-SCIENCE.-· ' -SOLIDARITÉ.- JOURNALDELADEMOCRATIUENIVERSELLE. N° 33. - MERCREDI, 12 JUILLET 185~. Ve .Jeurnal parait u11e f'eis 1•ar semaine. Toutes lettrl!s et correspondances doivent être affranchies et adressées au bureau cle l'imprimerie Uni,erselle à St-Hélier • A_VIS. ·Pour répondre aux nombreuses demandes qui nous sont journellement adressées, l 'Administration du journal l'HoMMEvient de faire réimprimer les premiers numéros dont les ex~mplaires avaient été complètement épuisés lors de leur publication. En conséquence, on trouvera chez MM. les agents du journal ou à l'imprimerie universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, les numéros qui manqueraient aux p~rsonnes faisant collection de l'HoMME,à raison de 3 pence (6 sous) l'exemplaire pris séparément. Quaut aux personnes, au contraire, qui désireraient avoir tous les num.éros qui ont paru jusqu'à ce jour, elles peuvent se les procurer aux mêmes conditions d'abonnements qui se trouvent indiquées, pour chaque pays, en tête de notre journal. ·L'INSURRECTIONEN ESPAGNE. • ' 1. Le vieux drame espagnol recommence et vient compliquer, en l'aggravant, la situation européenne, si pleine de troubles, de hasards louches et de peurs. La coalition de l'Occident dont les armées et les flottes sont au loin engagées se demande, avec anxiété, ce que va faire ce guerillero qui sort furieux des casernes, et de son côté, du fond de ses exils, la Révolution cherche à voir s'il n'y a pas là-bas la g·rande bannière. Le mouvement, quoiqu'i~ en soit, s'il dure et s'étend, entraînera des conséquences graves : il ruinera la fausse alliance anglo-française, par le conflit fatal des deux influences forcément aux prises sur ce vieux terrain de leurs plus grandes guerres : il nécessitera pour l' Ang·lais une flotte en Portugal, et, pour Bonaparte, un cordon sanitaire, une armée de surveillance sur la ligne des Pyrénées : il ne sera pas le dénouement, mais il sera l'embarras, l'obstacle, la pierre au chemin, pour les diplomaties! Que s'il s'irrite, s'il s'élève jusqu'à ces résolutions sérieuses que les peuples épousent, ce sera biefil une autre affaire et le drame ira loin. - L'Espagne un camp pour la démocratie, l'Espagne une République ! Mais l'empire du crime ne dormira pas une heure, avec cette louve à son flanc; mais il faudra sous peine de mort envahir, et nous verrons, alors, si les plus habiles clowns du Parlement anglais garderont l'équilibre! • L'important, c'est d'étudier à fond et de près cètte insurrection bénie qui la première, depuis trois ans, vient inquiétep· les crimes couchés comme des dieux, sous le dais d'o1·. D'où vient ce mouvement? où va-t-il? quel est .seu p1incipe? quelles sont ses origines, sa portée, sa fin dernière·~ L'Espagne, depuis 1808, a traversé trois grandes luttes mêlées et cqupées de crises convulsives. La première fut celle de l'indépendance nationale • contre les armées de Napoléon : elle retrempa ce grand peuple qui dormait depuis des siècleg à l'ombre épaisse du Catholicisme, et son fier ~aractère en est sorti pnissant ' et fort, comme au tempt. du Cid. La seconde lutte s'ouvrit après la monarchie -restaurée: comme tous ses frères, les rois de l'Eull"Ope, Ferdinand avait trahi son peuple, défenseur du i.bl aux mauvais jours, et la Révolution se leva c.ontre le parjure;, mais la Révolution n'avait pas, ob.lnme l'indépeudaoce, la force eathou8iaste et' 1 (Jersey), 19, Dorset Street.-Les manuscrits déposés ne seront I ANGLETERRE ET Cor.01.rEs: pas rendus. - ON s'AnONNr:: A Jersey, 19, Dorset street. - Al Utt an, 8 shillings ou 10 francs. Londres, chez M. Zmichow3ki, 28, Greek-street. Soho Square.-A Six mois, 4 l'!h.ou 5 fr. Genè~e (Suisse), chez M. Corsat, libraire,. r1;1-Gduillaume-Tell. -1 Trois mois, 2 sh. ou 2 fr. 5t c. Poua L'É·TI\ANOitR : Un an, 12 fr. 50. Six mois,, 6 fr. 25. Belgique, chez M. Leconte, rue de lit R1v1ère, 16, faubourg èe CHAQUE NUWaRo: Cologne à Bruxelles. - A Madrid, chez C. Monnier, lîbraire. . 3 pence ou 6 sous. Trois mois, 3 fr. ~0 c. Tous les abonnem~n• •e paient d'ava11ee. collective," ·1e paysan, le contrebandier, Ie moine, la femme, l'enfant: elle a'iait à combattre, isolée, l'effort commun des puissances unies; elle succomba sous la force étrangère, et ne se releva qu'après 1830, derrière le cercueil du vieillard infâme, qui avait nom : Ferdinand. Quoi qu'on en ait dit, ce ne fut pas, alors, une querelle de patrimoine, •la controverse du testament, une guerre civile pour une couronue ; CP fut une lutte pour la liberté relative contre el rey netto, pour la Révolution contre le despotisme, et la Constitution proclamée, sanctionnée, garantie .par setment, couronna cet effort. L'Espagne, société civile, échappait à la mainmorte, à l'Inquisition, à l'absolu de la couronoe; elle avait la presse, le parlement, les municipalités; elle avait gravi le premier sommet, celui de 89. Mais toute charte est boiteuse, et toute monarchie ment, serait-elle fille de Minos. Abritée sous sa Constitution, l'Espagne ne put se reposer longtemps: la couronne iutrigua par ses favoris, par ses femmes, par ses ambitions et par ses vices : les épées entrè,·ent en compétition ardente, le • Parlement, fils du monopole, ne sut pas résister, 8t la troiiûème lutte s'ouvrit, celle des généraux, nous devrions dire celle des cochers. Que de sang· l'Espagne n'a-t-elle pas perdu, depuis, dans ces luttes stériles de coteries et d'amhitions privées'? La tragédie des reitres s'est renouvelée, vingt fois, ne laissant derrière elle que des ruines, des scandales et des cadavres : des a yacuchos presque tous sortis des guerres civiles du Sud américain ont joué, dans la Péninsufo, le rôle de nos Africains en France. Libertins, joueurs, sans moralité, sans foi, faits au grand meurtre, espêce de condottieri qui n'épousent que la fortone, ils ont, tour-à-tour, saccagé le pays, violé les libertés, altéré sinon détruit les institutions, et l'EspagnE: a perdu confiance, et le peuple s'est retiré pomdormir au soleil, la grande Constitution du ciel qui ne passe pas ! II. Telle a été, dans son développement historique et général, la situation de l'Espagne, depuis la grande guerre de l'indépendance. Or, il s'agit de savoir, maintenant, si l'insurrection nouvelle appartient, comme origine et cause, à l'influence des idées, au travail de la Révolu.tion, ou bien aux ambitions militaires. Qu'y a-t-il au début? Une révolte de caserne, organisée, lancée par des chefs de corps avides et mécontents. N~rvaez, ce Saint-Arnaud de ·l'Espagne, était à l'écart; O'Donnell son lieutenant, depuis l'échauffourée de Saragosse, était à l'écart, le chef de la cavalerie, le général Dulce, se sentait menacé dans son commandement; voilà les triumvirs! Ce n'est donc qu'une émeute de généraux? Oui, l'émeute a commencé par les généraux; 1Dais les soldats ont sui,-i; mais les feuilles supprimées par le gouvernement et dé-Y-ouéesà la Réyolution ont paru quand même; mais les feuilles d'Angleterre, qui seules peuvent parler, ont dénoncé la barri~ade dans Madrid; mais une junte civile insurre.ctionelle eit au ,fond de ce mouvement, et voici sa proclamation .... PROCLAMATIONDRS INSURGÉS DE. MADRID AU PEUPLE ESPAGNOL. C1TOYE)'!