Homme - anno II - n.09 - 31 GENNAIO 1855

L'HOM~1 E. ~~~----------------------------------------------------r-------------- Les Anglais souffrent· aifrensement; leur cavalerie n'existe plus q11e nomiu:ilcment et sert à transporter, à grand peine, et au prix de nombreuse, pertes, les provisions et les muuition-: de guerre débarquées dans les boues et les neiges de Dalaclava. Le service de l'lntenclttncr, des appro\·isionnements rt des transports, dans l'armée française, reçoit des Angluis les mêmes éloges qu'ils a\'aient dc,nnés au service des hôpitaux, et à cet esprit militaire inventif, actif et joyeux qui soutient le~ soldats français tlans cette rude campagne. " L'expédition de Crimée, s't5cfrtit douloureusement le Times en discutant la possihilité <IP lever le siège, demo1,tre à l'Orient l'iucontestable supériorité des Français, l'incroyable infériorité des ~\.nglais en matiére militaire." Omer-Pacha s'est rendu à Eupatoria, puis à Balaclava; il a examiné les positions des armées, il s'est entendu avec les généraux et les amiraux alliés ; puis il est reparti pour Varna pour cliriger le départ de ses troupes qui paraissent devoir attaquer Sébastopol, ainsi que l'indiquait Kossuth, du côté opposé à celui clrnisi par Saint-Arnauil : mais l'arméa turque sera complètement isolée rles armées alliées, par la place et p~r les troupes de 1\Ienschikoff. Des renforts partent incessammeut cl' .Angleterre et de France, où les bataillons se grossissent sans cesse de nouvelles recrues. La France fait concurrence à l' Angleterre pour la formation d'une Légion '.:iuisse ; et le colonel bernois Ochsembein, l'ancien chef <les corps-francs contre le Sunderbun<l, aujourd'hui presque réactionnaire, passe dans l'armée française aYec le grade de général. Le contingent pirmontais ne tardera pas à se rendre en Orie11t, sons les ordres rlu général La Marmora . .Mais le ministère piémontais est en <lisso1ution, les Libéraux ùe Turin voyant avec dégoût leur pays attaché à l'alliance autrichienne. Rattazzi, le chef du ministère de 1S4-9, le vénitien Palcocapa, et le génércl Da Bormida qui avait protesté contre les confiscations exercées c11Lombardie par l'Autriche, ont refusé tous trois de se soumettre aux exigences de la France, et donné leur démission pour ne pas concourir à. cette guerre. Le ministère anglais, de son côtf, est en p1eine dissolution. Le Parlement a repris ses sé~nces; et I\L Roebuck a ùemanclé une enquête sur le ministère de la guerre et sur Ja direction do1111ée à la guerre d'Orient. Lorrl John Russell a sur le. champ <lonné sa démission ; et, dans la séance du 26 janvier, il s'est expliqué, aux dépens de ses collègues. Il a déclaré qu'il croyait l'enquête indispensable, et qu'il 11'avait pas;voulu la combattre comme le voulait le cabinet ; il a vigoureuscmen t attaqué la politiqua suivie par Lord Aberdeen, les ménagements et la protection qu'il accorde à des hommes qne John Russell regarde comme responsables des revers rle l'expédition cle Crimée; et il s'est enfin écrié qu'il fallait une enquête, car lui, président <ln Conseil, n'avait pu obtenir Je tout savoir et de pénétrer certains mystères o'.\ devait se porter l'attention de la Cham·brc des :communes. 111. Sydney Herbert, secrétaire de ]a guerre, 1t combattu la motion de Jtl. Roebuek, et b discussion a été ajournée à Lundi. On croit probable la retraite de Lorr1 Aberdeen et drs autr_es _P~eli~es du Cabinet, ~auf ~ir _J. Graham qui resterait al amirauté, abandonnant arnsi ses amis dont il a d_'aill ·_urs~Ou\'ent renié les opinions en matière di:: politique mtérirure, Lord John Russell deviendrait Premier, et LorJ Palmerston, dont'. il a parlé avec beaucoup d'éloges, ministre ùe la guerre. Les notes diplomatiques adre!'