pour les natures de mon espèce: mais il fait ici de cruels 1ravages d~ns ce grand centre des marchands, autant au moins que le denier en faisait jadis.à Jérusakn ! • Drachme, denier, talen.t, sesterce, guinée, souverain, voilà de petits mots innocents qui représentent à eux seuls plus de crimes et plus de meurtres que n'en a jamais donné la passion sauvage. ,,Que de sang il y a pàrfois dans une guinée, milord ! 'Et que de niais étonnement dans la cervelle de vos ~ bourgeois ! Les voilà q1Ii s'exclament sur mon passage et qui s'é- \baudissent à ma vue, comme les pâtres, parce que je porte un berret, au lieu d'un méchant tuyau de soie gras et lourd comme un fourneau des Espagnes. En vérité, milord, ce n'est point la peine d'être le pre- >'llliet marché du monde, le grand caravansérail de tou._tes les industries et de tous les commerces, si l'on doit rester ainsi ilans sa caque, daRs sa bêtise, éternellement. Les -eitadins-bourgeois de Londres veudraient-ils qu'au lieu. -{i,u large sombrero, !'Espagnol s'affublât de leur méchant •éteignoi1' pour aller aux moissons ou dans les pampres, -,sous l'ardent sofeil de Castille? Vouclraient-ils que l'in- .. <l.olent paresseux des pays d'Orient acloptât, au lieu de ses vestes· larges et flottantes, l'étique habit noir de Londres , et le pantalon collant des horse-guards, ces espèces de .. centaures montés :mr fuseaux? Ils rient, pourtant, à toutes les barbes, à tontes les , ·moustaches, à tons les costumes qui ne sont pas à la cou- • 11e anglaise ; et si jam,.is Isaac Laquedem passe céans, il , fera bien d'être rasé de près, comme le prince Albert, sous peine d'être insulté, poursuivi, traqu~ par une légion de -petits Brummel qui s'encaquent dans le caout-chouc et .se drapent dans la crinoline. Etranges contraste et folie "Jraiment bizarre ! On voit ici des Rcossais qui portent des plumes cle coq, -icleschâles en sautoir, des guêtres montantes et de petits 1tabliers à barbe, avec les cuisses nues. On voit de petits et de granrls enfants ensevelis dau .de longues soutanes , avec des bas jaunes et des rabats /blancs, et des culottes du temps de la reine Elisabeth. On voit des quaqueresses à manches plates, à robe -droite et sani plis, à chapeau bas, ouvert en lucarne ! Et toutes ces fantaisies historiques ou puritaines passent au milieu de vous , sans attirer un regard., s.ans éveiller un :sourire, même aux lèvres de l'enfant, tandis qu'une mous-- 'tlllche fait scandale! Quant à mon berret, il a peuplé toutes les fenêtres, --toutes les portes , depuis le Strand jusqu'au fond de Pic- -oad.illy; cette rne si large, si belle et que je ne croyais p.as si bête. Je vous pat donne, pourtant, vous tous qui lutinez l'é- .t'l'a.uger, innocents gamips de tous les âges, et je vous œndamne pour toute vengeance à rester éternellement .fans vos coutures anglaises y compris le chapeau de vos pères. Voici Hyde-Park ; je pourrai peut-être m'égarer loin ,des foules, pro:,nener mes rêveries à l'ombre et m'entendre marcher, comme là-bas llans nos plaines, au grand silence: Erreur, milord! Les têtes abondent ici commt! ailleurs. "a'est un pêle-mêle d'amazones, de piétons, d'équipages, 41.'enfants, de chiens et de livrées. C'est Londres, toujours .Londres.! Voilà ma so:-cière elle-même , mà bohémienne de la .. nuit, la il1aladetta qui vend ses fleurs. - Ah! le galant montagnard· qui n~ vient pas au '&rendez-vous! La petite enrage : elle a crevé son cheval à vous ,attendre ; mais elle ·sera bientôt ici pour le grand AVIISMPORTANT. Dans l'intérêt du Commerce., de }'Industrie et de la