marchés étranger~ où la faim s'enrôle sans autre complicité que celle du ventre. Il faudrait appeler les nations à l'indépendance, les peuples à la vie, et toute l'Europe se lèvernit, à cette voix de justice, et l'on n'aurait plus besoin d'organiser la traite des blancs en Suisse, en Amérique, en Piémont. _ Au lieu de cela, voici ce que fait cette vieille Ang·leterre si renommée pour sa prudeHce aux anciens jours, et qui sPmble, anjourd'hui, frappée de vertig·e, comme si elle avait dormi cent ans, entre sa bihle et ses ballots. Elle enrégimente, à petit hruit, dans l'ombre, parmi les misères de l'exil; elle tente la faim, l'isolement,-le désespoir, dans le camp de nos aînés en souffrance comme en honneur, les proscrits polonais, et pou!' qu'on n'en doute, voici littérale~ne:1t traduit un de ces bulletins d'embauchage que nons avons sons les yeux : " Je soussig·né, déel.:ire ù J ..... , Esq., a_qent '' po161·le gouvernement anglais et zwur le prince " C.zartorislci, que je suis prêt et décidé à aller " en 'I'urqnie, pour y entrer dans la troupe polo- ,, naise, comme sons le nom de Cosaq1tesdu Sultan, " et cela avec le grade qui me sera assigné pur " l'oflicier cornmaudant le corps. Si je romps cet par son correspondant de Pm·is, on trouve les liguu suivantes qui méritent confirmation: " Ce que je vous donnais hier comme une ru- " meur, je puis aujourd'hui, par suite <l'informa- " tions particulières, le coJ1stater comme un fait: " L'empereur, à la suite de circonstances impré- " \lues, vient <lerenoncer à son voyage en Crimée, " ( le 10 du mois courant ........ ) " Le fou des batteries ailiées a entièrement " cessé, et, par suite, le général, cornmandm1t en " chef l'armée française, a écrit la lettre suivant<.'I " à l'empereur: " J'ai promis, Sire, de continuer le bombarde- " ment pendant quatorze jours. Je l'ai fait at ma '' tâche est accomplie. " Nous n'avons point réduit la place, et nous Hô " sommes pas en mesure de tenter l'assaut. Il ne " nous reste plus qu'à ramener 110s troupes en " bon ordre. Nos canons, usés par le feu, :rnnt " tout-à-fait hors de service; nous devoni lei " laisser, comme <levieux fer, à l'ennemi. " " Des ordres ont été <lonnés pour lever le " siège de Sébastopol. Le plan des opérations " sera complètement changé." • "engag-ernent, j'accepte la pleine et entière res- Ces nouvf'lles sont graves; si elles se confirment, '' ponsabilité , pour les dommages et frai~ en- la politique va se transformer. Une campagne en ",courus." Bessarabie ne peut, en effet, se tenter sans l'adhéEurôlés com;ne Cosaques du Sultàn, les der- sion et même sans le concours actif de la puissance niers fit._de cette grande nation qui sauva l'Euro- militaire qui occupe les ProvincE•s Danubiennes. pe de l'lslamisme, au temps de Sobieski! .... et Il faudra donc que l'Autriche s'explique ot cela se fait sous l'illfluence du gouvernement bri- marche. _ tannique, avec la participation <l'unprince polonais! Si l'Autriche refuse ou veut traîner encore en Est-ce que l' A11g-leterrecroit ciue des hommes qui longueur, il faudra que les Puissances ·de l'Occisunt tombés pour la patrie et qui souffrent l'exil dent se tournent vers les nalionalités, et contre <le puis vingt ans, sont un bétail pour ses racco- l'Autriche et contre la Russie: le drame ,'éte~ui leurs'? Est-ce qu'elle s'imagine que les soldats- et va de la caserne ·aux. patries! martyrs sont dés gladiatenrs prêts à se battre sous ' tous les drapeaux et ponr toutes les, causes'? Si l'Angleterre veut la Pologne, qu'elle éveille, qn' elle arme la Pologne ; qu'elle jette en se.; fo- • yers mal éteints les enfants de l'exil; qu'elle lf'ur laisse c;;urtout leur coc.:irde, leur drapeau, leur entière liberté, car les âmes qui ne sont pas libres, ne savent pas mourir ! C.R. N 011sle disons avec douleur, car trop de sang a déjà coulé, sang de France, d'Angleterre ou de Russie, cette g·uerre mal commencée, mal ouverte est conduite comme un jeu d'empire, ou comme uue trahison. Est-ce qu/il est possible, anjourd'hui, de rêver encore l'active coopération de l'Autriche et <Je mettre en doute sen abstention calculée'? Or, si l'Autriche n'intervient pas, et le cas est certain, est-ce que les forces militaires de l'Occident peuvent abattre ou même réduire cette puissance russe, aux masses toujours renaisssantes, aux lignes si profondes? Il faudra donc, que l'Angleterre et la France subissent la paix au lieu de l'imposer, ou qu'elles se jettent dans la grande guerre, Mais qu'est-ce que la grande g-uerre, si les peuples n'interviennent? Aujourd'hui, peut-être, Austerlitz, \Vaterloo demain, l'inconnu toujours ! Il faudra clone qu'on y vieune, tôt ou tard, à moins pourtant qu'on ne prenne en Angleterre M. Bright, en France, M. de Girardin, ce qui ue couvrirait pas trop les Balkans. • La logique des destinées est fatale. Quand un• principe a fait d'aussi grandes. càoses que le principe de liberté, quand il est partout dans les âmes, dans la science, dans les souv'enirs, quand il est la passion, la religion, l'idéal d'un siècle, et qu'il peut seul entncl~ner les multitudes, on ne peut ui le supprime:·, ni l'écarter, sans que tout soit frappé <lemort. Lu génie lui-même serait impuissant aujourd'hui dans la g·uerre et se perdrait à marcher seul; qne sera-ce donc, si les destinées restent aux mains de f'f'rnpirisme et de la folie'? • - Ch. RlBEYROLLES. P. S. - Dans une lettre écrite au, Dayly-nèu.:s Dès que la mo1~tsi soudaine et si rnystérieus~ de Nicolas fut connue, l'émotion fut uni,·erselle et toute l'Europe respira. Il semblait que la guen~e allait descendre avec cette ambition foudroyée, dans la tombe, et que le règne de l'héritier successeur allait s'ouvrir comme une idylle. Le jeune Alexandre, disaient les gazettes de I' Allmnagne, a toujours évité de s'engager avec le vieux parti russe; il était niême quelque peu suspect à monsieur son père, et tout nous porte à croire que l'olivier va refleurir. 