Homme - anno I - n.22 - 26 aprile 1854

.... r -SCIENCE.- ,, ' -SOLIDARITÉ- . JO-URNADLELADEMOCRATIUENIVERSELLE, N° 22. - MERCREDI, 26 AVRIL 1854. 1 To1Jtes lettre!'. et correspondances doivent être affnmcnies et 1 A '<:GLETERRE T CoLONtES: adressées au bureau de !'Imprimerie Universelle à St-Hélier . Un o.n, 8 shillings ou 10 fran es. (Jersey), 19, Dorset Street. - Les manuscrits déposés ne seront Six mois, 4 sh. ou 5 fr. pas rendus. - ÛN s' ABONNE: A Jersey, 19, Dorset street. - A I Trois inois, 2 sh. ou 2 fr. 50 c. Un an, 12 fr. 50. Six moie, 6 fr. 25. Ce .Journal parait une foi.• par •ennaine. Londres, 50½, Great Qucen strLct, Liacoln's-Inn-Fields. - A CHAQUE NUtif:Ro: Trois mois, 3 L-. 50 c. Genè'IIB (Suisse), chez M. Corsat, libraire, rue Guillaume-Tell. 3 pence ou 6 sous. , --------------------------------------------------------------,------- , Avis aux ..\..bonnes, Nous prévenons les personnes qui se sont abonnéesau journal l'Homme, soit pour un an, pour six mois ou pour trois mois, et qui n'ont pas encore versé le montant de leur abonnement,qu'elles sont instamment priées de s'acquitter sans retard entre les mains de MM. les agents chez lesquels l'abonnement a été contracté, ou bien de l'envoyer directement à l'administration du journal, à St.-Hélier (île de .Jersey), 19, Dorset Street. Dans ce dernier cas, il suffira d•a• dresser soit un mandat sur la poste ou un billet de change sur un des banquiers de Londres,au nom de M. Zéno SwrnTOSLAWSKI. On prie également les personnes qui renouvelleront leur abonnement, d'en envoyer le prix d'avance à l'ad~esse_indi9.uée, afind'éviter tout retard dans l env01du3ournal pour le nouveau terme du second sémestre et du troisième trimestre, terme qui commencera le 1er juin prochain. LA CRISEET LE SALUT. I. Nous voilà revenus an temps des grands silences qu'imposent la force et la peur. L'Angleterre qui a gardé sa liberté n'en sait pas plus que la France au haillon : l'une hésite et se trouble sous la raffale des nouvelles qu'apportent les télégraphes, ces .,,·nls perfides, tandis que r~utre,, sous la voûte épaisse de son cachot 1mpenal, n entend qae la crécelle du Moniteur, ce.muezzim du mensonge, et Ir-mot do passe quotidien des police~. Autrefo!s, quand les_deux pays ava1e~t c~act~~l sa prèsse hhre et ses tnbunes ouvertes, l espnt dinitiative et cle contrôle aidant, le monde entier était informé : les trahisons étaient démasquées, les événements prévus, et les plus habiles diplomaties, livrées toutes nues à l'opinion publique, n' osaient aller jusqu'aux crises. Sur les hommes, sur sur les choses et sur les idées, il y avait une instruction permanente au service de la conscience humaine! Aujourd'hui, que se passe-t-il? Un grand mensonge plane partout sur les situations, sur les intérêts, sur les alliances : l'Angleterre qui a, par milliers, des journaux libres, se laisse bercer au chant des chroniques venues d'Orient et qui lui disent victoire, quand elles ne charrient que la confusion et les problêmes. Comme le peuple athénien, jadis, elle a chaque matin se~ bonnes dépêches ; elle les lit, joyeuse, à ses comptoirs, entre deux Tentes; mais, après la Bourse, les nouvelles tombent, et l'Angleterre se couche triste, ,le soir : - elle était d11-pe,comme, toujours, des nécessités du commerce, des calculs de la banque, des intérêts du gouvemement.-Il faut bien que tout _cemonde là vive !-La grande presse, dans les trois royaumes, es.t-elleautre chose, en vérité, que le porte-voix du capital, des ministères ou des ambitions riches? Les journaux du peuple sont trop pauvres, et voilà pourquoi, de ce côté, nous ne Toyons qu'ombre épaisse et ténèbres. • Quant à son parlement, s'il n'est pas muet,, il a l'idolâtrie de la prudence; il est discret et modéré jusqu'à la niaiserie; ses discussions s'ouvrent et se ferment à la voix du gouvernement : il oublie par trop que c'est le cri des oies qui sauva le Capitole! Est-ce que si les révélations de lord Seymour avaient été proclamées à temps - après les con fi• dences du Czar - en pleine Chambre des Communes, l'opinion publique en Angleterre, en France et dans l'Europe entière n'aurait pas armé? Louis-Philippe voulait la paix quand même, nous le savous; mais si l'on avait dit un mot, un seul mot à la République de 48 sur ce guet apens médité par Nicolas, contre Constantinople, est-ce que l'Allemagne s'ébranlant, l'Italie étant debout et la Hongrie sur ses chevaux, l'Angleterre et la France n'auraient pas eu bon marché de oette ambition sauvage qui veut le Kremlin, le Palais-d'Hiver et Sainte-Sophie? E~t-ce qu'on aurait, aujourd'hui, la guerre, une guerre qui sera mal faite et qui sera terrible'? Mais, non : les gouvernements même constitutionnels ne parlent pas contre les couronnes fermées; ils gardent aux archives muettes de leurs chancelleries les projets de partage et de vol scellés au timbre impérial; as laissent tomber une à une les nations, forteresses avancées, forteresses vivantes qui défendaient la place; ils ne disent rien à leurs parlements, et quand la crise éclate, effarés par la peur, ces parlements eux-mêmes se taisent : ils donnent blanc-seing aux taciturnei~ aux sentinelles endormies ou corrompues ! Donc, ni la presse, ni les tribunes n'ont fait et ne font leur devoir en ce pays, qui, depuis la Révolution