Homme - anno I - n.48 - 25 ottobre 1854

' de s.on douloureux sommeil. ]\fais que la Nation ne dorme pas trop longtemps. Voici l'heure. Réveillez-vous ! A l'Action ! Soldats de France ! Les braves de tous 1es pays vous appellent à vous racheter de l'opprobre jeté sur vous, le Deux-Décembre, par vos compagnons d'armes ivres de sang et de vin; vous n'êtes pas tous les esclaves de cette ombre d'nn nom jetée sur un despotisme trop réel. Il y a parmi vous rle nobles cœurs qui refuseraient auj?urd'hui d'écraser le peuple désarmé. Ou ne recommencerait plus aujourd'hui cet attentat coutre votre renommée en même temps que contre les libertés <le vos pères et de vos frères. J'espère, je croi~, ·qu'en pensant ainsi, je ne fais que rendre justice à la grande majorité d'entre vous. On ne saurait vous prendre par snrprise aujourd'hui ; vo·us l'avez vu, ce faux Napoléon, se pavanant seulement dans ces petites guerres et ces parades de victoires_, dignes emblêmes du creux charlatanisme de toute sa vie ! Vous He pouvez à la fois combattre au dehors pour la liberté cle la Turquie, à l'intérieur contre la liberté de la France, dans cette guerre de lâches contrr des hommes saus armes, des femmes, des enfants ...... Ah! puissiez-vous bientôt VùllS laver de ce sang innocent si criminellement répandu, et qni souille encore vos joyeux boulevards, vos brillantes places publiques ! ..-Hommes <le France, Frères en Démocratie! l'amitié de iusieurs de ceux il qui vous aviez donné votre confiance quan1l vous pouviez encore parler librement, m'a encouragé à vous dire ces choses, qui sont l'expression sincère de notre pensée, à nous Américains. Montrez que vous avez encore la vertu, le courage de frapper un nouveau coup pour la République ; l'unanime acclamation de l'Amérique vous y encouragera. L'Europe, l'Amérique, l'attendent de vous : Frappez! et dussiez-vous renouveler cent fois la lutte, songez que d'ardentes sympathies applaudissent à tous vos efforts! Frappez, et que vos chefs sachent bien que, vaincus et chassés de France, ils trouveront du moins en Amérique l'accueil dû aux hommes qui combattent pour la liberté. Votre frère par l'affection et la foi. Georges N. SANDETS, ERRATA. Dans la première partlÎe de la lettre de M. Sanclers, Se paragraphe, au lieu de " solennel témoignage,'' lisez : :rolennelengagement. - A la seconde page, 4e paragraphe\ au lieu de " ne puisse," lisez : puisse. - Au 9e paragraphe, au lieu de " combattaient,'' lisez : combattirent. - A la 3e colonne, premier paragraphe, au lieu cle "vous trouvez,•' lisez : vous trouverez. • BROCHURE-PERSIGNY. Celle-ci n'a pas eu les honneurs du journal officiel comme le manifeste, mais l'r1utorisation la couvre, et la lettre à l'empereur sur la guen·e d' Orient est encore un acte napoléonien, acte émané de M. Persigny, le cher confident. Il s'agirait cette fois de rétablir l'ancienne Pologne qui, seule, on en convient, peut faire muraille et granit contre la Russie. Mais que diront l'Autriche et la Prusse engagées avec Nicolas dans le grand meurtre, et chacune ayant sa part de la patrie mutilée-~ - On forcera la Prusse en marchant sur le Rhin. O:i leur cassera la tête, comme au bon temps, à ces Frédérick de Brandebourg qui trahissent l'Allemagne en restant sourds aux appels de l'Occident. - Quant à l'Autriche, on lui laissera les Provinces danubiennes qu'elle occupe pour le Turc, et la Pologne sera libre ..... . Sainte Pologne ! Encore une escobarderie, encore une trahison ! Ils ont besoin de ton nom pour Effrayer l'ennemi commun, et ils le jettent comme une menace des dieux, sauf à traiter sans toi, . . L'HOMME. contre toi, chez toi, quand pourra poindre une auhe de p~ix, . . • 'fe souv1eut-1ldu prermer Bonaparte que tu as si bien servi et qui t'abandonna si lâchement? Te souvient-il de 18~2, et ne conuais-tu pas les marchands de Londres ? C. R. DULLETINJ)ELASE!IAlNE. Sébastopol, à la date du 14, n'avaît pas encore été attaqué. Mentschikoff a quitté la place défendue par une nombreuse garnison; et il rassemble ses renforts en pleine campag·ne~ • Les troupes alliées débarquent leurs canons et même la grosse artillerie des flottes. Une division turque s'est embarquée pour Balaclava où elle va tenir garnison; d'autres renforts, en partance à Varna, Constantinople, Athènes, Toulon et Londres porteront leur armée à 120,000 hommes.