. Révolution essentiellement ùnitaire, républicaine, Mmocratique et sociale; 2° que l'Italie tend vers ce but autant que toute antre nation, qu'elle peut, comme une autre, entrer dès aujourd'hui en ligne de combat. Je me demande à moi-même, pourquoi elle ne l'a pas encore fait ; mais je ,lois me demanrler aussi pourquoi les uutres nationalités n'ont pas cru devoir le fai e, Certains hommes diraient, c'est providentiel. Moi, je me contenterai de dire : c'est fat:11; et laissant les prêtres crier au miracle, j'ajoute avec tous les hommes de cœur, ce qu'un jour répètera l'histoire: C'EST UN HONTEUX AVEUGLEMENT ! L. PIANCIANI. Jersey, 6 Novembre 1354-. :BULLETUINELASEMAINR. Les correspond.an ces d' Allemag·ne . annoncent que l'Autriche et la Prusse sont presque d'accord pour proposer à la Diète Germanique d'intervenir diplomatiquement dans la question d'Orient, mais toujours sans s'exposer à la gnerre. Les Puissances allemandes sommeraient la Russie d'accepter les quatre conditions posées par la Co11fé1"ence de Vienne, il y a quelques mois; si la Russie les acceptait, les Puissances allemandes s'engageraient à ne rien demander de plus et à rester neutres. Ce serait garantir la Russie contre les chances d'une d~faite; aussi le Times lan0e sur l'Autriche un ses plus menaçants leaders : " .... C'est l'existe11ce del' Autriche qui se joue à Sébastopol, et l'Autriche restl' spectatrice tremblante et impuissante d'un drame où elle semble résolue à n'avoir de rôle quepourla catastrophe? Nous ne prétendons pas déprécier la politif1ue des hommes d'Etat d'Autriche. Ils proclament uue politique d'égoïsme; mais ils oublient que l'égoïsme est l'isolement; et l'Autriche ne peut subsister 1 isolée. Ils ont regardé comme nn coup de maître d'occ'nper les Principautés du consentement des uns sans s'exposer à l'hostilité des autres, et de s'assurer ainsi du prix que se disputent l'Orient et l'Occident; on regarde comme un chef-d'œuvre de laisser s'affaiblir toutes les Puissances et de fortifier ainsi, relativement, l'Autriche, comme résultat de la guerre. Jouir durant la guerre des avantages de la paix, pour g::igner à la paix les avan. tages de la guerre, - rien de plus subtil, de plus profond, de plus prévoyant. , "Mais la Russie n'oubliera pas les félicitations aux alliés après l'Alma; la France et l'Angleterre ne pardonneront pas non plus la politique qui permet aux Russes de concentrer à Sébastopol les forces qui, sans l'Autriche, s'épuiseraient en ce moment dans nne campagne meurtrière sur les rives marécag·euses du Danube. " La condition de succès, pour la politiqne autrichienne, c'est qu'aucnne des parties en lutte n'ait la for0e de manifester sa mauvaise humeur. Que l'Autriche pèse hien sa disposition envers les grands pouvoirs qu'elle a mortellement offensés. La tradition enropéenue a toujours été de conserver l'Autriche comme boulevard, contre les rrurcs jadis, maintenant contre les Russes. Enfant gâté de la diplomatie, favorite des Confér,ences et des Congrès, l'Autriche est un Empire composé à coup de dôts, d'apanages et de donations; elle est composée d'éléments hétérogènes, de races maintenues seulement par la force d'inertie, chacune contrainte par les autres. L'l Hongrie incline vers la Russie, l'Italie vers la France; les provinces Slaves ont IL Cet Almanach, formant un volume de denx cents pa58s, petit texte, paraîtra dans le dernier mois de l'année. Les articles déjà sous presse sont sig·nés : -Victor Hugo, Louis Blanc, Félix Pyat, Charles L'JIQijU.E. peu de sympathies pot1r leurs maîtres allemands ... " A un tel Etat. il faut nécessairement cle fermes alliances ..... Quelle résistanol::¼offrirait l'Autriche, disjointe et désorganisée, à une attaque sérieuse, de quelqne part qu'elle vînt? Qui défendrait un allié qni a trahi chacun à son tour, et qui s<>mhleplacé entre les Belligérants juste pour offrir an vaincu une compensation à ses pertes par une on deux de ses provinct>s? La frontière autrichienne vers la Russie n'est qu'une ligne de cartes de géographie ; et si le Czar allait chanter un Te Deum à Saint-Etienne, l'Europe occidentale et l'Allemagne septentrionale en pourraient être édifiées, et l'Italie et la Hongrie joindre leurs voix an '' chorus." '' Ce n'est pas le seul péril. Deux visites, déjà, ont rendu familière aux aigles françaises la route de Vienne, par Austerlitz ou par Eckmuhl, et cela, quand l'Autriche avait la Russie