fants dans la misère, et dans l'esclavage qui en est la suite. Notre droit est de vivre en travaillant, de posséder l'instrument de travail nécessaire à l'accomplissement de notre fonction." Ainsi, prise de possession de l'atelier, c'est-à-dire révolution, mais révolution véritable ; modification du milieu propriété par l'organisation de la fonction d'une part, et par l'élimination progressive de l'usitré et de l'hérédité <lel'autre. Telle e::;tpour aujourd'hui ma conclusion, conclusion sur laquelle je demanderai la permission d'insister. La suite à bientôt. Alfred TALAN'DIF.R. VARIÉTÉS. SCIENCE POPULAIRE. ETHNOLOGlE. II La diversité des races humaines étant acquise à la science moderne, il reste à considérer quelle doit être .l'influence de cette loi daris son application. Sans entrer ici dans tous les développements que comporte cc grave sujet, on peut montrer par quelques-exemples combie11 est fausse la théorie que le docteur Knox a essayé de baser sur la rép11lsion naturelle des races, sur la stérilité dont il prétend que leurs inter-mariages sont irrévocablement frappés. Ne voyons-nous pas au contraire les races humaines, que des préjugés funestes parquent dans le cercle étroit <lesnationalités et des croyances religieuses, s'étioler, s'amoindrir et disparaître peu à peu de la i;urface de la terre, tandis que les races mixtes offrent le type humain dans toute sa force et toute sa beauté. L'infortuné Lapon qui met des déserts de glace entre sa maison de neige et l'habitation de l'homme des zônes tempérées, le Cosaque, ce type de la laideur européenne, le Zingaro qui n'a ni foyers, ni patrie, le Juif, le Casot des Pyrénées, le Colibert de la Saintonge offrent tons les signes d\me décadence fatale et la statistique constate partout leur diminution graduelle; tandis que l'Anglo-Saxon, le Slave, le Germain, le Hongrois, le Gallo-Franc, le Lombard, le Celtibérien, races mêlées par les relatious que développent et l'absence de préjugés ~tupides, et une plus grande facilité de communications, présentent le • spectacle d'un développement physique et moral plus ou moins énergique, suivant les conditions de liberté que .leur laisse la tyrannie politique et religieuse. Est-il nécessaire de rappeler ici que dans le cercle des nationalités et même de certaines familles, les mêm~s phénomènes se manifestent avec une activité d'autant plus grande que le cercle est plus resserré et que les infractions à la loi sont plus fréquentes. Qui peut douter, en effet, que la maison de Habsbourg, la famille des 'Bourbom et d'autres tiges dynastiques ne soient redevables de l'abâtardissement graduel dont elles sont frappées, à la répétition de ces alliances de famille qui ont empêché leur sang de se rajeunir à quelq11e source plus pure et plus féconde ? Maintenant, s'il est vrai que la fusion des races soit éminemment favorable à l'amélioration et au perfectionnement d11 genre humain, il est de même évident qne l'hostilité des races entre elles, ou leur repercussion sur elles-mêmes, conduirait infailliblement à la destruction de l'humanité et à sa disparition finale du globe terrestre. Et remarquez bien que ceci n'est ni une hypothèse gratuite, ni la simple déduction du principe de la diversité des races. Oui, le genre humain serait destiné à périr, dans un temps donné, le jour où les races diverses, refusant de s'allier l'une avec l'autre, resteraient chacune L' JI O~1 ni E. dans son isolement sous le prétexte de conserver leur pureté originelle. ' Cette assertion, toute blessante qu'elle puisse être pour les créoles et les dynasties, est basée sur de_sfaits matl:- riels non seulement irrécusa.bles, mais qui sorit encore le vrai fondement rationnel de la famille dans la société. Cette théorie offre de plus une solution scientifique à la question de la communauté des femmes, question souvent débattue dans les siècles d'ignorance et quelquefois posée e111ccredans le nôtre par cert,ains esprits maladifs qui donnent leurs rêveries pour des manifestations de la vérité