'D'autres se reposaient heureux dans cette espérance profondément politique et sérieuse, que la femme du nouvel empereur exercerait une influence décisive et qui tournerait au g·rand bien de la civUisation, comme disf'nt les anglais, depuis qu'ili ne peuvent plus brî1ler Copenhague. Ces pauvres fadaises sont, aujourd'hui, tombées dans le sang·. La bataille est plus que jamais ardentt>, déchaînée en Orient: la guerre s'irrite et va s'étendre. Le je1Jne Alexandre II a, répondu comme l'aurait fait son père, qu'il ne veut pas se déshonorer, et qu'il ira jusqu'au bout. Ainsi. c'est le même sys.tème, le même orgueil implacable, la même ambition qui règne et se contim1e. Ceux-là donc qui parlent encore de leurs espérances en ee jeune empereur, ou veulent tromp~r. endormir l'opinion, ou sont par trop bergers. Alexandre II· fera ce qu'aurait fait Nicolas: ni plus ni moins ; il a sa .fatalité. qui l'f'Dtraî11e,son étoile du midi qui l'appelle, et il l'a dit d'ailleurs dès le premier jour de son avénement: " .Je déclare ici,· solennellement devant vous, " Messieurs, que je reste fidèle à tous les senti- " ments de mon père et de mon oncle Alexandre_. " Ces principes wnt ceux de la Sainte-Alliance; " mais si cette alliance n'existe plus, ce ri' est cer- " tainement pas la faute de mon père : ses inten- " tions sont toujours rest~es droites et loyales, ·et •
<: " si, en dernier lieu, elles ont été· méconnues par "quelques-uns, je n'ai pas de doute que Dieu et "l'histoire ne lui rendent justice. " Je suis prêt à tendre la main à une entPnte '' sur les conditions qu'il a\?ait acceptées. Comme •• lui je veux la paix, et désire voir se terminér " les maux de la g-uerre. M,.11ssi les conférences "qui vont s'ouvrir ,à -Vienne n'aboutissent pas à • " un résultat honorable pour nous, alors, Mes- " sieurs, à la tête de ma fidèle Russie, je combat- " trai avec la nation lout entière, et je périrai l A d 'd " '' p utot que e ce er. L' IlO~l~tR. ce ministre qui avertissait la Ôhàmbre des Communes de n~ pas voter le comité Roebuck, une enquête sur l'expédition de Crimée devant toucher au point délicat des alliances. C'est maintenant clair. Comment cette expédition eût-elle pu être • convenablement préparée quand elle n'était pas l'effet d'un plan décidé d'avance, et qu'il en fut. question seul-ement après que l'Autriche eût ordonné à l'Angleterre "et la France de faire halte, leur défendant ainsi de poursuivre l'ennemi vaincu'? Moi, j'avais pris la campagne de Crimée pour une folie; il se trouve que c'est une honte nationale! Je me lamentais sur une yaillante armée (qui avait perdu quatre hommes sur cinq) comme sacrifiée sur - l'autel de l'erreur; et on avoue officiellement aujourd'hui, que c'est encoi'e pire, et qu'on l'a envoyée à la boucherie pa1·peur de l'Autriche ! _ Napoléon l'unique, lui qui, trois, fois, froissa dans ses mains I' A.utriche comme u11 morc:eau de assurant l'avenir de l'Europe, voyez le Moniteur, et roug·issez de cette confession audacieuse, qu'en fo1·mulant ces conditions de puix, la peur del' Autriche, la condescendance envers l'Autriche, ont dominé les inspirations des exi_qenceslégitimes . ... Et voos, Mylorcl ! Premier Ministre de la Cou- _ronne d'Angleterre, permettez-moi de vous déclarer devant Dien et· <levant les hommes, que le monde comprend désormais la éause de ce blasphème qui proclamait la liberté d'une noble Nation un malheur JJOitt· l'Europe. Et quelle est cloné cefte Autrich-e qui inspite tant de crainte au Gouvernement de France? et au Gouvernement de cette Angleterre qui se van-. tait ainsi autrefois.:- " Viénnê le monde én ilrAfe, " Et nous les vaihcrqns tous. Rien ne nous clom!)tera, " Si l'Angleterre reste à soi-même fidè:e. Ce s.erment, qui engage les.forces de l'empire jusqu'à la dernière extermination, fut prononcé devant le corps diplomatique. Or, aujourd'hui, l'heure prévue et marqué•e vient de sonner : les conférences n'ont pas abouti à un résultat hon'Orable ; la guerre, la grande. guerre va donc en décider, et bien habiles sei-aient ceux qui en pourraient marqu0r la fin. papier, bien qn'elle eût l'Angleterre poùr la se- Qu'est-ce que cette Autriche? Eh! mon Dieu, conder; lui qui ne la craignit jamais comme en- ce sont ces mêmes Hapsh0urgs qu'en Mars 1848 Est-ce que les Empires et les Empereurs qui nous font de si belles tragédies ne nous sont point nemi, mais qui expia par la prison, l'exil et la quelques hommes tenaient dans le creux de leur mort, ~on amitié et son alliance ; N" apoléon l'unique main et qu'ils sauvèrent par une fatale miséricorde, _présents des dieux '? a dû frémir dans sa tombe de voir la gloire de son en faisant la folie de se confier au serment d'un nom tombée à ce point que" la crainte de l'Au- Hapsbourg. Ce sont les mêmes Hapshourg que Ch. R. triche" domine la politique dÉ' la France! le vaillant Peuple hongrois foula aux pieds dans la Louis-Philippe lui-même, chassé ig110minieuse- poussière, hien que nous n'eussions pas une voie ment parce qu'il avait si souvent blessé la dignilé ouverte pour armer de fusils nos mains désarmées; nationale pê,r trop de soumission aux pouvoirs ces mêmes Hapsbourg, dont la Maison déchue fut LES RÉVÉLATIONS DU MONITEUR. Les deux articles