<S ! Un gouvernement corrompu et· corrupteur qui a outragé la majesté des lois et humilié ]'honneur natioual, va s'écrouler sous le poids de l'iuàignation publique. Les hommes honorables ,de tous les partis le condamneut ; le peuple, indigné de ses iniquités, lui réserve un châtiment exemplaire. : Les jours de sa honteuse domination Ile suffisent pas pour coro~ter le nombre de ses crimes. Il a <iéchiré la Constituti.o'n, foulé aux pieds tous les droits des citoyeas,, manqtté à tous le.s senti.mens de pucl~ur, insulté la reprtJsentation nationale, fermé la tribune, enchainé la presse, pillé le trésor public, corrompu les conscienees, bouleTersé le pays. Les généraux: qui ont donné à la reine un trône pour y régner constitutionnellement, les hommes éprouvés dans les luttes politiques, les écrivains indépendans sont persécutés, destitués ou proscrits. Uue bande d'aventuriers s'est proposé de faire ·de l'Espagne son patrimoine et d'anéantir e11un jour les conquêtes de quinze ans d'héroïsme et de sacrifice. Après ,avoir extorqué au peuple d'énormes, contributions non votées par l~s Cortès, cette bande a. établi un nouvel impôt qui a jeté dans les provinces la misère et la famine. La Révolution ne vient pas des masses, elle ne vient pas du peuple, elle vient du gouvernement qui s'est mis lui-même hers la loi 1 Il ne s'llgit pas d'un changement de personnes ou d'une révolution de parti; il s'agit de la fraternelle union de tous les hommes de liberté, de tous les hommes de probité_ qui cherchent à rendre désorntais impossible le scandaleux brigandage que nous avon)l vu. Patriotisme, union, confhnce ! Avec ces trois choses, la Liberté et le Trône seront sauvés. Et vqus aurez repoussé à jamais l'héritage dE' honte qu'autrement vous légueriez· à vos enfans. Un acte d'énergie peut seul mettre fin au règne de l'arbitraire et de l'immoralité. La patrie l'attend de vous. Aux armes, citoyens ! Ou maintenant, ou jamais! Cet ardent appel à l'énergie révolutionnaire ne prouve-t-il pas que l'agitation avait d'autres foyers que la caserne, et, ne sent-ou pas, dans Cl tte ru.de invocation, une autre âme, une autre voix, un autre accent que celui des capitaines? On y parle du trône, il est vrai; mais le 23 février, est-ce que nos proclamations, dans Paris, portaient le nom sacré de la République? Dans les crises suprêmes , chaque minute veut son acte et son verbe; il faut marquer les étapes, pour que l'armée suive, sous l'orage! N'y a-t-il pas d'ailleurs d'autres indices que nous révèle· la peur'? Ce gouvernement royal n'a devant lui, dit-il, qu'une sédition partielle, une sédition infime de soldats ég·arés; et devant cet accident de caserne, voici lè décret qu'il lance, comme un réseau de fer, sur toute· l'Espagne! ORDONNANCE ROYALE. Excellence, Dès le 22 février dernier, en adoptant des mesures ex• CE'ption;1ellesp<1,sruite des événement:,; de S:irragosse, le gouvernement de le reine a proclamé qu'il était décidé à soutenir à tout 1u-ix l'ordre et les lois. Il répète, aujourd'hui, cette même déclaration er1 présence d'une nouvelle révolte militaire, et pour l'étouffer, en évitant que nul ne seconde ni n'assiste ceux qui l'ont commencée ou ceux qui y persistent, la reine a résolu, de l'avis du conseil des ministres, ce qui suit : l° Toute la Péninsule et· les îles adjacentes .étant nfaintenant ea état de siége, l'autorité militaire reprendra le commiindement uni versel, et, en éonséquence, elle aura la priorité sur tous les autres chefa des diverses branches de l'Etat; 2~Il sera établi des conseils de guerre permanens dans les provinces où il n'en existerait pas déjà. Ces tribunaux: jugeront toute espèc;e de personnes qtù viendraient à attenter, de q11el~ue manière que ce soit, à l'ordre public 01 .l q1ü parleraient mal des autorités constituées, ou du gouvernement, ou de la. personne ~acrée de la reine (que Dieu gante !) - D'ijrdre royal je vous le mande pour qu'il soit ainsi fait. Dieu vous garde de longues années. Maclrid, 28 juin 1854. Signé : Bt,UEit. Voilà donc l'Espagne. l'Espagne tout entière sous.la loi de l'état de siège, cette belle dictature pleine de sang et qui tue sans déba~, sans contrôle, pour un mot, un •geste, un regard. · . Or, qu'y a-t-il au fond de c~s fureurs insensées! Il y a la peur, la peur d'un soulèvement à Sarragosse, d'un soulèvement à Valence, d'un soulèvement à Barcelonne : il y a la preuve, il__y a l'aveu, d'une révolution violente, géq.érale, forcite. Les provinces. sont traaq_uiJleii,disent lèB bnUe.
tins de Paris, eomplices des frayeurs de Madrid - et, voilà quatre mois, ~i peine, que Sarrag·osse était en guerre civile, et voilà deux mois, à peine, que Barcelonne, le Lyon dP l'Espag·ne, avait trente mille ouvriers en grève d., hataille, et, voilà plus de dix ans qu'elle est sou, i cl loi du sabre, tant on redoute son esprit indom/ able et ses ardeurs républicaines ! • • Ah! nous avons bonne : -:nérauce : ce sont l~ldes signes que nous çonnai~ -~s; ils ne tromperont point notre foi .fervente : _, annoncent la grande bataille d'un peuple et .,, mort prochaine d'un gouvernement ! III. L'HOMME. ORIENT. D'après une lettre de ,Viddio, à la date du 28 juin, Omer-Pacha annonce officiellement, que les Russes ont entièrement abandonné le siége de Silistrie. Pendant les quarante jours d'attaque, les Russes auraient perdu 25,000 hommes. Ceci est la version anglo-française. L'armée de Paskewitch qui forme des camps à la frontière transylvanien11e, élève sur ce point des batteries de défense : elle occupe la Moldavie, et n'a pas encore entièrement évacué la Valachie. Quant aux réponses du Czar, à l'empereur d'Autriche et au roi de Prusse, le prince Gortschakoff n'avait encore obtenu qu'une audience deFrançois Joseph, d'après la dernière dépêche. .Que le peuple espagnol écoute et suive les Voici le résumé de la le.ttre du Czar portée au proclamations qutl'appellent aux armes. La lutte roi <lePrusse pa:· :M. de Manteuffel: , est da11sson fier caractère, il n'aime pa:, la honte: D'après la Nouvelle·gazette, Nicolas accepterait il a toujours gardé la· sainte horreur de'> traîtres, le protectorat commun des chrétiens, aux termes des mignons, des q:mrtisanes; qu'il balaie toutes des coHférences de Vit:rrne; il évacuerait les proces pourpres, tous ces vices, et, qu'il surveille les vinces danubienne~, au cas où les puissances occiépées ! d l ,_. • ' 1 a·· enta es en 1eraient autan{, et a a con thon que La Rflvolution est jalouse; pour être' et durer, l'Autriche n'entrern~t pas; mais il veut g·arder la elle veut la souveraineté vivante et non des ré- ligne du Sereth pour des motif~ stratégiques. g·ences : les berceaux des petites infantes sont Enfin la Russie accepterait d'entrer ea nég·opleins de serpents, comme la corbeille des reines: ciations pour le rétablissPment de la paix, à la qu'on se souvienne d'Isabelle-b-bieu-aimée ! 