-· SCIENCE.- ' -SOLI D ARI'l'R.- JO-URNADLELADEMOCRATIUENIVERSELLEG N' 12. MERCREDI, 21 FEVRIER ] 855.-2e Année 1 (Jersey), 19, Dorset Street.-Les manuscrits déposés ne seront I ANGLETER_R~ F.T Cor.0~1r.s: pas rendus. - ON s' ABONNE : A Jersey, 19, Dorset street. - A Un an, 8 slu!llllgs ou 10 han es. • Londres, chez M. STANISLAS, 10, Greek-street, Soho Square.-A Six mois, 4 sh. ou 5 fr. Ve J«,u1•11al Jlla~ait une fol8 11a1• 8e111al11e. Genève (Suisse), chez M. Corsat, libraire, ru~ Guillaume-Tell. -1 Trois mois, 2 sh. ou 2 fr. 50 c. Poun r.'ÉTRANCla:R: Un an, 12 fr. 50. Six mois, G fr. 2.). Trois mois, :.l fr. 50 c. Toates lettres et correspondances doivent être affranchies et Belgique, chez tous le$ libraires. - A M(tdrid, ch1>z Casimir CHAQUE NU'.\IÉRO : 'i'ous lel!l nbouna~1nnen• lie iia,ient ~g•n·n1,:nec. adressées au bureau de l' Imprimerie Universelle à St-Hélier Monnier, libraire. 3 pence ou 6 sous. LECONGRÉS. I.a grande nonve-Uedu jour est l'adhésion, plus au moins sincère, de la Prusse à l'alliance occidentale contre la Russie. Nous disons, avec les diplomates, les journaux officiels et les gouvernements, l'ad!tésion de la Prusse, - nous devrions dire sa traliison, et l'histoire l'établira plus tard. Jusqu'ici, l'Autri0he n'a pas agi, s'adossant à la Confédération g-ermanique et prenant prétexte de ses scrupules. En ce moment, l'Allemagne a l'air de faire un pas, mais les armées alliées sont presque détruites en Crimée.! Pourquoi donc intervenir si tard et derrière des sinistres'? C'est là lt:>secret des princes. M. Bonaparte, qui devait commander sur le Rhin, au printemps, est condamné, par la diplomatie prussie11ne, à rester attaché .... à ses gran- -.deurset à ses frontières de 1815. Il reste la Crimée, mais il n'ira pas ! On va former un grand Congrès qui ne fera pas 1a solution. Mal eng·agée, la Fnince impériale se i'etirera avec l'Autriche, et l'Augleterre restera seule en face du Czar. Elle compte aujourd'hui, comme alliés, l'Empire français, l'Autriche, la Prusse, le Piémont, et demain elle aura l'Espagne et le Portugal. Dans six mois elle sera seule, et le chemin des Indes l!e .sera plus à chercher: la révolte se lève déjà derrière ses soldats qui s'en vont. t Oui, l'Angleterre sera seule; mais dans cette terrible situation, elle n'aurait, pour faire trembler le. monde, qu'à ouvrir les écluses révolutionnaires. Si I' Ang·leterre avait son Pitt démocrate, il y ,a bien peu de rois qui dormiraient! Ch. R. L'anniversaire de la Révolution de Février, sera célébré, cette fois, à Londres, en grande assemblée générale. Voici le prog.r.amme de la I • reumon: - Commémoration du gran~ mouvement révolutionnaire de 1848. Alliance de tous les peuples. - Une soirée internationale suivie d'un Meeting public pour conduire à l'Union de la Démocratie de toutes les Nations, à la délivrance des Nationalités et aux Droits politiques et sociaux du Travail ! aura lif>u à St. Martin's Hall, Long Acre, mardi, 27 Février 1855. Les Démocrat~s de Franée, d'Italie, d' Allemagne, de Pologne, de Hongrie, d'Espagne, de Russie et de la Grande-Bretagne, seront représentés. LA FRANCE ET LA RÉVOLUTION. Je suis arrivé à mon quatrième et dernier ordre d'arguments contre le Christianisme. A près la philosophie de l'histoire de l'esprit humain, - la métaphysique c'est-à-dire la science dt• l'homme, de l'univers et de Dieu, - la doctrine de la morale, de la liberté et de la Démocratie, je m'arme contre lui des conditions essentiell 'S du bonheur des hommes, des ci nditions essentielles et constitutives des intérêts généraux et permanents du genre humain. Plusieurs incorrections se sont glissées dnns mon avantdernier article ; je 11eles relèverai pas. ne doutant point que le lecteur ne l'ait 'très bien fait par le moyen du sens de la phrase : je noterai seulement celle-ci : l re col. ligne 10, au lieu de " incessante et interrompue," lisez : incessante et foint-errompue. H. M. Le bonheur est la fin de l'homme, de tous les êtres, de la création. C'est là une proposition dont la vérité éclate, soit que l'on prenne la créature, soit que l'on prenne Dieu pour point de départ de son raisonnement et de sa démonstration .. Chaque créature a nécessairement sa destination particulière dans l'ensemble universel des créa-_ tures et des choses. Quelle est, qu'est-ce que doit être cette destination'? Elle n'est, elle ne peut être que le développement normal, le plus gTand bien possible de la créature, en un mot, son bonheur. Ainsi, si on considère la création, le bonheur nous en apparaît comme la fiu légitime et dernière. Conclusion identique, si des êtres créés on porte sa pensée sur le créateur. La notion de Dieu implique celles de toute puissance et de toute bonté. Souverainement puissant, Dieu a dû créer lts êtres de telle sorte qu'ils possédassent les moyens d'atteindre leur destination ; ou bien, comme nous venons de le voir, il a dû les créer pour leur plus grand bien possible, pour leur bonheur. Souverainement bon, Dieu répugne absolument au mal; et, dès lors, il est absolu.ment impossible qu'il ait créé les êtres pour leur malheur. Aussi bien, la question du bonheur est-elle la question fondamentale de la philosophie et de la religion ? Le bonheur est-il le but que se proposent les sociétés et les gouvernements ·t Combien de systèmes l'esprit humain a produits en philosophie! Mais, sous le rapport du bonheur, la variété disparaît, l'unité se fait, en çe sens que le bonheur est l'objet propre de la spéculation de tous les systèmes. La di vergence ne s'y montre que lorsqu'il s'agit de déterminer et l'essence et la nature du bonhe\Jr, les uns le placent dans la satisfaction des appétits et des passions, et les autres dans l'accomplissement des devoirs, - dans la vertu. Et, ici même, la division se renferme dans des limites très étroites, car il u'est pas un seul système de philosophie, véritablement dig·ne de ce grand et beau nom, qui ne fonde le bonheur sur la vertu. Pour la plupart des systèmes <le philosophie, la question du bonheur se résout donc en celle de la vertu; et ce n'est, en réalité, que sur cette dernière que le schisme se produit~ Etudiez sérieusement l'histoire de la philosophie dans l'antiquité et dans l'ère moderne. et vous y trouverez la preuve de ce que nous avançons. Dans l'antiquité, la secte d'Epicure représente plus particulièrement la doctrine de l'empirisme et de la sensation. Eh hieh, rien ne serait plus erroné que de croire que les Epicuriens méconnussent et niassent