ouverte, aurait pu, vingt fois, sauver et _consolider la liberté du monde, s'il avait voulu pratiquer les alliances vraies, celles des peuples, au lieu d'alter toujours aux empires, c'est-à-dire aux crimes. Quant à la France, quelle lnmière, quel rayon en pourrait-il jaillir ·t Elle est dans la 11ervitudeet 1a nuit; elle n'a, pour lire et méditer, que la pâle lampe <lescavernes : on lui a pris ses libertés, ses trib1111ess,es li.,res, ses hommes, et son sang a tant coulé, ses yeux ont tant pleuré, qu'elle est là, muette, accablée, défailhrnte en sa misère, ~omme une mère qui dans son flanc porte un enfant mort. Les hiboux eux-mêmes en ont pitié : Montalembert s'indigne! • Ainsi, l'Angleterre s'égarant aux folles espéranci'8 du bulletin, aux fadaises de la.,.chronique, et la France baillonnéP St::! taisant, il n'y a plus de lumière sur les choses ni sur les hommes, et voilà pourquoi le monde européen est profondément troublé. ' II. Mais ce n'est pas ]a guerre, seulement, qui fait ainsi courber les têtes, comme le vent les épis ; l'anxiété sociale a <lescauses et des origines plus sérieuses qu'un simple accident: elle vien.t d'ailleurs et date de plus loin. Quel ·c-stle peuple, aujourd'hui. sur le continent, qui n'ait pas du sang· à venger? Du Danube aux Alpes et de la Vistule au Rhin, quelle est la patrie qui ne se souvienne et qui ne rêve les grandes représailles? quel est le gouvernement qui n'ait ses sueurs et ses remords? Les rois ont tant égorgé et les nations ont tant souffert, les riches ont été si durs et les prolétaires si écrasés, qu'il y a aujourd'hui ùeux camps, deux sociétés, deux mondes ;-la mer Rouge les sépare ! D'un autre côté, la force, maitresse absolue, est assise sur· des trônes où siègent, sans contrôle et sans responsabilité, les fantaisies individuelles, les cupidités monstrueuses, les ambitions sinistres. Il y a maintenant, en Europe, trois ou quatre Macbeth qui peuvent, à leur premier caprice, incendier, dévaster, détruir<•, ouvrir des gtterres à faire trembler les pôles, et livr~r aux hasards du glaive des millions d'hommes ! Quelle garantie, quelle protection sociale que ces couronnes ! aussi, les intérêts tremblent ~u moindre décret, comme 11:lsfeuilles au moindre souffle: ils se retirent, s'effacent. se pelotonnent et laissent la place aux aventures ; ils savent bien que c'est le jour des forbans et que la civilisation cha,;se sur ses ancres ! Lorsqu'ils regardent en bas, que voient-ils ? Le misères sociales qui passent muettes et sombres.., poi·tant des fardeaux,-des milliers de tombes ih·- mées d'hier et qui menacent de s'ouvrir demain,- les libertés assassinées, spectres lumineux qui les épouvantent! Lorsqu'ils regardent en haut, que voient-ils? des grandeurs isolées, taciturnes, filles du crime et qui rêTent le crime : or, comme ils ont fait toutes ces choses, et les mi1ères d'en has, et les folies d'en haut, le vertige les prend, ils ont peur de tout, des misères~ de~ couronnes, dl:!S tombes! III. La famille européenne est donc profondément divisée : les âmes y sont en guerre civile, en <ruer.l'e i,ociale permanente, et, livrés à leur tour a~x caprices de la force, les intérêts, qui ont vendu les idées, ne sont pas sûrs du lendemain ; c'est le trouble incessant, la co11fosion,le chaos, une nuit sombre où tout le monde a peur; et maintenant arrivent les accidents sinistres, les crises, les gnerws .;- une temp~te dans les téRèbres ! Les armées s'avancent la cartouche aux dents; les caissons remlent portant la mort. la poudre Yaparler : que d-eviendra ce monde européen si mal assis et au'ot:l traîne aux batailles ? - 1 Il n'y a qu'un moyen à tenter, qu'une conduite à s:iivre, pour empêcher le dernier naufrage cle cette civilisation effarée, c'est de rendre à la Révolution la parole et Je mouYement; inflexiblecomme la justice, mais calme comme la y{,rité., quoiqu'elle porte dans ses bras tant d'enfans mort~ la Révolution n'a que les haines légitimes, et ~es principes ne sont à la merci ni des colères ni des événements. Que serait-elle, en effet, si elle ne disc1it pas: Egalité, liberté? La négation d'elfo. même, une nouvelle intrigue qni marcherait dan~ le sang, sans profit pour la cause humaine. Que serait-elle encore si elle ne disait pas : souveraineté du peuple~ Un mensonge, la spéculation des <licdatures : nier sa foi, louroyer, sédui;·e, tromp,'r, ce sont là jeux d'ambitions princières <'t de mvaurchies; mais la Révolution, fille de la p:ii!osophie, ue peut vivre que de sa mère; elle n'est p,~-s uné embûche, un guet-apens, la fian~ée des N apol:.011, elle est le droit armé, l'idée qui marche, la jn~ti6e vivante! Qu'elle rnppelle donc ses principes, qu'elle renouvelle sa foi devant le monde épouvanté, tremblant, ahuri sous le couteau des Césars; qu'elle deman,1e aux n~tions s'il leur convient d'aller aux. boucheries, quand elles seules sont souveraines; qu'elle demande aux intérêts s'ils veulent risquer leur dernier écu dans l'enjeu contre le Tartare. Liberté tles citoyens, souveraineté des peuples. voilà les principes sacrés ! - alors l'évolution légale recommence, et voilà de nouveau la civilisa• tion sur ses ancres. J Derrière cette propagande, il en faut une autrequi s'appelle l'action, car les murailles de fer ne tombent pas d'elles-mêmes; il n'y a pour les abattre que les murailles Yivantes : dans les révolutions vraies et hardies, le sang· fond la pierre et le fer. Souvenez-vous de 93 ! Nous dirons, dans notre prochain numéro, oom• ment n,:~uscomprenons ces deux grands devoirs de propagande et d'action, et comment il les faudrait. pratiquer. Ch. RI.REYROLLBS .. Nous empruntons la correspondance qui suit à> notre confrère des Etats- U ois, le Républicain.dé: New-York ~ elle est adressées à son réclacteur:- en chef, le citoyen Quesne, éçbappé lui-même de• Cayenne: LESBA&NEDS:&CAYENN..E •· J'ai 'Juiué Cayenne le 4 j,.rnvin 1854. A cette é'r,oqt1e:, M. !e gouvernn1r, Je contre-amiral Fourichon, d~\·ait aussi en partir, èt il n'était nullement l}ll('Stionde la révolte gui, d'après l'article do Jl,miteur, rt>produiptar le CourrilJr {kJ;