1 condition qu'on n'ourdirait rien contre ellé, penLa République en Espag·ne a des racines pro- ' dant le cours de ces uégociations. Cette version fondes et des positions magnifiques : elle Y est na- n'a pas le caractère officiel, et tout est encore mysturelle et de droit national. grâce à la fierté sé- tère ! vère du peuple : elle y sera puissamment assise et bien gardt'•e, n\1yant presque pas de frontières à déft.-mdre. Oui, uous avons hmrne espérance en la patrie de Torrijos et de Riégo, les de11xgrnnds rn,1rtyrs: elle sera la première levée, la première affranchie parmi les nations vassales, et si les proscrits des autres ~atries la touTaie:it servir, henreux ils seraient d'aller mouru sur sa terre sacrée .... Ch. RIBIWROLLE8. P.8. Les de1:nières nouvelles que nous recevous sont pleines de désastres-mensong·es : les <lépê1iiies officielles chantent comme des hymnes ; mais vqici ce qne dit un petit journal de Bayonne 9:1i, saus doute, a déjà reçu so11 premier avertissement : ·' Le mouvement insurrectionnel de Madrid "n'est pas encore comprimé, malg-ré les assurances "si positives que donnent les journaux ministé- " riels, les seals qui paraissent aujourd'hui. " De nombreux rassemblemens atten<lent l'ar- " rivée de la malle-poste et des diligences venant "de Madrid. On interroge avec anxiété lPs vo- " yageurs. Leurs récits ne sont pas conformes aux " informations re~·ues par la voie officielle. On " COP1p:·endla réserve qui nous est imposée, èt " llOl!s empêche de les reproduirP. " N ons co11statonsseule:.:ent un fait." BULLETIN DU JOUR. ESPAG.XR. A Vilcalcarn, les insurgés ont Jj,,~·l· Ull combat saughni aux troupes tle lu reine : ces dernières :rounes n'ny~:,lt pu s:)Uh~nirles chocs de cavderie, ont ~-eculé.·Les g{)néraux O'Donnell et Dulce ont en nün cherché à enf011eer un carré de l'armée rovale, pour s'emparer des pièces d'nrtiileriP-; ln mhraille IPs a repoussés. Mais ~t la porte d' Alcalc1, les lanciers insurgés se sont je:és sur Hl! escndron de la cava!erie royale, et grûce ù l'inpétuosité de l'attaque, ils ont pris qnatre canons et fait 200 prisonniers. A la date du 7, une dépêche télégraphique· arntonce que les rebelles ont éYacué Aranjuez, pour s0 répandre dans l'Estramadure : Madrid et ies provinces sont tranquilles, toujours d'après la <lépêch€. • Sous le• prétexte des victoires remportées, on force· Madrid à illüminer la nuit. La mesure a pour but la surveillance des rues; ·on· craint les barricades. • • Les journaux de France ne pouvant donner les nouvelles qu'après le J;l.oniteur, on ne sait rien de Barcelonne. •Le peuple de Madrid,n'a pas d'armes, la garde nationale ayant été dissoute depuis longtemps. , C'est le ministre de la guerre qui commande les troupes royales .à la poursuite des rebelles., La reine ne sort plus de son palais que gard~nt a policé et la troupe. •• 1.. cr, .. .:-. ·:. -----·----------------- QUES'rION DU LENDEMAIN. Il faut y revenir; il faut insister .sur certains points qui, acceptés d'instinct par tous les hommes de bonne volonté, u 'en rcste11t pas moins comme eHtourés de \·oiles qu'il faut écarter. Ces voiles, nous devions nécessairement les trouver ~ernnt nous : ce sont ceux qui séparent le vieux monde du monde nouveau. 1 oute nais.,unce est entouréê de voiles. Si, au lieu de chercher ù découn-ir les objets qu'ils dérobent à nos regards, nous nous bornons à les considérer avec stupeur, avec effroi, on dira de nous comme on a dit des émigrés de 179:?: Rien vublié, rien app1·is ! Nous ne sommes pas des émigrés ; no11s sommes des proscrits. N'oublions rien, mais étudions, mais apprenons tuY_jours. C'est pour ce!:t que Hous som.mes en exil. Que notre ardeur s'Gga!e aux difficuités ! Elles sont gra,·es, et quand on les envisa;:e clc près, on devient moius exigeant sur les solutions proposées et sur leurs inévitables lacuues. • En eifet, les réacteun, oui uous accusent de violence, n'ont, vous le sayez, d'aut're prmcipc et d'autre procédé que la violeHce fardfe d'autorité. Reprenant peu à peu, p.:n-,les mrnées hypocrites et de so:1rdes machinations, tout le progrès co:1quis par la raiso:~ humaine, ils sont les seuls o~stacles an progrès régulier. Et, quand ils ont bien ahusé de notre patienc1.:, m:né tous nos droits, déformé toutes uos institutions, et qu'un beau jour, Eu place du lion, uou.5trouvons le caniche, ils se plaignent que nous osions briser d'un seul roup toutes les chaîues forgtes par 1111eiongue pratique réa::- tionnain•. De cette nécess~té, de cette extrémité violente o;) 11ous pousse et nous ac,·ulc peu ù peu la réaction, il résulte po:.ir nous une gra:1de infériorité de posi.tion politique. La ]Xmocratie 11'.,rriYe presque jamais qu·au milieu des orngcs, et, le plus souvcut, au milieu de la pénurie causé"e iiar le g;i,spill<;~ tlc la fortuuc pnhlique. En so!·te que nou·, arnns à r ;parer lc:s fautes de nos an,·er~a;rl's, en mêr.1e t:)mps qu'ù r~prenùre le te'rrai;1 po- ' litique qu'ils uous ont e::torqué. c\ussi, lorsqu'il ne leur frudrait, poèir gom·crner en teni~Js cl,• c:·ime, qn 'un peu de cœur et cle bon sens, il nous faudrait, à nou2, du génie, pour user, n.vec u11es:,ge éuerg;e, dn pouvoir r~volutionuaire, ou plutôt _pourm,er toute espèce de pouvoir; car c'est là le dernier 1.1otde l'idée démocratique. Cc n'est p:ts tout. Le peuple est affamé : il faut le 11ourrir; sans traYail : il fout l'occuper. Il est ignorant, et cependa!1t il faut quïl ·se gouverne lui-même. Car, de gouverner le peuple sans le peuple, malgré le peuple, quoiqu'au nom du peuple, ce sont façons de dictateurs et de despotes. La Démocratie ne doit et ne peut gottverner qu'aYec le peuple et par le peuple, et la Révolution s'accomplir que par le peuple et pour le peuple. Si elle ne se fait pas pour le peuple, à quoi bon? Si elle ne se fait pas par le peuple, il la méconnaîtra