Homme - anno I - n.49 - 1 novembre 1854

ment que sous les traits de Philippe II, et ~e qui montre bien que chez lui le système est tout l'homme, c'est que l'homme disparaît dès que le système n'est pas en jeu. Irrésolution, incertitude, confusi-011,voilà le plus sou\'ent, dans ses conseils, le roi de l'Escurial;·. empruntant ses décisions à ses créatures, muet, inYisible, il ne re<lcvient lui-même, il n'existe que si la question religiP.use est posée. Alors le r·oseau qui se pliait à tous les vents se redresse, il devient la verge de fer, le monde se .. courbe devant lui ! E. QUINET, L'agonie, la ruine, la mort clans uos familles, voilà les bulletins qui, sous Bonaparte,- nous viennent de la patrie. Le citoyen Ledru-Rollin, il y a quelques mois, p?rdait sa mère; aujourd'hui, c'est le citoyen Félix Pyat que la même douleur vient visiter, douleur immense, et d'autant plus ·cruelle au cœnr des proscrits, qu'il n'o11t pas la consolation suprême du dernier regard et <lu dernier adieu. Ce sont là de bien rudeg épreuves ; mais la foi républicaine se trempe dans la souffrance, comme l'acier au feu, et Félix Pyat est de ceux que rien n'ahat, de ceux qui savent porter leurs morts; terrible fardeau, pourtant, quand c'est une mère ..... Ah ! quand viendra la justice, que de voix sortiront des tombes ! ---------------------- BULLKfIDNELA SElIAINE. L'Autriche, la Prusse, et les autres Etats Allemands s'agitent - diplomatiquement - pour trouver un moyen d'agir sans faire la e·uerre, de satisfaire les Puissances Occidentales sans combattre le Czar, et de faire signer, au plus tôt, une paix qui ue change rien à la situation européenne avant la guerre. - En attendant, comme l'Autriche garnit ses frontières menacées par les troupes concentrées en Pologne sous le commandement de Czaréwitch, il faut de l'argent; et l'empire d'Autriche vient d'hypothéquer tous ses chemins de fer- en exploitation ou en construction,•- à la Banque du Crédit foncier <le Paris ! - On parle d'envoyer l'armée Bavaroise en Italie pour permettre à l'armé·e de Radetzki de marcher sur la Pologne. Le bombardement de Sébast~pol a été commencé le 17. Les assiégeants out n~poussé une sortie faite, la °'uit, par 30,000 hommes. Les flottes alli0es ont pris part au bombardement. Deux forts extérieurs ont été détruits; le fort de la Quarantaine a été réduit au silence. Le 23 octobre le feu continuait de part et d'autre avec acharnement. - Lord Raglan, instruit <luprojet de l\fentschikoff <l'envelopper l'armée assiégeante et de lui couper la retraite vers la mer, a fait manœuvrer le général Bosqu.et, à la tête de 30,000 hommes, de façon à couper les communications au Nord de Sébastopol. En même temps, sur l'avis que les Grecs de Balaclava devaient brûler leur ville pour seconder les Russes, il a ordonné d'expulser toute la popuJatiou grecque de Balaclava. L'ordre aurait été rigoureusement exécuté, ce qui constraste malbeuL Cet Almanach, formant un volume de deux cents pagPs, petit texte, paraîtra dans le dernier mois de l'année. Les articles déjà sous presse sont signés : -Victcr Hugo, Louis .Blanc, Félix Pyat, Charles L' JIOli ME. reusemcut avec l'humanité dont on avait fait preuve jusqu'ici en diverses occasions, dans cette guerre. - Des renforts arrivent journellement aux assiégés et aux assiégeants. Les Turcs ont remporté quelques avantages en Asie; mais ils se sout brouillés avec cerüiins chefs du Caucase (les Abases) qui ont refusé d'obéir ù Schamyl. La musique des Guides de lu Garde impériale est en Angleterre, fêtée et fêtant, car elle a fait le principal ornement du festival du Palais de Crystal, et elle est en ce moment à Windsor, précédant d'un ou deux mois !'Empereur et !'Impératrice des Français. De Windsor, Louis Bonaparte irait en BPlgique; on parle .d'un mariage entre le prince N apo!