la vertu. C'est le -contraire qui est vrai: COf!lme les philosophes idéalistes, ils enseignaient que la vertu doit ètre le but de ndtre activité pratique; et ils n'en différaient qu'en ce qu'ils cherchaient à identifier la vert•i et le plaisir. En autres termes, ils disaient à l'homme: " efforce-toi d'être heureux, Dieu et la natnre te le commandent ég·alement; mais le bonheur n'est point dans le chemin du mal et du vice, il est dans celui du bien et de la vertu : donc, ayant vécu honnêtement et heureusement dans le passé, profite du présent et songe à l'avenir avec les mêmes sentiments et le même esprit ; et, de la sorte, tu t'acquéreras un trésor de contentement intérieur qui te satisfera pleinement, et te placera bien au dessug des insensés qui, ne se cherchant pas, sont le jouet mobile des choses et des événements extérieurs. " D'après cela, il est évident que la philosophie épicurienne, si nous l'avons bien comprise, tout en étant empirique et sensualiste, est honnête et morale. Nous en dirons autant de notre philosophie empiriqne et sensualiste du XVlIIe siècle. En effet, à l'exception du baron d'Holbac et de quelques autres qui concluent au fatalisme, au matérialisme et à on naturalisme athée, quel est le principe moral de conduite que nous proposent les philosophes de cette école? Celui de l'intérêt bien entendu. Or, le principe de l'intérêt bien entendu n'aboutitil pas et ne se fond-il pas nécessairement dans le devoir et la vertu? Car, assurément, ce serait marcher à l'encontre de son intérêt bien entendu que de le poursuivre par l'intermédiaire du vice et des méchantes actions. Quoiqu'il en soit, - et pour en revenir plns directement à notre thèse, - il est manifeste qu'entre les systèmes divers de philosophie, les systèmes empiriques et sensualistes, ont essentiellement en vue la solution de la question du bonheur. Il en est de même, - malg-ré l'apparence contraire, - des systèmes dits idéalistes ou spiritualistes. Pourquoi, en effet, ceux-ci veulent-ils que la vertu seule nous commande et nous gouverne? Si ce n'est parce que, d'après eux, il n'y a de bonheur que dans la vertu. Tel est par exemple, eu dépit de sa sévérité, le stoïcisme, cette forte doctrine qui a enfanté tant de grandi, hommes. Et, en vénté, à ces époquei honteuses où la bête est souveraine, où il n'y a que des maîtres et <les esclaves, aux époques des Néron , cles Caligula et des Héliogabale, le bonheur peut-il se trouver ailleurs que dans la séparation et le mépris du monde. Sustine et abstine. Oui, alo,rs, il faut repousser loin de soi toute cette foule immonde qui se vautre dans sa dégradation morale et vivre dans les sereines régions des lois éternelles de la naturé, à moins que, ne s'élevant plus haut sous l'inspiration de la vertu et du patriotisme, on ne conçoive et tente le sublime projet <l'affranchir l'humanité et de faire revivre la liberté. Car il n'est donné qu'aux âmc·s pures et gé::éreuses de frapper les tyrans et d'abattre la tyrannie. Maintenant, quelle serait la raison d'être des religions, si elles n'avaient pas le bonheur poùr fin suprême et dernière'? Et quant aux socif>t~set aux gouvernements, le bonheur des hommes est précisément leur objet propre et direct. Cela posé, voyons quelle est sur cette grave question la solution du Christianisme. Le dogme de la Chûte est le dogme fondamental du Christianisme, considéré dans ses rapports avec l'Humanité. Quel est le sens de ce dogme ? C'est que, par la faute du premier homme, le mal est entré en nous et dans le monde, que nous sommes des êtres déchus, et, comme conclusion, que nous ne sommes que des étrangers ici-has et que nous devons exclusivement tendre au ciel qui est notre véritable et seule patrie. notre véritable et seule Cité. r Le dogme du Rachat n'a point aboli le dogme de la Chûte; il n'a fait que s'y superposer. Depuis que Jésus est mort sur le Calvaire, le Mal a continué à subsister en nous et dans le monde, l'Humanité est restée déchue, aussi bien qu'avant cette mé!.1lorable journée. Mais, tandis que, dans l'antiquité, il u'y avait qu'un peuple de choisi, tous les peuples et tous les hommes ont été appelés indirectement de par le Christianisme à gagner la vie éternelle par le baptême, la foi et la grâce. rrelle est, en quelques mots, la doctrine chrétienne envisag·ée sous ce rapport ; et ainsi, le dogme de la Chût.e est encore et toujours la base <lu Christianisme. Or, quelle est la c .nséquence d'un dogme pareil sur l'homme et la société ? La suppression de toute activité morale, intellectuelle, politique, industrielle. Car la condition première et incfo,pensable de l'action, c'est que l'on ait conscience cle son pouvoir et de sa force, de l'efficacité de ses actes. Le dogme de la Chûte donne à l'homme un sentiment pr,·cisément contraire, le sentiment de son impuissance et de la stérilité de ses efforts. Les faits sont là qui démontrent éloquemment la vérité de nos considérations générales. Comparez les pays où le Catholicisme a été le maître jusqu'à ces derniers temps, l'Italie et l'Espagne par exemple, avec la France, 1' A.ngleteri-e et
autn-s nations où l'esprit philosophique et <l'i,ndépendance intellectnelle et morale a souffle de bonne heuw, et vous serez frappés par le r:ontrnste ! Là, vous trouverez la moralité, l'.intelhgeuce, !a science, l'industrie, la richessP, le h1en-être po1y•s -~un très haut point· et là il ne vous apparaitra ;~l!e des populations' croupissant dans la m_i~èrc rion moins qne dans l'ig11orance et la sui erst1t10 1 ,~. Donc le Christianisme enveloppe et easeve it rhumanité dans le mal terrestre, bie11loin de posl.érler la vertu de !'.en arracher et <le le rendre heureux par la satisfaction de ses intérêts lég·itimAs. Cette vertu, elle n'appartient qu'à 1~ philo_s0phie. Car, qu'est-ce qn'enseig·ne la pbdosoplne? :Elle enseigne le dogme du progrès, ou <le,la perfectibilité indéfrnie, en vertu duquel l homme cherche naturellement à améliorer sa conditi,m intellectuelle morale et matérielle. Que de bienfaits la philo~ophie n'a-t-elle pas_ déjà répandu~? :Elle a abattu la féodalité terntonale et le monarchisme· elle a fait descendre la propriété dans des mains q'ui, jusqu'à elle, eu avaient été deshéritées, et a distribué le bien-être dans la plus large mesure qui se soit vue jamais. Mais qu'elle triomphe pleiuement et définitivement, et nous verron_s des choses bien plus étonnantes! D~rns cet avemr qn~ uous rêvons et prévoy0ns, la paix ayant, remplace les horreurs de la o-ucrre, l'homme ne s appliquerait plus qu'à la p~ductio~, rien <le son travail t;e serait perdu; et, alors, qui p~u! calculei_- l~s ame: liorations <le toutes sortes qui s accomphra1ent, ~u~ peut se faire une idée de l'aspect do monde arns1 trausformé par le travail et la richesse'? FI. MARLET. 