Homme - anno I - n.51 - 15 novembre 1854

commotion à la manière de celles que les volcans produiduisent quelquefois, et qui changent les montagnes en vallées, engloutissent les villes et lenrs milliers d'habitants. • L. PIANCIAN!. ( La suite au prochain numéro.) AFFAIRE SOULÉ. Londres, 13 novembre 1854. Mon cher ami, Le Moniteur vient de mentir, une fois de' plns, avec une impudence que va châtier, dit-on, la di- 'plomatie. arnéricaine. Pour cacher sa poltronerie à la France, Louis Bonap.irte a dénaturé cornpiétement les faits; je les rectifie, et cette rectification ne permettra aux faussi:lires décembristes aucun démenti. A son débarquemeut à Calais, le 24 du mois d'octobre, un commi~saire de police fit connaître à M. Soulé " des ordres qui lui intcrdissaient absolument le passage à travers la F'ra nce." M. Soulé exigf:'a l'exhibition de ces ordres: le commissaire répondit qu'il devait en demander l'êrntorisation, par le télégraphe, au sous-préfet de .Boulogne. - " Combien d'heures vous faut-il pour cela? demanda l'ambassadeur. - " Une heure, répondit le commissaire. - " Et pendant cette heure, ajouta M. Soulé, serai-je hbre ·t - " Oui, répliqua le policier, libre de rester à Boulogne, mais non de faire un pas au-delà." Lorsqu'uue heure se fut écoulée, le commissaire reparut et tint à M. Soulé ce hrngêlge t<:>xtuel: " Le sous-préfet de Boulogne confirme les ins- " tructions que je vous ai signifiéPs, mais il me " refuse l'autorisation de vous donner copie de " cet ordre. Néanmoins, si vous le désirez, je " tenterai upe transaction en sollic~tant des ordres " nouveaux." Alors, seulement, M. Soulé protesta contre une insulte qui atteignait son caractère public, et déclara que " il n'avait aucun ordre à recevoir d'un " gouvernement dépourvu, de sens moral et de " priucipes." Et, avant de quitter la France d'où on l'expulsait brutalement, il écrivit à son collègue Mason tons les détails de cet entretien. M. Mason se hâta d'en vover à Londres M. Piatt, son secrétaire de légatio~ ; en présence de M. Buchanan, ces détails reçurent une copsécration nouvelle. M. Mason les consigna, tous, dans la note qu'il remit à \l, Dronin de Lhuys; ce ministrn de Bonapsirte n'en contesta pas,· un seul instant, la pmf aite exactitude. Vous savez comment le pai:jure-sournois devint humble devant l'attitude mf'trnçante d0 ,, diplomates américains, - en présence du b!âme que lui infligeait lord Clarendon, - et sous la pression menaçante de l'opinion publique; il se rétracta rn.- chement. Dédaignant une <listinctiou que Bonaparte avait essayé' d'établir entre l'ambassadeur et l'homme privé, et ne voulant pas que le sycophante-empeL C Cet Almanach, formant un volume de denx cents pages, petit texte, paraîtra dans le dernier mois de l'année. Les articles déjà sous presse sont signés : -Victor Hugo, Louis Blanc, Félix P_yat, Charles L'HOMME. reur se réservât ce moyen d'expliquer ou d'excuser une reculade ho1:te11se, l\1. Soulé 11'hésita pêls à suivre l'homme de Décembre sur le terrain personnel où on l'nppt>lait. Il écrivit à M. Mason : " J'entends que tout "équivoque soit impossible. D'un outrage qui "attaquait mon caractère public, M. Bonaparte "essaie de faire, tardivf:'ment et subtilement, uu " outrage personnel. Mes antér:édents, vous a-t-il " dit, étant de natu.re à provoquer l'attention du " gouvernement impérial. " Eh! bien, je vais opposer mes antécédents à "ceux de mon insulteur. "Vous le savez, je m'exilai volontairement, en " 1825, pour échappn à des persécutions que me " valut une lutte ardente contre la politique dé- " plorable qu'avait inaugurée l'avé1u,ment de " Charles X au trône de P..-ance, et qui fit briser "par le 1wuple, en 1830, la couronne de ce roi. " Pe11d,rnt que j'étucl:.