'Près fini; de sorte que la folie n'avait pas même ce qui 1ait réussir la folie parfois, d'être hardiment folle. Robespierre et les Jacobins supposaient gratuitement que Narbonnc et madame <le Staël étaient étroitement liés avec Brissot et la Gironde, et que les uns et les autres s'entenclaieut avec la cour pour précipiter la France dans b. guerre, pour amener, par la guerre, la contre-révolution. Tout celn était un roman. Cc qui est prouvé aujourd'hul, c'est qn'au contraire la Gironde détt-stait ma<lame de Staël, c'est que la cour haïssait Narbonne et frémis- ' sait de ce projet aventureux ile la guerre où on voulait la lancer ; elle pensait avec raison que, le lendemain, au premier échec, accusée de trahison, elle allait se trou VEr dans un péril épouvantable, que Narbonne et Lafayette ne tiendraient pas un moment, que la Giron<leleur arracherait l'épée, à peine tirée, pour la tourner contre le roi. "Voyez-vous, disait Robespierre, que le plan de cette guerre perfide, par laquelle 011 veut nous livrer aux rois de l'Euroµe, sort justement ile l'ambassade de Sèurle 'e " C'était supposer que madame de Staël était véritablement la femme ¾ son mari, qu'elle agissait pour M. de Staël et d'après les instru.cil_onsde sa cour ; supposition ridicule, quand on la voyait si publiquement éperdue dramour pour Narbonne, impatiente de l'illustrer. La pauvre Corinne, hélas! avait vingt-cinq ans, elle était fort imprudente, passionnée, généreuse, à. cent lieues de toute idée d'une trahison politique. Ceux qui savent la nature, et l'âge, et la passion, mieux que ne les savait le trop subtil logicien, comprendront parfaitement cette chose, fâcheuse, à coup stir, immorale, mais enfin réelle: elle agissait pour son amant, nullement pour son mari. Elle avait hâte d'illustrer le 1iremier dans la croisade révolutionnaire, et s'inquiétait médiocrement si les coups ne tomberaient pas sur l'auguste maitre de l'ambassadeur de Sùède. Le 11 jam·ier, Narbonne, ayant, dans un voyage rapide , parcouru les frontières , vint rendre compte à .l'Assemblée. V rai compte de courtisan. Soit pr{>cipitation, soit ignorance, il fit un tableau splendide de notre situation roili~aire, donna des chiffres énormes de troupes, des exagérations de toute espèce, qui, plus tard, furent pulvérisées par un mémoire de Dumouriez. La chute de M. de Narbonne renversé par les Girondins rendit tout à, coup madame de Staël zélée royaliste. Elle rédigea un plan d'évasion pour la famille royale. Mais elle voulait que Narbou11e, son héros, en eût l'honneur. La cour ne crut pas pouvoir se fier à des mains si légères. Réfugiée en Suisse pendant la Terreur; après Thermidor partisan aveugle de la réaction , elle change brusquement en 96, appuie le Directoire et participe indirectement au coup d'Etat qui sau\'a. la République. . Bonaparte la haïssait, croyant qu'elle avait aidé Neakcr dans ses derniers ouvrages, fort contraires à sa politique. Il n'a pas trom·é de meilleur moyen de la dénigrer que de dire qu'elle lui a\·ait fait je ne sais quelle déclaration d'amour ; chose infiniment peu 11robablc à l'époque où elle était tonte livrée à Benjamin Constant, qu'elle lança dans l'opposition contre Bonaparte. On sait les persécutions ridicules du· maitre de l'Europe, l'exil de madanie de Staël, la saisie de son Allemagne, et le:; étranges propositions qu'on lui fit porter plusieur3 fois. Bona1)arte, co1,sul , lui avait offert <le lui rembourser deux millions, prêtés en 8!.) par M. Necker, et, plus tard, il lui fit demander d'écrire pour le roi de Rome. En 181 ::', il lui fallu fuir en Autriche. en Russie, en Sucde. La terre lui manquait lorsctu'elle écrivit ses Dix a,1s d'exil. JWe avait épousé, en 1810, un jeune officier, malade et blessé, M. de Rocca, plus jeune de vingt et un ans. Elle est morte en 1817. Au total, femme excellente, d'un bon cœur et_d'un grand talent, qui, peut-être. sans les salons, sans les amitiés médiocres, sans les misères du monde parleur, du m<mde scribe, eût eu du gériie. J, :MICHELET. EN VENTE A L'IMPRIMERIE UNIVERSELLE, .19, DORSET STREET, SAIN'.ti-HÉLIER (JERSEY) : Ou par commission à LONDRES, chez Erasmus ZMICHOWSKI, 58, Whittlebury Streèt, Euston Square. DIXANSDEPRii.ON AU MONT-SAINT-IIICHEij ET A LA CITADELLE DE DOULLENS, Par MARrrIN BERNARD, 1 volume grand in-18 Charpentier. Cet ouvrage sr troure at1ssi : A LONDRES, chez J EFFS, libraire-éditeur, Burlingtou Arcade; A BRUXELLES et à GENf~VE. LESBAGNES D'.AFRIQUE, HISTOIRE DE LA. 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Toute correspondances doit être affranchie et contenir 11n bon, soH sur la poete anglaise, au nom de M. Zéno SwŒTOSLAWsu, soit sur \U1, des banquiers de Jersey iU 1 de Londres. Le prix dés Annonces est uniformément de six sous (trois pence) la_ligne, pour les trois sortes d.ecaractères courants employés dans ce journal. 1 Les lignes. en capitales et en· lettres de fantaisie, seront payées en proportion de la hauteur 4"'elle& occupertnt, :»ans l'intérêt du Commerce, de !'Industrie et de la Jdieoce, les Annonces de tous les pays seront acceptées 1 { la c@nditiond'être écrius en frai;içais, conformément au calculoosu, le plus ~tit tex.te. .
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