et la laissera confisquer et violer ... comme toujours. Pour qu'il la défeilde, il faut qu'il la connaisse ; et pour qu'il la connaisse et l'aime et l'épouse; il faut qu'elle soit son œuvre .. , .. , ............................................. - Le peuple est ignorant, c'est vrai; oublieux, facile à tromper,. facile ~ême à intimider, c'est vrai. Mais il q'est pas 'inintelligent. Proposez-lui une mesure vr~iment juste, efficace, pratique, et Tous verrez s'il ne l'adopte pas, alors • I même qu'elle romprait avec toutes 1es habitudes reçues et pendant que les gens éduqués la repousseront et la critiqueront sans la comprendre. Faites du bien au peuple, un bien réel, palpable, saisissable, et vous. Yerrez s'il ne vote pas dans votre sens. Doue : première nécessité rfrolutionnaire, - le vote universel permanent et libre. Et , comme toute liberté est illusoire pour qui manque ou peut manquer de travail, Deuxième nécessité révol,utionnttire,- le travail assuré à tons les citoyens. Et comme le travail ne peut être assuré actuellement que par les organes actuels de la production et des échanges, Troisième néces:1ité révolutionnaire, -obligation, pour tous les instruments de travail, de fouctionuer le lendemain de la Révolutio11 comme la veille, à peine d.'expropriation et d'exploitation par le Canton qui reconquiert son autonomie. Ce rappel de thèse était ·nécessaire, parce ~ue la mesure proposée, assurant au peuple, non pas le bien-être, - elle n'en a pas la puissance, ·- mais le pain quotidien, la quiétude du lendemain, l'indépendance, Ja liberté, est_ l'axe tout prov'ïsoire, mais essentiel, mais capital, autour duquel tournent tout~s les autres me~ures, sans lequel elles seraient vaiues, et au moyen duquel il sera possible de démocratiser la force armée, h Jv,-ce reli_qieuse, la force juridique, trois questions qu'il faut savoir résoudre. SCIENCE POPULAIRE. • ETHOKOLOGIK L'homme est simpleme:1t un des anneaux de la chaîne sans fin des_êtres, ou bien c'est une création à part, mie espèce d'émanation de l'ètre incréé. Telle est l'alrcrnative résolue dans le premier sens par la science et la raison, tandis qu'elle est affirmée dans le secoad J>ar la traditiort p0pulaire. Quand la science et la tradition se contredisent - ainsi radicalement, quand il est impossible de les mettre d'accord, il est rare, très rare que les hommes de science aient le r·ourage d'arborer hardiment la bannière de la raison, au risque de choquer une illusion passée dans les croyances. La question de la diversité originelle des races humaines est, par exemple, une de celles que les hardis penseurs du 18e siècle n'ont abordée qu'a,·ec timidité, quand ils ne l'or,t pas rejetée à priori ccmme une hypothèse ridicule. Volney croyait que le soleil de la zône torride teignait en noir la peau du nègre, crêpait ses cheveux, gonflait ses lèvres et soulevait les pommettes de ses joues. Récemment encore, on répartissatt les races humaines en trois types principaux : Caucasique ou l?lnnche, Altaïque ou 1\longole, Atlantique ou Nègre; c'est-à-dire suivant la vieille division biblique, ayant pour point de départ les trois fils de Noé: Sem, Cham et Japhet. Mythe d'accord avec les connaissances ethnologiques des anciens, connaissances extrêmemrnt limitées par leur ignorance en géograp:iie, en histoire naturelle, en physique et en anatomie. Pour ramener les races humaines à un type commun dans les condtions de la chronologie officielle, il faudrait admettre nécessairement que la c'iiarpente osseuse de l'homme est modifiée par le climat, la manière de vine, et ça dans un temps relativement très court, et que par conséquent l'Australieü, le Papon, le Hottentot, le Cherokée, le 1\Iougol sont des dégradations successives de l'Apollon du Belvédère, à moins que celui-ci ne soit un perfectionnement de la plus desl1éritéE: de ces races. J'.lalheureusement pour cette théorie, il est coHstaté que depuis trois mille nus !es races humaines restées pi..:res. n ·ont pas subi b plus légère modific,1tion. On retrouve en cffEt <li!ns les pe1iiturcs et les sculptures égyptiennes dont l'antiquité ne saurait être contestée, les types parfaitement tranchés qui caractérisent encore aujourd'hui le Negre, le Juif, le Copte, le Persan et 1c Sarmnte. Perso1me n'ose plus attrilmer à des moyens artificiels la dépre3sion du crâne observée chez les Cherokees; l'habitu<le de porter des corsets dont GaliE:n se plaignait déjà, ii y a seize cents aus, n·a pas modifié le squelette humain ; et les enfants des Chinoises n'héritent· pas des pieds défigurés de leur mère. Hypocrate, ce compilateur intelligent des écrits de l'antiquité chaldéo-égyptienne, ce sophiste qui savait d_oune-r une tournure séduisante et des allures 1>resque scientifiques aux hypothèses les plus légèrement a,·ancées, Hippocrate a donc eu tort de dire que ,les circonstances extérieures peuvent modifier la structure humainë, et le père de l'histoire, Hérodote, fait une méprise risible quand il attribue à l'habitude de porter une coiffure la friabilité du cràue persan comparé au crâne égyptien. La différence qui le surprenait tant, provenait toùt simplement de h diversité des· races. Les découvertes de Cuvier ont donné aux traditions antiques un tel démenti, que la. plus mortelle ennemie de la science moderne, l'Eglise romaine elle-même, s'est crue obligée d'ouvrir une échappa,toire à son infaillibilité compromise, en s'écriant, àvec M. de Frays·sinous, é.vêque d'Hermop9lis et. ministre des .cul~s de Charles X : " si " vous découvrez d'une pl!lnière. é~ide1:1te,que le globe ter- " restre doit être de beal.lC(?Upp. lus auçien que le genre \.