du _'11foniteur, l'un sur la par- étrangers, Loui~-Philip.pc ne se serait pas abaissé étayée pour une heure par le Czar Nicolas, mais tie militaire, l'autre sur la partie politique de la au point de laisser diriger sa politique, en paix ou qni n'a p:is l'amour d'un peuple où s'appuyer,-ces guerre, peuvent au moins se vanter d'avoir soulevé en g·uerre, par " la crainte de l'Autriche." Aucun Hapsbourgs haïs du Polonais, haïs du Bohbmien, le voile derrière lequel les M iuistres responsables Ministre ang·lais, dans tout le passé, pas même exécrés par le Croate, et mis au même rang que èle la Grande-Bretagne cachaient leurs.actes mys- celui que le Purlem.ent (il y avait alors nn Parle- le Diable dans les prières de tout bon Italien. Ce térieux' ù la curiosité constitutionnelle de ceux de- ment que M. Bright n'eût pu appeler une nnn-en- sont ces mêmes Hapsbourg-s, dalls l'armée desquels vant qui (si la ·fable est uné vérité'?) ils sont res- tité)- non, pas même ce ministre que l·e Parle- chuque soldat sè défie de son camarade, qui emponsables. mt>nt voulait envoyer à l'échafaud po1ir avoir sig·né ploie la moitié de ses forces à surveiller l'autre Ces remarques pater, peccavi, (mon père, j'ai le traité d'Utrécht et qui sauva sa tête par l'exil- moitié, dont les bayonnette.s s'ébranlent de haine péché) ·du Cabinet des rruileries sont écrits avec non, pas même lui n'aurait humilié l'Ang-ltterrè an contre leur gouvernement et jetteraient dans la tout l'art de l'avocat. Oa peut se demander si point de redouter l'Autriche; et on n'aurait pu boue leur drnpPauJaune-noir au premier aspect du cette habileté professionnelle admirée au barreau l'accuser, soit de ne pas poursuivre la g·ucrre selon 'Tricolore de la Liberté. Ce sont ces mêmes mérite honneur et appt:obation qnand on l'applique ses plans, soit de ne pas imi oser les conditions <le Hapsbourgs, banqmToutiers <lans le pire sens du à la politique et aux ?Pérations militaires. Quoi- paix qu'il jugeait légitimes, pour avoir le consente- mot, à qui m.I usnrier ne prêterait un sou de plus, qu'il en soit, les savants avocats politiql}es des ment et la coopération de l'Autriche. qui vrnclent pièce ù pièce les propriétés de leurs 'l1uileries feront bien de se rappeler qu'autre chose Et moi-même, moi que mes <lé tracteurs ont N ntions pour végeter deux jours de plus, et qui e_std'avouer quelques faits, et autre chose de les accusé d'exagerer les fautes pour satisfaire l'é- sont tombés au dernier moyen des tyrannies qui justifier par des raisons satisfaisantes. Ils n'ont goïsme de mes aspirations, j'ai sans doute parlé <le tombent, à celui d'nn emprnnt volnntaire signé pas été heureux en essayant d'accomplir cette l'Angleterre austrianis~e, <le France devenue nu- sons la menace "la bourse ou la vie" et propag·é deuxième partie de leur lâche. • tricliiennc. J'ai averti le peuple que, tan<~Îs qu'il i1force d'exécutions militaires. Ce sont ces mêmes Les évènernens nous invitant à fixer notre atten- croyait combattre et p,1y0r pour la sécurité de la Hapsbourgs, en un mot, que le doigt de Dieu fl tion sur un fait qni, ouvertement confessé comme Turquie et l'indépendance de l'Europe, en réalité, m~rqués pour nne chûte certaine, proc_haine, inéil l'est, donne la clef de l'affaire, et mérite non- il dépensait son sang et ses trésors pour la conso- vitable. Voilà cette Autriche dont la crainte seulement le plus sérieux examen de la part de la lidation du despotisme autrichien (fait qu'après ces paralyse la puissance, déjone les pr~jets, et domine nation anglaise, mais doit encore causer une pro- révélations je défie de contester); mais j'attribuais la politique <le l'Angleterre et de la France! fonde mortification et créer une terrible indignation ces complaisances dynastiques aux sympathies de _ Et qu'a-t-on obtenu'? A-t-elle tiré l'épée'! Non. dans le cœur de tout patriote qui a le sentiment de l' Aristocratie pour les Despotes et le Despotisme, La tirern-t-elle? Jam ais, jamais. Parmi toutes les la dignité de son puys. à son horreur de tout progrès de la Démocratie. erreurs de la politique, la plus grande, la plus fuCe fait humiliant est raconté dans cette révéla- Craindre! La France et l'Angleterre craindre neste est <les'attHcher à l'impossible. L'Autriche tion oflicielle du gou veruen'l.ent français : l'Autriche! Craindre l'Autriche après 1848 ! J a- échanger les Romanoffs pour Bomtparte et pour " On a dît qu'après la retraite des Rnsses, on mais je n'aurais pu l'imaginer! Et cependant cela l'Angleterre à la libre-pP-nsée, à la libre-parole? avait dü commencer <les opérations sur le Danube ést reconnu, avoué; c'est une tache ineffaçable Cela· est impossible ! et entrer en Bessarabie. Disons-le une fois pour sur l'écusson de l'Angleterre et de la France! Ponrtant, "peut-être le fera-t-elle," murmure le toutes: sans le consentement de l'Autriche, il était In€,ffuçahle '? Oui; mais on peut la racheter. Le_ mauvais esprit dans les replis de quelques àmes? interdit à notre armée d'avance1· sur le Danube. peuple peut la racheter. Ce que fera le peuple Qne tout patriote prie instamment pour que cela Po·ut rendre possible une .campagne au-delà da d'Angl~terre, je ne peux le dire; mais le peuple ne soit pas, car, si cela est, votre sort est i-rré\·ocaDanube et sur le Pruth1 la coopération de l'Autri- -de FTance, tôt on tard, la rachètera - cela, je le blerrlent fixé: d'abord, parcequ'elle vous trahira à c'he était indispensable." sais! - l'heure du plus grand péril; et votre PRÉSENT sera L'Autriche n'était près ni de consentir ni de Eh attendant, vons