pour alliée ! Combien faudrait-il d'étincelles de la pipe d'un caporal français pour mettre en fen l'Italie d'une extrémité à L'antre, et quel espoir resterait-il de reconquérir la L'ombardie défendue, non plus par le Piémont SPnlement, mais par la France et l'Angleterrc '. Si l'Autriche veut se mesurer contre les Puissances, qu'elle se rappelle que ses ennemis peuvent partout compter sur le secours de ses sujets. L'Autriche est dans un danger imminent, c'est d'être démembrée comme· une- autre Pologne, et de servir d'indemnité à la fin de cette g·uerre qu'elle regarde follement comme devant se terminer à son seul avantage. "Nous ue désirons nullement de tels événe:. ments. Nous n'avons qu'un irttérêt sentimental à faire de Venise un port libre, et à détruire ainsi dans son germe la prospérité de rrrieste ... Mais nos armées sont en ce moment accablées par des forces supérieures; et l'Autriche reste tranquille avec 500,000 soldats à sa disposition, dans une froide et lâche indifférence. Cela lui est encore permis aujourd'hui; mais qu'elle le sache bien, l'occasion fuit; et si elle nous laisse seuls lutter aujourd'hui, elle aura mis le vainqueur et le vaincu dc.1nsune seule pensée~- le désir de se venger d'un pouvoir aussi intrigant, aussi timide et aussi perfide !" Une lettre de !'Empereur à Canrobert, pol'tée par le g·énéral M.ontebello, annonce l'envoi de puissants renforts qui permettront de reprendre l'o.ffensive. Il ajoute qu'une diversion va être ef fectuée en Bessarabie. On assure, en effet, que deux divisions françaises vont partir pour les Provinces danubiennes, sous les ordres du maréchal Barag·uay d' Hilliers, et e11traînero11t Omer Pacha au-delà du Pruth. - Les détails de la bataille d'Inkermun (le 5) témoignent d'un grand courage dans les Anglais qui ont dû trois fois, reconquérir les positions où des forces de beaucoup supériPures écn1saient successivement les brigades engag-ées. Le général Catheart, un des meille:urs officiers de l'armée, a été enveloppé et tué à coups <le bayonnettes, tandis que sa division succombait derrière lui. Les gardes an~;laises, et les troupes spéciales <l'.A lgérie ont, cette fois encore, forcé les Russes à la retraite ; l'artillerie des ulliés, au dire de Mentschikoff lui-même, a aussi beaucoup contribué au succès de Lord Raglan, Hommé Maréchal eu récompense de sa coûteuse victoire. - Treize steamers anglais embarquent, à MarRibeyrolles, V. Hugo fils, A. Vacquerie, Colonel Pianciani, Colo11el rreleki, A. Ruge, Calrnigne, Faure, Bianchi, Berjeau, Duverdier,Karcher, etc. Les libraires et les citoyens qui s'adresseront, seille, les deux divisions envovées au secours des assiégeants. Jusqu'au 15- ·e~- d~pit d'une dépêc~e annouçant une nonvelle bataille - le siége s'est. continué sans incidents nouv~aux, et sans avautages po1;1.lres al1iés. Le JJ1orni11,rC;hroniale se plaint des all11res fie la police frai1çaise à l'égard des Anglais résidant à Paris; on leur re_tient leurs journaux à la poste ; souvent il n'en arrive pas un seul à destination. Le 23, écrit son correspondant, non seulement on a saisi lrs journaux à la poste, mais encore on a saisi ceux qu'une faveur spéciale avait laissés arriver aux cabinets de lectnre. A midi, la'police est entrée dans la salle de .lec.ture de Galignani, et a arraché les feuilles du matin ries mains des lecteurs. Je n'ai pas besoin -de vous dire combien de tels procédés sont vexants, mais bien plus encore au moment où tant d'amis de nos braves compatriotes attendent dans les angoisses de l'anxiété des nonveller, de Criu1ée. 0!1 suppose que cette saisie est causée par la nouvelle du départ du prince Napoléon pour Constantinople, dont il a été défendu de parler d1J.nsles journaux français. - La semai_nedernière, le Mornin,r; Chronicle a été saisi pour avoir dit que la fuite de Mlle. Cruvelli de l'Opéra avait eu lieu dans des circonstances mystérieuses qui formeraient un des plus curieux chapitres de l'histoire du théàtre. Voilà les mhrntiès qui sont proscrites par la police française. " Au sujet du voyage du prince Napoléon, le Times contient un article très sévère. "Les espérances de snccession à la couronne impériale sont fort endommi1.9ées. Il y a bien des gens qui aimeraient à se pavaner dans de riches uniformes, pourvu qu'il n'y ait ni fatigues, ni périls à rJsquer, et qui aimeraient le service militaire s'ils pouvaient en éviter les souffrances ou s'y soustraire sans souci <le leur réputation. Malheureusement, il n'y a pas tl'éxcuse à cette retraite. ·l'exemple du maréchal St.