Homme - anno II - n.11 - 14 febbraio 1855

L' I-l O )! ME. .-m.~--------------------------------------------------------------------- ne trouva11t à Londres-comme tant d'autres-que le pavé libre et l'atelier fcrmi\ ; il partit en pleurant, " car, nous disait-il, il ne s~rait pas là an grand _jour," il partit pour l'Amérique où, bientôt, par son travail incessant, il se créa une position laborieuse et satisfaisante. Notre pa1.1vrccompagnon ne <levaitpas en jouir. longtemps ! Il y a ùeux mois à peine, une horrible tempête éclate rion loin clela côte qn'habite Brazier.. Plusieurs navires sont en péril ; le danger augmente, un des bâtimeuts sombre, les passagers vont tous périr : l'ex-galérien du roi n'hésite pas ; il se jette an plus fort de la tourmente, la mer le repousse; plus fort que l'océan, il lutte et le dompte. Servi par cette vigueur et ce courage que nous lui connaissions, quatorze fois - oui, quatorze fois - il se précipite au milieu des flots et quatornc fois revient à la grève, apportant dans s~s bras une victime nouvelle qu'il arrache à b mort. Notre ami est exténué, on vflut le ·retenir sur le bord ; rien ne l'arrête. "Il y a là-bas des hommes qui meurent", s'écrie-t-il, et il se précipite de nouveau .... Il aperçoit une quinzième personne que la ngue entraîne ; Brazier la saisit encore ; il nage... il avance ... , ses forces diminuent .... , les bras lui refusent leur aide .... , il abandonn~ son précieux fardeau .... , il enfonce lui-même et disparait. ... - hélas! le gouffre l'a englouti pour toujours. Brazier est mort en soldat du dévoûmeut, sur le champ <lebataille clu sauvetage, en accomplis.sant la granùe loi du Socialisme, la loi ùe Solidarité. Cette mort vaut mieux que celle reçue sous ou sur les murs de Sébastopol, pour la plus grande gloire <leBonapart3 ou de Nicolas. HoHneur au couragenx martyr ! Son nom restera comme le type cle la souffrance héroïque et de la vaillante 11ersévérancc. Au lieu de ces inscriptions fastueuses et mensongères qu'on burine-à tant la lettre-sur la tombe <lesbanquiers exploiteurs; des évêques tartuffes et <les égorgeurs soldés, qu'on mette sur celle de Brazier ces simples paro.les, et sa vie sera racontée en quelques lignes: • "Fils d'ouvrier, la conscription le prit à son père et l'envoya en Afrique ; '' Républicain, Louis-Philippe le cloua au bagne; "Socialiste, Bonaparte le jeta eu exil ; " Proscrit et prolétaire, il ne put trouver en Anglet.erre Je pain du travail; "Homme de sacrifice, il courut à mie mort certaine pour sauver la vie menacée de ses frères. " Quel Conservateur, quel Catholique: mériterait une telle oraison. fuuèbre? A. BrANc!II. I,a crise ministérielle est terminée en Angleterre. Lord Palmerston devient Premier, en remplacement de Lord Aberdeen, et Lord Panmure (M. Fox Maule, ancien ministre), n1inisfre de la g·uerre en remplacement du. Duc de Newcastle. Lord Granville, membrfl du dernier cabinet, reprend les fonctions de président du Conseil, q nittées par Lord John Russell qui redevient simple député. M. Layard, le consul angfais qui a retrouvé les ruin/'>s <le Ninive, et qui, tout récemment, a été étudier e11 Crimée les vices de l'organisation militaire ang·iaise, devient sous-secrétaire d'Etat à la o-uerre. Sir. G. Grey pass 0 e des ·colonies à l'Intérieur; et M. Sidney Herbert, de la Guerre aux Colonies. Les autres membres du Cabinet conservent leurs frn:;tions. Les deux Chambres ont assez bien accueilli les nouveaux miuistres, é'lssurés de l'appui de lems collègues démissionnaires, Abertleen, Newcastle et Rnssell. Lord Palmerston est le favori de l'opinion publique; pourtant, on commence à se demander s'il réalisera les réformes radicales exigées pour réorganiser l'armée anglaise, presque anéantie sous 