qui avez déclâré au monde perdu; puis~ lisez les instrùctions du Czar Alexèoopérer. Aussi était-il interdit aux armées al- avec une hypoci·isie révoltante que l'Autriche fai- andre à 'I1sichakoff dans le second ,utiele du JJ,/oniliées d'ag·ir de ce côté. Une plus longue inac,ti- sant votre besogne sur le Danube, l'Angleterre teur - vous verrez dans ce miroir 1' AVENIR que vité était impossible, elle aurait conduit au décou- et la France n'avaient plus tien à foire de ce côté, vous aurez perdu! ragement; il fallnü faire quelque chose. "et ce fut lisez le Moniteur. KOSSUTH~ alors, 'SEULEMEN'l' ALORS, que le débarquement en Vous qui parliez de l'rxpéclition en Crimée Crimée fut projeté." comme 'du plan le plus sage, le meilleur, le plus Malheùr ! rrrois fois malheur! Ces quelques complet, le Moniteur vous clément. C'est une ligt1es dénoncent une dégradation sans bornes, une affaire improvisée par peu'r de la désorgutlisation cliûte êomme ni l'Angleterre ni_la Fran'ce n'en oat résultant de l'inactivit>é, et après que l'Autriche jamais con·nu dans leu)•passé! une chûte sans fond, ·,ous avait interdit d'employer à trn meilleur plan semblable à celle des Anges rebelles de Milton, votre activité. qui, "tombent encore et toujours!" Vous qui parliez de l'occupation d~s Ptii;icipautés Voilà quant aux opérations militaires. Quaut comme d'un service rendu par l'Autri~he à la • ah'X conditions auxquelles les Puissances alliées rrurquie, tandis que je la dénonçais comt:ne une ont consenti à négocier, qui définissent dès lors le trahison euYers l'allié que vbtis préte11dez SC'courir, but de la guerre et constituent le prix fixé pour le étudiez lè M'Oniteur; vous y trouverez ce fait dans S"arig, les souffrances et les sacrifices des nations sa hideuse nudité, c'est que les pauvres Moldoauglaise et française, le -Cabinet des Tuileries fait Valaques, gémissant et s11ig•oàntsous les out)'ages èètte coufession: • , du despotisme autrichien, ont été une offtande, et "L'intfrêt qu'il y avait dans l'alliance de l'Au- une inutiie off-raude à l'Autriche, pour acheler ce t'i'ielt'e a dominé les exigences les plns légitimes. consentement et cette co-opération "Sans lesq aels C'est par 'considération pour l'Autriche que la l'Angleterre et la France craignaient d'agir. F,·ance et l'Angleterre se sont bornées au.x Quatre Vous qui avez été si prodigues d'éloges -pour Points." l'alliance sarde; étud1ez le Moniteur, et nierl enOn peut maintenant comprendre pourq'uoi le suite, si vous l'osez, que ce n'a été qu'un second gouvernement anglais éloignait avec tant d'anxiété essai d'acheter le concours de l'Autriche, fa crainte, toute révélatioh sur les mystères l'.e la guerre et la redoutée! cles bégociations. On comprend ce que voulait dire - Vous qui avez vanté lei Quatre Points comme· / L'USURPATION. " Que de ruses, que de violences, que ùe parj11res elle nécessite ! Comme il faut invoquer des principes qu'on se prépare à fouler aux pieds, prendre des engagements qu·e l'on veut enfreindre, se jouer de la b'onne foi des uns, profiter de la faiblesse des autres, éveiller l'avidité là où , elle sommeille, enhardir l'injustice là où elle se cache, là dépravation là où elle est timide , mettre, rn un mot, toute$ les passions coupables comme en serre-chaude, pour que la maturité soit plus rapide, et que la mois-son soit plus fl.bonrlante ! "Un usurpateur se glisse au trône à travers la boue et le sang ; et quand il y prend place, sa robe tachée porte· l'empreinte <le la carrière qu'il a parcourue. Croit-on que le succès viendra, de ,sa baguette magnifique le puri-• fier du passé? 'Tout au contraire, il ne serait pas 'corrompu d'avance, que le succès snffirait pour le corrompre. La. tête d'un usurpateur n'est jamais forte pou·r supportet cette élévation subite ; sa raison ne peut résister •àun tet d1angément de toute 'SO'nexistenœ. " L1usutpate\.lr, pareil naguère, 'ou mêm'e intérieur i:t;
p---.;.,.J----------------------------~--------------------------- ses instruments, est obligé de les avilit, pour qu'ils ne <deviennent pas rivaux ; il les froisse pour le:; employer. Aussi, tontes les âmes fières s'éloighent ; et quand les âmes fières s'éloignent, que reste-t-il? Des hommes qui :savent rampét, mais ne sauraient défendre; des hommes qui insulteraient les premiP.rs, après sa chute, le maître' 1u'ils auraient flatté." ,. Ceci fait de l'usurpation le plus di!>pendieux de tous les gouvernements. " Il faut d'abord payer les agents pour qu'ils se laissent dégrader; il faut ensuite payer encore ces agents dégradés pour qu'ils se rendent utiles. L'argent doit faire le service et de l'opinion et de l'honneur. " Les représentants d'un peuple, sous un usurpateur, doivent être ses esclavE's pour n'être pas 1,es maîtres. Or, de tous les fléaux politiques, le plus effroyable est une assemblJe'qui n'est que l'instrument d'un seul homme. Nul ne saurait v-ouloir en son nom ce qu'il ordonne à ses agents ne vouloir, lorsqu'ils se disent les interprètes libres du vœu national. Songez au sénat de Tibère, songez au parlement d'Henri VIH." "S'il fallait choisir entre l'usurpation et un despotisme consolidé, je ne sais si ce dernier ne me semblerait pas préférable. " Le di:spotisme bannit toutes les formes de la liberté ; l'usurpation, pour motiver le renversement de ce qu'elle rempla<:e, a besoin de ces formes; mais en s'en emparant, elle les profane. L'existence de l'esprit public lui étant dangereuse, et l'apparellce de l'esprit public lui étant nécessaire, elle frappe cl'une main le peuple pour éto11ffer l'opinion réelle, et