éon et la fille de Léopold, - la petite-fille de Louis-Philippe. HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE. Voici quelq nes ex traits de l'article pnblié sous ce titre, par le Leader, sur l'excursion impériale en Angleterre : "Louis Napoléon, empereur des Français, va visiter la conr d'Angleterre à Osborne, et, l'accompag-nant à Windsor, y recevra en grand chapitre l'Or<lre de la Jarretière ......... L'alliance entre les deux peuples s~ra mag·nifiquement célébrée par la cérémonie gui fera d'un empereur français le •chevalier <l'une reine anglaise. Heureuse reine! Heureux empereur! Heureux peuples! "Rien ne vaut - selon M. Malaprop - une affection qni a été précédée par de l'aversion. Nous n'avons donc aucune défiance à l'endroit de cette cordiale amitié entre les deux cours, et entre Louis Napoléon et le public éclafré d'Angleterre, parce que ce même " public éclairé" tenait pour certaiu, il y a quelques mois, que Louis Napoléon méditait de nous faire une visite sans y être invité. Une grande nation commerciale, toute préoccupée d'affaires d'argent, laisse le soin de penser pour elle à ses principaux journaux, et ne juge des événements actuels que par leur app~rence. Ni en 1852, ni en 1854, nous n'avons regardé le héros du coup d'Etat à un point de vue français, mais strictement et exclusivement à un point de vue anglais. Au point de vue français, il serait pour nous, aujourd'hui comme alors, un despote. \1 nis la nation anglaise ne s'est point inquiétée s'il était despote ou non, ne l'a pas jugé coupable pour avoir assassiné la Ré.publique, - a été tout-à-fait insensible à ses crimes, à Cayenne, à' l'annihilation de la presse libre, à la dispersion de la Représentation nationale, à la destruction de la libt>rté à Rome, au maintien de l'existence putride d'une Eg-lise abhorrée ...... " Le Louis Napoléon accusé par le Times et par nos hommes d'Etat, c'est l'homme atteiut de monomanie à l'endroit de Waterloo, et soupçonné, dès lors, du sinistre projet d'envahir l'Angleterre. Le Louis Napoléon, aujourd'hui plus populaire en Angleterre qu'en France, est le puissant monarque dont l'alliance est indispensc1ble à l'existence de l'Angleterre dans sa lutte contre la Russie et peutêtre les deux tiers de l'Europe. " ... Mais on devrait se rappeler qu'il y a plutôt alliance entre le peuple anglais et le monarque français qu'entre les deux peuples. On doute avec raison que la France et !'Empereur soient une Ribeyrolles, V Hug-o fils, A. Vacquerie, Colonel Pianciani, Colooel 'réléki, A. Rug-e, Cabaigne, Bianchi., Be1jeau, Duverdier, Karcher, etc., etc. Les libraires et les citoyens qui s'adresseront, seule et mème chose, d'autant plus qu'aucun d('s hommes d'Etat ou même des soldats des régimes tombés n'a voulu servir cet homme..... Il y a quelques années, la Russie incarnée, le Czar Nicolas, reçut également fêtes sur fêtes. et la Jarretière par-dessus le marché. Le souvenir des fldtteries dont fut alors accablé la tyran de Pologne, l'empoisonneur du "malade" de Co11staniinople, est quelque peu dégradant. Que cela serve de leçon ponr ne pas trop compter sur " les convenancf's" de l'alliance actuelle, et sur les " succès" d'un Empire p('ut-être provisoir~. " ..... Quant à la Jarretière, nous ne partageons P «s les snsceotibilités soulevées nar le déshonneur l • qui atteindrait cette institution chevaleresque. Louis Napoléon a bien été Constable anglais: pourquoi pas Chevalier de la Jarretière'? L'un u'a pas plus de signification que l'autre." C'est avec plaisir que nous rappelons à nos lec~ teurs le concert de notre ami Edward Reményi. Celte solennité musicnle qui, nous en avons l'espoir, attirera encore un nombreux auditoire, aura lieu, comme la dernière fois, dans le vaste local de Queen's Assembley Rooms. JF.llSEY, Dfl'RIMElllE UNIVERSEL\.E, 19, DOR~ET STREE,T. VICTORHUGO Le discours pro- • noucé le 27 septembre 1854, sur la tombe du citoyen .F'élix Bony, vient <l'être imprimé sur papier fin et en petit format. On peut s'en procurer à Jersey à !'