parties contractrantf'&, -sur une réquis.ition .ex.presse t/,uSultai~, entreraieut dans les !)étroits ponr dé- •fendre son trône. Mais oela devait êtr.e cons\déré " comme une mesure exceptionnelle, adoptée sur u la réqu.isition du Sultan, ,et sans déroger en ·rien "à l'ancienne i:ègle de l'Empire Ottoman, selon " laquelle il ·a été toujours défendu aux vai•sseau-x " de guerre étrangers de ·franchir les Dardanelles " on le Bosphore." Au ·bout de quelque temps, les difficultés rélatives à Méhérnet Nli, qui empêchèrent la France de prendre part à cette co11vention1 forent écar .. tées; les cinq grandes· Pllissances eu·ropéennes, d'accord, si.gnèrent un traité avec la Porte (13 juillet 1~41) par lequel le Sultan déclarait sa détermiuation de -mainténfr la di.te .règle antique de l'Empire, et " les oing Puissances s'eng<1gèrent "' solennellemeut à respecter ,cette détemliuation _, du Sul.tan et à se conformer à ses principes." Tel est le fameux traité de 1-841 que les Puissances européennes s_'occupent.eu ce moment d'annuler à Vienne. Mais par tout ce qui reste de justice sur terre, si vous touchez à ce truité qui n'a point créé mais rappelé un droit aussi vieux que le monde, celui <lu 'rien et du Mien, vous commettez la violation la ,plu,s flagrante du Droit des Nations, et vous frappe 1 au cœnr l'indépendance de la Turquie. Imaginez de "bons alliés" né.g. ;goiant à V.ienne pour priver l'Angleterre de sa juridiction territoriale sur le soient! - et les Détroits sont pour la Tfurquie, plus qne le soient pour l'Angleterre; ils sont comme la 1,amise pom l'Angleterre. .Le plus révoltant de l'aff-uire, c'est .que pour ca- ·cher la ·portée pernioieuse de ~e pre>Jet,on préft::nd iout foir.e.pour .le bien <le la 'furquie et pour abaisser la Russie, On dit qne le-tr..aité de 1S41 n'a ot.é-;que lù confirmation de celui d''.Elmiki~r-Skélessi. :Je ies ai tous deux esqnissé:s. Le ,public peut juge1;. Le traité <l'Huakiar-S4Rlessi ,, fermait .les Dardanelles à l'Europe et ouvrait le Bosphore an Czar. Le traité de 1841 referme le Bosphore et r011dau Sultan cette juridiction territoriale sur les Détroits sans laquelle un état ne saurait êtn' souverain. indépendant. -C'est une juridiction dont le droit ne date vas d'ailleurs de ce traité. Les antiques Ghâteaux • des Dardanellf's, et les forteres;s~s qui borcü•nt le .Bosphore de Kelia aux Sept 'roun1, et de Riva à ' Chal-c§doine) disent assez combién ancienne est sa .date. On a raconté officiellement qu'en recevant la eommunic-.ationrelati-'ve.à l'intention des Puissances 01,;cidentalesd'a:bolrr le traité de 1841, Nicolas aU'- rait répondu en .souriant: "Si-sttnlement_ la Turquie y consent,'je u'y fe~ai certes pas d'ohjPctlon." ·li y a profonde ironie daus ces -paroles. L~s Détroits ouverts seraient ouverts au,ssi à la Russie. C'est tout ce que veut la Russie. Le bnt de son ambition ,héréditaire ,serait attoint. La possession de Constantinople n'a d'importance que parce qu'elle sig·oïfie le :Bosphore. Si vous n'avez pas la ré.solution <le faite ce que ,la France, par son organe minisfériel le .Pags, et -1A' ngleterre pur .Je Times, ont pompeusement ,pro- -mis au ·monde, savoir: "que-ce n'est pas pat· une simple déclaration jetée sur une feuille de papier, ·mais •en -repoussant la Russie dans ces limites qui ne lui permettraient plùs d'aspirer à l'Empire des mers, en la restreignant à n'être plus qu'une puissance continentale, que l'l\ng-leterre et la France se sont promis de détourner à jamai ..;; l'épée que la politiquP- héréditaire de St.-Pétershourg tient susd l '·E " • ' 1 pen ue sur nrope, -s1 vous n avez pas e courage d'agir conformément à ses promesses, et si cependant vous prétendez toujours combattre pour la Turquie contre la Russie, et non pour la Russie contre la 'l1urq.uie, le Monae attend au moins de vous cl' en fermer la Russie dan,s.ce lac intérieur a,ppelé ïa .Mer Noire. • Au li_eude ,oela, :vous nég-ociez pour ouvrir les Détroits à la Russie. 'La duplicité diplomatique pourra parvenir à masquer ce fait accablant par un ,moyen ou par uu autre; mais c'est nn fait que toute -stipulation.qui ne'laisserait pas intacte lajuridictiou territoriale <lesSultans sur les détroits, ouvre· les mers aux Czars et détruit absolument l'indépen- ,dance de l"'Empire 'l1urc. Imposer aux Turcs cinq protecteurs; s'arrogér le droit d'intervenir incessament dans· leurs affaires intérieures; les priver de la juridiction sur les Détroits, ce serait certainemei.t un étrange résultat à une guerre entreprise solennellement pour l'indélPcudance de la Tmquie, .