elle le frappe encore de l'antre pour le contraindre au simulacre de l'opinion supposée. "Q1iand le grand seigneur envoie le cordon à l'un des ministres disgraciés, les bourreaux sont muets comme la v1ct1me; quand un usurpateur poscrit l'innocence, il ordonne la calomnie, pour qne, répétée, elle paraisse un jugement national; le despote inter,lit la discussion, et '11'exige que l'obéissance; rnsurpateur prescrit un examen dérisoire, comme préface de l'approbation. "Cette contrefoço11 de la liberté réunit tous les maux de l'anarchie et tous ceux de-l"e~clavage; il n'y a point de terme à la tyrannie qui veut arracher les symptômes du consentemrnt. Les hommes paisibles sont persécutés comme indifférents, les hommes éuergiques comme dan- _.gereux. "C'est l'usurp,:tion qni a inventé ces prétendues sanc- 'tions, ces adresses, ces félicitations monotones, tribut habituel qu'à toutes les ép©qaes, les mêmes hommes prodiguent, presque clans les n:1ê-rnesmots, aux mesures les plus opposées: la -peur y vient singer tous les dehors du courage, pour se félioiter de la honte et pour remercier du malheur. Singulier genre <l'artifice dont nul n'est dupe! comédie convcn11e qui n'en im110.:;e à personne, et qui, d€puis l0ngtemps, aurait d:l succomber sous les traits du ridicule ! l\Iais le ri<licule attaque t:.>ut et ne détrnit rien. Chacun pense avoir reconquis, par la moquerie, l'honneur de l'indépendance, et, coutent ,l'avo_ir désavoué ses actions par ses paroles, se trouve à l"aise pour démentir ses paroles par ses actions. "'Qui ne sent que plus un gouvernement, est oppressif, plus les citoyens épouvantés s'empressent de lui faire hommage de leur enthousiasme de commande? Ne voyez- ,·ous pas_, à côté d'!s registres, que chacun signe d'uue main tremblante, (;es délateurs et ces soldats? Ne lizezvous pas ces proclamations déclarant factieux ou rebelles cE:ux dont le suffrage serait négatif? Qu'est-ce qu'interroger un peuple au milieu des cachots et sous l'empire de l'arbitraire, sinon dc.1 ander aux adversaires de la puis- ··sance "une liste pour les reconnaître et pour les frapper à loisir? BENJAMIN CONSTANT. CORRESPONDANCE. On nous écrit de Londres : Louis Bonaparte n'a point visité le Parlement, bien· ,qu'il y fût invit:é par 153 Lords présents à Londres. Cela a remis en1mémoire la dissolutio~ de l'Assemblée Législative et tout le Coup d'Etat. Le décret nommant l';.imiral Hamelin ministre de la Marine, est daté de Windsor Castle!. .. . . . Quatre Chartistes ont été arrêtés pour a\·oir vendu iles pan.iphlets de V. Hugo ; les efforts d'Ernest Jones et de ses. amis n'ont pu les faire relâcher en attendant T audience ...... ... Le ùocteµr Pliilippe, qui avait eu l'heureuse idée de •.collectiom1er 50 à 60 caricatures sur le premier et le troisièm-eBonaparte, anciennes ou nouvelles, avait converti · sa boutique de pharmacien en magasin d'estampes et en avait couvert sa devanture. Vendredi, vers midi, je passe ,chez lui. C'était depuis qi1elques jours une prncession de , curieux et de furieux dans Greek Street. Mais, à ce mo- -ment, une troupe de forcenés, conduits~ pa-r un homme -ivre, se rua sur ou 'plutôt vers la devanture, en proférant ,des menaces de mort contre les Républicains rouges. .Placés, Philippe et moi sur le seuil de ia boutique, nous •eümes· à subir un as, aut, plutôt en injures et menaces ·toutefois qu'en actions; h foule était furieuse. et excitée par les vociférations de -quelques mouchards. Toutefois, mous avons maintenu t1\~tgiqU'em-ent la bande ,le forieux à ,'!!istance,jusg_u'à ce que les difl.érentes proscriptions, qui demeurent aux environs, nous vinssent en aide. A ce moment 1a circulation était interdite entre Church StrePt et Old Compton. Craigl'lant l'irritation accnmulée au cœur des proscrits, les furieux se sont pruclemment retirés, et la police. est enfin arrivée ... pour protéger la boutique_. ... Voici en -quels termes le Daily News, rend compte clés incidents qui ont signalé la visite de Louis Bonaparte à Guildhall : 1 " Il y a dans Pickett Street, juste en dehors de Temple Bar, une boutique de libraire, tenue par M. Truelove, et appelée "la librairie de la Réforme": sur la porte, 1111 placard était affiché ; on y lisait , " visite de l'empereur d·es Français en Anglt:terre, par M. Victor Hugo, de son'exil." " Le placard annonçait aussi qu'on pouvait acheter le pamphlet du réfugié moyennant nn penny. Quelques remarques furent faites sur l'inconvenance d'afficher un placard destiné à insulter les hôtes distingués de la reine; mais cela ne fit aucun effet sur le libraire. Vers onze heures, un gronpe de personnes bien mises s'avança vers la bo11tique : l'une d'elles portait une gaffe de marin, et commença à déchirer le placard, objet de leur colère. En ce. moment, Sir W Molesvorth et sa femme passaient en voiture. et la foule les reconnaissant, les salua de bruyrrntes acclamatio11s qui furent priies, à tort,par les asaillants de la librairie pour des appla1,1tlissements. Ceux-ci se précipitèr'ent aussitôt dans la boutiqne, détruisant les vitrages et menaçant le propriétaire. L'inspecteur Dodd, de la police métropolitaine, assisté de plusieurs constables, se jrta entre les deprédateurs et Lt porte et garantit la mai,on contre toute attaque subséquente." Le Jvlorning-Post ajoute que l\f. Truelove ferma sa bontique et ses volets et s'~nferma dans sa-maison, château jo1·t rle l'auglais." Ce sont là -de tristes scènes, mRis bien connues des proscrits français qui Ile les out vu qne trop souvent pratiquer dans Paris, depuis l'Empire et même sous la Présidence. li