"lmmûn, il vous est permis de voir dans chacun des six: "jours (de la créat\on) autant de périodes indéterminées, "et alors vos découvertes seraient le commencement ex- " plicatif d'un passage dont le sens n'est pas entièrement " Jixé." (Défense du Christianisme, T, II P. 49.) 8i Cuvier eût vécu au temps de Galilée, M. de Fr,iyssinous eût envoyé probablement l'audacieux naturaliste pourrir dans les cachots de l'inquisition, au lieu d'accorder si généreusement à la sciei1ce une permission dont elle ne se soucie guère, quand elle a constaté que les animaux vulgairement nommés antédiluviens et qui semblent-avoir disparu de la terre, ne différaient radicalement;pas, quant à leur constitution anatomique, des ·espèces analogues qui ont survécu, et que leur organisation était aussi parfaite que celle des animaux contemporains. Si de ces considérations générales nous desccnd.ons aux détails, nous trouvons, avec M. :F'lomens, tantôt que 1a· teinte de la pean suffit pour caractériser h différence dt-!s races; et avec M. Desmoulins, que tantôt cette diversité se manifeste par do.s différences anatomiques extr~mement saillantes. Ainsi les Bojesmans qui habitent le cap de Bonne-Espérance à côté des Cafres et des Boers hollandais, ont les os du nez soudés en une seule pièce comme les Ora11gs.Out1nts et les Macaques, et la fosse olécrane de l'humérus, au lieu d'être une sirpple cavité, forme un trou comme daoo les guallàr~. Les races humaines sont ,1onc é,.; : .... i:•nt diverses et ne peuvent ètrc ramenées à un t:;. _ commu:1. tout au moins dans le cercle retréci dê ciitq à ~ix~dle a:1s qu'embrassent les traditions desct'mlues jusq1:1'à nous: c'est ce qu'a parfaitement établi, il y a quelques anné.es "ll Angleterre, le docteur Rob. Knox, descen<lant du fougeux prédicateur de Cromwell. Dans une sériE: <le leçons qui ont eu })CU de retentissement, peut-être parce qu'elles avaient le rare mérite d'une franchise pru commune, ce savant a établi victori1;usemcnt qu:..: le genre humain n'a pu partir d'un centre unique, et qu'il n'est pas sc11lernrnt divisé en branches caucasique, altaïque et athntique ; mais qu'il co;nprernl, dans l'état actuel de., connaissances ethnologiques, un bien plus granü nombre de r-1ces autochtones faciles it distinguer l'une de rautre par des caractères tranc11és. Cependant, nous ne sommes plus de son avis quand il affirme que les races sont nécessairement autochtones; qu'elles ne sont pas faites pour habiter tous· les climats j11diHinr.tc!nent; qu'elles ne peuvent être transphntées impnuémeut hors de la zône qui leur est propre et que tout inter-mariage entre deux ra.ces différentes est iufaillihlement frappé do stérilité, sinon immédiate, du moins après un ccrt:1i11nombre de générations. Le docteur Knox a l)cau prHendre, it l'ap1rni cle cette théorie oue les .·\w1o-Saxons établis dans l'A.mérique du Nord ;1'y prospèr;lt pas, que les <lents y tombent de bonne heure, que l'emhonpoint de l'émigr:.rnt y fait bientôt place à une ém iciatioll ùe_fuue.,te au6ùre, que le climat y fait une consommatioll ~xtr.t0rdi11aire de jeimes enfants, personne ue croira que les Mohicans vont renaitre de leurs cendres et que les Passruès-loups s'apprètent ù envahir les populeuses cités de l 'G nion et à faire concurrence avec• leurs pirogues aux monstrueux steamers qui sillonnent l'Hudson, la Delaware, le l\1is.sissipi et les grands lacs. Il a beau nous affirmer que le Bœr hollandais du Cap a la r:.iceuèg;rc eu horreur et ne s'amalgame pas plt:" a\·ec elle qne le Celte ne s'allie avec le Saxon, le Lapo11 avec le Russe, le Slave avec l' Allemand, le JHaggyar avec le Slovaque, 10 Corte avec l'Arabe ou le Turc, le Juif et le Zi ngaro awc les autres peuples européens, et que le Sibérien senl fait exceptio11 ;'t cette r.:-6 le et s'allie 3. 11sr~;)Ugnancc aux autres ncc-s. Il c.>stf<icile l~Crépondre qqe ces répulsions, trop rJclles souwnt c'i:trë <le, hl,H1me:<qui devraient vine cmfrère~, sont le résultat de l\;l!orance et des pr.:- jugé soci:iux, quaJHl elles ne so:1 t pas fomentées dans un intérêt infunc par tles gouvernements qui ue peuvent rŒgncr qu'en diYisant. l·n autre ethnologue flllf;1ais, le docteur Prichard, qu'il ne faut .pas confondre :nec i.e pi1::cnna~ien, acc:ouc}•c.urde la reine l)omaré, est d'ail'.eur.,. snr ce poi1:t. <1·une opinion diamétralement opposée. 11 est d'avis que les race:; mixtes sont appelées h se perpttuer. et qne, plns les r;_,_ceasliiée.s sont dissem blahles, plus lr"1rs descendants sont aptrs à se ]Hopager. Il cite, coGrnw cxe:,1plc. L:ccro:ssemeut com:idérab!e des Griqua.,, peuplr.<lc afri(.a::ie pro•:,·n,rnt du m0lange des Bœrs eLdes Hottc11tots; ce:ui des Cafo:;o., ,lu Bréd provenant cln méla11ge des 11~gres et <les intli,-:;•nes américains et celni des P:ipons de la Polynésie. moitié nègres et moitié malais qui ont, comme les Cafusos, Li tête couverte d'1mc 0norme chevelure, semblable au bonnet cl-: poil d'ourso:1 que portent les grrnadiers. Le docteur Pricliard qui, tout à l'opposé de sou adversaire, ne procède point par affirmations tranchantes, est éviùemment dan8 la vérité. Il faut bien admettre, avec le docteur Knox, la diversité incontestable des races humaines. Mais il faut reconnaître que si, en ].<'rance, le Gaulois a dévoré le Franc, si en Chine, le Tartare est près de diaparaî.tre sous l'insurrection \·eugeresse des Autochtones sectateurs de la triade; que si l'acclimatement des races émigrées est quelquefois périlleux et toujours fort long, surtout quand les différeuces de climat sont extrêmes ; que s'il existe des antipathies de mœurs et de caractères d'une race à l'autre; que si certains peuples, tels ·que les Lapons, se refusent presque absolument à la transplantation, même dans .un climat plus favorisé ; qu'enfin, si dans le passé connu de l'humanité, les ra.cea . .ont accusé leur diversité d.ês lei. temps les plus reculés, il L'H8~lME. n'en est pas moins vrai, que le genre hmnain a commencé à tendre à l'unité le jour où les hommes dispersés ont senti le besoin de la vie sociale. En fait, le geure humain, parti de plusieurs points à la fois, a, pour destinée finale, l'unité de race, et doit y arriver infailliblement, si quelque grande convulsion mat~- rielle ne le rejette pas prématurément à son point de départ, pour lui faire recom:oencer le Circulus de ses évolutious incessantes. Tous les faits d'acclimatement, de conquête, d'envahissement, d'antipathie, de décadence mo~ mentanée, de résurrection inattendue, d'échec dans l'amal~ gamation des rac~s diverses, sont des détails sans impor. tance réelle dans la vie totale de l'humanité qui n'est, ellemême, qu'une goutte d'eau dans l'océan des âges. J.