- Le Times, qui avait le premier annoncé la fausse nouvelle de la prise de Sébastopol, déclare aajourd'hni qu'il faut être bien ignorant de l'art de la guerre pour avoir cru possible d'enlever, par un coup de main, une forteresse aussi formidable! Des notes aigre-douces échang-ées entre l'Autriche et la Prusse préludent à une rupture, l'Autriche paraissa11t suivre, diplomatiquement du moins, la politique des cours occidentales. Omer-Pacha et Gortschakoff paraissent s'apprêter à uue campagfü~ d'hiver dans la Dobrudja ; de part et d'autre, des troupes marchent sur le Danube. Nous lisons dans le Leader : "Il est vraiment étonnant de voir combien l'opinion populaire sur la guerre se propage et prend de l'influence. "En France, l'empereur -tâte silencieusement le terrain en se laissant dédier un pamphlet, où !'écrivain -- personnage distingué (1) - affirme que la Rl1Ssie ne peut être supprimée qu'en revenant aux plans du grand Napoléon, en reconstituant le royau;ne de Pologne. En Angleterre, Louis Kossuth semble avoir offert aux Torys un simulacre de politique, en jetant le cri de "Pologne!" - Nous sommes poussés à le croire d'après le discours de ûr John 'rrollop, qui représente la meilleure classe de propriétaires campagnards, ayant des préjugés, mais modérés, torys, mais instruits et bie.: informés, et qui s'aventure rarement à exprimer une opinion qui ne serait pas celle de tout son parti. Sir John "rrollop a voyagé en Allemagne; et il est arrivé à cette conclusion, que les Peuples Allemands et les Dynasties Allemandes sont deux choses différentes,· et quel' Allemagne sera Russe tant que la Pologne ne sera pas entre les deux états.- Cette opinion a été chaudemenc applaudie par les fermiers présents. Le gouvernement fera très bien de veiller à ne pas laisser Lord Derby et M. d'Israeli prendre le côté populaire de la question de la g·uerre. (1) On croit que c'est Persigny. La répugnance du ministre à convoquer le Parlement serait-elle un indice de ses dispositions peu favorables à la politique populaire? Qu'il y prenne crarde : les Danois mettent à la mode la mise èn :ccusation des ministres. Le ministère danois a été battu par l'étourdissante majorité de 80 voix. contre six, - la position est telle que le trône même est en danger!" Le 21, le roi de Danemark a dissous son Par• lement. C'est une déclaration de guerre. :Mercredi dërnier, à St.-Hélier (Jersey), l'art a en sa grande fête. Notre camarade Reményi donnait son premier concert, assisté de Mlle. Allix qui lui prêtait le fr.:iternel concours de l'exil. Rtiméuyi nous a prouvé qu'il était un grand artiste et de la race des maîtres ; aussi, les plus énergiques applaudissements ont-ils salué cette âme-violo1t à chacun de ses chants et dans toutes ses fantaisies. Nous ne pouvons aujourd'hui faire justir.e entière et motivée: mais nous y reviendrons ; E. Reményi donne un second concert mercn:di prochain. JERSEY, lMP'ltIMERIEUNIVERSELLE,19, DOR!:ETSTREE/f, • V -.