L'Il O11ME. .,,..,,_.,_,~---------- a ----------------------------- ------------------------~-- mocratiqne français devait entrer en 1843 vis-à-vis du Catholicisme; et, puisque cela n'a point été fait, voilà la voie de l'avenir, à la Révolution prnchaine ei iné\'itable. H. 11!ARLET. Errata du dernier article: 3me colonne, ligne 61, au lîeu de: ont été appelés indirectmient, lisez ont été appelés indistinctement. - 2me col., ligne 21, au lieu de: La féodalité territoriale et le monarchisme, lisrz la féodalité territoriale et le monachisme. Citoyen rédacteur, Un ami de Londres· m'annonce la mort de notre compatriote et camarade d'exil, le citoyen Guérin, de Montmartrè. - Encore une victime à ajouter au long martyrologe que vous vous êt1::sdonné mission de publier dans vos colonnes. Guérin, vous le savez, était nn des membres actifs de cette phalange ...intrépide de républicains qui vouèrent leur vie à l'avènement de la République, au soulagement des pauvres déshérités, les travailleurs. Aussi fut-il, comme ses amis, constamment persécuté par le gouvernement de la corruption. Après les malheureuses journées de Juin, sous li soldat qui nous donna la guillotine sèche qu'on appelle les pontons, où furent jetés sans jugement tant de défenseurs clu droit, Guérin fut chargé par nos amis d'aller porter quelques secours aux familles éplorées et privées de leur soutien. Cette tâche, il s'en a~- quittai t avec dévouement; aussi fut-il en butte à des perquisitions incessantes de la police qui l'accabla de ses insolentes tracasseries ; mais rien n'abattit son religieux courage. Après le crime de Décembre, il fut exilé: il ne pouvait en être autrement, c'était un honnête ouvrier. A Londres, il a demandé au travail le pain de chaque jour pour lui et sa courageuse compagne qui ne l'<Jj.amais quitté ; mais le travail manquant, ils ont vécu de dures privations. Guérin avait un chagrin intérieur, dit l'ami qui m'écrit; je le crois sans peine. La patrie absente, la honte où est plongée notre France, ont dü miner le cœur de ce bon citoyen, comme elles minent tous les cœurs vraiment d6mocrates. Il est mort, frappé d'une apoplexie pulmonaire, laissant dans la misère, sa femme malade depuis longtemps .... Que son âme repose en paix ; ses amis ne l'oublieront pas au jour de l'expiation. A vous de cœur, LASSERRE. St.-Hélier, 22 février l 8J.5. Greenwich, 16 Février 1855. CHER CITOYEN, Les détenus de Belle-ile-en-mer vous prient de vouloir bien insérer dans vos colonnes la lettre suivante, afin que les atrocités qui se commettènt dans cette prison ne restent pas plus ignorées que celles de Cayenne. Salut et Fraternité. VEGGIA. On lit dans le Jvloniteur du 20 Janvier : " On nous écrit de Belle-île-en-mer : " Aujourd'hui, 14 Janvier, à 10 heures du matin, le bateau-po,ste l'Amitié, sortant du port de Palais pour se rendre à Quiberon, par un grand vent N. N. E., a fait côte sous la citadelle -deBelle-île. Dans ce 9iaufrage, une personne a péri: c'e3t ttn libéré politique qui rejo~qnait sa famille." Ce libéré se nommait Caricaboro, flgé de 27 ans, né à Bayonne. Il avait été condamné à 5 ans de prison pour l'insurrection du 15 Juin à Lyon. Il avait subi sa destinée de vaincu avec autant de courage que de dignité, eth Démocratie a perdu en lui un soldat énergique et dévou~. Le jour de son départ, la mer était horrible ; et il refusa d'abord de s'r.mbarquer sur le bateau disloqué qui fait le service de Belle-Ile à Quiberon. Le directeur de la prison lui intima l'ordre de partir, le menaçant, s'il refusait, de le remettre en prison. Cet abus d'autorité n'est pas sans précGdent : quand le mauvais temps empêche un détenu libéré de partir, on le retient en prison, souvent pendant plusieurs jours ; on prévient ainsi toute communication a.vecles habitants de l'î1e, que l'on entretient soigneusement dans des ~entiments de haine contre les Républicains prisonniers. Placé dans l'alternative, ou de partir, ou d'être remis en prison, notre pauvre camarade, après avoir reconnu l'inutilité de la résistance, préféra s'embarquer .... Il choisissait la mort ! La responsabilité de cette mort retombe éntièrement sur le directeur de la prison. - Cet événement causa un~ grande émotion dans la prison. Parmi les détenus du Grand-Quartier, un seul, le citoyen Préaud, a sa femme dans l'île. C'est par elle, en la voyant au parloir, qu'on eüt pu faire connaitre les détails de la mort de Caricaboro, et la part qu'y avait prise le directeur. Le geôlier trouva un moyen ~xpéditif d'empêcher la lumière de se faire : Préaud fut enlevé le lendemain matin, mis en cellule et privé des visites de sa femme. Si cela plaît à l'autocrate de Belle-Ile, cela durera jusqu'à la fin de la détention de Préauii : deux ans encore ! Les prisonniers protestèrent inutilement. Ils