-PH. BERJEAU, SOCIÉTÉ ~~RATERNELLE De~ Proscrits répub1icains-:lémocrates-socialistes francais à Londres. ' . La Société fraternelle tlon!ie avis qu'elle a fondé un bureau ~+ (bis), Grafton Street, Fitz-Roy Square, ou. seront ù01més et reçus tous les r,enseignnnent,, nécessaires pour procurer du trarnil aux proscritg ; de plus, afin d'obvier à la cherté dn combustible qui a ét~ si oné• rcuse l'hi\·cr dernier, la Société a déc:tlé c;_u'elle achëterait le charbon en gros pour le revendre avec un très faible b~néfice destiné à couvrir le., frais de loval et <l'administration. . Les memhrcs de l:i Soci6té et ceux qui s'intéressent à cr:tte œune trouveront, en s'approvisionnant au dépôt ci-indiqué, économie et garantie de poids. La Société fait appel nnx sympathies de tous ceux r1uî voudront contribuer ,i une œuvre utile et fr.1.ternellc. • Nous .recommandons 1e livre <le ;,fortin Bernard - Dix ans de Prison - à tous ceux dont le cœur saig·ne·et dont la foi pourrait chanceler, Join <le la famille et <le la putrie: ils npprendront à vivre comme les soldats du devoir, et ne se plaindront plus. Avant le compte-rendu, voici quelques extrnits de la préface: elle s'adresse à Bûbès. A ARMAND BARBÈS. Du fond de l'exil, je te dé<lie ce line, souvenir de nos épreuves communes Jans les cachots moH",rchiques. Qn'il te soit un sincère témoignage de ma haute estime ponr tou nahle caractère et un gage nouveau de ma vieille amiti.S, amitié vraie, n'est-ce pas, fondée sur la connaissance profonde, intime, de deux cœurs et de deux conscience:<. amiti~ saintr, cimentée par tout ce <1u'il y a de plus s,.cré sur la tene ! A11ssi bit::1, ce Evre, à d'autres titres, t'appar~ient autant qu'à moi, car il n'est que l'écho fülèle de s".!nsations ot d'impressions 1>resque ide:itiqu2s. Et de mêm;: qu'il n'est r1uc b saite des admirables pages rlaus lesquelles ïu as dér-·iu: le;:;deux journées qt..i suirirc11t ta cond,m11a~i'on.': r·wi°t p :r no:, juges du Luxemhoarg, n'est-il pas l'introduc'ion nécrss:tire au somhre épilogue q11etu achi:- \'es dans le; froides éasenrntes <;e la citaddle de Doullens ou st:r h-.• 1:1ornes falaises c1u Xo11\:11ïvabreton, ,:près t'&trc offt,rt, au l!i mai, uoavcau D.'.1..ius, eu holoGauste aux Dieux Infernaux de b réaction ! Belle-J <e après le Mont-~aint-I,:ichel ! Les énervement_; contim,s d'uue promiscuité s:. .:1s trf·vc, saa~ re:âche, ::cnti-,,ochble, qui suppriinc la pe·,,onn:'lité liunnine dans cc < 1:.'c:lle ad~ plt:s,sacré, de pl:::- i,1\·iobb:e, <p1and les ;cutes et implacables tortures <lu vide opéré sous la pneumat:11ue cellulaire ne so;1t plus pos,;ihle;;! Ah! il m'est ,icnné pius qu '.t tout antre de ~ent;r cette <lcrniue ironie de la Force qui manquait à ton long- martyrologe! Et° crois-le, si, cette fois, les has.,rJs de la lutte, au lieu de 1 maquer J!,a place a.1 milieu • 1c Yous, m'ont jeté sur la 1. terre étr«nJèrc, je 11'e11pourrais pas n:oi11s qne toi, p:is moins qu:; vous tous, faire, lMr l'anti-thèsc clu système du l\Iont-Saint-Nichel, l'histoire cles souffrances de BelleIsle. :,bis q,,e je n'anticipe pas, - ma plnme fût-elle~ libre! - ,rnr cet épilogue, doué le récit vo11sappartient. Le lmt unique de ces pages ·est de mettre en relief cc qui éta:t resté cnscv<::lidans lës catacombes de nos geôles, le drame mystérieux de la longue captivité des hommes du 12 mai. En effet, qu·eus,,é-je pu dire sur cette journée, sur l'organisation antérieure de nos sociétés secrètes qui la préparèrent, s.ur l'esprit à la fois mystique et militaire de ces sociétés, sur l'infatigable dévouement de ces jeunes hommes qui, pendant de si n.ombreuses années, sacrifiant le1u existrnce et leur liberté au triomphe de leur foi po• litique, surent poursuivre, à la face d'un gouvernement armé des plne formidables moyins de corruption et de compression, une œuvre d'organisation et de propagande cent fois compromise et paralysée par les nombreuses et incessantes arrestations de ses chefs ; qu'eussé-je enfin pu dire sur tout cela, qui n'ait été consigné, avec plus ou moins de développement, dans. plusieurs livres contem. poraiJU et d.ans tous les journaux du temps, où se ' trouvent enregistrés à la fois les statuts de h Sociî:tf: des Familles, devenue plus tard la Société des Saisons, les bulletins <l~ la b:itaille et les mémorables péripéties du Luxembourg! Le 12 mai 1339 , qui ne le sait! procède des journées d'avril 1334, comme celles-ci fureut la manifestation étouffée de l'esprit républicain, qui avait reçu le baptême du feu en juin 1832. _Juiu, AvriI, Mai! dates symboliques, écrites en caractères ineffaçables sur le pavé sanglant de Saiut-Méry, de Transnouain et Grenétat ! Triple protesta. tion en faveur de l'idée , qui devait avoir son triomphe au 24 Février! Mais le tablean de ces sombres années de prison, qui semble emprunter une non velte et si triste opportunité aux persécutions de ces derniers temps, cc tableau auquel ces pages sont exclusivement consacrées, beancoup le trouveront pile et incolore. Qu'il me soit permis de me rencire ce témoi.gnnge que fai tout sacrifié à la pensée de reproduire, non pas uue situation idéale, ,ornée de détails plus ou moins pittoresques, mais une situation vraie ...... . •••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• ' •••••••• ' t ••••• ' ••••• Ces souvenirs sont didsés en trois parties. Cette di.vision, on le verra, n'a rien d'arbitraire: elle résalte de la n:iture même de notre captivité et correspond à ses trois phases les plus logiquement distinctes. C'est d'abord le s:;,:tè;::e de la• s~questration pure et simple, la volonté implac:,ble qui -préside à notre captivité espère en finir a,·ec nous par la m;irt sèche. Quelques-uns succombent, mais le plus grand nombre semble résister. Déçue dans ces calculs , cette volont~ imagine de renchérir sur elle-même. Des doubles grilles intérieures et des grillages extérieurs vienùront raréfier le pen d'air que nous pouvons respire!· à nos 1 fenêtres et diminuer l'espace déjil si exigu de !lotre locomotion. C'est ici que se place la secoHtlc période de notre captivité : clie est marquée }Jar les plus horribles tortures qu'ait jamais pu rèYer le despotisme en dé.lire. • Mais de funèbres révéhtions arrivent à l'opinio:i publique, à travers nos épaisses muraillet>; et, dans notre France, il y a toujours de l'écho quand 0:1 parle d'humanité et de justice. Vaincus par cette grande rnix, qui se fait jour jusque da?1s i'cnceinte dlf Palais-Boarhon. les or<lomrn.teurs du système autrichiën sont forcés de consacrer eux-mêmes , par leurs rntes , cette v()rité de droit commun, qu'en aucun cas les prisonniers volitiqucs ne peuvent être soumis au système cle la séquestration cellullaire. Ainsi se trouve inaugurée la troisième et <lernière phase ,fo notre captivité , qui durerait probabl~ment encore, si le 24 F2vrier n'était ,·enu briser les portes de notre prison . . Ce livre sera la simple et véridique csqni~se de ce sombre drame en trois actes, qui, pour ne s'etre déroulé que dans la pénombre de la dernière.: monarchie, n'en est pas moins l'uu da..s traits lès 'plus carnctéristiques <le cette-, époque, dout il embrasse la moitié. Londres, 27 déccrribre l!i:30. MARTI~ BERNARD. YARIÉr_rÉS. ' !ESMEMOIREDSE JEAP1RAISIN. -Snit.