Homme - anno II - n.17 - 28 marzo 1855

,~bi, ~m: oolloque, suns ré;iit, ,s:ins merci, 1~gnn:-e sainte, ln gm•rre du droit, la gnerrc il mort, b dernii:lrcgnerrc; :•ous ia f1·ro?:s ,wns compt'-'r, sn1:$ rnr~u.-er ui l'or, 11i le sang ; ,1ous la f;;rons pa: to·.1s les moyrn~ <'t ,le tou,es 110sfore<"~,proelarn:int encore ta patrie, la gr,111,lc patrie en clan:;:?r,appc!nnt ton~ le,: conra:.;•'s, tous lts d<!VOUL'men::i, tous les cœurs, tons lc5 IJra:; <le notre Fr.mce; nous la f'E,rinsavec· les lcl'é!!s c:n masse. les réquiJit:0;1s forcées, avec les qu.1tor1.e armées de b Répub.i11ue, al'<:c ~,·s volonl.aircs, ~es saus-culoue~, ses pieds nus, s~s chan;on.; cr sa furi•i ! Nous !a forons avec l'audace <leD,mtun, 1'é,1cr;~iede S.iint-Jnst, le M·sinterress~ment de Robespierre, avec toUi<) l'hé:oïqae 'lcrrcur de la ltévolutiou; nous h ferons en répl:r~nt ce cri de nog pères, plus sublime encore, h',l se peut, de toi.te l:t plus-1':llue de la Gause : "De ce moment, et jus:1u'au jour où les rois r.urout <lisparu ll,11 la tarit, tous les français sont c11 réquisition permanente pour le service des armées; les jeunes gens iruat au combat ; l•!Shommes marié5 forgeront des armes et transpor·e~ont les subsistance~; ije$ fen1u1es feront des tente~, <leshabit~, et serviront dans les hôpitaux; le~ enfants effileront lt! vieux linge pour le pansc_!\lcllt <lesblessés; les vieillards s:• feront po:·tcr sur les places puhhqncs pour exciter le~ guerriers au cour:ige, à l,1 haine <lesrois et à 1:amour de la République; les 111aisousnationales seront converties en c:isernes, les c,:rrefours en ateliers d'armes; le sui des caves S:!ra lessivé pour en extraire le s:ilpêtrc ; l<'sarmes <lecalibre séront exclusivement confües :\ ceux qni mnrchci ont à :'ennemi; les fusils dt;) chasse et les armes blanches seront empioyé~s au service tic l'intérieur ; ll's chevaux de selle seront requis pour rcmuutcr la cavaluric , tous les che\'aux de trait non nécessaires à l',t~riculturc condu;ront l'artillerie et les vivres ; le Comiti! <leSalut Public est chargé de tout créer, tout org;a1i;cr. tout re,1uérir clans toute b ll.épuuliqur, hommes i,t choses, pour l'cxécuti..>ncle ces mesures : La levée ~cra générale ; ll's citoye11s non-mariés ou veuf:; sans enfants, de 18 à 25 :ms, marcheront les premiers ; ils . 11e rendront imm15diatemcnt au chef-lieu <luclistrict et y seront exercéR au manierncnt des armes jusqu'au jour de leur départ pour l'armée ; la bannière clc chaque bataillon organisé po.·tcra po~r inscription : "Le Peuple Frnnç:1is. <le:l1ontcontre les tyrans, ,kbont pour la "Hépub!ique démocratique et sociale unirersclte:" Lr Comité de la Commune Rfro!11tio1rnaire, rf.:LIX PYA'r, RouGf:t::, G. Jour:o.-\l~. L1~ JOUR D·HUMILIA'l'ION. La Reir1e <l'Ang-letcrre, agiss,Hlt en qualité <le Chef de l'E;-lisA ang·licane, a ordonné à ses sujets <leconsacrer la journP.e <ln !-21 Mars aujel'me et cl l'hu11tiliation, à l'occa::;iondes désastres <lHla guerre \ 'O. '" < nen •. Voici, à ce sujet, l' c1rticle del' E.rami,ier, feuille hebdomadaire très considérée; le 1'imes, en le repro<luisant, augmente encore l'importauce de cette protestation contre le cant officiel : Nous sommes un peuple très dominé par la routine de5 précédens. Nous 11ndous une armée, et nons nous consolons par les précf:den.~ : cela advient toujours dans la 11remièr<: campagne. - Pourquoi ? sommes-uous tent6s de tlemaricler; mais on nous répond qu'il n'y a pas clc. préc(;lt?ns i\. nne pareille enquête. Nous appelons à de hautes foni:-tions des ho:nmes dont nous n'avons pas éprouvé la capacité, nous mair.tenons dans de hantes fonctions des }iommcs dont nous avons trop éprou.vé l'incapacité, et llc nombreux précérlens justifient cc proc&rlé. A11jourd'hui, toujours conformément aux 7Jrécéden.