17 février 1855. U u journal de Metz annonce que M. Bonaparte est en train de former sur la ligne de l'Est un camp de centvinrrt mille hommes. Les correspondances des journaux anglais qui, presque toutes, s'approvisionnent à la me de Jérusalem, déclarent que la majesté clu Deux-Décembre est 1lécidée, quoiqu'en disent les traités et les diplomaties 1 ° à venger sur le Rhin les désastres militaires de la Crimée, :! 0 à punir 1. 1 P;usse de son absteution dans le Congrès actif des Puissances Occidentales, c.t à' la châtier po_ur son attitude louche dans la querelle européenne en Orient. Il est très nai, qu'on \'Oudrait conslitucr un grand camp ùe guerre sur les frontières de l'Est. Il est très ,•rai qu'au apprenant la levée en masse riu .peuple russe, l'homme des Tuileries est entré da:1s la grande rnJe et qu'il vourlrait faire un co~p, ~ontrc l~-Prusse, espér~nt que la vieille France se ral11era1t, dcrncre quelques. v1:.:- toires qui lui rendra:ent le Rhin père des eaux. Mats les trait6s de Vienne qu'on a si lâchement acceptés, ne sont noint détruits en pleine cour <le diplomaties, même occi- <lentales : il est à craindre que l'Angleterre menacée sur le chemin des Indes, ne veuille pas souscrire à cc qui la ruinerait comme influences et m;trchés sur le continent. En second !jeu, la France est déjà hsse de cette guerre de Crimée qui ne peut lui donner 11i une conqul!te 1l'intérêts, ni la victoire des idées : ses recrues désertent, et les familles depuis trente ans en acti\'ité de travail ne veulent 1ilus compr<~11dre les grands holoc.anstes ... Donc 11isoldats, ni allii.!S sürs. Que foire? On n'ira pas sur le Rhin. Une autre histoire fable court les s:!lons et les écuries ùécembristes. l\I. Louis Bonaparte vo11<lrait, clisent les chroniques de famil1e, se rendre en Crimée, po~~ y commander en chef cc qui reste de b grande expéd1t1011. Il sentirait le besoin, ce lion <le nnit et de guet-apens, d'effacer, par un grand acte, les vilénies et les atrocités de son origine. Mais comment gouverner, sans cet hommeProvidence ? Il y a trois malfaiteurs qui prendraient sa place et tiendraient les rênes: Le premier s'appelle 1.Iorny, l'homme, le triste homme que vous savez. Nourri par une femme qui lui donnait un pavillon-étable dans sa maison, ce gentleman, eu décembre, gagna dans ~e c_oup-d'Etat, p~l~is, ctctions, puissance, richesse, et depuis il p~se au m1heu de la France humiliée comme un Lord du Jen, de la dfbauche et d1 .J crime. Le second, Baroche, est ce méchant avocat, obè:,e et lourd, que vous avez entendu glapir en Février, po_ur le plus grand honneur et l'étern~l sal_ut de la ~épubltque. C'est la lâcheté gloJtonuc, épaisse, ignoble. C est Falstaff moins l'esprit et le cœur. A côté de ce héros solennel de bêtise et de nnité, se trouve Dôrnat-1'roplo-n,r;. un drôle, ex-pair de l<'rance c,t qui reprfsente avec l'ex-ra<lical Corme1:in, tcutes les trahisons et toutes les infü.mies du syllogisme. Tel est le triumvirat auquel on livrerait la France en c:as de llfa-iesté perdue. -· 0 Upidus ! Il est bt~l! entendu que Paris ne croit pas nn mot de --------·----·--- - ces intentions héro'iqucs partout colpottt'.:cs, pour que le peuple, encor,' nue fois, prenne le cl1a'.1ge. . . Dans ma dernière correspondance, Je ne vous a1 pomt parlé ùes 1lép·1rtcme11ts du Ce1_1trc_:ils on_ten, comme les autres, la visite de 1,~ur commissaire ; mais dans ce rayo11, l'irritation est telle chez les paysans que la misère accable, et les propriétaires ont si grand penr, que lerlit commis·saire n'a pu trouver à qui parler. Le temps est bien dur! disait le peuple. Nous ne sommes pas en sûreté, s'exclamaient les capitalistes, et l'on n'a pu faire de rapport détaillé, les dialognes (:tant impossibles. Il n'y a là que la faim et la peur . .::ioyez ccrtarns que ces départements sont prêts. Petite guerre: Il y avait un chétif tabouret à prendre à 1'.Ac:idémie des sciences morales et politiques. Tout l'ancien parti cles d'Or!éa11s a voté pour III. Oclilon Barrot, sauf le Dupin aîné qni trahirait sa mère, tant il a pe11r. Les salons, à ce propos, ont beaucoup intrigué, et la Récamier du jour s'appelle .Madame ùe Rémusat, loyale matrone, en vérité, quand il s'agit de ses académicicnsenfants. 8i ces charm1ntes de l'âge et de la petite idée pouvaic>nt comprendre les saints dérnuements <ln peuple et du génie! 1\fois cela se perd dans les chapelles. XXX. La lettre suivante a été c1dresséc par Mazzini an comte de Cavour, président <lu conseil <les mi11istrer <lu Piémont. 6 Février. Monsieur, Permettez qu'au nom du parti national, et particulièrement au nom des Répnblicains <l'Italie, je vous remercie ùe l'acte de coura_qe qnc \'OUSavez accompli, le 26 j :1wier devant la Chambre des députés piém@ntais. l'iidhésion solennelle donnée par la :Monarchie Sarde à la com entio:1 du 10 a\·ril réponà d'une manière <lécisi\·e, absolue, à la question que je vons acli:,essais il y a un an, et à laquelle vos journaux répondaient alors avec dédain, comme si le sim)ili: soupçon eut été une injure mortelle. Dans un article, que n'ont sans doute pas oublié certains de vos collègues, je demandais : êtes-vous contre l'Autriche ou e1vec!'Autriche? - Aujourd'hui, ouvertement, avec rrflexiou, vous répondez : nous sommes avec l'Autriche. Et, - pour que rien ne manque à la nrttcté rie ];t réponse, - pour que tons ceux qui sonffreut, combattent E:t espèreut sur l:t terre italienne, comprenn. nt bien les destinées de la Monarchie et comment elle parta6c les éternelles et ineffaçables a,.;pirations clu pays - vous, plus ou moius constitntionnellement, vou8 faites remonter jusqu'au monarqnè la re,.;ponsabi lité de !'acte en dis'tnt : par ordre du roi, nous avons fvrmelü:ment adhéré au trait/. La convention du 10 avril a e11le 2 clécembre l'adhésion ile.l'Autriche. L'Autriche, la France et l'Angleterre sont n11ies pour g:,raatir l'ci:écution <lrs quatre artièlcs. Votre ad'.iésion ù cette convention est donc un traité ù'alli-tuce avec l'Autric.he. Côte à côte avec les bataillons autrichiens, si les événements de la guerre l'exigent, les soldats piémontais c.omhattront pour !'Islamisme. Les Trois Couleurs italiennes se déploieront cl'.ll1Sune fraternelle harmonie <le but et d'intention dans les mêmes plaines que le JauneNoir autrichien, ce drapeau qni flotte sur les forteresses où l'Autriche bàtc,nne et tue srs prisonniers italiens. Si le Tzar, comprenant qne le meilleur système de défense est l'offensi\'e, venait à envahir la Gallicie et la Transylrnnic, si les Polonais de la première province ou les Hon 5rois <lela seconde pr,,fitaicnt de l'occasion pour se lever en armes et reconquérir leur drapeau fonlé aux pieds par la l\Iaison de Hapsboii.;g,-les régiments italiens pourraient être appelés à po1Trvoir aux besoins de la guerre dans 'ces provinces en écrasant au profit de l'Autriche la vie nationale hongroise' et polonaisE:. Si dans cet intervalle les populations lombardes se levaient pour revendiquer une patrie, - si au nom des traités 1.p..1ela capitulation de 1\Iilan a déchirés pour nou11, mais que, vous, vous avez déclarés valaWes, jusqu'au jour oii vons avez signé votre nouveau pacte, - si elles invoquaient l'ai,le cl e la monarchie piél'l"ontaisr, - la monarchie piémontaise serait par sa nouvelle alliance contrainte à la refuser. Les Puissances contractantes renoncent à tirer aucun avantage particulier des événements qui po11rraie11tsnrv1rnir. L'abdication mor.ile de l'unique principauté s·ur laquelle reposait encore l'espérance italienne, est acc0mplie sa:is li111ites 1 sans réserves. Si le parti national, - le parti qui ne puise que dans les entrailles du pays ses iBspirations, ses devoir11, :ses droits, ses projets et sa force d'exéc.ntion, - si ce parti ne trouve réunis en un momrnt sous sa bannière, tous ceux qm aiment vraiment l'Italie, - s'il ne répond par des faits énergiques et uttc fraternelle union à la déclaration royale, - la génération qui aujomd'hui pe;1ple nos contrées est inepte, condamnée à des illusions insensées, indigne de patrie et de liberté. J)qrnis trente cp,:.itre ans une fatale équivoqne s'interposait entre hi droit et l 1 logique et les espérances des ùmes i~ali~:rncs. ~fo]:..;rj 1821, - malgré Milan et Novare, - malgré les persécutions incessantes contre les hommes qai tentaie11t de rendre b liberté au pays, - malgr~ l'imposante 11écessité qui défend à la monarchie de s'uuir ,:i l'rns 1trrection, le rêve d'nne cour libératrice ' d'un roi capitaine des peuples insurgés, revenàit en ces derniers ten:ips, à l'esprit de beaucoup, d'1m trop grand nombre de ces hommes qui ont consacré leur pensée r. l'idée d'une patrie. L'adoration. d'une force que vous possédez - d'une force qni, abundonnée à ses propres inspirations ou à des hommes dévoués et purs d'égoïsme, pourrait sauver le pays, mais 11ui dirigée par vous ne peut que le con,luire une troisième fois à sa ruine - cette arloration fascinait les esprits hésitants. :Effrayés ÙI! notre activité, sans cesse attentifs à nons affaiblir en nous divisant, vos meneurs excitaient, cutretenaient la fatale illusion,murmuraient les mots d'entreprises possibles qu'on ne devait pas gâter par des mou, e:nents populaires prématurés et déployaient encore tout l'art dépE:usé par eux à fausser le ,11ouvement national de 1848. Vous, monsieur, d'un seul trait de plume, vous avez détruit l'~quivoque et mis un terme aux illusions. Cc que n'avaient jamais osé les précédents cabinets, vacillants entre la peur et le but qu'ils se proposaient, vous, fidèle à la logique du principe que vous représentez, vous l'avez hardiment affirmé. Pour vous, en présence du mouvement démocratique qui entraine les générations, les monarchi~s sont sœurs et ,loivent être naturelh•ment alliées. Peu importe qu'un ponvoir <le fait soit sorti du parjure, du sang de milliers de citoyeus, ùe l'égorgement de la cité qui sera la capitale de l'Italie. Pourvu que ce ponvoir affirme le droit d'un seul contre le droit de tous, vous êtes avec lui. Peu importe qu'un autre pouvoir s'appelle Autriche, que ce nom rappelle de longnes anuées de douleurs pour l'Italie, tes sanglots de 111ères inconsolables, le sang qui crie vengeance. Pourvu que ce pouYoir détruise la liberté de la pensée et tente <lefermer la voie de l'avcuir, vous êtes avec lui. Que les nôtres apprennent <le vous la logique. Il n'y a anjonrd'hui que deux camps en Italie: le camp ,lu pruple et celui de. la royauté. Celui qui se tient entre les 1lcux est 1lupe ou traître. Mais pourquoi, mon~icur, patricien dé<laigncux, comme v~1.1sl'êtes, de l'opinion des sujds, 11'êtes-vous auclac:eux qu'à <l1m1i? Pourquoi l'esprit d11traité ue trouve-t-il pas clans ,·otre préambule sa formule tout entière? Pourquoi vous, grnnd-prêtre de l'ordre établi et du droit royal, avez-vous seulement insinué ,lans deux phrases timi<lement amb1gü<'s, la pensée vraie de votre acte? Pourquoi, au lieu ile cette allusion confu5e à un avenir dont une extrême prudence peut seule prévenir les dangers, et à la nécessité <le chere;hcr 1111système où se trouvent la force, les appuis, les remèdes, pourquoi n'avez-vous pas, comme nous, le courage de votre foi, et ne dites- vous pas à la Cham b,rc : " Nous faisons ail iance avec l'Autriche parc~ " que les Pni,;sances 01.:ei<lentales ve1dent avoir l'Autriche "aveo elles; et l'Autriche 11'y consent qu'i la condition " •1u'clles lui garantissent la tranquillité de l'Italie. Nous " croyons utile l'alliance <le 1'Autnche avec les Puis- " san1.:es, rarce qu'une telle alliance décourage les peuples, " soustrait les Puissances à la nécessité de se mettre en " ganle contre la Polo~ne, diminue les espérances frémis- " saates de la Hongrie et enchaine l,cs tièdes mouvements " patriotiques de l'Italie. Nous <.:édonsaux exigences des '· PuiSs,rnces et ,le l'Autriche, parce que nous ne sommes " p:,s Italiens mais Piémontais; parce que nous sommes mi- " nistres d'un rJi et noa hommes et c:toyens. Nons cédons, " parce qu'il importe arnnt tout de prévenir les dangers " d'une insurrection; parc.e qu'à cette insurrection, si "jamais elle ve11ait dire : au nom de t'flaiie, avec nous " ou contre nous, nous pourrio11s opposer par l'alliance " a.