L'IIO~inlE. Etats-Unisc1ans,;on 11umérodu lûmarsdernier, aurait été tentée p,,r les forcat~, t'(cité:. p.ir qnelqnes <léten1,s dits politiques, pendn~l lenr ~éJour à l'hô(li,al. . " La ca,&g-ori,' po,itiqne de Cayenne proprement <htc u'a point droit à l'hôpital. Quand on n'a pas le rn?ye,1 de ~e faire traiter t•hez sui, à Cay.::nnc, on ne g:1ént pas, on meurt. \ t0ut~s l8s b~stilles s'effacent devant cette cage ar- ·<len:e où ils ont parqué nos frères et <1u'ilsap• \ pellent la colonie de Cayenne :-uuc colonie, cet " La révolte n-t-l'llc eu li..:u snr les I'cts? Cette cat1;gorie des îlctc; a droit à l'hôpital, il est v1ai, mais l~ l'hôpital du bag,1e !... . " Mai, cc qni n'est_ pa_, moins ré,·olt:rnt, c·est de ,·o'.r <Ju'il y ait drs ge~is qm aflet:tent c1~_1-i:iettren <loute le f,~!t de la 1rM1spo.tat1on pour cause po11t1que. La preuve <}Il il y a en de-; tran~porté~ politiqnes à h Gnyanr.e, e~t C!1 partie clans le rapport même <le_ :'11. Th~odore _D_uco 0 , 1~1nistre <le la marine et de-; colomes, en date du 5Jmller 18t>4. Le 19e pan;gnq.he ile ce rapport est ain~i co~~-11: " Trente: "qnatre jours api ès (la Forte), la fi égatr l~nyone a quille "lt:> port de Bre~t avec 399 Atllrl'S <léport~s, do!i~ 255 forçati- "011 repris rle j11sti('e, et 144 condamnés pohllqGes, aya11t "passé devant les conseils cl~f/tl;rr~." Lis"; : devant /a 1101·fo rles conseils Jt guerre, car il n yu pa~ mcme eu rl 111terro• gatoire .... '' ,, Ilet S11int-Jo0 eph (l'un <lesIlets àu Salut,) octobre ... 1Sti3. • " .... No11c;:;subissons le régirnr des furçnis: mêmP-nlglement, même directeur;_ tr_araf?forcé sans rémuné~ation aucu»e. Dans notre colome, 11n y a que menaces, pu111t1ons, dim1nutio11'i de vivres, ( 1) prisou, fers aux pieds, bailh1s, fo, 1~·., préparts ..... Plusi,•,JJ''l port n; c0n~tamment pi11s de 25 et -10 livrrs <le ftr-les ho111'·t, a1 x pH-d;; ! Avec cl't appareil, 01: (•st contraint de t.ra:,aidl'r hc1it !1cu1es pa~· jour sous nn soleil brûlant, en gnrni !es, sans c11q•eau, m s011liers. Toutes les réclamations :,oat ac-.:11<:ill1~p·sar des menact•~ ou <ks punition~. _- . ,. On 1wu.;; donne il11 CM'il/J (:2) ·lLnx fo:;; par semarne. Jamais dts hom1:1.•,;poli iqw:s n·onf t'.•:t'.: trniré.; de la sorte sous 11uc11nO'Onverncmellt . . N ou-; .1épéri,;,;o:1,; à qnelques lieu<'s de C~yenne, condam.1é,; ,·1 <'.es~uppliee, infà1nc~, à de,; tortures ~ans nom (,J); nou,; mouron.;, ,,a,is u11t h:nle ago·:1e ..... "No~ m:inda's (4) srmt encuissés pour compte d'autrni ... Rien pour nous soutenü- ! " ".'J novembre 18ii3. "Les (!étenns politiques travaillent nr.e heure <le plus par jour que les for~ats, eL le;; gar.le,,-i;h·ou_rmes préposés à l_eur garde, sous le con:im_audement dm~ heut~11a1~1de !nRrrn.e, exi()'ent ùe leurs v1ct1mes nn tra.1•ail coatinu t't bien :tub • l'' ' ' d • des~us de Jeurs forces, sous rem~< cLre pnvcs e v1vres .... "Lorsqu'un rléte1111po!itique se pré~ente à la visite du médecin pour dem:rnder quelquef joms de rep?s, on l_e prive, potlr lui donner cles forc ..s. , d abord tle son nn, <:tpms il reste ;i 1~ di~1•os1tion des "eô!iers, qui ne savent quellts "' . . misères Îtllê1g1,1erpour torturèl' ceux qui ne paraissent pas sur lt·s chamiers. "Ainsi les malades, les infirmes, les vieillards, inc:ipables de se livrer à aucun travail, les convalèscents ~orrn,nt de l'hôpital, sont obligés de se lever à cinq henrt>s du matin comme les travailleurs. On les entasse dans la ch,ipeile. On le11r défend de lirl!, de fumer, de coudre, d'emporter leurs couvertures, afin de se coucher sur les banct1. Enfin il leur t'St défendu de faire quoi que ce soit. On vi>ut, pa~ ct:>s tracasseries,Jorcer tous ces .flâneurs à aller se fiiire tuer au soleil (,tyle la Rucherif', directeur d11 bagne). " ... Le directeur du bagne (5) de l'île du Salnt e11tveun le 23 du mois dernier provoquer à la révolte : "DétPnus de "l'île Saint-Joseph, ,•ous croyez que nous vous craignons? ,, Vous avez tort, èt la preuve, c'est que je vous engage ,, formellement à vous révolter ..... Voyons, révoltez-vous ,. donc, tas d'imbéciles et de gredins! scélérats! .... Je vom; ,, attends de pied ferme .... '' Le brave et digne argousin s'adressait en ormes, du milieu d'un bataillon, à des proscrits, à des vieillards, à des infirmes, à des prisonrtiers, sur une île déserte, exténués par un travail abrutissant, éneryés, accablés par le soleil de l'équateur .... Quelle bravoure! "On avait constaté que, sans rétribution aucune, sons un ciel mortel, ces infortunés avaient fait des travaux (6) surprenants; et on les récompen;e par la provocation et l'injure! .... "On distribue RUXsurvivants la dépouille des morts; les 1 guenilles venant de ceux qni succombent au bagne, nous i;out aussi données! ..... . " Nous attendons avec patience et résignation .... " Y eut-il jamais bourreaux plus dépravés, et plus saints martyrs? Le Spielberg est amnistié, le Mont-St.