à une a-uerrc, où, quoi~ L. 11 ·o MME. qu'il eu soit de la France et ,de FAnglet€rre,, les 'furcs au moins ont été toujours victorieux. Ce serait l'histoire d.u médecin qui fait santer la cerv.elle de son malade pour le préserver des douleurs d'une future maladie; - si ce n'est pas quelque chose de pire, l'histoire des Constables qui punissent le voleur en l'obligeaut de partager avec eux se qu'il, cherchait à voler. L. KOSSUTH. Le célèbre "troisième point" qui a donné lieu à ce.tte analyse si nette et si claire des traités et de leurs conditions entre les _puissances européennes et la 'l'urquie, depuis trente ans, ce terrible troi- :Sième point est encore en ctébat à Vienne, et l'.on .n1en sortira .pas facilement. Les difficultés, dµ •reste, ,seraient-elles en cela tournées ou bien aplanies, resterait le quatrième qui serait, à son tour, le point 8UX tempêtes. Mais cette fois, ainsi que le fait remarquer l'-hahile publiciste de l' Atlas, la contradiction viend1:,üt de Constantinople et non de Saint-Pétersbourg : les Czars, en effet, auraient toute grande ouverte la porte de Stamhoul, si les détroits ôtaient libre~, et le Sultan aurait dans ses eaux, sous ses balcous, l'ennemi comme les protecteurs. •Et qui pourrait assurer que les protecteurs du jonr ne seront pas demain les ennemis '? on a vu de plus soudains retours et <leplus étranges évé- ·nements, en ces dernières années, ne se.rait-ce qne l'alliance entre l'Angleterre et Bonaparte. Ali-Pacha, le plénipotentiaire turc, a mi.c;;sionde -combattre, à Vienne, cette condition aléatoire qui livrerait à toutes les violences, à tous les hasar<ls, à tous les coups <le maiu, les Dardanelles et ·Constantinople. Il est donc possible qu'en fin <lecompte les conférences ne puissent aboutir, et cela par un refus formel <le la '.rurquie, de la rrurquie protégée par les trnis grandes puissances, et qui ne voudrà pas se laisser étra11g·ler. .Quelles alliauces, quelle tutelle généreuse, quel gacbis ! Le drame et la comédie s'y mêlent. Mais -il v a déjà plus de larmes et de sang que .de .pro- -toèoles, et la tragédie :va dans le sombre. C. R. .tes journaux anglais sonnent comme <les clai- •tons, la fanfare de l'arrivéE:. Toute la ville de tondres est sur pied, nous écrit notre correspondant : il y a même une police d'honneur, lés constables bourgeois au milit-u desquels servit, jadis, M. Bonaparte quand il n'était que l'ami du duc de Brunswick. Le .palais de la Reine, les maisons des Lords, les clubs, les riches tavernes de la banque et du ballot, tout est en joie: l'on cache sous les drapeaux de France et d' Ang-leterre, les statues ,conwromettantes, et plus d'un Wellington est sous le v.oile !. ..... . cLa,Cité surtout, fait merveille:; elle prépare un :festin .monstre, ;pour .la grande cérémonie de l' Investit•are Bourgeoise, •et l'on assure qne le Lordmaire chargera de la parole de courtoisie, du sa:lut de ·bienvenue, le précieux Alderman qui a découvert que Madame Eugénie ·Bonaparte, née Montijo, descendait des Stuarts. Ce digne fonctionnaire municipal, si fort en recherches d'antiquités et de blason aurait bien d.û constater en passant, d'autres relations de famille qui rattachent la darne impériale à l'Angleterre. Il aurait pu parler de la Maison Patrick d' Lrlande et <l'une certaine branche-Patrick, brave et loyale nichée de commerçants 'que la ville du Hâvre a connus trente années, et qu'elle n'a perdus que depuis l' avénemertt au • trône. Il paraît que ces b·:urgeois.faisaient ombre et tache. On les ~ priés de ,porter, ailleurs, loin du soleil de famille, leurs petites économies. Hélas ! ils gênaient la splendeur; on-les a fait partir. ' Le mémoire de l'officier général sur l'expédition de Crimée, ses -causes et 'ses mystères, ne sera point roursuivi. Le gouvernement français recule et, dans le Moniteur, il' a d~jà fait répondre. l\fais, quelle réponse! il est clair, d'après cette apologie, que l'origine indiquée par le parnplilet est bien la vraie; qu\t M. Bou~parte seul, doit s'attacher la responsabilité de l'aventure, (il avait trois folies ù son arc) et que Sébastopol, qui ue peut pi:Uiêtre investi, ue tombera