-sées à la Prusse par les cabinets de Vienne et de Paris deviennent de plus en plus aigres et menaçantes. On la somme d'adh6lrer au traité du 2 d{:cembre ; on lui refuse le droit de prendre part aux conférences de Vienne et de trait<>r<le la paix taj)t qu'elle n'nura pas nett<>mE'utdéclnrb à qui elle fora la gnerre si les conférences échouent; ou la somme d'ë:mner cent mille honnnes pour protéger les frontières autrichiennes coutre l'armée russe dont la dernière excursion dans la Dobrudja inquiète les Autrichiens; enfin, on l'avertit qn'on va demander à la Confédération germanique d'armer pour i,Ôutenir l'Autriche, et que, sur son refus, on n'en persistera pas moins à agir avec ceux des Etats allemands qui preudront parti pour les Alliés. La Prusse répond par <l'inutiles protestations et par des propositions de telle nat11re, que le gouvernement français <lcnrnndc si l'envoyé prussien ne s'est pas trompé, d n'a pas remis à Londres la Note destinée pour ~,iint-Petcrsbourg·? On s'attend à la guerre sur le Rhin au printemps, et on parle déjà de démembrer la Prusse dont quelques provinces paieraient à l'Autriche les frais de la guerre. On prétend même qu'on dédommagerait ainsi la Cour de Vienne du concours qu'elle donnerait à la reconstitution de la Poloo-ne; .mais cela ' b o u est pas croya le. Le projet de Constitution présenté aux Cortez de Madrid décrète la liberlé de co1Jscience et. la liberté de la presse, mais propose deux Chambres doi1t un Sé11at nommé à vie ! La crise fimrncière continue; M. Madoz a remplacé M. Sevillauo au mi1:istère des Finances. Une grande agitation règne dans toute I' Espagne. Les ouvriers, à Barcelone; les Démocrates, à Mnlag·a; les ÜHrlistes, dans le Nord, menacent également le gouvernement; et, dans Madrid même, une partie de la Garde Nationale prép,we, dit-on, une manifestation contre les Cortès, qu'Espartero a déclaré vouloir réprimer sévi,rement : il s'y comrnît ! P. S. Le Times annonce comme inévitables, l'échec et la chûtc du ministère Aberdeen, et la nomination de Lord Palmerston aux fonctions de premier, Lord Grey preudrait le ministère de la guerre, John Russell restant, pour le moment, en dehors des affaires. • Le 13 au matin, les Rnsses ont attaqué les lignes alliées après uue furieuse canonuade; ils ont été repoussés. N ons avons déjù parlé de l'emprunt et de ses milliards, nous f'n avous <"xpliqué les sPcrets mobilfls et la signific,ltion véritable; mais, comme on s'obstine à lui donner force d'acdamation universelle, il est bon <le foire, encore une fois, justice et d'établir la valeur de ces !yricp1eshableries. Si l'rmprnnt est preuve d'ulliverselle et sympathique adhésion ù la politique rlu Deux- Décembre, c-omment se fait-il que J<.,fonds patriotique, en France, n'ait pas donn~ deux ce11tsmille francs, tandis qne l'emprunt a, dit-on, pondu des milliards? ' Si la guerre est si populaire et remue jusqu'au fond les bourses et les masses, comment se fait-il qne lrs préf'ets des départements soient forcés de défendre, par circulaire, qu'on donne des passeports aux jennes gens, lesquels émigrent à l'étranger, pour échapper à la loi, disent les fonctionaires de :M. Boi:aparte? L'enthousiasme, chez nous, n'a guère ces allures, et, dnns nos plus rudes guerres, le peuple, n'avait pas <le telles prudences. JENi VENTE A l'imprimerie et Librairie universelles, 19, DORSET STREET, SAINrr-HÉLIER (JERSEY): Ou par commission à LON DH,ES, à la Librairie Polonaise, \0, Greek street, Soho Square. 1855. ALMANACH DEL'EXIL L'Almanach de l'Exil pour 1855 form~ ·un beau volume in- lG de p,us de deux cents pages. Ce livre, œnvre de propagande démocratique, contient les articles suirnuts : Calendrier Grégorien .................. . Calendrier Républicain ................ . Calendrier 1\Ioçonnique ................ . Note sur le Calendrier ........... par J.-Ph. Berjeatt Quelques Ephém~ricles révolutionnaires .. , ............................. . Le3 trois Napoléons ........... ~.' ....... . Les deux Fléaux ............. .,......... . Une page d'Histoire (les Girondins) .. La Révolution au Théâtre ............. . Un Grenier onvert au hasard (poésie) La Démocratie dans Shakspeare ..... . L'Ouvrier manufacturier .............. . Le;, Suppliciés d'Arad ................. . Paris et Saint-Pétersbourg ........... . Le parti républicain en Italie ........ . I\lort des frères Bandiera ............. . Danton et le l O Août ................. . Les Prisons de M. Bonaparte,. ...... . Le Dualisme, c'est la Monarchie ..... . Souvenir de Pologne (mosique) ...... . La Révolution dans la Science ........ . Rés11mé historique de l'année ........ , Etc., etc. Ch. Ribeyrolles. Félix P.11at Louis Blanc. Au.<J, Vacquerie. Victor Hugo. Fr.-V. Hugo ~ls-. A. Bianchi Sàndor Teleki. Arnold Ruge. L. Pianciani. J. Cahai_qne. Charles Hugo fils. Alex. Ilertzen. Ed. Remi11JJi, Bonnet-Du verdier F. Tajéry. Prix: 1 sh. (1 fr. 25 c.) Un exemplaire envoyé par la poste : 1 sh. 6'!1. fi1t 1ta1·111acie fra11cai~e DU .Dr. J. PHILIPPe, 28, Greek Strret, Soho Square à Londres, seul dépôt pour la vente en Angleterre cle tous les ouvrages scientifiques de 1. Histoire naturelle de la Santé, de la Maladie, etc. 3 v. in-8, avec 18 plaD"chcs en noir ou coloriées. 2. Revue Elémentaire de Médecine et Pharmacie domestiques, 2 vol. in-8. 3. Nouveau Système de Chimie organique, 3 gros vol. avùc un atlas de 20 planches. 4. N ouvean Système tle Physiologie végétale, 2 vol. in-8, avec un atlas de GO planches. 5. Nouveau Manuel de la Santé, 1885, vol. in-18. G. Fermier Yétérinaire, l vol. in-] 8. 7. Revue complémentaire des Sciences appliquées à la Mérlecine, à la Pharmacie, anx Arts, à !'Agriculture, etc. Publication mensuelle (les six premiers mois sont en vente.) N.B. On trouve à la Pharmacie du Dr J. PHILIPPE toutes les préparations d'après le Systéme Raspail. On trouve également toute espèce <le pâte pectorale, sirops assortis, toutes les fleurs, plantes et racines employées en médecine. Consultations gratuites tous les soirs, de 6 à 10 heures. JERSEY, IMPRIMERIE UNIVERSELLE, 19/ DORSET STREET. ' ,.·!._., ' . ~ Gu,JlE 1 ] PROS;.RIT DU 2 nÉCE~rnnr:, a le triple av:-mlage d'unir l'élégance, la légerté et l_ _j ~n•,~u,~gei.:H• ah, c.·o•=ü•e la snlidité. en plâtre, eu cire, en mnstic et en gélatin.e su nature morte on virnnte. Tail!ettrd' lle1bits.-'2.9, Bc:moat Jload, St.-1Ié11cr, Les semelles sont fixées avee du lai ton et ne ,JerseJ.. laissent aucnne acipérité ni à l'intérieur ui à l'extérienr. - On peut mareh.:r à l'eau sans nuire à la solirlité cle la eha•1~sure. Il rnonle aussi les ornements, les stntues et fournit des épreuves à un prix mo<léré.--20 Don. street, St.-Ilélier. ' JERSEY. BIAN Clli,I 1;t:i~~l~~r1~:~~~~~~:~ EDOUARD B!FFI ·, h tit 11.ns<!ujournal quotidien le Messager duNnrd. A LA RÉCIPROCITE'_ p ,raissant iJ. Lille (Fran.cc), cl,on_nc à _ct_omieile~es PROSCRIT IT.\.LIEN, .. • Excellente Table d'Hôte A. leçons de langue franç:.1se, d an,hmdhjt:c, cl'h1s- . . ,, A ' toire, de géographie, de littérature, etc. Donne ùes leçons ile lan~•;ueitalienne. '\VAHRI & Cie., T.\ILLEURS, IO h. 1 h. et 5 heurC's, li se ch~rge également_ cle toutes corrC'spon- La Motte-Housse, La l\Iottc strC'ct, 41, 1 St-Hélier. 'Ch· . l • ·r , 1 _ I • . • , A L'HOTEL DE L'EUROPE ances, écritures. commerciales et autres, et <les ____________ 1 aux-c C-.1. OU,S. 1, atson Hcrnzely, lm- DO:N 8TilEET, ~o Il, •· mémoire.sdont 011 lui conlie la rédaction. lS . , - -1 primeur (Suisse). Tenn par ROUSSEL, Cuisinier françrii•. S'adr<'sser au professeur, 20, Don-strect, St.- '· PHILll'!l STllEET, ST.-HELILR, JEl:SEY. Dî 0 GUAY r~('rset déjeuners particuii~rs à toute heure Hélier (Ile de Jersey). p:·oscrit rlu 2 Décembre, faiseur 1 ____________ ____ -Jol'.~ appar~ements et vins de toutes qualité,, il Rf,jér~uces chez J\fM. Wellman, P. Asplet, • , le BOTTES sans couture, pour A J PJlONl'l' mouleur en plâtre, se charge l des p11xmoderés. Geo. V1ckery. hommes et pour dames. - Ce genre cle ch:iussure J 1 .::,~, d S l d ' • e toute csp'i!ce de moulaie l a ons e nrnmon et' pour repas de Cm'J'S

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==