-Michel est un Alhambra, tous les in pace, (1) M. ~fallet, capitaine de vaisseau commandant le Duguesclin, vers le milieu de 1853, vint faire une tournée à l'îlot de la Mère, où étaient encore les politiques, et il leur dit : '' Ah ! vous ne voulez pr.s travailler! On Nus prendra par la famine. •' Ce qui fut dit se fait. (2) Le eouae est au manioc ce que le son est à la farine. (3) Un brigadier veut faire du zèle pour passer maréchal-deslogis de gendarmerie. Il reçoit l'ordre d'emmener un déporté. I, lui met les poucette,; et sert fort. " Mais vous me faites mall s'écrie le malheurenx.-J e le sais bien, lui répond-il, et il serre deux crans de plus.-11ais vous me coupez le pouce l '' Et le pouce fut disloqué. (1·) Rien de plus simple et <le plus naturel que <levoler des gens condamnés à mourir en moins de deux ans. (Rapports intjmes de '}Uelquesemployés.) ( 5) De la Rucherie, se faisant nommer M. de la Ricl1erie, non de Bourbon, comme il le laisse croire, mais de la Martinique, et fort bien connu des noirs de ce p~ys, se venge de l'échec qu'il a rt:çu da11s~es propriétés et dans ses préjugés en 1848. Cet officier de muine, décoré, cela va sans dire, est le directeur des bagnes de Cay~nne sur wa demande. Il assiste aux châtiment!,... il compte ... les coups .. , les fait souvent redoubler ... pour essayer! (6) Moins de 200 détenus politiques ont fait, so\ls la me;naoe des fers. de la pri'fAtion des vivres et de la mort, plus de trava11x en trois mois que 1,200 galériens en su moii,; ! enff'r ~... . • Et l'Angleterre s'allie à cet exécrable tourmenteur qui, du fond de ses palais, ordonne ces monstruosités infâmes, dirige tous ces snpplices ! Ab ! nous recueillons, nous, goutte à goutte, ce sang précieux qui coule, là-bas, pour la foi sai:11e; nous écoutons les cris q ne portent parfois les Yents embrâsés <lela nwr; nons comptons les coups, nous comptons les morts, et, puisqu'il n'y. a pas encdre d'autre vengeance ouverte que celle de l'histoire, nous complèterons uotre œuvre, nons achèverons la colonne trujane du Deux Décembre ! C. R. On nous adresse la lettre suivante: Sant,mder, 15 avril 1S54•. Monsieur le rédacteur en chef, , J'ai sot1,; les ye:1x le joHrnal l'IIomnw, c1u 12 conrant. D,111sso11premier art1el<:>s,igné CH. R1BEYROLLHS, ce jonr11nl, réponda·1 t 't llT11' alléga1io11 coi1traire de la Correspv11cla11ce-Jl,1rns, prt\trnd q11'a11cunepnhli.-atio:i démocratiques1,cialiste 11·a a ppt·lé le triomphe de l'abwlutisme mo:;covite. Je sui<; s:Hpri-; de trouver 'dans le j1)1tr11al l'IIommc 1111" afürmat1on ,.ir-~i ali-olue. Sss réd1ctt'11:·:,; n'i~11orc1,t point cependant qu\•n j1•i.1 et ~cptcmLre ]Sj2, 111oi,démocratcsociil!is;e ;v,pa· em111l'n:, ïai f,1it pa-1,î,rc deux p11Llications ùans lrsq11t-l es Je ;,r~voy.,i~ lts évé:icm1•nt;; actuel;:, et j'app•lai, Je tza1i"n~ 1 n,se au sac de la _ci,·ifüation rlu monopu1r. Ce" cl ·nx pub:ications 0nt soulevé 11!1 ,1 ssez grand bcnn<lalc an mi:ie11 de l'émi:;rati<m et du jo11rnalis1ne po,1r, que je croie ckvuir r(•ctrfi1·,· l'assertion en journal l'Homuw. JJ,.n'i 1a p1e111ièn·, la B 1aière tlu Cumù,1t, faite en collaboration dt>mon a1:1iOctave Vauthicr, on trnuve ce pass~g,~ : '' A nou•, fils de la France, républicains démocrates so- " ciali,,,,ics, il tarde de Yoir arriver les Cornques, car nous "com 1>reuons la RÉvoLUTION .... Qu'ils descendent les "lJarbares, qu'ils translu~ent leur sang jeune dans les "v<'mes de 11ûs sociétés décrépites, constitutionnellement, " o!'ganiquement bourgeoise,; ...... Qu'il:s v,·ennent et qtlils "sui·ent bénis.' n1; s011t-ilspas 1wsfrèi-e1,?" Dan< la. seconde, de ta Jlévotutio11 dans l'IIomme et dans la SociJté, j~ dis : "J'ose fixer le Nord au lieu de détourner mes rrgards '· des nuages qui s'y condensent, de la foudre qui g,onde, " de cette pnili,ance TUF.se qui nous accabl_e de to11Lson "poid~, et je dis: IL N'Y AUl!A PLUS D& REVOLU'J'ION "TANT QUE LES CosAQU~.s NB DESCl>NDRONT PAS." Je borne mes citatious ;~ces deux passage;;:. Voilà ce que j'ai soutenu, ce que je me propose de soutenir encore, aussitôt que mes ressources me le permettront, iuce•samment j'espère. Quant à ma qualité de démocrate-socialiste, je me plais à penser que persor111e11epeut la mettre en doute en préFence des actes de ma vie entière. Me tenant en dehors de tous les partis, je ne puis me recommander q u'.\ votre impartialité, Monsieur le rédactenr en chef, pour l'insertion de cet te lettre. Je vous envoie un bon sou\"enir d'affection personnelle. Dr. ÈRNEST CŒURDEROY, Pro~crit, condamné à 111 déportation par la Haute. Cour de Versaille~, membre des c:omités socialistes de Paris en 184!'