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, et à Londres. chez l\L Eram•1s Zmichowski, 10, Claremont Place, Judd Street, New Road. Prix : Un exempluire, Id. (2 sous); cent, 4s. (li fr.) AVIS. L'administration du journal l'Homme croit devoir porter à la counaissance dn public de Jersey que deux uouvt>aux burC'aux, pour la vente du journal au numéro, vien11ent d'être établis: Chez 1\Ime LEV AILLANT, marchande de papier et de fournitures <le bureaux, Pierson Street, près le Re,.,al Square,; Et chez l'II. HUREL, marchand de tabac, 24, Queen Street. Ou peut également s'abonner à ces bureaux. A\. Vlf~. JE \JN MANESSI ancien officier 1. , rle la marine de guerre ·autrichienne, professeur <le mathématiques reconnu par L\cadémie <le la Côte-d'Or, donne des leçons de mathén1atiques élémentaires et spéciales, et préJ)are les élèves pour entrer à l'école navale. S'adresser à St-Hélier, 2, Halkett Street. DANGERS TO ENGLAND OF TIIE ALLIANCE ,vrTH THE MEN OF THE COUP D'É'I'A'f. To which are added, the personal confessions of the December Conspirators, and some biographicat notices of the most notorious of them. BY VICTOR SCHŒLCHER, Representative of the People. 1855. dans le mois, à la Librairie Universelle de Jersey, 19, Dorset Street, Saint-Hélier, recevront, aussitôt l'Almanach paru, selon leurs <lemancles. PRIX : 1 SHILLING (1 fr. 25 c.) GUTEL PROSCRITDU 2 DÉCEMBRE, a le triple avantage d'unir l'élég;mce, la légerté et ;n•ol'esseu~• de coum,e la solidité. en plâtre, c11cire, eu mastic et en gélatine su~ natun:: morte ou vivante. Tailleur d' Habits.-29, Belmont Road, St.-Hélier, Les semelles sont fixées avec du laiton et ne ----------------- Jersey. laissent aucune aspérité ni à l'intérieur ni à l'extérieur. - On peut marcher à l'eau sans nuire à la solidité rle la cha11ssure. A B.I AnJ CHI fi:ao~~;::!, l~ ~:~~~~ A 1 .8.11 J en chef pendant huit ans du journal quotidien le Messager du Notd, paraissant à Lille ( Fran.ce), rl 1 on~1e à d.ornicile, c'.es Don.ne à.domicile des leç~ns ùe langue .Allemande leçons de langue f:ança1s~, cianthmét1que, cl h1s- et Lattne; 1! démontre aussi la Gymnastiqne. toire, de gfograplue, de littérature, etc. l\I. Luù. Kordecki d6sirerait trouver de l'emploi 11 se charge également de toutes correspon- comme professeur dans une pension.-61, Newman chnces, écritures commerciales et ~utres, et des Street, Oxford Stnct.-Londres. mémoires rlont 011 lui co:iiie la rédaction. ~ 0 -. ---- ,, d c ?Q D t t St lc1, COL0)IDERIE STREET, ST.-IIELIT,R, JERSEY. S a re~ser au pro,essenr, - , on-s ree , .- GU y . Hélier (Ile de Jersey). . if! proscrit du 2 Décembre, faiseur ------------ Références chez MM. Wellman, P. Asplet, fi. ,Je BOTT~S snns coutnrc, pour,A 1· PJ·[OI'JS L' mouleur en plâtre, se charge Gco. Vickery. hommes et pour dame~. - Cc genre r!c chaussure J . 11 ü, de touk e~pèce de moulai:·i LUDK. ORDECKI, PROSCRITPOLITIQUE POLONAIS, EDOUABRIDF~I, PROSCRIT ITALIEN, Donne des l~ons de hngue italienne. S'adresser, 20, Don Street, Saint-I-Hlier. Il moule aussi les ornements, les statues et fournit des épreuves à un prix modéré.-20 .DonSlreet, St.-Héiicr. ' HOTELDE L'EUROPE DON STREET, No Il, TENUPARG. ROUSSEL,· G. Roussr•:L a l'honneur de prévenir l\TM. les voyag,rnrs qu.i viennent vibiter cette île, soit pour 11grément, soit pour affaires, aussi bien que les habitants de cette loc.1lité, qu'iis trouveront èlans s~n ~ôte!, bonne ta?ie, bons vins, et tous les soins, ams1 que tous renseignements pos.,ibles. ~ Table ù'Hôte à 10, l et 5 heure~.-Rep;is à toute ke11re.-Il ~crt :tmsi ea ville.

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