-dans ces régions :l'où la 1um1èrc vient à pas de tortue! Tandis que les se11s nous montrent partout des limites, l'esprit nous montre partout l'infini; nous ne -voy<lns que <les rapports, l'esprit por.hmc l'absolu; <1es myriades d'êtres grouillent dans l'espace, l'e~:prit atteste l'être. Par , là, il rlémontre sa nature, ses affinités, sa compétence. Qu'on ne dise <loue pas qne ce qu'il y a <l'essentiel <lans les choses ,loi t à j:imais nous échapper; cela échappe à nos sens, rien de plus certain : il fout eu conc:lnre que cette sphère rnblime ,levicndra accessihle à la science lorsque, n'étant plus dans la <lépenùance exclusi\'c des sens comme un enfant, elle vivra de la vie Je l'intelligence comme un homme. L'esprit étant dans le moncle à la racine de toutes -choses, c'est à l'esprit -<lenous révéler ce qu'il y a de ra- ,dical en elles'. Cc n'est donc pas de la dér.1ission iles sciences. qu'il s'agit, mais de leur progrès. Elles ont 1leux faces: l'une pratique, relève rlessens; l'autre'dogmatiq11e, religieuse, relève de l'esrrit. Si l'e~rit était impuissant à la fonder, nous serions destinés à connaitre à la f,Jis le ~upplice de Tantale et celui de Sisyphe. Déjà l'esprit se sert des sens pour dépasser leurs don11ées, il s'essaie à pénétrer la constitution moléculaire, il découvre une planète! Ce sont là <les commenceme11ts, des tentatives d'indépendance. CettP. incapacité dont on nons prétend frappés est démentie d'ailleurs par l'expérieuce ; n'avons-nous pas acquis des notions absolues? Dans les matières les plus simples, réponJ.011. C'est par là qu'on commence. Il faut <l'abor<l'en revenir à l'axiûme de la sagesse antique : "Connais-toi toi-même, " c'est.à-rlire, connais l'esprit. La loi qui régit notre développement scientifi11ue montre, rl'ailleurs, que cette étude ne devait venir qu ·après celle de la.biologie, et que son moment approche. Tout in1iir1uc que l'esprit ne sera pas pour l'observateur un champ moins fécond que la nature extérieure. On a ignoré pendant des siècles l'existence d'a~E:nts 11hysiques dont les effets innombra1iles frapp.1ie11t tous les yeux et qni clevaie11tun j~ur figurer parmi nos principaux moyens <l'action. De même, il y a ,lans l'homme des pouvoirs encore inconnus, bien qu'ils ne cessent de r,e manifester. La physique de l'âme en est où en était l'èlectrornagnéi bme quan<l on ne connaissait cle lui que la propriété de l'ambre, celle de l'aimant, la fondre, etc., yue même 011ne savait pas rattacher l'une à Lrntre. Les tra<litio11s que nous apprenons à respecter ,hvantage à mesure que nous grandissons en savoir, l'éclat inexpliqué des philosophies antiques et <les religions primitives, maints phénomènes historiques de l'ordre le plus grandiose, démontrent que toutes les puissances du génie des découvertes ne sont pas en jeu dam: nos sciences. C'est donc de l'intervention de forces jusqu'ici tenues comme en réserve que datera la réno\•ation scientifique qu'ou annonce ici. V1cToR Mr.uNrnn..-(L'Ami des Sciences.) Revue «le la Sermaaine. • 1 Les correspondances du Times, s1 bien renseignées et tonjonrs si impartiales, ont enfin· foit connaître la vérité sur le combat do la nuit du 23 au 24, février. Les Russes ayant élevé une redoute en avnnt de la tour Malakhoff, l'armée française r~çut ordre de se préparer à un assaut contre ces retranchements. On comptait ainsi, en se débarrassant de batteries fort g·êuantes, exercer les soldats à l'assaut ,lécisif. Pendant la nuit <ln 24 février, la colonne <ln géL'IlOMM E. néral Monnet :.ittaqua là redoute, et s'en empara. Mais écrasés par le feu croisé des batteries russes, assaillis µar une division russe de huit m?!le hommes, et n'étant pt1s soutenus par !'Infanterie de mari11e, ég·arée par la nt1it, les Zouaves furent contrai11ts à battre en retraite en perdant beaucoup de monde. Les Russes ont, depuis, étendu et complété les travaux attaqués par IP général Monnet, qui a subi un échec, an contraire des assertions triomph~rntes de Canrobert. Quelques fusées à la congrève jetées sur la place ont fait croire à un commencement de bombardement et à l'incendie de• 'ébastopol. Le Times annonce, d'ailleurs, que tout devait être prêt vers le milieu de :nars, pour recommencer le bombardement: mais il ne croit ni à la possibilité ni d'écraser la ville sons les bombes, ni de l'e11le\'er <l'assaut, tant que l'armée de Liprandi tiendra la campag·11e. Omer-Padni. oi-g·anise, à Eupatoria, les rrartares de la Crimée qui s'enrôlent en grand nombre dans l'armée turque: on prétend qu'il en a déja quarante mille sons ses ordres. • rrandis que le siège continue, plus sang·lant et non moins meurtrier que pendant l'hiver - il y a cinq mille malades dans les hôpitaux anglais de Scutari seulement et los .listes de morts s'accumulent dans les longues colonnes du Times, -les Conférences pacifiques s'ouvrent solennellement à Vienne, avec l'étiquette