- L'ltist<>ire, nii!on1, est unP :nauvaise bngu..: it l'endroit < 1es rois, et la fabl..: elle-m&rne n'est guère moins suspecte: n'a-1-e1lc pas dit, la malhcurct.:se, que Midas, sa rnaj~s1.SMiclas, Midüs ic roi des rosc:.ux, avait !l,s oreilles d'rrne? Ce u·est pus < 1e nntre temps, et da11s votra po.y:::, qu'on tkndr,:it de parci1s propo cl'an>trchistr: les oreilles des rois y sont fort respectées. et tous li!s grands t,avaux qui se font, tontes les glo'ircs qui germent, toutes ies merveilles qui s'épanouissent, leur rev:enncnt en trib:it: c'est un hymne universel qui s'élLve de tous les palais, de toutes les boutiques, de toutes les gazt'tteÔ\, A qui sont ces grands prés verts, où paissent· !es génisses ~]anches, et ces l..:rges étangs, où la carpe frétille, et ces ferres de. lnhour à l'opulente moisson, et ces bois si profonds, où le cerf brâme, où l'oiseau gazouille ·c-Ils sont au marquis de Carabas. - Et ces châteaux splendides, aux belles avenues, aux parcs ombreux, et ces fermes si riantes, et ces troupeaux si gral', si dodus, à qui tous ces biens appartiennent-il::,? quel en est le seigneur? - C'est encore et toujours le marquis de Caralrns, répond la fée. \ Vous connaissez l'histoire, milord: elle ,est longue et fort bien tournée, ma foi, mais mojns longue et moins sa. vante, pourtant, que votre légende de monarchie. D'où viennent ces écoles à grands frais élevées ? ces hôpitaux-monuments, ces temples, ces colléges ?-- De sa. gracieuse majesté, répond la chronique bienveillante, aussi bavarde et non moins loyale que la fée Carabosse. Et ces institutions de charité, ces académies, ces galeries, ces théâtres, ouverts au grand art? - Encore et to11jours de sa gracieuse majesté, secondée par, ses lords : voyez, plu.tôt, sur tous ces frontons, ses· armes et la licorne1
.1.insi, pas une pierre ne s'élève, pas un germe n'éclot, pas une idée n'arrive, qui n'ait son patron, sori seigneur, . -ron marquis de Carabas, ou, pour mieux parler, sa providence: votre habile gouvernement s'efface partout, avec <Cburtoisie, pour laisser passer la main royale. Lui, qui ne fait rien d'ailleurs, et qui a le·. rare bon sens de ne --ll,oo.loirêtre ni le maçon, ni l'architecte, ni le banquier, <lÜ le cuisinier de soli peuple, comme cela se voit en d'autres contrées, il ne trnvaille qu'à mettre en relief, eu ~tmeur, en belle vue, les petites munificences du so11Verain, et chacun, riche ou pauvre, bourgeois ou lord, noble -Où' manant, s'y prête à merveille. C'est donc un hymne ,p«.pétuel, une glorification incessante, un concert un1ni- .,me; et la füe des monarchies a si bien travaillé, que dans ·•. vos :villes le dernier boutiquier s'affuble, lui-même, de la .fieorne. Dieu sait, p•mrtant, qlie jamais en aucun llays le tra- -vail des ,populatioas ne fut plus individuel, plus énergique, ~lus spontané, qu'en Angleterre. Les initiatives ici sont .,eu. bas: elles s'éyeillent comme des fièvres, se répandent ,comme la flamme, s'activent et s'entraînent avec une ra- ' ipidité merveilleuse. L'effort mutuelliste, la sou;,cription volontaire, les compagnies associées, voilà les grands ministres, les agents créateurs, les Mécènes véritables, , qui font éclore les merveilles, et le gouvernement, la cou- ·ronne, les lords, arrivent pour chaperonner. Ces réflexions, milord, c'est un incident qui les a fait 1.ta.ître. Je me rendais hier au Crystal Palace, pour mon dernier pélerinage en votre ville, et n'ayant point coutume de prendre l:rngue dans les papiers, les almanachs ou les guides, je rn'informai de l'inventeur auprès rl'un gros lbourgeois qui se mirait dans ses breloques, à deux: pas ,de la Serpen,ti11e. - Qui est-ce qui a fait cette belle coque de verre, lui •tlis-je? - Le monument de !'Exposition, notre Crystal Palace? C'est le prince Albert qui l'a fait, jeune étranger. - Comment, le prince Albert, respectable gentleman ? - Oui, jeune homme; l'inventeur est Paxton, uu jardinier de mes amis. L'archüecte, je le connais, est un .ga.rço,1 de talent; mais l'auteur, le véritable auteur, ;p1!.isquesans son altesse il n'y aurait pas eu de Palais de .Cristal, c'est le prince Albert, le mari de notre reine. - Le prince Albert, le mari de notre reine. J'anis compri::, et je quittai l' Anglais, bien certain que cc brave homme avait s,1uscrit de ses deniers, comme cent mille -autres, pour l'œuvre de son ami P:ntou; mais il n'en di- -1iaÎt mot : --C'est le prince Albert, le mari de notre ~eine ! Entrons donc. chez le prince Albert, en ce Palais , <le Cristal, la merveille du jour, et perdons-nous dans ses galeries. C'est un grand et-beau sptctaclc, milord, que ce -·caravansérnil meublé par toutes les industries de la terre, .où les peuples curie11x, et comme entrainés par le vertige, T-iennent camper ou passer tour à tour. Mais il fanùrait cc:it poètes nomenclateurs, et tous les ·papyrus ile l'antiquité, pour en détailler les richesses, ou les dénombrer seulem·ent. Or, moi, pauvret, qui ne. griffonne qu'à mon loisir, nonchalamment, aux: 11eures perdues, et quand parle la muse, comment pourrais-je vous ~hauter cette épopée multiple et gigantesque? Du Portugal je ne connais que les oranges. Je ne sais ~le la Syrie que la cmche à l'anse et _les femmes à la fon- ,taine. Pour moi, l'Espagne est un contrebandier qui ,trotte sur sa mule ; et de l'Orient, je n'ai vu dans mes rêves que les palmiers ou les babouches. Que ferais-je donc, qne deviendrais-je, une fois engagé dans ce bbycinthe sacré des mille industries et des cent peuples? Vos oreilles, d'ailleurs, doivent saigner, milord, au bruit de toutes ces fanf11res et de tous ces grelots qui, -depuis trois mois pdssés, font vacarme sur nos têtes, et 110ursuivent jusqu'à la nonne dans son ccrnvent. Vous .avez entendu cent fois, j'en suis certain, chanter dans toutes les langues et res machines qui marchent, comme le rouet du destin, et ces splendides éto_ffes où bril1e11.t et ,AVI-ISMPORTANT. Jhns l'intérêt du Commerce, de !'Industrie et de la. .1icience, les Annonces de tous les pays seront accept~ès 1 ·à. la condition d'être écrites eu français, conformément au L'HO~l~IE. se marient la richesse ,et l'art, et ces meubles, chefs-d'œuvre sculptés, par la patience et l'étude, et toutes ces forces de la mécanique, toutes ces ciselures du burin, toutes ces arabesques, tous ces travaux charmants de la. ' main ou du génie. Vous connaissez votre exposition aussi bien, mieux peut-être, que tous les gazetiers contrôleurs qui viennent, chaqt1e matin, butiner pour leur feuille dans cette ruche; et vous ne m'en voudrez pas lé moins du monde, si moi, qui ne sais ·riea ou bien peu, je ne dis point mon avis, en pédagogue, sur toutes ces merveilles. Voici, pourtant, mes petites rffl.exions. Ce n'est pas de la science, ce n'est pas de l'art; il n'y a ni technologie, ni graves études, dans men affaire ; c'est un sentiment ! Puisqu'on fait honneur, et si grand hotrneur, aux princes de lt terre et de l'argent, celui-ci pour son patronage, celui-là pouTson droit de propriété, des mille chefs-d'œuvre qui peuplent ~e palais féerique et ses galeries, pourquoi i'inventeur, le dessinateur, la main-d'œuvre principale par qui tout s'est fait, n'ont-ils pas leur mention, au grand livre d'or ? Pourquoi, comme jadis, quand on élevait les cathédrales, par la_patience, le dur labeur et le génie des fottles, le peuple, véritable créateur, est-il passé sous silence, comme un esclave anonyme? Chaque objet, chaque chef-d'œuvre porte le nom, le chiffre, 1a marque du maître : mais de l'ouvrier, travailleur opiniâtre, agent sérieux dans la merveille accomplie, point n'est question ; on l'a payé, voilà sa part, et de lui, de son admirable effort, de son habileté de dessin ou de main, dans là création comm1rne, il ne sera point tenu compte : il n'y aura pas trace des 011vriersdans la légende !