!et 49 et du comité des écoles. M. C<eurderoy sait bien qu'on n'a besoin d'aucun patronage d'homme ou de parti pour que des protestations quelque peu fondées et signées soient accueillies dans l'Homme, journal de liberté, quoique peu Cosaque. Donc, sans aucul;} scrupule ui réticence, nous faisons droit à sa réclarr.ation, et si lorsque nous avons écrit les quelques lignes qui l'ont provoquée, nous avions eu ses deux brochures en mémoire, nous Jes aurions bien certainement signalées ; car l'exception confirme la règle. Il y a deux ans, M. Cœurderoy fonda son école ; il y est resté seul , et mourra de même : nous nous trompons, ils sont deux à courir les steppes dn désert et de la fantaisie. Un mot sur le fond : M. Cœurderoy sait comme nous que la principale questio11 qui di\ise et trouble l'Occident, est une question <le science, un problème à résoudre, celui du travail, et il appelle les Cosaques, c'est-àdire, la .servitude, l'jgnorance et la inisère organisées, disciplinées, abruties par un despotisme qui tient tout sous sa main, les âmes et les corps! Certes, ces braves gens sont nosfrè1·es, comme monsieur Cœur<leroy; mais nous trouvons qu'ils se~aient par t,rop incapables et par trop dang·ereux, co:inme précepteurs <l'économie sociale, de politique et de g·ou vemement. Est-ce comme révolutionnaires, et pour faire la place nette aux idées que M. Cœurderoy convoque cei légionnaires du désert et les appelle avec leur czar au sac de Ja civilisation? Hélas ! Ja Franc~ les eom1aît. Paris les a déjà vus, deux fois, dans SP,S m1.1rs : et que lui portèreutils? les a1icienncs reiiq1res et les anciemies servitudes : en revanch1 ils- emportèrent chez eux nos trésors et notre honneur! lVI. Cœur<lcroy _de.sire la trausfusion d'un sang jeune dans les veines de nos sociétés décrépites : il espère que cette opération rajeunira le vieux monde. Nous dirons à M. le docteur- Cœunleroy •que depuis soixante ufü le peuple de Francie u vctsé plus <le·sang pour la cause de l'humanité, qne les Cosaques de toutes les Russies n'en ont versé pour Je despotisme, depuis mille ans. Du sang jeune, riche, vigoureux !-et qu'était dor:c celui qui coulait aux grandes barricades de Paris, il y a qua:re ans à peine? Ah ! vous blasphémez la science, , ous bla-:phémez la patrie, vous blasphémez la Révolution ! Savez-vous ce qui arrive, quand une nation trahie dans son dernier effort, et violôe par !'étranger, subit une <le ces iuvasions sauvages que vons appelez sur notre pa 3 s avec une candeur si triste? C'est que le peuple-qui est toujours jenne, entendC'z-vons?-s'en va relever les derniers moi ts et les embaume dans son souvenir; c'est qne, trC'nte ou q11arn11teans plus tard, il v,1 diPrcher le nevea de l'empereur, et l'acclamf' pr6t,:dt'nt, croyant, ai.:si, se veuger <le ,v aterloo ! Vous dites que vous comprrnez la Révolution, et. vous ne voulez pas du peuple-soldat de la Révolution, et vous passez le mot d'orcL·e ml': Cosaques! Y ons dites que vous êtes démocrate-socialiste, et vous croyez à la supériorité cl~•srnces ! vous appelez l'une ,\ rég·énérer l'autre ! et d:.rns une question <le science, et qua:1d il s'agit de résoudre le problème du dernier affranchissement, vous faites app~l à toutes les bestialité~ de i'ignorance et de la servitude ! En vérité, votre école ne fora pas foreur et nous vous aimions m1eux comme nous vo11savous connu. Ch. Rrn. CORRESPONDANCEDE LONDRES. Londres, 21 avril 1854. Les armées alliées débarquent à Gallipoli, s'y campent et s'y reposent; leuïs généraux partent enfin pour les rejoindre; mais le mar!!chal St.-Arnaud, chargé <l'une u11ssion à Athènes, n'arrivera que vers le 10 mai, et le duc de Cambridge qui s'arrête à. Vienne pour assister au mariage de l'empereur d'Autriche ne partira probablement pas de Trieste avant 10 à 15 jours. ' Pendant ce temps, les Russes s'amoncèlent sur le Danube se fortifient clans la Dobrudja, occupent Kustend~e incendiée par' le~ Musulmans, et s'emparent peu à peu des positions abandonnées par les Turcs f?rc_és.<le reculer devant un ennemi supérieur en nombre et en d1sc1plme. Le général Baraguay d'Hillicrs aurait écrit de se hâter et d'envoyer plus de 100,000 hommes sans délai si on ne voulait voir se renouveler sur terre le désastre <leSinope: Les flottes croisent dans la mer Noire et paraissent borner leur action à protéger Varna. Des troupes égyptiennes sont encore envoyées à Omer Pacha; mais l'année turque, en grande partie composée d'irréguliers, ne compte pas l 00,000 howimes sur le Dinube, et les Russt:s en ont 250,000. Aussi, est-il question de porter le contingent français à J 30,000 hommes, et d'auo-menter d:un _escad 1 ron t?us le~ ré~i?'1ents de cavalerie; m_a!savanf l'(irganisat1on, J envoi et l arnvce de cei. forces aux1haires J'empire turc peut avoir disparu de l'Europe. ' _L'insurrec!ipn grecqu~, continuellement r~nforcée par les suJets du roi Othon qui abandonnent l.eurs fonctions et leurs foyers pour prendre })art à la lutte nationale, ne se déconcerte pas des notes <liplomatiq_uesmenaçantes de la }?rance et de l'Angleterre. Battus en Epire, les corps francs se jettent sur la Thessalie; sur plusieurs points, l'agitation se propage; à VoJo l'intervention d'une corvette autrichienne a été demandée p~r lei Turcs; à Montenegro, le Vladika appelle ses frères à la g,uerre sainte contre les sectateurs de Mahomet. Le sultan, après avoir envoyé des passeports à Metaxa, l'ambassadeur grec, expulse tous les sujets d'Othon non catholiques: près de 30,0UOpersonnes sont chassées de l'empire et ,·ont grossir le nombre <les ennemis d'Abdul Medjid. Les réformes promises aux