-ICTOR HUGO Le discours pro- • noncé le 27 septembre 1854, sur la tombe du citoyen Félix Bony, vient d'être imprimé sur papier fin et en petit format. On peut s'en proclirer à Jersey à ]'Imprimerie Universelle, 19, Dprset Street 1 et à Londres, chez M. Eram11sZmichowski, 10, Claremont Place, J utlrl Street, New Road. Prix : Un exemple.tire, Id. (2 sous); cent, 4s. (5 fr.) L'admfoistrafion du journal l'Homme croit devoir porter à la co11naissance du public de Jersey que deux nouveaux bureaux, pour la vente du journal au numéro, viennent d'être établis : Chez Mme LEV AILLANT, marchande de papier et de fournitures de bureaux, Pierson Street, près le Re, 1 al Square ; Et chez M. HUREL, marchand de tabac, 24~ Queen Street. On peut également s'abonner à ces bureaux. A.VIS. JEANMANESSI ancien officier , rle la marine de guerre autrichienne, professeur de mathématiques reconnu par l'Académie de la Côte-rl'Or, donne <les leçons de mathématiqu~ élémentaires et spéciales, et prépare les élèves pour entrer à l'école navale. S'adresser à St-Hélier, 2, Halkett Street. DANGERS TO ENGLAND OF THE ALLIANCE WITH "fHE MEN OF THE COUP D'É'rAT. To which are added, the personal confessions of the December Conspirators, and some biographicat notices of the most notorious of them. BY VICTOR SCHŒLCHER, Representative of the People. AVIS. GUTEL PROSCRITDU 2 DÉCEMBRE, a le triple av:mtage cl'unir l'élégance, la légerté et 1•rolesse111• de cou1,e la solidité. . en plâtre, en cire·, en mastic et en gélatine sur natw·e morte on vivante. Tailleur d' liabits.-29, Belmont Road, St.-Hélier, Les semelles sont fixées avec cln laiton et ne ----------------- Jersey. laissent aucune aspérité ni à l'intérieur ni à l'exA BIANCHI i'rrao~;::!, ié~~~it~~~ Jl 1 'en chef pendant huit ans du journal quotidien' le Messager du Nord, LUDK. ORDECKI, PROSCRITPOLITIQUEPOLONAIS, paraissant à Lille (Fran_ce), cl,on_neà d_omicile,~es Donne à domicile des leçons de langue Allemande lc~ons de langue f~·anç,1s:, _darithmétique, d h1s- et Latine; il démontre aussi la Gym11astiqne. toire, de géographie, cle httcrature, etc. .M. Luù. Kordecki désirerait trouver de l'emploi li se ch:ll'ge également._ de toutes correspon- comme professeur dans une pension.-61, Newman d:mccs. écntures commerciales et autres, et des Street Oxford Street.-Lonclres. mé:noires dont on lui confie la rédaction. ' ' , S'adresser au professeur, 20, Don-street, St.- 15 , COLOMBERIESTREET, ST.-HELIER, JERS~Y. térieur. - On peut marcher à l'eau saus nuire à la solidité de la cha11ssure. EDOUARBDIFFI, PROSCRIT ITALIEN, Donne des leçons cle l:mgue italienne. S'adresser, 20, Don Street, Saint-Hélier. Hélier (Ile de Jersey). GUAY proscrit du 2 Décembre, faiseur Références chez MM. ·wellman, P. Asplet, ,de BOTTES sans couture, pour AJ P}{O'-TSJ◄' mouleur en plâtre, se charge Geo. Vickery. hommes et pour dames. - Ce genre de chaussure J 1' 1 , de toute espèce cle moulage Il moule aussi les ornements, les statues et fournit des épreuves à un prix modéré.-20, Donst n:et, St.-Hélier. HOrrELDE L'EUitOPE DO~ STREET, No Il, TENUPARG. ROUSSEL. G. RoussEL a l'honneur de prévenir l\IM. les voyageurs qui viennent visiter cette île, soit pour 11grément, soit pour affaires, aussi bien que les habitant~ de cette locali1é, ql1'ils trouveront clans son Hôtel, bonne table, bons vins, et tous les soins, ainsi que tous renseignements pc s;ibles. ~ Table tl'Hôtc"à 10, I et 5 heures.-Repas à toute heure.- Il sert aussi en ville. AVIS IMPORTANT. Dans l'intérêt <lu Commerce, de l'In<lustrie et de la Science, les Annonces clc tous les pays seront acceptées l a b condition d'être ~crites en (r:mç::iis, conformément a!-1 spécimen ci-après. Les Avis et Annonces sont reçus à l'Office de !'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, S-Hélier, jusqu'à l'arrivée du courrier du ma1di. Toute correspondances ùoit être affranchie et cou tenir 11n bon, soit sur la poste anglaise, au nom de III. Zéno Sw1ET03LAWSKI, soit sur un des banquiers de Jersey ou de Londres. Le prix dés Annonces est uniformément rle six sous (trois pence) la ligne, pour l~s trois sortes de caractères courants employés dans ce journal. Les ligues en capitales et en lettres de fantaisie, seront payées eu proportic,n de la1 hauteur qu'elles occuperont, calculée sur le Rh1s petit texte. •

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