•,, il llOUs est ordonné de prier et jeûner le 2 l Mars. • On nous <lit, il est vrai, que ce 21 Mars ne ùoit pas être positivement uu jour de jeûne. Kous avons abandonné cPttc superstition papiste, et pour rien an monde 11ous ne jeûnerions. Fort bien : pour ceux qui sont à leur aise, ceci c:lt une agréable dispense. ~ os hommes <l'Etat, -qui ont fait tant ùe sottises, et qui- nous orclo1111ent à tous <le 1101t$ humilier pour expier leurs fautes, - ne jrûucront certes pas. Le ~l ll'I.irs sera, pour eux, semblable à rnus les autres jours ; seulement, ils auront vacances : ni bnreaux, ni comités, ni Chambre <les Commune!S; nue visite à l'église, le matin, pour ente11dre Jlf. Jllelvil; et, le soir, -pour faire contraste aux superstiti0ns papistes, - ils donn<:ront de grands dîners ! Mais il y n, 1la11scc pays, des gens sur qni pèse cette Loi : "Celui qui ne travaillera pas, ne mangera pas ! " Il y eu n pour <1ni le tra,·nil quotidien c~t le paiu 11uotidien; • et leur commander l'oisiveté, c'est les contraindre àjezîner réellcn1e11t ! Ceb nous semble hien d1Jr. - Si les Ministres, et même les Membre!S rlu Parlement, étaient mis à l amen<le d'un jonr de paie, il n'y aurait pas, pour eux, grand inconvénient, et pcut-~trc moins encore d'injustice. - l\Liis ce peuple, qu'a-t-il fait? Sa tàche était de payer l'im_pôt et il l'a payé, ùe fournir des so:dats et il les a donnés ; son œu"1e, 011 peut le dire, il ue l'a faite ni mal, ni en murmurant. Un ruile hyver s'est combiné avec la guerre pour accroître les sot;ffrances; un froid glacial d'une <lurée inaccoutumée s'est combiné avec une crisr commerci"le pour di.minuer le travail et mnltiplier les clou eurs .... Quelle est donc cett!:' Religion qui s'avance et dit à ceux qui souffrent : "Humiliez-vous; abandonnez un jour de travail, uu jour d'atelier, un jour de boutique, uu jour de salaire, un jour de pain ; cela plait au Ciel, cela prouve que la Nation est pénitente et résignée; cela uous sauvera peut-être de quP.lque malheur, et nous procurera quelque avantage ... ia chûte de Sébastopol, qui sait ? " Que signifie, répétons-11ous, cette Religion qui opprime si ruclcment le pauvre, tandis qu'elle endurcit la conscience <lu riche ? Un jour <l'humili:ttion ! Oh l certes, nous sommes déjà douloureusem nt humiliés. Quelle procfomation é\·eillera ' jamais en 110us l'humiliation autant que les lettres de Crimét-: ? L(•s tranchées de Sébastopol, la raùe de Balaclava, les tombeaux de Scutari, un systême militaire co11rlamné, notre répntatioa militaire en <langer aux yeux de l'Europe, le prestige national s'évanouissant, - ccrtc:s, si toute'> ces peusées ne nous rendaient pas humbles, tout un mois de jeanes ne sufüraient pas pour éveiller en nous un tel sentiment ! Il y a un an, nous avo11s jeûné et prié, "scion les prC•cé<lc11s,"nous avons été à l'église, entendu des sermons ; au retour, 11ous avons coutinué à écrire, à lire, à parler orgueilleusement sur" notre glorieuse armée" et" nos flottes s:ins égales," et 'le spectacle magnifique' offert aux Nations ! Hélas ! Si le Jour d'llumiliation décrêté en Conseil Privé, n'a pu nous empêcher alors <le nous vanter ainsi, qui peut dire cc qui nous rendra plus humbles? Un jour de prières, c'est 1me pnrole solennelle qu'on mi peut p:-ononcer sans respect ; mais le respect !:'St ce qu'il y _a <le vlus opposé au ctwt ( à l'hypocrisie). Nous avons laissé périr de faim une armée - jeûnons donc ! Nous avon~ const.:té l'impuissance de notre système tant vancé- humilions-nous donc! Nous avous pris toutes nos mesures p,rn1· renùre certain un désastre, et les désastres ont répon<lu à uos efforts -allo11s donc, et prions ! Mais ce n'est point respect quP. bassesse, et superstition n'est point piété. La1 10,·are est orare, travailler, c'est prier. Aide-loi, le ciel t'aidern ; jamais les Dieux n'ont prêté l'oreille aux plaintrs de ceux qui, à l'heure du yéril, alors que les conrants entrainent le Yaisseau eontre les rcscifs, abandonnent les m:rnœuvrcs pour se livrer à d'oisives prières ... Nos ancêtres, lrs Puritains, combattaient ln Bible d'une main, l'épée de l'autre, mais cc n'est pas la Rible quliis tenaient ùc b main droite !...... Revue de la §e1naine. Sauf' nn combat de cavalerie <leva11t .Eupatoria, où les .Russes ont forcé les Turcs à la retraite et blessé grièvement Iskender-bey (comte Ilinski). les opérations milituires en Crimée se sont bornées, de part et d'autre, à fortifier les p9sitioas.