point sous nos canons. • On e_ndésespè1!e du moins, et pour masquer la la retrmte, on accumule, on entasse les difficultés, les impossibilités stratégiques de l'assant. Quoiqu'il advienne, èomme résultat des Couferences, on peut être certain mai11tenant qu'o11 abandonnera le siège pour un uou veau terrain cle mauœuvres, et le camp de Kamietch est lù qui 1wu,; prouve un prochain embarquemC'nt. . . M. de_ W edell, général p_lénipotentiaire prussien devient un mythe: niais ce qui n'es:: plus mys.tère, ui .doute, c'est le parti pris de Fré<léridk Guillaume et son allia.11ce intime avec la Jlnssie. L'Autriche elle-même comprend qu'elle ll'entraînera }J<lS l'Allemagne tonte pavée d'hvménôes moscovites, et le chevaleresque emperem," au lieu de poser un plan de guerre, se cache dei·rière :-;e,,,; diplomates. Ainsi, l'on n'a ri(•n fait à Vienne, depuis qu'on a rouvert les Conférences : on déclare même qu'il ne sera rie11fait, rien tenté,, jusqu'au jour peu prochain, où les plénipotentiaires russe:; auront en main les pouvoirs derniers et décisifs, Cette comédie viugt fois re11011vel~cse continue, comme la gfoire de nos armes et la nonprise de Sébastopol. E sempre bene ! Du théâtre .de la guerre on ne sait rien : Lord Raglan lui-même nous cache les accidents de la température, lui si fidèle à la consio·ne <les vent:), et passé 2lfoniteur de la neio-e, du choléra, de l'hiver. 0 • Il y a bien quelques dépêches de Vieu ne; mais c'est la coritradictiou qni se mire e11 elle-même· ' 1 'I' h ' c est e te egnip e-chaos. Vo!ci _pourtant un fait à sig·nalcr, le général ang!ms s1r J olm Burgoyne, comma, dant le o·éuie, et chef des opérations militaires de cette ann:, sous Sébastopol, s'est retiré ue voulant point comu1ettre son 110m et sa responsabilité dans ies aventures et les folies qn'ou agite da11sles conseil'- de l'étaimujor français. Le vieux Lord Ruglau l'a vH partir av('c douleur, muis il u'a pas osé résister ù la f'u.rie des généranx, et sous la pression de sou gouvernement que M, Iloni:.pa.1te entraîne, il a renouvelé la faute de Varna. Vienne l'assaut, lAs conséquences ne se feront pas attendre. Quellt-!s folies et quel aveuglement ! L'ang-Lcterre pourtaut devrait y songer et se recueillir: S.ir John Burgoyne n'est pas un aventurier, et quaucl un officier de sa valeur quitte des tranchées, il •y.a là, ce nous semblc:, un sérieux avertissement. Sur les autrf's points de la Cr_imée, les forces russf's sont touJ·ours en observation. A EuoJtoriu J ' les 'furcs sont bloqués par la division \V rang-el, et Gortschakoff anuonce à la garnison de Sébastopol que les routes s'étarit améliorées, des i-euforts considérables' avancent sur la route ouverte de Perekop. Le mème général en chef rend compte, dans une_dépèche à son gouvernement, de la grande sortie du 23-24, et de ses dires il résulte que· les travaux <les Alliés ont été' détruits, et que la sape volante a été coupée : cela n'a pas coî1té moins <le douze ou quinze cents ltommes ! On en constate autant, du côté de l'ennemi. Ce n'était lù, pourtant, qu'une sortie de nuit : quelle guerre, et quel magnifique horiwu que celui de Sébastopol ! •. Lord John Russell q lÜ devait rentrer le 16, a reçu prolongation de cong-é, pour les Couférences de Vienne : il y restera longtemps ! Quelques journaux anglais, entr'autres le Times, donnent une dépèche télégraphique <le Paris aunonçant EJU'onva foire en France une levée ,de cent mille hommes additionnelle et supplémentaire aux armées déjà sur pied. Cinquante mille hommes sur ce contingerit seraient prêtés à l'Autriche, si toutefois elle entrait en .g·uerre offensive contre .la Russie. ' La France, à ce qu'il paraît, a trop de travailleur!ii! En Espagne, les Cortès viennent de fixer et de voter les listes civiles. ·Il y eu a pouT la reine, pour le roi-consort et pour Madame de Montpensier. Avouons toutefois que ces ~ourbons mangent beaucoup moins que les .Bonaparte. . Sa Sainteté de Rome, le pape Pie IX, -'est moins accomodant q11ela g·arde civique de Madrid: celle GÎ se laisse museler et berner par son Lafayette-Espartero, mais le chef de l'église défend ses prêtres, et par nrnndement l'Espagne vient d'être menacée d'excommunication, si elle veut poursuivre l'expropriation des biens du clergé. 0 sainte religion des dogmes et de l'or! ' C. R.
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