absolue. Lisez l'histoire et vous verrez ceci: partout où la communauté des femmes a existé comme institution publique, le peuple a dégénéré rapidement, partout où la corruption des mœurs est devenue générale, les caractères se sont abaissés, la forme républicaine à fait place à la tyrannie, la civilisation est restée la proie de la barbarie. Regardez autour de vous et vous constaterez que partout où la famille est peu ou point constituée, le type humain s'abàtardit, diminue de stature et offre le plus d'exemples de déformations et d'infirmités constitutionnelles. C'est surtout à l'état de promiscuité dans lequel ils vivent qu'il faut attribuer la dégradation physique et morale des lazzaroni napolitains, celle des gitanos d'Espagne et de Hongrie, et l'extinction prématurée d'un grand nombre de tribus sauvages en Amérique et dans les îles de la Polynésie. Car, pour se perpétuer fortes, énergiques et intelligentes, les races doivent se mêler profondément et se rechercher à distance. Sous ce point rle vue la guerre a été jadis l'un des puissants auxiliaires du perfectionnement de l'humanité. De nos jours, le commerce et l'industrie sont devenus les agents invincibles de la fusion des races et cc ll'est qu'en frappant à mort ces deux leviers puissants de la civilisation qne les ennemis de l'humanité pourraient se flatter d'arrêter un instant son développement progressif. L'histoire· et la philosophie des siècles passés, les récits des voyageurs, les travaux des naturalistes fournissent 1111emasse considérable rl'arguments à l'appui de cette théorie de l'extinction des races par leur répercussion sur elles-mêmes. Si les Aztcks qu'on nous montrait à Londres, il y a quelques mois, comme les descenda11ts des Incas <ln Pérou, appartiennent réellement à cette race infortunée, les antiquités péruviennes, récemment publiées pa.r M. E. Rivero, directeur <ln :M'usét>national de Lima, nous expliquent la dégra.clation visible de ces myrmidons, réductions à l'absurde de l'espèce hum,dne, par ce seul fait historique que pour ne pas mêler le sang des Incas on forçait le prince régnant à épouser une de ses sœurs. A111siles Azteks, autrefois maîtres souverains de la vie et de la fortune de plusieins millions d'hommes, ont descendu graduellement l'échelle des êtres jusqu'à la limite qui sépare l'ho:.:ime du singe, la voix h•.'mai ne leur est restée; mais déjà la parole lenr manque et leur mtelligence dépasse à peine celle d'un chien savant. Quand le voyageur Chardin remarqua en Perse la dégradation manifeste <les Guèbres, le peuple autochtone de l'Iran, tandis que les conr1uérants, mêlés de sang arabe et géorgien, offraient un type de beauté remarquable, il ne pouvait s'expliquer la raison de ce contraste douloureux. Un vieil l1istorien, Thabari, dont le livre a été traduit en turc et 1rnblié à Constantinople, eu 12GO, nous donne le mot de cette énigme qui embarrassait Chardin : "Un siècle " avant 1\fahomet, dit-il, Yers la fin du règne de Koba<l, '' sortit de la ville de Nisa, en Khorassan, l\Iazdee, l'es- " prit fort, qui prétendit être prophète. Il établit, d'après " la religion des Mages, l'adoration du feu et le mariage " des mères avec leurs fils, des pères avec leurs filles et " <les frères avec leurs sœurs. Il enseigna qu'il n'y avait " point <lepropriété au monde et que Dieu en est l'uni- " propriétaire, qu'il n'y a point de mâriage, que Dieu a " créé le monde pour les fils d'Adam, qut1 tout est corn- " mun, etc., etc." Nous ne répondrions p.::s que le Musulman Thabari, ennemi religieux des Guèbres, n'ait calomnié la religioh des I\Iages ; mais le fait de l'isolement des Guèbres au milieu de la Perse mahométane reste à l'appui cle uotre théorie. Montesquieu prétend aussi, dans l'Esprit des Lois, q1 1e les Tartares pouvaient épouser leurs filles quoiqu'ils ne se mariassent jamais avec leur propre mère, et cela seul pourrait rendre raison <lela laideur du Cosaque; mais le fait qu'avance l'illustre président a petit-être besoin d'être vérifié. Quoi qu'il en soit, disons, pour terminer, que la loi de promiscuité est radicalement condamnt'.