\·cc les cabinns, de 110111:cltesforces, de nouveaux " appuis et rle nouveaux re!llèdes; parce que, bien au " dess 11s de l'Italie, de l'honneur, de la liberté du pays, " rous plaçons l'obligation de sonteuir la monarchie de " Savoie, <le sauver le ruyaume de toute tempête, <l<: " comprimer de à.111gercuses tendances nationales que " nous avons réussi à tromper jusqu'ici, mais qui me- " naceut à. présent ,l'éclater." Un tel langage eût été <ligne de vous, et plus conforme à la vérité que la prétention d'un choix libre eutre deux systèmes, neutralité et alliance, par vous posée, en votre préambule. Nôn, vous n·avez pas choisi librement entre les deux systèmes ; vous avez cédé à cles intimations, à des 111enaces. Vous a\·ez sacrifié à la dêrsse ile la ])eur. Vous le savez comme moi : Il y a quelques mois, les cleux cabinets, doutant de l 'An triche et désireux de l'avoir avec eux, se tournèrent vers vous pour l'effrayer, et vous parlèrent d'alli:rnce, de gnerre possible contre l'Autriche, d'agrandissement possible sur les rive.:. de !'Adige. Et alors votre presse se montrait belliqueuse et profanait souvent, clans s~s colonnes, le nom sacré de l'Italie; vos agents colporta11•nt de nouveau. à voix basse, des espf>- rances, <les promesse-·, les intentions magnanimes de l'héritier de Charles Albert. Pour vous rendre populaire, vous proposiez, sous la suggestion <les deui. cabinE:ts, cette loi sur les propriétés ecclésiastiques qui vous pèse aujourd'hui, et que vo11s cl1erchcz un moyen cle sncrifier aux oppositions SP.liatoriales et aut1 es, sans trop heurter le sentiment de vos administrés. Ces ma11œuvres étaient, dans le m~me temps, dénoncées à l'Autriche par les agents des cabinets; et, soit
qu'elle en ait été effrayée ou qu'elle ait eu peur des menaces cfo la G:illicie et de la Hongrie, soit enfin pour toute autre cause qu'il importe peu de connaitre, elle se ravis~ et conclut le traité du :? décembre. Ce traité inattendu vous frappa comme un coup de foudre; tous ceux qui vous examinèrent <le près s'en aperçurent. Par le chc1n, g"ment de langage des cabinets qui vous jouaient et <lont vous vous étiez faits les instruments aveugles, vous vous êtes tout à coup trouvés is~lés, saris aide possible contre les tempêtes futures, menacés à la fois des rancunes de l'Autriche, et de l'excitation des patriotes que vous· aviez vous-mêmes contribué ù s,rnl1·ver par de folles et traîtresses espérances. Et l'Autriche se leva, déclarant aux cabinets qu'elle ne pourait s'exposer à participer à lrurs luttes, si on ne la g,1ra11tissait d'abord contre l'ennemi qui pressait ses flancs, si le Piémont ne donnait un gage de son ina.::tion en Italie, et ne compensait le mal qu'il avait fait en jetant le décourageme11t dans les âmes italiennes. Les cabinets furent d'accord, et il vo~s fut proposé - ou de diminuer votre armée - ou de consentir à ce que l'Autriche .occupât Alexandrie jusqu'à la paix - ou enfiu d'envoy·er en Crimée, comme mercenai,es, destinés à y périr de fatigue et de maladie, vingt mille de vos soldats, des nôtres ! C' ~st entre ces partis et non entre deux systèmes politiques que vons avez choisi. Reponssant le premier, auquel consentait votre miuistre de la guerre, mais qui vous épouvantait parce qu'alors vous restiez neutres et isolés de votre peuple ; repoussant le &econd qui eût été le signal de votre chûte ; acceptant le troisième qui vons laissait 1;spérer le découragement chez nous, l'appui de l'Autriche, et, dans le cas où cela serait nécessaire ' le secours des autres, Yous •avez demandé à envoyer, ava11t <le vons iier, des négociateurs à Londres et à Paris, et on vous a refusé. V011s demandiez que l'Autriche levât les séquestres, et on vous a refusé. Vous demandiez timidement, et affo que cda fùt répéte par vos meneurs, qu'à l'époque de la paix les ca- .binets prissent en considération la situation de l'Italie et ·promissent quelques réfur es dans les provinces occup~es ;par l'étranger, et vous avei été refusés. Vous avez accepté sans comb~t les fourches cau<lines, et vous avez 11igné. Et cette l1istoire que je sais, que d'autres connaissent, que YOtre-peuple apprendra. s'il ue me croit aujourd'hui, lcm,qn'-il mettra la main dan~ vos archives, cette histoire devait voüs suggére,, d'autres paroles que celles par vous écritei; eu ,tête de votre traité. Mais vous êtes excusés par les traditions de la maison de Savoie, hésitant toujours entre le oui et le NON, mystérieuse dans ses moyens, rarement audacieuse clans ses paroles, plus rarement encore dans s~:s actes, jamais à la fois clans les paroles et da11s tes actes. _ Cependant le fait est accompli: la chambre, à l'instant même où j'écris, a donné force de loi au traité. Alliés de l'Autriche et du de):potisme impérial de France, vous voi:à réintégrés, mais à distance convenable, dans le concert des cahinet~. Vous signerez les traités <le la nouvelle alliance avec le sang de quin.ze mille de vos concitoyens appelés à combattre dans une -guerre qui n'est pâs la vôtre, sous un chef étranger, côte à côte avec l'Autriche, sur une terre où notre <l-rapeau jadis flottait fièrement, indépendant, conquérant pour l'Italie terres, honneur et richesses. L'Autriche, elle, les signe dès à présent aveç les larmes de ceutaiues de mères qui pleurent leurs fils nouvellement enfennés dans les cachots. Les fautes de ] 848 sont pardonnées. Redevenus membres ou plutôt vassaux de cette ligue dan,- laquelle on vous enseigne les moyens d'empêcher les 11:1tio11csourbées de se relever, vous irez loin. Les moindres aHiés s'informent toujours et nécessairement des tendances dominantes dans les conseils des plus puis- :sants ; les institutions de votre Etat devront s'harmonier avec elles ; les despotismes français et autrichien vous montreront la route. Le pays vous suivra.-t-il .Jans cette voie fatale ? Giuseppe MAZZINI. Le sentiment complet de la solidarité n'existe encore que dans le prolétariat des villes. Tandis que le bourgeois, seul à la tête de sa fabrique, ,le son usint, de sou magasin, de sa maison de banque, ne relevant que de lui-même, et cherchant à ne compter que sur lui-même, persiste à se renfermer exclusivement clans la notion individuelle; le prolétariat entier professe la notion supl5rieure de la généralité nécessaire. Réunis pour la plupart dans des ateliers où la division du travail les distribue en séries, leur métier est un enseignement immédi~t de la solidarité. L'œuvre q11i sort de leur atelier, ne fùt-c.e qu'une épingle, un fil <lefer, n'est l'œuvr1; d~ personne e1, particulier; elle est l'œuvre générale résultant du travail solidaire d'eux tous. Leurs soulèvements, leurs victoires, leurs défaites, · sont pour eux des dérnonstra~ions de la solidarité. Aussi les caisses rie prévoyance, le compagnonnage et la mntuellisme, sont-ils des pratiques significatives dn prolétaüat des vi1les. Quant au paysan, à peine sorti du servage, et ~eahe;up L'HOMME. moins ast1eint à la divhion du travail, il en est encore à la notion