chrétiens ne se réalisent que lentement, difficilement; les intrigues et l'or de la Russie entre. tiennent l'agitation; d'autre part, les vieux 1'urcs s'irritent des concessions faites aux infidèles et voient de mauvais œil le Sheik ul Islam, chef de la religion, destitué et remplacé par un ami des ambassadeurs chrétiens. Le sultan est obligé de prendre des mesures militaires à la fois contrE; le~ l-Iusulmans et contre Je3 Hellènes. Plus la crise s'aggrave, plus se révèle la faiblesse de cet empire, ùont les premiers succès out donné tant et si folle confiance aux enneJUis dn czar. ]_)an; la B_alt!que,l'amir:l. Napier s'.approche des ports ru~ses, mais sans d1ss1muler Je penl et la difficulté de sa position. La flotte française (25 bâtimens) est à la voile pour le rejoindre. Combattre les escadres russes serait aisé; mais les prendre sous les canons _del,eurs ports for~ifiés,voi!.'tce qui coûtera beaucoup de sang, s1 rneme on y parvient. Le nombre des bâtimens marchands pris par la flotte de la Baltique s'élève à 14; mais il n'y a eu nul combat jusqu'à présent. Des véritables mc~ures à prendre pour lutter contre le Czar des l6giom: polonaises à former, des idées révolutionnaires à pro~ voquer, personne encore ne s'y attache sérieusement, bien qu'on en parle dans les cercles politiques comme d'une ressource suprême contre l'ennemi. On flatte l'Autriche dont on <ll!sirel'alliance; on lai~se à l'écart Italiens et Hongrois .... sauf à letW faire appel si on .échoueà Vienne. L'Allemagne 11edécide rien encore pour.sa conduite dans oette ,guerre l l'empereur d'.àutriche se marie; le roide Prus111 enroit 1

gênérau:,:sur p:·inQ, 0 ~, et lettres sur dépGches aux <livers ~ouver<1i11s pour essayer <1'obtcnir "I? p~ix ••, IT!is!)mhl,\llt, ~nivaat 1·•xrn•~.- ~iond'un orateur libérr, clc llerlin, à un buremt de poste ruIre les Cours e;aucmfrs. !'ifai:; j; n'~st plus pos~iblc d'é\·itcr la cri;;c ; ie Cr.ar ne la r<.'doutep1, et y marche hardiment,. comme s'il_ ~tait certain de t1io1n•1he:<· l,•sd:m1i-mc~ures des Pu1ss:mccs occltlcntalcs, et d~s effo~tsénergiques mais impuissans de l'empire turc. Le 'prince Lucien Bonaparte parcourt l'Ital~e, partout fêté par les généraux autric'1iens et le clergé ,.romam; ce~end:mt,, son ·rnyagepasse pour une nouvelle recorma1ssa11ce poussee par 1 ambition impériale dans le~ Apennins: . , . - La France et I'Ano-leten-e ont siiné un tra,ite d'alliance contre la Russie; !!lies ~•engagent à ne pas n~gocier séparém~nt, et à ne pas profiter de cette iuerrn pcm- accro1trc lems domaines .... Le bonbillet.... Salut fraternel. Ph. FAURE. Nous aYons déjà publié, <lans ce journal, une sériede communications qni portaient sur la Russie, ses institutions, ses moeurs, son état social et sou gouvernement. Nous avions pour büt, en cE'la, d'éclairer la Révolution européenne sur la valeur de l'élément russe, en cas de lutte, afin qu'oa pût préparer, plus tard, une diversion puissante, celle du peuple, sur les derrières de l'em,emi. ' La communauté libre russe n'est point notre idéal, taut s'en faut, et le Starost ne nous fora pas oublier le Czar; mais si cette pratique est lùbas la r0ligion <les masses, si elle peut les entraîner contre l'empire quand la République d'occident l'attaquera de front, c'est une force nouvelle à reconnaître, à saluer dans sa servitude présente si doulonr0use, ce sont des alliés auxquels il faut tendre la main, sauf, plus tard, à suivre chacun ses voies. • Anjourd'hui, nous publions un nouvel appel de la même propagandt, appel qui s'adresse cette fois aux soldats russes campés en Polog·ne. Qui ne comprend la portée de ces provocations saintesau devoir fraternel, publiées dans la lang·ue nationale et répandues par milliers, dans le peuple de l'armée '? Que la crise monte encore, que les gouvernei:nentss'engage_nt jusqu'~ la garde, et ~es peuples aidant, de pareils bulletrns peuvent faire éclater les poudrières. Soyons donc Tévolut.ionnaircs, si nous voulons que la liberté revienne ! LA CO?\L\{UNAUTÉ LIBRE RUSSE 'AUX SOLDATSR, USSES EN POLOGNE. FI<.ÈRES' Enfin, le Czar est parvenu à appeler la guerre sur la R\l.ssie., Ses collègues, craignant leurs peuples plus que tout autreennemi, ont eu beau reculer, faire toutes les concessions,- il a réussi à les pr0voquer à une lutte. Il n'a pas eu pitié du sang russe. Nous autres, Russes et Polonais, réfugiés sur le sol étranger, nous versons des larmes au récit de ces levées exorbitantes, de ces lourdes surtaxes imposées au peuple, de nos soldats, jetés par miliers à une mort inutile. Périr pour une cause juste, c'est llCau ! C'est pour cela qu'il y a dans le cœur humain courage, liardiesse, dév0uement, amour. Mais périr sans utilité pour les siens, sur un capricedu Czar, c'est triste. Le monde entier plaint les Turcs,- non pas qu'on leur soit sympathique, mais parce queleur cause est juste, Ils sont attaqués ; ils ont bien le droit de se défendre. Et nos pauvres soldats? Ils versent leur sang par torrents, se battent courageusement, jonchent le sol de leurs cad4vres,-et personne, hormis nous, ne s'attriste sur leur sort; personne n'apprécie leur bravoure. Le Czar dit qu'il défend l'Eglise orthodoxe. Mais elle n'est pas attaquée; et, si le Sultan l'a opprimée, pourquoi doncle Czar a-t-il gardé le silence depuis 1828 ? Le sort des