Science, les Annonces de tous les pays seront acceptées 1 -.i la condition d'être écrites en fr;wçais, conformément au L'IIO~l~IE. défilé des équipages. Vous la verrez, vous la verrez. Elle m'a donné deux souverains; elle est charmante! Au diable la bohémienne! me voilà pris pdurtant : adieu sagesse ! - Ma pauvre Maladetta, puisque Sarah n'est point ici, dis-moi quel est tout ce tourbillon; explique-moi ce 'monde: je n'ai jamais vu tant de voitw.res et de livrées. -- Bien volontiers. Après le l)ère Samuel, c-e brave gentleman que je sers, il n' y a que moi pour vous expliquer au vrai tontes ces richesses de la high lif é et toutes ces dorures qui passent. Il y a bien du vert-de-gris là.-dedans, et nous verrons piaffer bien des chevaux qui sont à vendre., . Jean RAISIN. ( La snite an proehain nmnéro.) Dans le numéro 28, du 7 juin, à la septième ligne des Mé1noi1·esde Jean Raisin, on lit: "Je ne savais pas jusqu'où peut aller la LOGIQUE!'' - Il faut lire : " Je 11esavais pas jusq1t'où, veut alle1· la LOQUE!" BULLErrIN DU JOUR. Il y a là bas, à Constantinople, un prince impérial, un héritier présomptif (ne riez pas) qui fait de son mieux la cour aux réfugiés et qui joue son rôle d'Altesse révolutionnaire. - On disait autrefois libérale . .Est-ce qu'il y aurait vraiment, dans les cadres de l'émigration universelle, un seul proscrit, un seul homme capable de se laisser entraîner et tromper? Le duc d'Angoulême, l'homme du Trocadero, faisait jadis le libéral, le duc d'Orléans faisait le libéral, le fils de Jérôme fait le républicain : est-ce que ce n'est pas toujours la mêms chanson? Autre nouvelle! Schumla n'est pas pris; OrnerPacha n'est pas mort, comme le disaient samedi les placards de Londres : affaires de chroniques à vendre! Ce qu'il y a de grave, dans les dernières dépêches, c'est l'entente del' Autriche avec la Prusse. Si les puissances occidentales ne retirent pas leurs flottes et leurs armées, quand le Czar promettra d'évacuer les principautés danubienn_es, alliance sera faite par l'Autriche et la Prusse avec le Czar! ' A vis aux ... -1. bonnes . Nous prévenons les personnes qui se sont abonnées au journal l'Homme, soit pour un an, pour six mois ou pour trois mois, et qui n'ont pas encore versé le montant de leur abonnement, qu'elles sont instamment priées de s'acquitter sans retard entre les mains de 1vI. Leconte, rue de la Rivière, 16, faubourg de Cologne-,à Bruxelles ; de M. Corsat, libraire à Genève, rue Guillaume Tell, chargé de recevoir pour la Suisse et le Piémont. Quant aux abonnés d'Angleterre et des Colonies, ils peuvent s'acquittel' de ce , qu'ils doivent en envoyant directement à spécimen ci-après. Les Avis et- Annonces sont reçus à, l'Office de !'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, S-Hélier~ jusqu'à l'arrivée du courrier du ma1di. Toute correspondances doit être affranchie et contenir 1m bon, soit sur la poste anglaise, au nom de M. Zéno S\_"IE1'03LA wsKr, soit sur un des banquiers de Jersey ou l'administration du journal, à St.-Hélier (ile de Jersey), 19, Dorset Street, un mandat S'Urla poste portant le nom de M. Zéno SwrnTOSLAWSKI Pour les autres pay3, il' suffira d1adresser un mandat au nom ci-dessus désigné sur un des banquiers de Londres. On prie également les personnes gui re• nouv6.lleront leur abonnement, d'en envoyer le prix d'avance à l'adresse indiquée, afin d'éviter tout retard dans l'envoi du journal pour le nouveau terme du second sé• mestre et du troisième trimestre, terme qui a commencé le 1er juin dernier. 