individuelle. Il a un plan d'uction, une activité mue dans le cercle indivi1luel, comme le hour~eois. Il a une petite maison où il habite seul avec sa f'amilie, comme le bourgeois ; un petit champ à lui seul, comme lrJ graud champ, au bourgeois. Et, par une rétroversion fatale, cette rlirection d'idées semblable chez le paysan et chez le bourgeois, presse de toutes parts et menace la bourgeoisie. Comme le bourgeois, le paysan est avide d'argent : et il demande que l'impôt p~se sur les riches. Comme le bourgeois, il est avide de places et d'honneur : et il demande que son fils soit, par l'instruction, en état de disputer au bourgeois les places et les honneurs - partout c'est un cultivateur, un meunier, qui dispute la mairie des communes au gran<l propriétaire. Comme le bourg~oi3, le paysan est avide de propriété personnelle : et c'est sur ce désir violent que les calomnies insensées de la ré.tction bourgeoise contre le parti républicain ont greffé clans plus d'un cœur de paysan l'idée du partage <les grandes propriétés. L'infériorité d11 paysan en aspiration démocratique, est rachetée d'ailleu, s et compensée par une f,ic11lté de persistance et de résistance très supérieure à celle des ouvriers des villes. Et.le paysan donnera à la Révolution future un caractère d'énergie durable et de ténacité qui a 'm'.lllqué aux révolutions précédentes. Nos amis <lu MAxigue nous adressent la pièce suivante. C'est un appel à tous les dévouements, à toutes les forces révolutionnaires que nous insérons avec plaisir daus les colonnes de ce jourual. CITOYENS, En présence du duel à mort que se livrent deux brigands pour se disputer le privilége d'opprimE:r le monde, la Démocratie a <les des devoirs à re .. plir, auxquels elle ne saurait manquer sans déshonneur. ' Des deux côtés, c'egt le s:rng du peuple qui coule, et les lauri ..r.s de Bonaparte, pas plus que ceux <leNicolas, ne peuvent que lui rapporter un surcroit de misères et Je tyrannie! Pendant que le fils d'Hortense partage ses loisirs entrè le:-:bains de Biarritz et les chasses <le Fontainebleau, le pauvre sacrifiera sou dernier fils, le riche son dernier écu, pour aboutir peut être à une troisième invasion; car cet homme fatal a tué la vie de la France, et la trahison jointe à l'ineptie commande nos troupes! Pui~ les Magnan, les Lespinasse, les Forey et tant d'autres qui vendirent en Décembre leur honneur militairt: pour les 2-5 millions volés à la Banque de France, se vendront encore à Nicolas, parce qu'il y a plus d'or dans les Monts Our ls qu'à la Banque <le France. Ils se vendront et passeront à l'ennemi pour assurer l'impunité de leurs crimes ; ils iie vendront et passeront à l'ennemi pour aller jouir en paix du fruit de leurs rapines sur les sépulcres <le nos légions sacrifiées ; ils se vendront et passeront à l'ennemi pour aller c~cher les taches du sang de Décembre qui les marque au front ! Les faits d'ailleurs ne parle11t-ils pas assez déjà, pour prouver qu'il ne suffit pas de savoir assassiner des femmes et des enfants sur les Boulevards de Paris pour devenir général habile et expérimenté ! Oni ! &ion ne se hàte de châtier et d'anéantir ces héros du meurtre et du brigandage, ils entralu~ront la France dans un abime dont il est impossible de sonder la profondeur. \ Citoyens, Vous êtes notre avant-garde, vous êtes aujourd'hui les seuls représentants <le la nationalité française ; car vous avez, car nous avons tous emporté dans l'exil l'honneur de cette terre de martyrs, pour le lui rendre intact au grand jour de la Justice. La Démocratie trahie, mais n~n vaincue, n'a point livré son ùrapeau ; le moment est venu de le déployer contre les infâmes ! Alors les peuples, aujourd'hui mornes et inertes en présence de cette lutte où leur sang coule à flots, au profit de quelques scélénits, se réveilleront terribles; a)ors cette Italie si ~ublime dans ses luttes, cette Pologne toujours héroïque, cette Hongrie frémissante, cettè Espagne qui se régénère, s ·uniront à nous pour former contre l'oppression une ligue formidable et invincible, parce que 110s solrlats, soustraits aux hommes qui les souillent aujourd'hui, remplaceront dans leurs gibernes les odie11x décrets de Décembre par la déclaration des Droits de l'Homme. Citoyens, frères d'exil, vous tous que de dures nécessités n'ont pas trop éloignés de notre pauvre France, toujours si chère,.continuez plus que jamais à secouer ce peuple qui dort ; criez sur toutes les frontières, criez au monde entier qu'il se saurait y avoir de solidarité entre la France démocratique et Bonaparte; entre les martyrs de Décembre et les complices rle la caverne impériale ! Dites-lui aussi qu'il faut qu'il se hâte de faire justice, car le temps est proche et le Cosaque avance. A l'œt1vre ! héroïques sentinelles de la Démocratie ! nous seuls pouvons relever la France des flétrissuras bonapartistes en ré'véillant de sympathiques et généreux élan!!. Quoique 1iien éloign~$, nous vous suivrons dans cette sainte c~oisade. Dès _aujourd'hui, nous prelèverons s1ir notre parn de Répubhcams proscrits 11otre part de coutribution de guerrr. ' Nous vous env0 y ons donc une première cotisal ion. Ce~te so~1;:;cription ~era mensuelle et envoyée tous les trois ~ois. Nous _invitons tous nos amis républicains proscntg ou 11011proscrits, à joindre leur~ offrandes à b n?tre, afin de vous aider à soutenir la lutte, jusqu'au jour ou nous pourrons, en payrrnt de nos personnes,' vous prêter nn concours plus ,,ctif. • Salut et fraternitf. Clrnrles de BAnRÈs, prof'esseur. Eugène LATA PI, ancien nérrociant à 0 la· Guadeloupe. DE NOLHAC, d. - m., couclamné à mort de Décembre, par le 2e conseil de guerre de l'Allier. LE MINISTÈRE PALMERSTON.i Le sl'irituel et humourist collaborateur ùu Leader qui signe '· Un étranger au Parlement" rend compte en ces termes d'un assez curieux incident des explications données au Parlement sur la crise ministérielle : .... le comte de Derby commence .... Il a été trouver Lord Palmerston, 1\I. S. Herbert, 111. Gladstone, d leur a dit : "Joignez-vous à moi, et, à nous quatre, nous pouvon_s~ener !,'affaire, surs d'avoir toujours la majorité.