Chrétiens, ajoute le Czar, est d,1r en Turquie. Nous n'av9ns jamais entend_u dire que les Chrétiens en Turquie soient plus opprimés·que ne le sont les pay:;ans cheznous, surtout ceux c;,ni,de par le Czar, sont ,lonnés en servage aux seigneurs . .'Ne vaudrait-il pas mieux commencerpar affranchir les esclaves chez lui : ce sont aussi ,les orthodoxes, et, de plus, ce s~nt des Russes! Non, le Czar ne défend auèune cause, ~ar il n'a pas le , bien en vue. Il est uniquement guidé par son orgueil, et c'est par cet orgueil qu'il sacrifie votrè sang. Le vôtre, disons-nous, norile sien! - il en est trop avare ... L'avezvousjamais vu devant vos rangs ? non sur les places de parade, mais - sur les champs de bataille? • C'eat lui qui a tommenoê la iuerre. Qu'elle retoinbe L'HO?dME. donc uniqucmP.nt slli si tête! Qu'e'.1e mette uu terme à notre triste état d() sta~aat:on ! Après 1812 vint le 36 Décembre ...... Qne vie11dra-t-il ap:ès 1854 ? Serions-nous asse2 indolents pour laisser échapper l'éventmtlité actuelle, qui ne se représentera pas de longtemps? Ne saurons-nous pas profiter de l'orage, évoqué par le Czar, contre lui-mème? Nous espérons, nous avons foi .... Voyez Ta Pol_cgne. A peine la nouvetl.e cle1a guerre lui est-elle parvenue, que déjà elle relève la tête et n_'attend que h première occcsion pour revendiquer ses .droits, sa liberté .... Que ferez-vous lorsque le peuple polonais courra anx armes? Yotrc sort est le pire de tous. Vos camarades en Turquie sont des soldats ; et vous, qui êtes en Pologne, ne i-erez-vous que des bourreaux'? Vos vi<!toires vous c6uvriront d'opprobre; - vous aurez à rougir de votre courage. Le sang- des proches se lave defficilement. Gardezvous de mériter encore une fois le nom de Caïn. Il pouriait vous rester pour toujours. Nous savons bien que ce ne serait pas de votre propre gré que vous marcheriez contre les Polonais. ?ifais il est temps que vous ayez une volonté à vous! Pensez,-v.ons donc qu'il soit fa,cile de contraindre la volonté de milliers d'hommes en armes, s'entendant entre eux? ... rn jonr, nous ne nous rappelons plus dans que!le l)roviuce, lcrsque la nouvelle administration des domarnes de la couronne fut intrnduite, des paysans se révoltèrent (c'était le cas dalls prcsqne toutes les provinces). On fit venir des troupes ;- les paysaus ne se dispersèrent pas. Le géneral fit charO'er les armes. Les soldats exécutèrent cet "' .. ordre, en supposaut qn'il n'avait été donné que pour mt1mider les insurgés. Mais le peuple ne s'intimidait pas. Celui-ci commanda, les soldats couchèrent en joue, mais - ne tirèrent pas. Stup6fait, le général s'élança et commanda lui-même : fei, ! Les soldats abaissèrent J.eurs fusils et restèrent immobiles. Eh bien, que croyez-vo).ls qu'on ait fait à ces soldats? -Absolument rien. Les commaudants eurent tellement peur de cette affaire, qu'ils la.passèrent sous silence. Voilà un exemple de ce que vous pouvez faire. Mais ce n'est pas tout q11e de vous abstenir. L'heure est venue de vous ranger du ccîté du pauvre peuple russe, comme l'a fait en 1831 l'armée polonaise pour le sien. Nous approchons d'une grande époque. Qu'il ne soit pas dit que dans un moment aussi solennel, aussi terrible, vous avez été laissés sans conseil fraternel. Nous vous prévenons du danger qui vous menace. Nous voulons vous préserver d'un crime. Ayez confiance en nous. C'est la Russie de l'avenir qui vous parle par nous, la Russie libre et jeune, condamnée au mutisme sur le sol natal, et dont la voix retentit dans l'exil,- la Russie des martyrs, des mines, de la Sibérie et des casemates,- la Russie des Pestel et e1esMouravieff, des Ryleïeff et des Be~toujeff,- la Russie. dont nous sommes les hérauts, les porte-voix devant le monde. Nous sommes votre cri de douleur, votre haine, votre appel à la veugeance contre vos oppresseurs... . . . Nous dénonçons au monde les crimes ténébreux de votre gouvernement; nous sommes pour lui un reproche vivant, nous le stigmatisons, nous lui appliquons le fer chaud, comme il l'applique aux hommes vivants. Si notre parole est amère et corrosive, c'est qu'elle est l'écho des plaintes des femmes violées, <lu râle des vieillards morts sous les verges, et du cliquetis des chaînes sous lesquelles nos plus chers poètes, nos plus chers amis sont transportés en Sibérie. . Sur le sol étranger, nons avons commencé une lutte ouverte par la parole, en attendant une lutte actfre. Notre parole est un appel; c'est le son lointain de la cloche annonçant-que les matines de la grande fête <lela Résurrection des Peuples commencent aussi pour la nation russr. Cette voix ne cessera de retentir que lorsqu'elle se transformera en tocsin ou en cantique de triomphe. Tout éloignés que nous soyons de vous, nous sommes vos ·proches, vos frères, vos seuls amis. Nous avons réconcilié le peuple Russe avec les peuples de l'Occident, qui nous confondaient avca le gouvernement Pétersbourgeois. Les Polonais nous ont tendu la main en notre qualité dé Russes. Tel est aussi le sens des paroles que nous leur avons adressées, tel esL le sens de notre alliance avec eux. Ils ont apprécié notre amour pour le peuple russe. De votre côUJ, comprenez-le aussi, et aimez les onais -pour cela même qu'ils ~ont Polonais. Que veulent les Polonais ? Une Pologne indépenùante qui serait libr'e de se confédérer anc la Russie émuneipée de l'autocratie, sans se laisser absorber ;par elle, L'unité fédé-rale est peut-être cc qu'il y a de plus opposé à l'uniformité d'u11e ceutralizution ~:,.;1~~Lr~~- 1 L'annexion actuelle de l:,, Polozn~ à la Russie est une absurdité, un fait de force brutale. Après vingt-tro!s années d<.!perslh!tions, le gouvernement n'ose déplacer un seul régiment <lans toute la Pologne, sans en envoyer un autre à sa place. Ces unions .forcé:?s ne font que perpétuer la haine, e1 le temps n'y fait rien. Est-ce que la Hongrie, la Lombardie sont autrichiennes ?