8ébastopol. Le Portugal et la 'roscane vont, dit-on, suivre l'exemple du Piémont : cela mettrait vingt mille hommes au service des Alliés. L'Angleterre lève en:outre, sa Légion étrangère en Suisse, en Allcmag·ne, et, dit-on, en France même. La mortalité, toujours effrayante, diminue cependant dans l'armée des Alliés; pourtant, les régiments anglais ne comptent pas plus de 12,000 bayonnettes, et ont dû être relevés dans une partie de leurs tranchées par les di visions françaises. Le g-énéral Canrobert a expnlsé tous les correspondants des journaux français de la Crimée, même une personne munie de la recommandation d'nn ministre. Le général a, en outre, averti les officiers <l'être plus circonspects dans leurs lettres, et surtout d'en ·interdire la publication• par la presse. ' Le A,,Joniteur publie un article contre les " fatales indiscrétions des journaux ; " cet article, dit le Times, a produit un très mauvais effet en France. Les notes diplomatiques envoy~es à Berlin depuis quinze jours, s:mt de telle nature que les journaux parlent ouvertement d'une campagne sur le Rhin, par Louis Bonaparte et le géuéral Schramm; on par.le aussi d'une expédition sur la Pologne, à travers l'Autriche; enfin, on reprend le projet de faire une diversion en Bessarabie. Les Cortès espag·noles ont commencé la discussion de la Constitution. - M. M adoz a proposé la vente des biens des couvens, des églises, des communes et de l'Etat; le clergé menace; on lui répond en lui interdisant <le parler de l'immaculée Conception. L'Irnmaculée Conceptfon, annoncée par un député, a fait partit- <l'uu uuiversel éclat de rire les Cortês portugaises. Enfin, le Monitoire du Pape, menaçant le Piémont d'excommunication, n'a pas empêché le vote de la loi abolissant les ordres monastiques et réunissant leurs biens aux domaines de l'Etat. Ces Etats, jadis catholiques, se prononcent chaque jour pins nettement contre la Papauté. Le Parlement piémontais a voté le traité d'alliance, défendu par le comte Cavour contre les vives attaques de la droite et de la gauche, unies pour la première fois depuis l'introduction du rég·ime parlementaire à Turin. M. Sou lé a donné sa démission des fonctions d'an~bassadeur en Espagne, pour aller soutenir sa candidature de sénateur en Louisiane. Plusieurs Carlistes, cherchant à franchir la frontière pour arriver en Espagne, ont été arrêtés par les gendarmes <le M. Bonaparte. PROPAGANDE RÉPUBLICAINE. VICTOHRUGO. p~::i;::· à Jersey, au .Banquet du ~9 Novembre 1854 (24e anniversaire de la Révolution polonaise). Prix : Un exemphiire, Id. (2 sous); cent, 4s. (5 fr.) JERSEY, DIPllIMERIE UNIVERSELLE, 19, DOfülET STREET. n~11au•1nacie franeaiie DU Dr. J. PHILIPPE, 28, Greek Strret, Soho Square à Londres, seul dépôf. pour la vente en Angleterre de tous les ouvrages scientifiques de FomV.~ RA~P AIL. 1. 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Bianchi Le3 Suppliciés d'Arad .................. Sà.ndor Telelci. Paris et Saint-Pétersbourg ............ Arnold Ru,r;e. Le parti républicain en Italie ......... L. Pianciani. Mort des frères Bandiera ............. . Danton et le JO Août .................. J. Cahai_qne. Les Prisons de M. Bonaparte ......... Charles Hugo Le Dualisme, c'est la Monarchie ..... Alex. llcrtzen. Souvenir de Pologne (musique) ....... Ed. Reminyi. La Révolution dans la Sc~ence......... Bonnet-Duverdier Rés11méhistorique de l'année ......... F. Taféry. Etc., etc. Prix: 1 sh. (1 fr. 25 c.) Un exemplaire envoyé par la poste : 1 sh. 6ù. Gu1'EL PROSCRIT DU 2 n!'.:CEMllRF., a le triple av:mtaged'unir l'élégance,la Jégertéet un•Jtd°efH:jeua•de cou1p1e la solidité. en plâtre, eu cire, en mastic et c11gélatine sur nature morte ou vivante. 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