n'est donc pas étonnant, puisque 11 police bonapartiste y foisonnait, qu'o11ait eu ce petit spectacle dans les dernières fêtes de Londres. ' Mais il est à regretter que, chez un peuple lihre, les mœurs sévères et fortes 11e soient pas mieux g·ardées. Il est vrai que c'est, parfois, une étran~·e ~iberté que celle d' Ang-leterre. Ainsi, 11011 seulement on pille, 011 dévaste la boutique d'un libraire qui paie, comme tous ses confrères, ses impositions et ses taxes, mais on refuse des timbres à M. Ernest Jones, le courageux éditeur du People's Paper, et on le poursuit dans ses r(ferences-ccrntions. . • On veut le prendre par l'argent <JUi est le nerf de la publicité, comme <le toute chose en Angleterre. Entravée par l'argent ou bien étrang·lée par la •force, qu'importe à la liherté '? - C'est toujours la mort, et le crime est le même. C. R. Be-vue tle la Seo1aine. Les Conférences de Vienne so.nt ajournées sine die, indéfiniment ajournées; c'est un terme polï pour dire qu'elles sont rotl}-pues; mais l'AutrichP a insisté pour laisser la porte ouverte aux négociations et aux espérances pacifiques, et la France et l'Angleterre ne savent rien refuser à l'Autriche. C'est le 'rroisième point qui a fait rompre les Conférences. Les Puissances Occidentales avaient cependant atténué, amoindri leurs demandes "au point, dit un journal, qu'aller plus loin dans les concessions, c'était rendre illusoire le troisième Point." Les diplomates russes ont demandé des instructions à St.-Pétersbourg .... et ont enfin rejeté l'ultimatum. Après une chaude discussion: " Vous n'avez rien à ajouter, demande 1\L de Buol, le ministre nutrichien, à M. Drouin de Lhuys. " Rien absolument; rwus sommes au bout," a répondu ce dernier; et on s'est séparé sans prendre jour. Lord John Russell est de retour en Angleterre, où Lord Palmerston a déjà annoncé ,le résultat négatif des Conférences, et où le ministère fait un empi-nnt de 400 millions de francs pour subvenir aux frais de la guerre. On assure que M. de Rotschild fera cet emprunt. Le bruit c0urt à Paris de la levée du sièg·e de Sébastopol. Toujours est-il que l'ouverture de !'Exposition universelle, à laquelle doit présider Louis Bonaparte, est ajournée a-u 15_ Mai, les équipages et les préparatifa de voyage contremandés, et un messager envoyé à Constantinople pour fo-ire-suspe-nd-reles préparatifs de la rlception impéri'alti. L'e voyage en Crimée n'aura pas lieu. L'embarquement et le transport des troupes continue néanmoins. Tandis que vingt mille 'rurcs ont quitté Enpatoria pour protéger Bnlaclava contre Liprandi et couvrir les opérations de l'armée assiégeante, la cavalerie fr:iuçaise, déjà ~n 'rurquie se concentre à Constantinople, po.ur s'embarquer; les vapenrs emportent eu Orient chevaux, et cavaliers par milliers; et le 2Ie de ligne a quitté Rome en destination pour la Crimée. L'armée piémontaise s'embarque et par't aussi pour le siége meurtrier. Ull triste incident a signalé le départ; le Crésus, vapeur anglais, transportant trois cents hommes et <le nombreux ap- • provisionnements, a pris feu et a dû. s'échouer sur le sable du rivage pour sauver la vie des hommes qu'il çivait à bord et dont p!usiei:.1rsont néanmoins péri. ·ce désastre est de funèbre présage pour l'ex péd1tion. Le feu des batteries de siège s'affaiblit de jour en jour, et une escarmouche de nuit, tentée par deux frég·ates contre les forts, n'a eu aucuu résultat. La flotte de la Baltiq1.Leest ar;ivée à Kiel; les glact'S fondent mais lentement, et les opérations· navales seront moins prolongMs que l'an'née, dernière dans les mets dn Nord. Dans !'Océan l>acifique, la frégate russe Diana, vainement poursuivie dans les ports du Kamtschaka par les escadres alliées, il y a un an, vient de faire naufrag~ sur la côte du Japon, à la suite d'un tremblement de terre et d'un ourag·an. L'équipage tout entier a é(é sn':n·é. Les escat1res alliées se prér>arent à recommencer l'attaque. <le Petropawloski. Le ministère piémont:Jis a d,onné sa démission, à la suite de l'opposition faite par le Sénat à l'abolitio:1 des Coavens, et par crainte de l'adoption d'une proposition faite par les évêques pour transformer en dotation le salaire des prêtres inscrits au budjet. • Les Cortès espag·no!es ont voté la loi relative à L-.1 vente des biens nationaux, communaux, du Clergé, eufin cle tous les biens <lemain-morte. 'route la presse européenue, maintenaut que les Confëtences sont romp.ies, s'occupe de l'attitude de l'Autriche. Le corresnondant du Time$ à Vienne a, dès le débnt, an;10ncé que l'Autriche ne ferait pns la guerre à la Russie, et il ne change , pas d'opinion, malgré les assertions du _!Jfouiteur et le huig-age <lessalons et des jou, nuux autrichiens • Ûrt parle du départ <lu général Hess pour l'~nnée; d'une convention militaire signée avec la France; et le correspondant dit que cela se réduira à un~ inspection <lu général en Hongrie et sur le Danube, et à des promesses faites avec des conditions qui les rendront inexécutables et illusoires. Quant à la Prusse, on la regarde comme alliée à la Russie, et on suppute quellf's seront les autres puissances allemandes qu'elle entraînera dans cette alliance, au moment décisif. 