_ , A merveille, c'est toujours la même chanson, la chanson qui dit : c'est le prince Albert! Autre réflexion d'écolier morose et mal appris : des statues de reines, de rois ou de fantaisie, encombrent le transept, qui est la grande artère lumineuse et fleurie de ce palais-monument. . • Pourquoi n'avoir pas placé là les statues des grands hommes, 'pères de la science et de l'art, des Watt, des Jacquard, des Papin, des Cellini, de~ Stephenson, et de ce;; autres modestes, mais puissants génies, sans lesquels .vous n'auriez peut-être anjourd'hui, daus vos galeries opulentes, que les pantoufles du :u:aroc, la quenouille de la reine Berthe, et le carquois de Nemrod? Oh! milord, que le monde est encore loin des idées entrevues, il y a des siècles, comme des étoiles lointaines, par les meilleurs de Yos pères et des nôtres ! Dans le temple rlc l'industrie, des sciences et des arts, il n'y a pas une pauvre petite statue pour les pères rréateurs, pour les génies, et snr les socles on ne voit que des altesses ! Dans le temple de l'industrie, des sciences et des arts, les merveilles abondent, vous appelant de toute part, comme les sirènes, et le peuple, comme les grands, va voir q_uoi? . . . La montagne de lwnière, le petit caillou qui vaut des millions ! Jean RAISIN. Frn DE LA PRElH}'.RE PARTIE. 1ERSEY, IMPRDŒ!tIE CNI\'ERSELLE, 19, DOR~ET STREE/r. Eo ALA VOIIWE, Prosc1·itfrnnçais, ancien élùe de lafawlté de Pa1·is, Donne des leçons de français, de latin, d'histoire, de géogril\.hie, de littérature, et~. Il enseigne aussi les éléments des sêiences mathématiques, physiques et uaturelles S'3dresser au profess~ur, 38, Roseville-Street. Références: chez MM. Welman, Ph. Asplet et docteur Barbier. spécimen ci-après. Les Avis et Annonces sont reçus à l'Office de l'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, S-Hélier, jusqu'à l'arrÎ\·ée du GOU'l'riedr u ma1diJ Toute correspondances doit être atfranchi1t et contenir 1m bon, soit sur la poste anglaise, au nom de M. Zéno SwIET03LA wsu, soit sur un des banquiers de Jersey eu HOTEDLESVILLEDSEFRANCE, 38, Dean Street. - Soho square, ' LONDRES. TENU PAR MADAME MÇ)REL. Table d'Hôte à ls. 6d. A SIX HEURES DU SOIR. Restaurant à. la carte et chambres meublées, à des prix très modérés. - Tôurnaux français. Une demoiselle anglaise, parlant français, désire se placer soit dans un magasin, soit dans un restaurant français 011 anglais. Adresse : E. B., 32, Granville Square, Cletkenwell, London. EN VENTE A L'IMPRIMERIE UNIVERSELLE, 19, DORSET STREET : DIXANSDEPUISON AU IIONl,·Si\lNT-lllCHE ET A LA 1 CITADELLE DE DOULLENS, Par MARTIN BERNARD, 1 volume grand in-18 Charpentie.. Cet ouvrage se trouve aussi : A LONDRES, chez JEFJ<'S, libraire-éditeur, Burlingion Arcade; A BRUXELLES et à GENtVK LESBAGNES D'AFRI HISTOIRE DE LA TRANSPORTATION DE DÉCEMRRR, Par CHARLES RIBEYROLLES. 1 volume in-8. ET LE VIEUXMONDE PA!t ALEXANDRE ltERTZE~. Les Biograp!ties Bonapœrtistes par Ph. BerJeau. Prix : 3 francs. .4e Londres. Le prix dés Annonces est uniformément de six sous (trois pence) la ligne, pour les trois sortes de caractères courants employés dans ce journal. Les lignes en capitales et en lettres de fantaisie, seront payées en proporth,n de la hauteur qu'elles occupennt, . calculée sur le plus petit texte. i BIACNHI proscr~t :p_olitiquevrir Ul\ cours d'E1uitahl-0n à son manège,. sur b a, le t~i~l: avantage ~'unir l'élégance, la légerœ et fta.nçaJ.S,redacteur Parack. la S-Olkhte. 1 , ea chef pendant GUTEL PROSCRIT -PU 9 oéc&MBRE Les semelles sont fixées avec du laitoti et ne en plâtre, en ciref, en mastic et en gélatine sv nature morte ou vivanèe. Il moule aussi les ornements, les stat•es et fournit des épreuves à un prix modéré.-20, Doa. street, St.-Hélier. <ltuit ,ans <lnj_o~rnal quotidien le Messager~~ N<lf'd, profes 8eui- de eoupe lai~ent aucune aspérité ni à ,l'i,ntérieur ni .à l'exp:tr!l-illunt a Lille (France), imm,e à dom101le des T(lil/eu.rd' Habits.-29 Belmont Road St -Hélier tér1e11r-. On peut marcher a 1eau sans nutre à la leçons de langue française, d'aritluuétiquei à'his- Jersey , ' ' • ' solidité de la cha•LSs\U.'e .toite, de ~éographie, de littét'ature, eto. ~•-'__,,__. ----------------1----~------------- ll se charge également de teutes corre3pon- LUD. KORDECKI, EDOUARD Blffl 4.auaes, é<lritues commerciale3 et a1&tre:i,et des PROSCRIT l'OLITIQUE P8LONA[S, ' •.Dllémoiresdont on lui confie la rédactioa. Dolllle à domicile-des leçons de langue .llllema11dil S'adres-ser al! professeVJ·, 2~; Do11,-stree.t,St,- et Latir1e.; i} démontre aussi la Crymnastiqne. ·--~'11er (Ile de .Jersey). M. Lttd. Kordecki elésirerait trouver de l'emploi ~ftrerwcs irhez MM. w~n... an. P-. Aaplet, comme profeSlleur daM une pension.-ôl, Newma.u' •~o. Vickery. Sti:eet, Oxford Street.-Londres. . . . 16, COLOMBEiRl_l!. STREET, ST.-HÉilIER, 1ERSEY. PROSCRIT ITALIEN, Donne des leçons de bngRe italieane. S'adresser, 21), :Oon Street, Saint-Hélier. 1 BONY PROFESSJ:Ult D'-FAUITATION, an.. GUAY- l!r~t du 2 Déceinbre, faiseur ·• cien éliNe de_l'éoole de Saumur, ,?e BOITES sans o•utW'e, pour AL-OJIQNSE Uoro{eur <l'e p~fenir le pubfic qu'il rient d'ou. hoœœeaet?Qur d11;œes-, G.egèllre de cha~in1ce L , , mouleur en plâtre, se a.harg.e de toute sspèoe de aoul-age ~. . . ' . HOTELDE L'EUROPE DON STRBET, No 11, TENUPAR a. ROUSSEL. G. Rousset. a l'honneur de préTenü• :&{)(, leJ voyageuts, qui vien1tent visiter cette île, soit pau agrément, soi:t pour affaires, aussi bien que les habitants de cette localité; qu'ils tiouveront d111 soa H6tel. bonne ·table, bons TU1s, et t.ousles soins ainsi que tous renseignements possibles. 8' Table tl'Hête à rn, 1 et 5 heàtes~-Repas 1 t'•ute }Jet~.-D sert aussi en ville.
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