Homme - anno I - n.41 - 6 settembre 1854

les cinquante ou soixante siècles des traditions hébraïques, il nous donne le triste spectacle de la science offl• cielle manquant à sa mission· sacrée pour sacrifier lâchement sur l'autel de la superstition et d'un ignoble intérêt personnel. Il nous prouve une fois de plus que, sortis de la spécialité qu'ils ont embrassée de préférence, à laquelle ils ont donné toutes les cases de leur cerveau, les savants sont d'ailleurs les plus ignorants des hommes. N'est-il pas triste, en effet, de voir que la science chror1ologique d'un homme tel que Cuvier ne dépasse pas celle des Petau et des Loriquet, et qu'après la traduction fidèle des livres sacrés de l'Inde et de la Chine, après· les travaux de l'expédition d'Egypte et ceux de 'Champollion le jeune, après ses pr-opres travaux, si admirablement coucluans, le grand géologue ose nier absolument les .ionnées chronologiques d'Hérodote, de Platon, de Cté- .;;ias, de Berose, de Manétham de Sanchouiathon pour admettre celles des moines faussaires qui ont fabriqué la légende. Cette aberration de Cuvier, en fait ne chronologie, nous doune le droit de l'accuser de mauvaise foi et de le renvoyer à ses mastodontes antédiluviens. La théorie de la formation de la terre, ou si l'on veut de ses transformations, se réduit suivant les géologues modernes aux éléments suivants : 1er âge. - Le globe terrestre, en état de fusion, lancé daus l'espace et prenant, après quelques oscillations incertaines, la place que sa densité relative a marquée dans le système, commence à décrire autour rlu soleil son orbite elliptique. Tout y est confoudu quoiqu'avec un certain ordre. Les métaux en fnsion, comme le granit, se rangent dans la fournaise• incandescente snivant leur pesanteur , relative, modifiée par leur degré de volatilité. L'eau réduite en v~peur ne trouve nulle part où se reposer sur cette masse ardente; c'est en vain qu'elle se condense en pluie dans les hauteurs atmosphériques, elle y est relancée en vapeur aussitôt qu'elle touche la surface. Cependant, après une évolution plus ou moins longue dans l'orbite glacé qu'il parcourt, le granit extériem: commence à se refroidir et forme une croûte à travers laquelle s'échappent ça et là d'innombrables éruptions volcaniques dont le produit, en retombant de chaque côté vers la croüte durcie, forme le rudiment des montagnes et des : vallées. C'est le règne du.feu que les Egyptiens ont appelé règne de Vulcain. 2e âge. - A mesure que la couche de granit s'est épaissie, les projections métalliques et terreuses des volcans ont successivemeat rempli les crevasses de la croüte terrestre, pour former les filons de minerais .que nous exploitons maintenant à des profondeurs énormes, et la vapeur condensée dans l'atmosphère a fini par rester dans les bassins naturels créés par les éruptions, mais elle y l'este à l'éfat d'eau bouillante; car la couche de granit n'a • qu'une faible épaisseur, et c'est au fond de ces réservoirs ,.que se dépose la poussière des schistes dont les plaques la.mellées servent à couvrir nos maisons. Ainsi séparée de la matière en fusion, par le granit et le schiste, la mer ·voit se développer dans son sein les premiers êtres où se .manifeste la vie organique sous la forme d'encrines et de ~ trilobites. Le premier élément du règne végétal apparaît . aussi dès lors dans le lichen. 3e âge. - Ces débris organiques, auxquels succèdent d'immenses fougères, incessamment carbonisées par les -éruptions, servent de base à la couche de houille alternée de grès b,igarré. C'est à cet âge qu'apparait le premier poisson, le céphalaspis. 4e âge. - La température de la surface terrestre s'est de plus en plus abaissée. Les vapeurs empoisonnées du soufre, du mercure, et des autres métaux volatiles se sotTt •condensés à leur tour et donnent à l'air atmosphérique de meilleures -conditions de respirabilité. Au-dessus des granits, des schistes,, de la houille, des grès, se dépose la .marne irisée et le sel gemme que la chaleur avait tenu Jusqu'alors en dissolution dans les eaux de la mer. Les poissons deviennent plus nombreux, l'ammonite se multiplie et le premier amphibie gigantesque apparaît dans le protosaure. 5c âgè. - ·te calcaire du Jura dépose au-dessus de la ma,rne irisée. La vie o,rganiq11eprend une prédomüiance remarquable et se manifeste, non plus seulement dans les -poissons, les reptiles, les amphibies énormes, mais encore dans 11neespèce de chauve-souris, le ptérodactyle, qui va chercher dans les airs un refuge contre les maitres de la terre. C'est alors le règne du megalosaure, des tortues gigantesques, de l'ichtyosaure et du plesiosaure 'à long cou. Le crocodile est formé. 6e âge. - Les chauves-souris ont fait place à de véritables oiseaux. Les échassiers vont pêcher au bord des fleuves. L" craie se superpose au calcaire jurassique; le monstrueux iguanodon et le mosasaure, ou lézanl de la Meuse, se disputent leur proie. Le règne végétal a pris un accroissement énorme ~t les palmiers balancent dans les airs leurs tiges effilées surmontées d'un grâcieux panache. 