011 dit gue la Prusse a offert à la Bavière le Tyrol et Falshourg (Etats aµtrichiens), si elle prend le pc1rti du Czar: ceci ferait croire à la sincérité de l'Autriche dans ses promesses aux Cabinets Occidentaux, si sa perfidie u'était proverbiale. Tandis que les diplomates se trbmpent mutuellement, et que les armées expirent sans résultats, la science jette une ligne télégrnp1lique dans la Mer Noire, de Balaclava à Varna. On pourrait savoir dans la journée ce qui se passe en Crimée. Le .llfoniteur français annonce officiellement, à la date de dimanche dernier, qu'un Italien des Etats-Romains a tiré sur Louis-Napoléon qui se promenait à cheval aux Champs-Elysées . Uu journal anglais du soir, qui donne quelques détails, prétend que l'homme arrêté aurait dit : j'ai voulu venger la République romaine ! Il y aura bientôt, six ans, le fait n'est que trop certain, que la Répnblique romaine est morte sous les bayonnettes françaises, et, M. Bonaparte étant Président, Ceci nous rappelle •un autre souvenir : Il y a trois ans passés, en plein Coup d'état, et sous Louis Bonaparte, dictateur, douze ou quinze cents citoyens, parmi lesquels des vieillards, des enfans, des femmes, tombèrent as~assiués sous la mitraille, en plein boulevard de Paris : il n'y avaft pas eu provocation ; il n'y avait pas de défense possible! Ceci est de l'histoire qu'on trouverait écrite dans le Times lui-même.
VA.RTit:n~s. LA GAULE THOIS SIIWLES A. VANT JÉSL'S-CHRIST. La plus ferme et la plus claire notion tle l'immortalité ·qui fut jamais, voilà ce que nos pères représentent dans le monde antique ! Voilà leur naie gloire et leur mission provideutiel(e, mission qui fut comme le complément de .celle du peuple hébreu ! Voilà le principe de leur héroïsme et le secret de leur génie . .A. vee la même force que le mosaïsme absorbe les enfants d'Israël dans l'idée de l'unité et de la personnalité de Dieu, le druidisme concentre la foi des fils de N eirnhei<lh dans la révélation de l'indestructible personnalité humaine, qu'il éclaire d'une immense lumière parmi cette ombre cles symboles qui enveloppe tous les autres dogmes aux yeux du _peuple. De là ct::tte facilité à courir sur le fer, comme dit Lu- •cain, et à sacrifier avec indifférence une vie qui va redevenir meilleure, indifférence po111' la mort qni fait l'admiration et l'envie des Grecs et des Romains. L'antiquité classique avait p~nlu, dans son splendide développement de l'homme te'nestre, tout se11tin1ent sérieux de l'homme éternel. De quelle hauteur les Gaulois, et non seulement les initiés, mais la multitude, 1°egardaient les cultes puérils des idolâtres et ces légendes homériques où les ombres des héros sont censées errer dans uu oisif et tristt, séjour, et implorer-inutilement le retour de la vif-, fût-ce dans les plus ,·iles conditions de la terre! On conçoit le mépris de cette rnce pour les dieux ùe ses voisins et les accusations d'impiété élHées contre elle par le paganisme. " Ils font la1 guene à toute3 lés religio11S ! '' ,lisait Cicéron qui ne croyait point à la sienne et qui . flattait contre les Gaulois la passion populaire de Rome. Les sages <le la Grèce, dégagés du polythéisme vulgaire et des cultes topiques, les héritiers de Pythagore, de Socrate et de Platon ne s'étaient pas trompés sur cette prétendue impiété. Le;; doctrines essentielles des druides non seulement sur l'immortalité de l'homme, mais sur l'Etre suprême, avaient pénétré jusqu'à eux, et ils les saluaient de loin comme l<!urs frères, comme des initiés à fa notion de la Cause première. " Ce sont des philosophes, des adorateurs de Dieu, "<lisent-ils tous. Aristote va jusqu'à affirmer que la philosophie a commencé chez les .~emnothées ( adorateurs <le Dieu) des Gaulois, et qu'ils l'ont transmise à la Grèce, ce qui se rapporte sans doute à la tradition si accréditée des relations de Pythagore avec les druides, tradition appuyée sur une affinité de do.ctrines métaphysiques et scientifiques. To~1tes les coutumes étranges ou naïves, tonchantes ou cruelles qui étonnaient les Grecs et les Romains cl1<>zuus pères, s'expliquent par cette foi dans la vie active ,et réelle outre-tombe. De Et ces dettes stipulées remboursables clans l'autre monde, comme si la Yie nouvelle n'était communément que l'exacte continuation de celle-ci; de là ces lettres. jetées dans la flamme del< bùchers funéraires, afin que l'âme <ln défunt en prit connaiss:mce et reportàt les souvenirs et les effnsions d'ici-bas aux parents, et aux amis déjà partis ponr les sphères lointaines ; de là ces armes, ces ornemer,ts, ces chev,aux, ces chiens et quelquefois aussi ces esclaves, brillés ou ensevelis avec le guerrier défunt, pour qu'il retrouvât de l'autre côté de la tomb-e tout ce qui lui avait servi sur notre terre; de là ces hécatombes volontaires des amis ~1 l'ami, des dé-voués à h ur chef, qn'ils ne veulent pas laisser entrèr seuls dans un rnonde inconnu et qu'ils se hàtent de rejoindre. Une autre croyance cornbinée avec la foi à la vie nouvelle, . c'est qn'un homme en peut racheter un autre dont les jours s.ont comptés par les génies <le la transmigration. J.'homme en péril de mort qne srs affections ou ses de- ~ voirs enohaînent à la de, trouve sans peine un remplaç-ant. Le Gaulois dont la conscience '.1ùst pas souillée de crime ne craint la mort daus aucun cas; à plus forte raison lorsque, par l'immolation spontané<' aux puissances divines, il espère être enlevé directement aux sphères d'en haut. Il distribue aux siens les dons de l'homme qui l'envoie à sa piace au conducteur des âmes_: et court joyeusement :,;'étendre sur la pierre consacrée où l'attend le couteau de l'ovate. Dans ces sacrifices humains tant reprochés au druidisme, il v a donc trois sortes de victimes de conditions bien diffé~·ent~s : les premières s'immolent volontairement, soit pour sauver un autre homme, soit, comme le Curtius latin, pour détourner de la chose publique la colère d'en haut, soit tout simplement ponr, monter