•: Mais ils ne 1 ont pas voulu, ce qu'il regrette profonrlémen~·: · Ce qui revient à dire qn'il ne se soucierait gnères de drnger un gonvernement qui ne serait vas un gouvernement absolu. C'est ponr cela qu'il se fût volontiers joint à Lord Palmerston qu'il avait essayé cle démolir dans l'affaire Pacifico, à ce M. Gladstone que son parti a si méchamment vilipendé depuis sept ans, et à ce l'II. Herbert qui s'écr.iait, en n:10ntr:rnt le banc du ministère Derby: Si vous désirez savoir ce que c'est que l'!Jull1iliation, regar- <lez là! - Pas un mot de principes politiques, des désirs du pays, de la guerre à pousser avec vigueur, <lepolitique ~trangèn, en u~1 mot ... Et, avec quelque peu d'insolence, 1_1a l~ué la Re_rne, car il pouvait assurer les Lords que Jamais S€l Ma_7esté ne lui avait adressé une seule question, sur ce qu'il pensait faire si elle lui livrait la Nation anglaise._ . ... ...... Lord Jlerby a tant perdu de ses vièilles illusions q.u'il n:a ,pas _hésité à déclarer qu'un des principaux mo~ tifs qm l avaient poussé vers Lord Palmerston c'est r.u'il . ' 1 savait que Lord Palmerston "est Ministre, sans portefeuille," de ...... Louis Napoléon ! I,1Y.a, <lans tout cela, quelque chose qui nons plaît fort_: l alliance Anglo-Française est complète ! Voyez ! Loms Napoléon gouverne les cieux pays .... C'est là., sal'ls doute, la fe1çondont Lord Lansrlow11e entend "maintenir le Systême rep.résentatif contre la Russie?" Lord Palmerston en entendra certainement de toutes les couleurs à ce sujet; il écoutern tout avec cette patience d'un Ministr.e co~stitutionnel, qui sait ce qu'il doit faire, et qui s~ dit qu après tout le Gouvernement de l'Angleterre vaut bien quelquc!s mauvaises plaisanteries. Nous saurons bien nous débarrasser plus tard du gouvernement d'un Empereur de France, tout comme il y a deux cents ans de c.elui d'un Roi de France. Les Whigs connaissent bien " les précédens !" ... Les principes rie Lord Palmerston sont très vagues. Il a envoyé nn Empereur de France mourir à Ste.-Hélène, et il a applaudi au Coup- d'Etat de l'autre ... La conclusion, c'est qu'il n'a pas de principes politiques ... :Revue de la Seoaaine. ~es reste~ de l'armée anglaise (10,500 hommes environ) sont remplacés dans leurs positions pnr l'armée française qui, désormais, est seule "haro·ée du siège. L'armée anglaise passe an corps d'~bserv~tio11, vers Bala?la,va et sur la 'I'chernaya, et eooperera avec le general Bosquet contre Liprandi qui a repris, avec 30,000 hommes sa position sur les hanteurs de Balaclava. Les Anglais ont eu 6,500 hommes mis hors de cb°:1bat, dans 1~ se1_dmois de janvier, par les maladies et les pnvat10ns; on renvoie des réo-iments à Malte pour y être "réorg·anisés," c'est-à-dire re~réés; et on•ci_teune division, la 4e, qui est rédui!e à un effectif de 30 hommes, y compris l'étatma,1or ! Plusieurs détachements de la <rarde impériale son: ~rrivés à Balaclava, qu'ils de~ront défendre, con.1omtement avec les Anglais. La 9e division française et d'autres renforts, retenus à Constanti_~rnple, comme inutiles, par le
L'HOM~lK _..,._.__ _____________________________________________ _,... _ r,énéral Canrobert, ont rf'çu ordre de venir prendrf' part aux op{:rations militaires. • L'avis <les généraux du génie Burgoyne et Niel est qu'un assaut peut seul réduire la forteresse. Dans la nuit du 31 janvier au 1er février, les Russes ont attaqué la droite de l'armée assiégeante, vers la Tchernaya (près Inkermann). Ils ont été repoussés par les divisions françaises, qui ont perdu beaucoup de monde, entr'autres deux c,lonels et deux chefs de bataillou. Une dépêche télégraphique parle, à la même date, <l'une at tc1quede nuit contre les lignes anglaises, repoussée par les Anglais, aidés d'une division française : le Times croit qu'il s'agit <l'un combat à la date du 4 au 5 février. Omer Pacha, apaisé par les ministres turcs, s'est embarqué ponr all8r prendre le commandement de ses troupes à Eupatoria ; le général Osten-Sacken menace la· place avec 40 mille hommes. L'Angleterre va prendre à sa paie une arm~e de 20,000 sujets de la Porte, ce qui permettra de mettre sous les armes les sujets chrétiens du Sultan, exemptés du service militaire par les mêmes lois qui les écartent des fonctions civile~ dans les pays musulmans. Lord John Russell va partir pour Paris, Berlin et Vienne, charg·é d'une haute mission diplomatique, celle de représenter l'Angleterre au Congrès de Vienne. M. La yard n'a pas été appelé au sous-secrétariat de la g·nerre, pour ne pas blesser l'amiral Dun- <las; c'est M. F. Peel, sous-secrétaire aux colonies, qui est nommé à la ~uerre. La place de secrétaire du bureau du CO)Ilmerce a été offerte à un radical, Lord Goderich, qni a refusé, et a présenté au Parlement une proposition que repoussera sans do11tele ministère Palmerston, celle de ('onner uue large part aux soldats et sous-officiers dans les promotions aux grades supérieurs. . Les Cortès espagnoles ont rejeté les propositions du parti démocratique pour la Liberté des Cult('S; MM. l\1adoz, Olozaga. et autres progressistes ont voté contre la tolérance religieuse. P. S. Les dépêches de Paris annoncent comme certaine la conclusion d'un traité <l',tlliance entre les Puissances occidentales et la Prusse, sur la base du traité du 2 décembre avec l'Autriche. Ce traité a été négocié par M. Drouin de Lhuys, au nom de la France et de l'Angleterre, avec le général prussien de ,Védel. L'Empereur Nicolas a appelé aux armes tous les Russes d'àge à être incorporés <laus la milice. :-:.es fils sont <le nouveau à Sébastopol, où de nombreux renforts sont arrivés avec eux. Les Alliés font tous leurs efforts pour soutenir vigoureusement la lutte. L'armée anglaise, forte <le 140,000 hommes,, va être augmentée de 59,000 h., sar:s compter les Milices ( }:15,000 h. ). Le général Ochsembein forme à Besançon une Légion Suisse à la solùe <le la France. L' Ang-leterre rappel le 4nelq ues régiments des Indes, entre autres le l0e Hussards, déjà arrivé en Egypte. La presse anglaise blâme sévèrement le e;hoix des officiers-généraux envoyés en Crimée ; on les trouve trop âµ;és pour une campugne aussi rude. L'amiral Napier ayant violemment attaqué le Ministère au banquet offert par le Lord- ~Iaire de Londres, a été mis en demi-solde, et le corumandement de la 0otte de la Baltique donné à l'amiral Dnn<lns ( qni n'est pas le même que celui qui comm:rndait dans la MN Noire ). On prétend qne les soldats français s'apercevant que le général Forey ne s'aventurait gnères dans les travaux du sièg·p, dont il a-pourtant la direction et le commandement, ont affiché dans les tranchées l'uvis suivant : • CPnt francs pour qui trouvera le Général Forey dans la première ·parallèle ; 200 f. pour qui le verra dans la seconde ; 300 f. à· qui le rencontrera dans la troisième. Quant à celui qui l'apercevrait au-delà des tranchées, sa