7 e âge. - Alors les mammifères géants commencent à détrôner les amphibies ; la tortue tryonix ·se montre encore tantôt parmi les algues marines, tentôt au bord des fleuves où elle rencontre l'annplotérium, le dinothérium et le paléothérium. La baleine se montre déjà da.ns les mers profondes, el la pierre à bâtir se dépose au fond des eaux sur l'argile qui la sépare de la craie. 8e âge. - Les alluvions envahissent les plages et forment des deltas de sable et de terre à l'embouchure des rivières. Les mammifère11géants se continuent sous d'autres formes et présentent les nouveaux types du mastodonte, du me~thérium, du mammouth, au rhinocéros. La hyène cherche déjà les cadavres et le singe se balance au sommet d~s palmiers. Enfin, au 9e âge, les sables transpo·rtés par les eaux se sont recouverts d'une couche d'humus assez épaisse pour servir de nourrit1ire à la végétation la plus luxuriante. L'air atmosphérique s'est assez épuré pour faire circuler l'air et la vie dans les poumons humains, et le plus puis-· sant des animaux, parce qu'il les surpasse tous par son intP.lligence, apparaît sut le globe dont il va transformer activement la surface, tandis que les êtres animés qui l'entourent se contentent d'y vivre passivement sans s'élever par la pensée au-dessus de l'existence matérielle qui leur est transmise. J.-PH. BERJEA't.J. Le bruit court à Vienne que le czar a répondu par un refus aux notes des puissances demandant d'autres garanties pacifiques que l'évacuation de!l Principautés : ce serait une déclaration de guerre à l'Autriche, que les proclamations du général Sacken fflprésentent au contraire comme alliée ,du Czar et prenant la place, sur le Danube, des armées russes pour leur faciliter la défense de l'empire. - Qui trompe-t-on ici? Un grand meeting, à Newcastle, a demandé la mise en accusation du ministère anglais, coupable de n'avoir pas appelé la Pologne au moins à l'indépendance. Plusieurs orateurs ont indiqué l'indépendance de la Hongrie; de l'Italie, comme indispensables a la paix de l'Europe. - Pourquoi pas de la France, demande un journal anglais. - Pourquoi? pour ne pas compromettre l'alliance française, cimentée par la visite du roi des Belges, du prince Albert et du roi de Portugal (tous alliés de Louis-Philippe !) à L. Bonaparte, au camp de Boulogne .... COURS DE LECTURE ET DE PRONONCIATION DE LA LANGUE ANGLAISE, PAR JULES ALLIX • Le cours de Prononciation anglaise que M. Jules ALLIX a commoncé à Music-Hall, Museum Street, sera continué aujourd'hui, Mercredi, et Vendredi prochain, à 7 heures du soir. JERSEY, IMPRl!t'ERIEUNIVERSELLE1, 9, D0R!IETSTREEll', AVIS. Po~u répondre aux 'nombreuses demandes qui nous sont journellement adressées, l'Administration du journal l'HoMME v~ent de faire réimprimer les premiers numéros dont les exemplaires avaient été complètement épuisés lors de leur publication. En conséquence, on trouvera chez MM. les agents du journal ou à l'Imprimeri~ universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, les numéros qui manqueraient aux . personnes faisant collection de l'HoMME,à raison de 3 pence (6 sous) l'exemplaire pris séparément . Quant aux personnes, au contraire, qm -désireraient avoir tous les numéros qui ont paru jusqu'à ce jour, elles peuvent se les procurer aux mêmes conditions d'abonnements qui se trouvent indiquées, pour ·chaque pays, en tête de notre. journal. AVIS. L'administration du journal l'Homme croit devoir porler à la connaissance du public de Jersey que deux uouveaux bureaux, pour la vente du journal au numéro, viennent d'être établis : Chez Mme LEV AILLANT, marchande de papier et de fournitures de bureaux, Pierson Street, près le Royal Sqt:1are; , Et chez M. HUREL, marchand de tabac, 24-, Queen Street. • On peut également s'abonner à ces bureaux. CHO• L ERA Le Docteur J, PHILIPPE, de l& •8 Faculté de Médecine de Paris, vient de composer une mixture préventive et curative contre le choléra. Les effets de cette préparation sont infaillibles, ainsi qu'il résulte d'une longue expédence pendant les précédentes épidémies en France et à l'étranger. _ Elle se trouve seulement à la pharmacie française du Dr. J. Philippe, 2·s, Greek Strec:t, Soho Square à Londres. ls. 6d. la do~e. EN VENTE A L'IMPRIMERIE UNIVERSELLE, 19, DORSET STREET, SAINT-HÉLIER (JERSEY) : Ou par commission à LONDRES, chez Erasmus ZMrcaowsKr, I0, Ciarernont Place, Judd Street, New Road. DUDEVOIDR'AGIR. AU PARTI NATIONAL, PAR JOSEPMHAZZINI. Prix de la brochure : 2 pence. LESBAGNDE'ASFRIQ HISTOIRE DE LA TRANSPORTATION DE DÉCEMBRE, Par CHARLES RIBEYROLLES. 1 volume in-8.-Prix : 2s. 6d. AVIS. GUTEL PROSCRITou 2 DÉCEMBRE, a le triple avanta:ge d'unir l'élégance, la légerté et p••ofesse11r de eoupe la solidité. . en plâtre, en cire!, en mastie et en gélatine sur nature morte ou vivante. 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