-Arnaud prouve q11'011peut aller au combat, même en ago11isant; et la dyssenterie du prince ne motive pas suffisamment son éloignement du camp dans un moment si crilique. On se rappelle que le prince n'a gagné sa position militaire ni par de brillants exploits ni par l'ancienneté de ses services, et quand il a été autorisé à prendre les épaulettes rle général ce n'était pas p'Ouren faire un puéril uniforme. "Le prince a gagné beaucoup an Coup d'Etat du 2 Décembre; mais il faut faire quelque chose pour mériter de tels avantages. On ne peut croire qu'un Bonaparte ait quitté le camp par peur ; mais, à moins qu'il ne fût mourant, on ne lui pardonnera pas d'avoir ainsi quitté. le champ de- bataille; des couplets satiriques circulent à Paris contre lui; et on entend répéter qu'il eût bien mieux fait.de rester le" P1ince de la Montagne," au risque d'être exilé ! " Les escadre 0 alliées, dans !'Océan pacifique, ont vainement attaqué le po~t de Petropaulovski (Kamtchatka 1où se sont réfugiées deux frégates russes égarées dans les mers d' A.ustra]1e. L'amiral Price s'est brûlé la cr.rvelle, dit-on, de désespoir d'avoir subi tant de pertes sans résultat. - Lord Dudley Stuart, si longtemps le champion des réfugiés italiens et polonais, est mort à :Stockolm. La dé. putation qn'il laisse vacante, à Londres, a été offerte à Sir H. Seymour, l'ambassadeur anglais à Pétersbourg. JERSEY. IMPRIMERIE UNIVERSELLE, 19, DORl'ET S'rllEEoT.' 'TICTOR HUGO Le discours pro- \ , r,oncé le 27 septenihre 1854, sur la tombe du citoyen Félix Bony, vient d'être imprimé sur papier fin et en petit format. On peut s'en procurer à Jersey à !'Imprimerie Universelle, 19, 1'orset ::itreet, et à Lo11<lres,chez M. Eram11s Zmichowski, 10, Claremont Place, J udd Street, New Road. Prix : Un exemplaire, Id. (2 sous); cent, 4-s. (5 fr.) 1855. dans le mois, à la Librairie Universelle de Jersey, 19, Dorset Street, Saiut-Hélier, recevront aussitôt I' Almanach paru. selon leurs dema11de~. PRIX: l SHILLING (1 fr. 25 c.) GUTEL PROSCRIT ou 2 DÉCEMBRF., ·ale triple avantage d'unir l'élég:mce, la légerté et • 1n•ol'esseu1• tle cou1»e la solidité. en plâtre, e11cire, en lllastic et ,en gélatine sur nature morte ou vivante. 1'aillettrd'Habits.-29, Belmont Road, St.-Hélier, Les semelles sont fixées avec du laiton et ne ----------'~L--------1Jerscy. , laissent aucune itspérité ni à l'intérieur ni à l'exDI ANC 8 1 r::i~;::!, !~~~~~~~~ D .ll 11 9 en chef pendant huit ans du journal quotidien le Jlfessager du Nord, A. lUD. K01UlECKI, PROSCRIT POLlTIQUl': P0LOXJ.IS, térieur. - On peut marcher à l'eau saus nuire à la solidité de Ja cha•issure. A LA RÉCIPROCrrÉ. paraist;:mt à Lille (Fran_cc),d,on:1c à, <l_omicile~,es Don.ne àdemicile des leçons llelangue Allemande leçons de langue f!·ançau1:-, _d anth:net1que, d h1s- et Latme; il démontre au8si la Gym11astiq11c. " , tg,rP, de géograp~11ed, e httcrature, etc. M. Lud. Korclecki désirerait trouver de l'emploi WAHRI & Cie., TAILLEURS, li se ch~rge cgalement_ de toutes correspon- commeprofesseur dans une pension.-Gl, Newman Chaux-de-1t'onds. _ Maison Heinzely, imclances, écritures commerc1ales it autres, et des Street, Oxford Street.-Londres. .· (S • ) mémoires dont on lui confie la rédaction. ------------ , pt 1meur msse • S'adresser au professeur, 20, Don-street, St.- Hi, COLOilfBERIE STREET, ST,-IIELIER, JERSEY. Hélin (Ile de Jersey). GUAY proscrit du 2 Décembre, faiseur--------------~~-- .Réjé ·enccs chez MM. W cllman, P. .Asplet, 'de BOTTES sans couture, pour! ALp}10N C, V J'T!ouleuern plâtr~, se charge Gèo. Vickery. hon1mes et pour rla<mcs.- f!:e genre clc ehau~~ttre .L 1) .fJ, de tliite e~pt9'ë'e cle ntmilage Il moule itussi les ornements, les statues et fournit des épreuves à .uu prix modéré.-20, Donstreet,.St.-H6lier. HOTELDE L'EUROPE D'oN STREET, No 11, TENUPAR -O. RtlUSSEL. G. RoussE:L n l'honneur de prévenir l\IM. les voy.igeurs qui viennent vi~ter cette île, soit pour agrément, soit pour affaires, aussi bien que les habitants de cette localité, qu'ils trouveront dans rnn H6tel, bonne table, bons vins, et tousles soin~ . . . , ams1 riue tous rense1gnel'l'lentspossibles. .. ~,è• ~•a,ble Ll'liôte ~ 10~ J et-:S hentès.-Rep~s à tout~ ~e.are. -Tl strt aussi c11 ~'11le.
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