-Le général Forey est envoyé à Oran (Algérie) ; le g·énéral Pélissier a pris le commandcmeut <les divisions <lans les tranchées. Le bean temps revient ; les maladies diminuent; mais on redoute les chaleurs et le choléra, et 011 preud déjà des précautions contre l'été.-Dcs renforts considérables sont attendus ; on dispose un camp de résene, à Constantinople, pour 40,000 français, et le palais d'été du Sultan (en Asie) a été désigHé puur recevoir Louis Ilonaparte, dont le voyage inquète d'ailleurs beaucoup les rrurcs pour leur in<lépe11dau1.:e. U 11 h'ôpitnl fnrnçais à Constantinople a été consumé par un incendie da s la nuit du lQ; personne n'a l,Jéri: La Conférence de Vienne a enfin abordé le troisième point, . la qnestiou délicate. Cf lie de fa Mer Noire et de Sébastopol. L'Autriche, qui s'est préalablemeut mise d'accord à cc sujet avec !a Frnor:e et l'Angleterre , a pris d',1illeurs l'engagement de déclarer la gurrre an Czar si on ne parveuuit pas à s'enteJJdre à cet égnrd avec les plénipoteuti<lires russe,. Ceux-ci ont accepté, d'ailleurs, les propositions des puissances sm le Protectorat des Principautés et la libre navigation du Da11ube. Les députés prussiens ont voté, le budjet, sans adopter la propositiou de la Commission qui voulait, par une adresse au Roi, rappeler à ln Cour que le peuple prussien ne veut pas Sf'conder la Russie dans ~es envahissements. La Prnsse, quant à présent, re!'-te neutre et isolée ; elle n'est pas admise anx Conférel!.ces de Vienne. Lord Palmerston, intt'rpellé sur les cléclarntions semi-officielles faites par Sir R. Peel. a répondu: qu'il regarderait comme désastreuse la séparation de la Hongrie, d'avec l'empire d'Autriche; qua11tà la Pologne - (iei, une pause affectée a excité les rirt>s des Communes) - il regardait sa position actuelle comme un danger pour l'Allemagne ; la Russie pesait sur l'Autriche et la Prusse ; et c'était à l'Allemag·ne d'aviser s'il ne lui serait pas utiJe de profiter de la A'uerre pour changer qette position. Les Conférences de Vienne roulent d'ailleurs exclusivement sur "les qnatre points," i;ans s'occuper de la Pologne. L' At1triche est au fait des projets <lu Ca!.->inetanglais." Le cuntingent 8c.1rde, sous les ordres dP-s gériéraux Dnran'do et La Mormora se dispose à s'embarquer pour la Crimée. L' Italia e Popolo donne la nouvelle suivante: " Le Constitutionnel Savoisien publie une lettre d'un proscrit français, Napoléon Chancel dont n0us avions annoncé, il y a quelques jours, l'arrestation. Il résulte de cette lettre yue le ministère piémontais voudrait livrer Chancel aux gendarmes cle Napoléon. III, de gré ou de force. Le prisonniel' proteste au uom <le l'humanité contre cette iniquité." HOTEL DU PROGRÈS.-CAFÉ RESTA URAN'!\ Tenu par .T. LORGUE::;, proscrit français. - Dîner à la carte à tonte heure, 21, Great Chapel Street, Oxfort Street, 8'Jho Squ:ire, à LONDRES. A.LOUER PRÉSENTEMENT 'Cnc Maison ou partie de Maison garnie A APPELEE BU DE LA RUE, Contenant environ huit 11ppartrments, étables et jardin, et un terrain de cinq vergées qu'on est libre <le louer ou de ne pu louer. - Le tout est situé dans la paroisse de St-Laurent, A deux milles et demi do la ville. -- S'adresser chez Monsieur MALZARD, Clear- Wiew Street, à St-Hélier. - La mè11:e personne a des charbons de première qualité de Newcastle : 25 sh. la charge ou 29 sh. le tonneau, par demi-charge ou quart de lonneai;. 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