droit au ciel par une étrange apothéose rlu suicide. La seconrle classe se compose cles criminels. Si les dieux acceptent le sacrifice volontaire comme un acte de magnanimité qu'!ls récompem;ent par le ciel, ils aiment l'immolation des criminels comme un acte df::justice et de réparation. Ainsi ces supplices, ce's gibets, ces bûchers, ces colosses d'osier creux qu'on remplit d'hommes vivants et qui disparaissent dans des torrents de flamme et de fumée parmi les chants des druides et des hardes, ces eifr:iyants spectacles dont la terreur doit se prolonger à travers l'histoire, ne sont communéme11t que des exécutions judiciaires revêtnes d'un caractère religieux. Une troisième espèce <levictimes, qui justifie mieux le reproche de férocité dans la bouche des Grecs et des Romains, ce sont ces esclaves parfois immol6s par les familles avec l~ maître <léfullt, mais surtout ces captifs des batailles livrés à de grandes· exterminations après la vi~toire. Le rlruiclisme, parmi ta.nt d\ifrinités avec le mosaïsme, a de commun avec iui ce caractère tërrible .. L'ange exterminateur semble planer !levant les armées gauloises comme devant !'armée d'Israël. La croyance est pure, et le culte barbare. Le mépris de la mort, quau<l il n'e::,t pas tempéré par d'autres Sl-ntime11ts, par le respect ùe rœuvre de Dieu en no1Vi-même et dans les autres, n'est pas propre à rendre rl1omme avare du sang humain. La croyance est pure, disons-nous, mais incomplète. Le principe de :f:orceet d'action a son support dans la foi gauloise ; le princir>e cle sympathie et de charité ne l'a pas, quoiqne le géüie gaulois soit si naturellement sympathique. La théologie druj<lique n'embrasse pas tous les éléments de ce génie. Dans cette tl1éologie, Esus. le Dieu Force, le Père Eternel, a pour é:gents les personnifications de la 'Lumière spirituelle et ùe l'Immort~lité, de la Nature, rie la Lumière matérieslc et de }'Héroïsme, mais non point la personnification (1el'Amour. La religion de l'Amour ne s'est point encore levée sur l'Occi(lent. HENRI MARTIN. Sous ce titre : LES DllHI 10s DE LA GRt:vE, le citoyen Auguste Vacquerie, qui s'est fait notre frère <l'exil, ,·ient de publier, à Paris, le premier chant d'mr g.rand poème. Il 11es'agit ici ni de l'idylle ni de l'églogue, comme les comprenaient les poètes ktins, sous un· ciel mort et quand la République fut tombée. Il n'est question non plus, ni de l'antique Ilion, ni du petit Iule .: les légendes et les pastorales ue sont pas de ce temps. Auguste Vacquerie, comme tous ceux qui ont l'esprit ferme et le cœur ardent, cherche ii gravir les hauts sommets qu'éclaire l'idée, et, dans son cha11t1er de travail, les deux ouvriers qui tirnuerit le dialogue ne rappellent guères les tit,1Jres. Le premier qui taille un tronc de chêne trl\vaille an navire, au nal'ire cle long-ronrs : c'est le grand voyage et le grand échange sur terre. c'est la communion humaine dont ce navire-symbole sera l'agent. L'a 11tre rabote une pl;,nr.he, une pauvre planche de bière, et il dit au premier: c'est moi qui trnYaille pour le long-cours et l'universelle communion ; car le fond de la fosse donne snr les étoiles, la ivort délivre, la mort emporte, et toi tu ne bâtis qu'une prison.· Cette iaée n'est, héla~! qu'une espérance, et les cieux sont encore fermés ; mais il est beau de rêver ainsi. 1►;1_ me s'élève eu ces fantaisies merveilleuses, et quand elle n'oublie pas, quand elle sait pratiquer les rudes devoirs du temps, les <livinations-problèmt'S sont sacrées, Nous avons lu avec bonheur ce fragment qui fait contraste aux hymne3 lâches et déshonorées de ces jours d'empire. L'illée est de grand vol, les vers sont fermes, et cela console, cela fait oublier les muses prostituées qui vout à la paie...... C. Rrn. EN VENTE A l'Im,prirnerie et Librairie universelles, 19, DORSET STREET, SAINT-HÉLIER (JERSEY): Ou par commission à LONDRES, à la Librairie Polonaise, 10, Greek street, Soho Sq,nare. PROPAGANDE RÉPUBLICAINE. Victo11) Hu~o A 1r~oui.§ Bo11aparte. Brochure in-1G, 4<l. (4 sons) l'exemplaire; 4s. (.5 fr.) le cent. Une antre Edition vient de partâtre en petit format et en très petit texte. CALEDONIA HOTEL, N° 9, sur le Port de Saint-Hélier, Jersey. 1\/i ADA'.\lE (;OOECHAL, proprii-tai,e <Ili cet ét11bli~se1oent, lVJ >1u est ouve, t n dater du 11 Avril 1855, dans la miii~on ditij Calcdonia Hotel, a l'honnour de prévenir ll'S habi1an~ et lt•s étrnllJ!l'rs,qni ~isitrnt les lies de ·la Manche, qui~ ,!ang le Caledonia Hotel, te1111 à la fra1,çaise et à l'a11glai~,•, ils trou,•uront tout le curnf,;rtable qu'ils p<•uvent désir~r, et une excelh·nle 111. 1J., d'bôt!', à 10 he,;n•s dn matin, à 1 heure et à 5 heure~ du ~oir. •Cc1 ~taiiliss,·mc11t pos,èrl,, un u~,01 liment de~plus <'Omplt-l8 et dt' tout premier ch,,ix de l'Îll8 des <li-ers cd\s, lnrnçais l:l ,lUtrt~, de lique11r~. c,,rdi,rnx, 1,1,·. Les vnya!!;enrs pourr,,nt obtenir tr.u~ I,:~ ren~ci1rnements dont ils nurunt twsoin, quant au curnmerce, et des maga~iil" con•en11.• bles pour mar.::lsandise,;de toutH t'~pi:ce. l\lovennant 11n HV,-r1i,.,e1e1nt d'1111e o 1 denx heure,, on se clta1g~ de fournir de~ dl11er!•lpour iô:<.s ou banqueta, ftu-ce pour ~() à /jQ c,)1n·ivcs.- Appar1emt·11ts particuliers pnur lt:~ famiilea, Je :BOMIWER'I_,,, TAILLEUR, Fait et fonrni.t à des prix modérés. -- 35, Gerrard-street. Soho square, à Londres. HOTEL DU PROGRÈS.-CAFÉ RESTAURANT, Tenu par J. LOJtGUES, proscr1t français. - Dîner à la carte à tonte lwure, 21, G:·eat Chape! Street, Oxfort Sti·ect, Soho Squ:1re, à LONDRES. 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