ûs la Libnté dans mon "p.iys d'adoption, pendant que jr> m'y livrais à de "séri ux travaux, grâces auxquels j'ai pu devenir " ce que je suis, - M. Louis Bo11aparte, deux "fois rebelle et une fois meurtrier, comparaissait, "e11 criminel, devant les grandes assises de la "uatio11 sur laquelle il règne, aujonrd'hui, en des- " pote insolent, et il était condamne à un claâti- • " ment ignominieux. '· Pt'lidant que, sénatenr élu par les suffrages "libres et non sollicités <les Etats de lcl Loui- " siane, je gravissais les degrés du Capitole fé- " <lénil, - 1\1. Loms Bonapë:1rte se baig-nait dans " le s~1ng <l'un peuple ~gorg·é par des sbires "qu'il venait d'enrôler pour en faire les miuistres ".de ses uppétits et de ses convoitises." A près avoir cloué au pilori et flagellé aussi rudement le triste héros de Strasbourg·, de Boulogne et des Boulevards parisiens, 1\1. Soulé, rappelant, en peu de mots. l'insulte de Calais transmise par Droui11 <le Llrnys, s'écrie avec un dédain écrasant: " V 011sle comprenez, un outrage " qui m'est fait par le valet d'un pareil maître " ne pourrait ni ne saurait m'atteindre.'' 'rraitant, ensuite, la question nu point de vue diplomatique, M. Soulé invoque l'autorité de M. Martens dont le livre sert de directorimn aux diplomates, et detruit victorieusement les misérables ar~;uties <le son adversaire accablé. Il priait M. Ma son d'adresser uns copie de cette énergique lettre à M. Drouin de Lhuys.- et, pour travP-rser le territoire impéri,d, il a attendu que cette communication ait. eu lieu. M. Dronin lut ce message qu'à l'ouverture du Congrès des Etêlts-Uni~ on lira publiquement, - et le ministre poltron a rugi de colère; il a manifesté, dit-on, le désir d'en demander une réparation par les armes; -;puis, lorsque M. Soulé, prêt à lui répondre, est arrivé fièrement à Paris, M. Drouin s'est tû, comme son maître. J'avais promis d'èljouruer la publication du document officiel dont je vons ai cité la deuxième page, - mais je me suis dégagé de cette promesse pour reodre hommage à la véritf' que le ~Moniteur offense avec une révoltante impudeur. Le courrier du 20 vous apportt·ra les prf'uves annoncées par ma précédente le1tre; celles qui vons démontrerollt les succès imn,ornux qu'arn:d1e1,t !'arrogance et la menace à la faiblesse et à la peur. Salut fraternel, Hippolyte MAGEN. Ribeyrolles, V. Hugo fils, A. Vacquerie, Colonel Pia,11..:iani, Colonel 'releki, A. Rug-e, Cabaigne, Faure, Bi ..nchi, Be1jeau, Duver<lier,ILircher, etc. Les libraires et les citoyens qui s'adresseront, Lord Palmerston se rend à P,ll'is : on en infère qu" Louis Bomip,irte n'ira pus à Wi11<lsor,résultat probable de l'afE.iire Souli'.:. -- Le T,eader revient en ces termes sur cette affaire : "L'empereur a trouvé une ri:lÎson pour ne pas persister dans sa crainte de laiss('r l'ambassadeur américain traverser la France: c'est ciue l'empereur craig-nait que M. Soulé ne voulût résider en France. C'eût été terrible! - Si cela est vrai, nous devons supposer que l'empereur croH1it incompatible sa propre présence et celle de M. Soulé sur if' même territoire. Cela montre-t-il la puissance de M. Soulé ou la faiblesse de N apoléo11? mêlÎS, depuis, l'empereur a découvert que la cause de sa peur (non pas sa peur) était erronée; l'ambassadeur américain ne voulait pas résider eu France! "Pendant ce temps, l'empereur nous favorise de l'application de son systèllle d'espionnage. Il semble qn'il ne peut rien foire sans espions; le Fouché est essentiel êlU Napoléon. C'est une humiliante confession. Le Fouché-isme s'étend avec l'influence napoléonienne; à Londre", à Madrid, à Venise, l't>mpere11rdoit être représPnté par la plus basse espèce de coquins. C'est uue idée napoléonienne . ...... . "Notre gouvernement, de son côté, a l'œil sur les Grecs qui résident en Angieterre. Notre gouvernemeut u'a jamais joué ce jeu sans se brO.ler les doii·ts. L'ouverture des lettres à la poste devrait rester l'apani1ge des Pick-Pockets ..... . L'usao-e des espions devrait être abandonné aux 0 • ' ,, co11treban<l1erset aux empereurs ..... JERSEY, IMPRIMERIE UNIVERSELLE, 10, DORl<ETSTREEJI'. V,...ICTOHRUGO Le discours pro- • r,011cé le 27 septembre 1854, sur la tombe du citoyen Félix Bony, vient d'être imprimé sur papier fin et en petit format. On peut s'en procurer à Jersey à !'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, et à Lo111lres,chez M. 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