fortune s~rait. faite ! A propos de l'Annivers~ire du 24• Février, voici la convocation qui est adressée à la proscription de Jersey : CITOYEN, Les Républicains - Démocratf's-Socialistes de toutes les Nations se réu11issant Samedi prochain, 24 Février, pour célébrer l' Anniversaire de la Révolution <le Février 1848, vous êtes invité à assister à cette Fête de l'E""Cil. Salut et fraternité. Les llfembres de la Commission: l)u:lae, Sommerville Houu, 5I, Do11Roaà. A. §~b■nitt, 19, Do,·spt Street. Queue«-, 15, Vauxlrnll Street. A. ft!au~lai, 51, Don Road. E. AAnvoine, 38, Roseville Street. On se réll',Îra à 8 heures précises du soir. Don Street, dans le local ordinaire. On se procure des cartes chez les Membres de la Commission et chez le citoyen BEAUVAIS, 20, Don Street. AVIS On trouvera chez MM. les agents du journal ou à !'Imprimerie universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, les numéros qui manqueraient aux personnes faisant collection de l'HoMME, à raison de 3 pence (6 sous) l'exemplaire pris séparément. Quant aux personnes, au contraire, qui désireraient avoir tous les numéros qui ont paru jusqu'à ce jour, elles peuvent se les procurer aux mêmes conditions d'abonnements qui se trouvent indiquées, pour chaque pays, en tête de notre journal. PROPAGANDE RÉPUBLICAINE. VICTOR .HUGO. p~~·i:~~· à Jersey, au ilauqnet du ~9 Novembre 1854 (24e êlnniversaire de la Révolution polonaise). Prix : Un exr.mph1ire, Id. (2 sous); cent, 4s. (5 fr.) L KOSSUTH Discours o . • prononcé à Lor1<lrf's,à l'occasion de l'anniversaire de la Révolution polonaise.-Brochure de 20 pages, en français, 2d. (4 sons). Discours (sur le même sujet) prononcé à Jersf'y par L. PIANCIANI, proscrit italien.-ld. 11>1tar1nacie francai~e DU Dr. J. PHILIPPE, 28, Greck Strret, Soho Square à Lon<lres, seul dépôt 1>our la vente eu Angleterre de tous les ouvrages scientifiques de F.mV. RASPAIL. 1. Histoire naturelle de la Santé, de la Maladie, etc. 3 ,. in-8, avec 18 planches en noir ou coloriées. 2. Revue Elémentaire de Médecine et Pharmacie domestiques, 2 vol. in-8. { Nouveau Système de Chimie organique, 3 gros vol. avec un atlas de 20 planches. 4. Nouvean Système de Physiologie végétale, 2 vol. in-8r avec un atlas de 60 planches. 5. Nouveau Manuel de la Santé, 1855, vol. in-18. 6. Fermier vétérinaire, 1 vol. in-J 8. 7. Revue complémentaire des Sciences appliquées à la Métlecine, à la Pharmacie, aux Arts, à !'Agriculture, etc. Publication me11suelle (les six premiers mois sont en vente.) 8. Boites pharmacies portatives grands et petits modèles. N.B. On trouve à la Pharmacie du Dr J. PHILIPPE toutes les préparations d'après le Système Raspail. On trouve également toute espèce de pâte pectorale, sirops assortis, toutes les fleurs, plantes et raciHes employées en médecine. Consultations gratuites tous les soirs, de 6 à 10 heures. EN VENTE À l' Imprimerie et Librairie universelle$, 19, DORSET STREET, SAINT-HÉLIER (JERSEY): Ou par commission à LO>.DH.ES, à la Librairie Polonaise, l 0, Greek street, Soho Square. 1855, ALMANACH DE L'EXIL L'Almanach de l'Exil pour 1855 forme un beau volume in- 16 de plus de deux cents pages. Ce livre, œnvre de propagande démocratique, contient. les articles suivants : Calendrier Grégorien .................. . Calendrier Républicain ................ . Calendri~r McJçounique ............... .. Note sur le Calenthier ........... par J.-Ph. Berjeau Quelques Ephém<'rines révolutionnaires ................................ . Les trcris Napoléons..................... Ch. Ribeyrolle11 . . Les deux Fléaux ........................ Félix Pyat Une page d'Histoire (les Girondins) .. Louis Blanc. La Révolution au Théâtre .............. Aug. Vacquerie. Un Grenier ouvert au hasard (poésie) Victor Hugo. La ])fmocratie dans Shakspeare ...... Fr.-V. Hugo L'Ouvrier manufacturier ............... A. Bianchi Le;, Suppliciés d'Ara<l .................. Sàndor Teleki~ Paris et Saint-Pétersbourg ......... r .. Arnold Ruge. Le parti républicain en Italie......... L. Pianciani. • illort des fr'ères Bandiern ............. . Danton et le 10 Août .................. J. Cahai_qne. Les Prisons de 1\1. Bonaparte......... Charles Hu,90 Le Dualisme, c'est la 1\1 onarchie ..... Alex. Hertzenr Souvenir de Pologne (musique) ....... Ed. Reminyi. La Révolution dans la Science ......... Bon11e't-Duverdier Rés11mé historique dr. l'année ..... , .. •. F. Taféry. Etc., etc. Prix: 1 sh. (1 fr. 25 c.) Un exemplaire envoyé par la poste : 1 sh. 6d. GUTEL PROSCRIT DU 2 DÉCEMBRE, a le triple avantage d'unir l'élégance, la légerté et ;tn•o~'eiueuc• de.• coupe la solidité. Tailhwr d' Habits.-20, Belmont Road, St.-Hélier, Les semelles sont fixées avec du laiton et ne en plâtre, eu cire, en mastic et en gf!atine su. nature morte ou vivante. ----------------1Jers<•y. laissent aucune aspérité ni à l'intérieur ni à l'exA 81, nt c111 K~1~:;;::. 1~~1~~~1~~ .fl 11 1111 fi 9 en chef pendant EDOUARD BIFFI, PROSCRIT ITALIEN, térieur. - On peut marcher à l'eau sans nuire à la Roliditéde la cha11ssure. A LA RÉCIPROCITÉ. huit ans du journal quotidien le 1,/essagi!rdu Norrl, p traissant à Lille~ Fran_ce),<\on.ne à _d.omicile, ~es Jeçous de langue franp1se, d anthmet1que, d h1s- D d . 1 . d 1 . r " toirr, de géographie, de littérature, etc. onne es cçons c :rngue ita tenne. W AHRI & Cie., TAILLEURS, li se charge é~alement de toutes corrcspon- La Motte-Housse La Mo:tc street, 1.4, St-Hélier Ch d 1'!' d M · H • J . • 1 ' • ' • aux- e-~ on s. - a1son emze y un aneeR, écntures commcrcia es et autres, et de~ . . , - mémoires dont 011 lui conlie la ré,laction. 18 • , primeur (Suisse). l'HILll'S STHrl T ST HEL S'adre~scr au professeur, 20, Don-strcct, St.- • • • ' ·- IER, JERSEY. ., Hélier (Ile de Jersey). GU If pro~crit <lu 2 Déeembra, faiseur ---------------- Rifére11ccs c_hez MM. Wellman, P. Asplet, li\. ,de BOTTES sans couture, pour AJt>J{ONSL' moùleur en plâtre, se charge Geo. Yickery. hemmes et pour d:imc~. - Ce ~enre rie chaussuTe J .!. ~ ri, de toute espT)cede moullli:°e Il moule aussi les ornements, les statues i:I fournit des épreuves à un prix modéré.--20, Donstreet, St.-Hélier. JERSEY . Excellente 1 able d'Hôte, A 10 h. l h. et 5 heures, A L'HOTEL DE L'EUROPE, DON STREET, No Il, Tenu par ROUSSEL, Cuisinier français. Dîners et <léjeûners particuliers à toute heure -Jolis appartements et vins de toutes qualité, i des prix modérés. ' Salons cle rêm1ion ~t'pottr r~pas de corps
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==