1ER.SEY,IMPRIMERIEUNIVERSE-LLE1,9, DORSETSTREElr, EN VENTE A L'IAfPRIMERIE UNIVERSELLE, 19, DORSE.T STREET : Les Biog1·ap!ties Bonapartistes par Ph. Ber• .1eau. Prix : 3 francs. LESBAGNES D'AFRIQ Hl3TOIRE DE LA TRANSPORTATIQN DE DÉCEMBRE, Par CHARLES RIBEYROLLES. l volume ia-8. ET LE VIEUXMONDE PAR ALEXANDRE HEftTZEN. HOTEDLESVILLEDSEFRANCE, 38, Dean Street. - Soho square, LONDRES. TENU PAR MADAME. MOREL. Table d' Hôte à 1s. 6d. A SIX HEURES DU SOIR. Restaurant à ia carte et chambres meublées, à des prit très modérés. - Journaux français. E. A.LAVOINE, Proscrit français, anci'en étèt·t de la faculté de Paris, Donne des leçons d~ français, de latin, d'histoire, di géographie, de littérature, ètc. Il enseigne aussi lesélé ments des sciences mathérnatiques, physiques et naturelle S'adresser att profess.,ur, 38, Roseville-Street. Références: chez MM. Welman, Ph. Asplet et docte Barbier. ! de Londres. Le prix dés Annonces est uniformément d! six sous (trois pence) la ligne, pour les trois sortes deca ractères courants employés dans ce journal. Les lignes en capitales et en lettres de fantaisie, seron payées en proporth,n de la hauteur qu'elles occuperon calculée sur le plus petit texte. 1 BIANCHI proscrit politique vrir un cours cl'Equitation à son manège, sur la a le t~i~le av:mtage d'unir l'élégance, la légerté et français, rédacteur Parade. la soltd1té. • 1 ,en chef pendant GUTE ..'L Pl'OSCRITDU '> DÉCEMBRE Les semelles sont fixées avec du laiton et ne en plâtre, en cire, en mastic et en gélatine sr nature morte ou vivante. II moule au~si les ornements, l<ji! statues ~ fournit des épreuves à uu prix modéré.---20, D0t:, street, St.-Hélier . ' ~tu.it_.11\s <lt~ jo1;1malquotidien le Messager~."'.Nord, lt~@ièsfleui• de eoupe l~i~sent aucune aspérité ni à. l'i,ntéricur ni _àl';xl'ara1ssant a Lille (Frai:ce), ~on?e à d_om1c1le~, es Tailleur d' Habits.-29, Belmont Road, St.-Hélier, ter:e1_1r-~ On peut marcher il 1eau sans mure a la .îeço1,sde langue française, d arithmétique, d h1s- Jersey. . sohd1te de 1~ cha11ssuce. • , oice, de géographie, ·de littérature, etc. • LUD. KODDECKI, li se charge également de toutes correspon- n dances, ·ésritures commerciales et autres, et des PROSCRITPOLITJQUEPOLONAIS, a:n-émoires dont on· lui confie la rédaction. Donne à domicile des legons <lelangue Allemaude S'adresser au professeur, 20, Bon-street, St.~ et Latine; il démontre aussi la Gy111nastiq11e. fétier (Ile de Jersey). • . l'L Lutl. Kordecki désirerait trouver de l'emploi mjér-e/tces ehez MM. Wellman, P. A-spfot,.comme professeur dans une pension,-61, Newman -Oeo. Vïckery. Street, Oxford Street.-Londres. . • 15, COLOMBRRl&STREET,ST.-HÉLIER, JERSEY. EDO.DABRIFDFI , PROSCRIT ITALIEN, Donne des leçons de hngùe italienne.· S'adresser, 20, Don Street., Saint-Hélier. P BONYPROF·ESSEUR »'fQUITATION,an- GUAY prosorit du 2 Décembre, faiseur • • - . l' ~ oien élève de l'école de Sainnur, rie BOTTES sans COt.lture,pour ALPHONSE mouleur en plâtre, se charge honr.;eli-Tàe prévenir le pab!ic qù-'il vient d'ou~ hommes et pou .d.am-es-, (fa.genre de chattsstire • i, de toute espèce de moulage HOTELDE L'EUROPE DON STREET, No 11, TENUPARG.ROUSSEL, G. ROUSSELa l'honneur de prévenir MM. la voyageurs qui viennent visiter cette île, soit por agrément, soit pour affaires, aussi bien que les bJ•. bitants de aette localité, qu'ils trouveront d11 son Hôtel, bonne table, bons vins, et touslessoill ainsi qse tous renseignements possibles. U"' Table J'Hôtc à 10, 1 et 6 heures,-Rep11I t'Q11te ibeure.-Il sert aussi en vi'!le.
RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==