empesée habituelle aux Diplomates. :'lais on prévoit que le chemin de for de Balaclava- à Sébastopol sera terminé avant qu'elles aient amené un résultat appréciable; et Lord John Russell, déjà dégoûté, parle de repartir ponr sou ministère des Colonies avant P,lq ues. Les instructions envoyées par le Czar à ses ambassadeurs so11tà double entente; maintien de l'in• tégrité do l'Empire russe ; restauration <le la paix dans le· monde. - En attendant cette paix problématique, le recrutement s'exécute brutalement, comm') un brig,mtlage, dans les provinces nolonaiL I 1 ses : on u. en eve les conscrits, par toutes les campagnes, pendant la nuit du 12 au 13 mars ! L'ellquête parlementaire se continue en Angleterre : les dépositions des témoins, généraux., sergents, officiers de la marine militaire ou marchande, viennent tour-ù-tour confirmer les assertions du 'Times, et justifier sa r,ude polémiqm, coutre la détestable organisation que l'Aristocratic fait peser sur l'armée ang·laise. Sir Robert Peel, nommé Lord de l' Amirauté, a été réélu par le bourg de rramworth. Il a déclaré que le ministère Palmerston ne se laisserait point paralyser par l'Autriche, et forcerait la Prusse à se déclarer. Eriger les Provinces Dannbiennes en Etat indépendant, rendre à la Pologne son indé· pendance, tels doivent être les résultats de la guerre selon Sir R. Peel, dont on n'a pas oublié la ridicule incartade contre Kossuth et Victor Hugo'? L'Espngne est fort inquiète des préparntifa foits aux .Etats-Unis pour s'emparer de Cuba, avec ou/ sans l'assentiment du Président Pierce. Le g·énéral Concha met Cuba en état de siège, iostitue des Cours martiales, emprisonne f't exét:ute les conspirateurs, partisans de l'Amérique. L'abolition de l'esclavage à Cuha serait le plus si'tr et le plus court moven d'ôter aux Etats-Unis toute fantaisie d'annexion, les tentatives <le conquête venant toute~ des Etats à esclaves interressés à 'augmenter leur influence dans le Congrès. L'Espagne, du reste, n'est pas en bonne veine: le goùvemement vic•utd'iuterùire l'impression des Bibles protestantes à Madrid. C'est par trop copier la législation de la Sainte-Hermandad. Le Morning-Chronicle annonce qu'il règne uue g"rande agitation dans le royaume de Na pies, et que la police a découvert une formidable conspi• ration à Rome. '' C'est Mazzini, " crient les iournaux anglais, qui oublient leurs furibonde~ et continuelles dénonciations des crimes commis par ces gouvernements anti-italiens. 1 On raconte que le général Niel, avant de par. tir pour la Crimée, examinant avec L. Bonaparte la position des assiég·eants, finit par s'écrier: Mais quelest<loric le créti11 qni a donné ces plans-là?- <;ecrétin ? c'est moi, répondit franchement Louis Bonaparte. ·------------------ PROPAGANDE RÉPUBLICAIN;E. VICTOR HUGO Discours 1 prononcés à Jersey, au Hanqnet du ~U Novembre 185.1 (24e anniversaire de la Révolution polonaise), et à la réuuion du Q4 Février 1855 (7e anniversaire de la Révolution française de 1848). Prix : Un exemph1ire, Id. (2 sous); cent, 4s. (5 fr.) A LOUER PRÉSENTEMEKT Une Maison ou partie de Maison A APPELEE BU DE LA RUE, Contenant environ huit appartements, étables et jardin, et un tcrraiu <le cinq vergées qu'on est libre <le 1louer ou de ne pas louer. - Le tout est situé dans la paroisse de St.Laurent, i\ deux milles et demi <le la ville. - S'a,lresser chez :Monsieur MALZA.ItD, Clear.Wiew Street, à St-Hélier. ----------- A LOUER µne l\1AISON, Coie Terra<'e, 4, St-Saviours 'Road, vis-à-vis Mont Plaisant, orcupée présentement par le capitaine Preston. - S'adresser chez :Mr. Ze110 Swietowslawski, 19. Dorset t:ltreet, ou chez M. Le Ber, House-Agent, Queen Street. a:.. lta1•i11acie :ii·ancai~e DU Dr: J. PHILIPPE', 28, Greok Street, Soho Square à tondres, seul dépôt pour, la vente en Angleterre de tous les ouvrages • scientifiques de F.-V. BA_~PAIL. 1. Histoire naturel!~ de la Sal'lté, de la Maladie, etc. 3 v. in-8, avec 18 planches en noir ou coloriées. 2. Revue Elémentaire de Médecine et Pharmacie domestiques, 2 vol. in-8. 3. Nouveau Système de Chimie organique, 3 gros vol. avec un atlas de 20 planches. 4. N ouvean Système de Physiologie végétale, 2 vol. in-8, avec un atlas de 60 planches. ' 5. Nouveau Manuel Je la Santé, 1855, vol. in-18. 6. Fermier vétérinaire, 1 vol. in-J 8. 7. Revue complémentaire des Sciences appliquées à la :Mérlecin.e, à la Pharmacie, aux Arts, à !'Agriculture, etc. Publication me11suelle (les six premiers mois sont en vente.) 8. Boîtes pharmacies portatives grands et petits modèles. N.B. On trouve à la Pharmacie du Dr J. PHILIPPE toutes les préparations d'après le S'ystème Raspail. On trouve également toute espèce de pâte pectorale, sirops assortis, toutes les fleurs, plantes et racines em• ployées en médecine. Consultations gratuites tous les soirs, de 6 à 10 heures. 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