ont envoyé au ministre une protestation signée, mais sans en attendre aucun résultat. Le gouvernement de Bonaparte • ne peut qu'approuver les atroces violences de ses ageus contre des Républicains ! Revue tle la Semaine. Les Russes prétendent que le combat d'Eupatoria s'est borné à une reconnaissance poussée par le général Chruleff sous les murs de la place, et dans laquelle l'artillerie russe aurait démonté quelques canons ennemis. -Les Alliés disent que le général Osten-Sacken a essayé d'enlever la place d'assaut, à la tête de 20,000 h. d'infanterie, 6 régiments de cavalerie, et 80 canons. Les Russes auraient eu 500 hommes tués, les 'furcs 80. Lord John Russell, tout en acceptant le ministère des Colonies, s'est rendu au congrès de Vienne après avoir conféré avec L. Bonaparte, le roi des Belges et le roi des Belges. - Le voyage en Crimée serait ajourné sur la demande de J. Russell, qui aurait dit à L. .Bonaparte: "Si vous allez en Crimée, il est inutile que j'aille à Vienne." Le Czar Nicolas, frappé d'apoplexie, est mort le 1er Mars. Son successeur, Alexandre II, était, au début, opposé à la guerre. - Aussitôt cette nouvelle reçue, Lord Clarendon est parti pour le camp de Boulogne où se trouvait L. Bonaparte. L'armée de Paris a reçu le nom d' Armée de l'Est. Le Maréchal Magnan la commande ; elle est fotmée de 8 divisions, et destinée à la campagne de Pologne, selon les journaux anglais. - Deux divisions d_el'armée de Lyon s'apprêtent à partir pour la Crimée. - Ordre a été envoyé au général CanrobJrt ùe presser vigoureusement le siège. La garnison de Constantinople et les soldats convalescents sont partis pour la Crimée; on croit à une attaque de la place, sitôt qu\ n uura chassé Liprandi des hauteurs de Balaclava. La frégate la Sémillante, 60 canons, ayant à bord 4fü) solclats expédiés eu Crimée ( et non pas 400 blessés comme l'avait annoncé d'abord le Times). a coulé vers Bonifacio (Corse). Tout a péri, 700 hommes! Un fanal éteint sur l'îlôt de Lavezi a, dit-on, causé ce désastre. La levée en masse des " Milices mobiles " en Russie ne s'étendra ni aux Provinces Baltiques (exempt~es par leurs priviléges), ni à la Pologne, dont le Czar craindrait de voir les armes tournées contre lui. - Le roi de Prusse, de son côté, exigerait des Alliés la promesse <le ne point révolutionner la Pologne ..... . M. Dupont de l'Eure, un d"es pins anciens et des plus respectég républicains <le France, président du gouvernement provisoire de Février 184,8, vient de mourir à Rouge-Perriers ( Eure ). La proposition de Lord Goderich, ( appuyée par le général de Lacy Evans ), pour la réforme de l'organisation militaire anglaise et la substitution de l'avancement hiérarchique à l'achat des " commissions " d'officiers, a été repoussée par 158 voix contre 114. Lord Palmerston tout en reconnaissant que le système actuel est mauvais, et que c'est un reste d'organisation féodale dont il faudra se débarrasser, a, parlé et voté contre la motion. PROPAGANDE RÉPUBLICAINE. VICTHOURGO. p~~·i,~::: à Jersey, au Banquet du ~9 Novembre 1854 (24e anniversaire de la Révolution polonaise), et à la réuuion du ~4 Février 1855 (7e anniversaire de la Révolution française de 1848). Prix : Un exemplaire, Id. (2 sous); cent, 4s. (5 fr.) Discours (sur le même sujet) prononcé à Jersey par L. PIANCIANI, proscrit italien.-ld. l..,l1a1·1nacie francaiiie DU Dr. J. PHILIPPE, 28, Greek Strret, Soho Square à Londres, seul dépôt pour la vente en Angleterre de tous les ouvrages scientifiques de Fe•V. RA.SPA.IL. 1. Histoire naturelle de la Santé, de la Maladie, etc. 3 v. in-8, avec 18 planches en noir ou coloriées. 2. Revue Elémentaire de Médecine et Pharmacie domestiques, 2 vol. in-8. 3. Nouveau Système de Chimie organique, 3 gros vol. avec un atlas de 20 planches. 4. Nouvean Système..de Physiologie végétale, 2 vol. in-8, avec un atlas de 60 planches. 5. Nouveau Manuel de la Santé, 1855, vol. in-18. 6. Fermier vétérinaire, l vol. in-18. 7. Revue complémentaire des Sciences appliquées à la Médecine, à la Pharmacie, aux Arts, à !'Agriculture, etc. Publication mei1suelle (les six premiers mois sont en vente.) 8. Boîtes pharmacies por:atives grands et petits moclèles. •N.B. On trouve à la Pharmacie du Dr J. PHILIPPE toutes les préparations d'après le Système Raspail. On trouve également toute espèce de pâte pectorale,. sirops assortis, toutes les fleurs, plantes et racines employées en médecine. Consultations gratuites tous les soirs, de 6 à 10 heures. EN VENTE A JERSEY ET A. LONDRES: ' MA ISON DE COMMISSION prudence et sa connaissance des affaires est a le triple avantaged'unir l'élégance,la légertéet· en plâtre, en cire, en nrnstieet en gélatine sur f ffi t d d •t à la solidité. naturemorteon vivante. 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