>cpar u11fait concluant emprunté à l'histoire naturellp. des animaux : Les poneys d'Ecosse et les lévriers microscopiques, délices des vieilles filles incomprises, sont obtrnus par la réduction systématique de la race à sa plus simple expression numérique, pendant un certain nombre de générations ! Il résulte invinciblement de tout ceci que la constitution de la famille est une loi de la nature et non une loi de la société, et que toute réforme politique et sociale en dehors de cette base serait le résultat d'une déplorable aberration. J.-PH. BERJ.EAU. Pour répondre aux nombreuses demandes qui nous sont journellement adressées, l'Administration du journal l' HoMME vient de faire réimprimer les premiers numéros dont les exemplaires avaient été complètement épuisés lors de leur publication. En conséquence, on trouvera chez MM. les agents du journal ou à l'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, les numéros qui rnanqueraient aux personnes faisant collection de l'HoMME, à raison de 3 pence (6 sous) l'exemplaire pris séparément. Quant aux personnes, au contraire, qui désireraient avoir tous les numéros qui ont paru jusqu'à ce jour, el1es peuvent se les proc.urer aux mêmes conditions d'abonnements qui se trouvent indiquées, pour chaque pays, en tête de notre. journal. L'administration du journal l'Itomrne croit devoir porter à la connaissance du public de Jersey que deux uouveaux bureaux, rour la vente du journal iu numéro, viennent d'être établis : Chez Mme LEV AILLANT, marchande de papier et de fournitures de bureaux, Pierson Street, près le Royal Square ; Et chez M. HUREL, marclrnnd <le tabac, 24, Queen, Street. On peut également s'abonner à ces bureaux." ·LEBSAGNDE'SAFRIQ HISTOIRE DE LA TRANSPORTATION DR DÉCEl\1.BRE, Par CHARLES RIBEYROLLES. 1 volume in-8.-Prix : 2s. 6d. AVIS. GUTEL PROSCRIT nu 2 DÉCEMBRE, a le triple .iv:mtage d'unir l'élégance, la légerté et 1n•otesseo•• fie ~01111e la solidité. _ en plâtre, en cire', en mastic et en gélatine sur nature morte ou vivante. Il moule aussi' les ornements, les statues et fournit des épreuves à un prix modéré.--20, Denstreet, St.-Hélier. 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S'adresser, 20, Don Street, Saint-Hélier. S'adresser au professeur, 20, Don-street, St.- 15, COLOM,iERIE STREET, ST.-HÉLJEll, JERSEY. Hélier (Ile de Jersey). GUAY proscrit du 2 Décembre, faiseur ----------------- Réfé1:enccs chez MM. 1Vellman, P. Asplet, ,de BOTTES sans couture, pour ALPHONSE' mouleur en plâtre, se charge Geo. V1ckery. hommes et pour dames. - Ce genre de chaussure , de toute espèce de moulage lIOTELDE L'EUROPl~ DON STREET, No JI, TErJUPARG.ROUSSEL. G. RoussEL a l'honneur de prévenir M:.1. les voyageurs qui viennent visiter cette île, soit pour agrément, soit pour affaires, aussi bien que les habitants de cette localité, qu'ils trouveront dans son Hôtel, bonne table, bons vi11s,et tous les soin~, ainsi que tous renseignements possibles. œr' Table J'I-Iôte à 10, 1 et 5 heures.-Repas à toute heure.-Il sert aussi en ville. AVIISMPORTANTa Dans l'intérêt du Commerce, de !'Industrie et de la Science, les Aunonces de tous les pays seront acceptées l :).la condition d'l'.ltre écrites en français, conformément au spécimen ci-après. Les Avis et Annonces sont reçus à l'Office de l'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, S-Hélier, jusqu'à l'arrivée du courrier du mai di. Toute correspondances doit être affranchie et contenir 1m bon, soit sur la poste anglaise, au nom de :M:. Zéuo SwrnTo3LAWSKI, soit sur un des banquiers de Jersey ou de Londres.· Le prix dés Annonces est uniformément de six sous (trois pence) la ligne, pour les trois sortes de caractères courants employés dans ce journal. Les lignes en capitales et en lettres de fantaisie, seront payées en proportit,n de la hauteur qu'elles occupcrnnt,. calculée sur le plus petit texte.
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