-et m~me .la Finlande estelle russe ? Les seules provinces B:lltiques s'accommodent du gouvernement Holst(sino-:rifogol de Péter.,bourg et arnfent par dévouement leurs en fonts ponr la défense de l'Eglise orthodoxe grecque-la. Bible luthérienne dans la poche. Si nou1<, Ti usses, ne voulons pas comprendre la nécessité de la restauration de la Pologne,-la Pologne ne s'en séparera pas moins, ou bien, elle sera séparée a~ la Russie par d'autres. Et alors elle deviendra, non pas indépendante-mais étrangère à nous. La question entre b Pologne et la Russie est une question de famille. Pas d'intervention étrrngère, )Tous devons la résoudre entre no,ls, et cela, sans armes. Car ce n'est pas le peuple russe que vous défendez en Pclogne. Le peuple russe, à la première heure de son réveil, vous reniera et maudh.1 vos victoires. Vous y soutenez les }lrélentions du Czar-de ce Czar qui laisse la Russie èn état de servage, qui prend neuf recrnes sur mille, qui permet anx officiers de frapper les soldats, au~~ agents de police ùe l,attre les bourgeois, à tout cc qui n'est pas paysan de hattre tout ce qui est paysan. Sache~ donc, qu'en le défendant, vous soutenez tous les fléaux de la Russie; qu'en comhattant pour lui, vous cC:>mbattez pour les t.!roits seigneuriaux, les verges, l'esduvage, le vol organisé par les employés et les spoliaticns faites au grnn<l jour par les seigneurs. T.a Pologne a bien assez souffert des Russes. Quand même elle aurait eu des terts, cHe les a trop expiés depuis longtemps ... Ses enfants en bas âge ont été enlevés, ses femmes jetées en prison, ses défenseurs ont péri en Sibérie, ses amis sont iles~éminés sur toute la surface du globe, ses trophées ont été emportés à Pétershourg, ses traditions altérées. On ne lui a pas même lais~ son passé!. .. Non,-sur le sol polonais, ne pouo;;sentpas des lauriers pour les guerriers russes. Il est trop imprégné des larmes des frmmes, rlu sang des hommes, versés par vos pères,-peut-ètre par vou<;-mêmes, Sur les bonis d~ ]a Vistule, près des cimetières de Praga et de Vola-il n'y a pas d·e gloire militaire pour vous ... La seule gloire possible pour vous en Pologne, c'est la gloire de la reconciliation et de l'alliance! Ce que vous avez à faire, commen~ vous devez vous mettre à. l'œuvre,-c'est ce que \·ous apprendrez, dès que le temps en sera venu. Nos conseils ne vous manqueront pas. Mais, en attendant les événements, pénétrez-vous de la vérité de nos paroles, et, par tout cc qui vous est saint, jurez de ne pas lever les armes contre la Pologne. Ce serme11t, ce n'est pas le Czar qui l'exige dP.vous, c'est la conscience populaire, le remords du peuple. Et quand même vous deviez périr pour cette cause, votre mort sera sainte, vous serez tombés en victimes expiatoires, et, par votre sang de martyrs sern scellée l'alliance indissoluble, libre, de la Pologne.avec la Russie ; commencement de l'association libre de tous lei Slaves en -une République imie et fédérée. ( Traduit du Russe.) 25 Mars 1854. .. BOBE§PIERRE 1\, ET LA GRANDE RÉVOLUTl'ON EUROPÉENNE. Un meeting a dü avoir lieu, lundi dernier, à Londres, à l'institution littéraire de John street, Fitzroy square. - Ce meeting, ouvert au nom de la ligue pour la réforme nationale, et présidé par J.-B. O'Brien, avait pour but de célébrer la naissance et les travaux de Robespierre, d'expliquer les cause~ et les circonstances de sa mort, de rappeler les malheurs qui s'en sont suivis, pour l'Europe de .la Révolution, et de montrer combien le monde a souffert depuis, pour n'avoir pas adopté lss grands principes de politique et de justice sociale auxquels l'intègre conventionn.el sacrifia son temps, sa mémoire et sa vie.· DERNIÈRES NOUVELLES. Les Russes avancent toujours, et les rapports des deux généraux eu cbef prouvent que le pagsage du Danube est un grand échec pour l'armée turque. Des deux côtés le courage est égal (.t le fanatisme entraîne, mais quelle différence dans les forces ! Tandis que les •mtres s'égorgent là bas, M. de SaintArnaud s'en va, lentement, comme un satrape ; le duc de Cambriùge est à Vienne, à festoyer à la noce impériale, et les bix mille homme's qui sont à Gallipoli travaillent au campement, comme pour des quartiers d'hiver. La bataille est là-bas, ardente, acharnée, furieuse, et personne :n'arrive,. - A.h ! la grande alli1Wee !

VARIETES. Ll15MÈMDIRD!:ESJEANRAISIN. I. 1 ean Raisin, qui vous sa1ue, est un jeune gar;. de la Na-• varre, éclos à la vie, voilà vingt ans, dans un i,etit village <les Basses-Pyrénées, à l'Escar, un nid charmant, baigné de soleil, entre Bayonne et Pau. Il naquit de parents pauvres, mais dotés d'un cousin chanoine qni, selon l'usage antique et par trop vénéré, truffa de grec et de latin son petit neveu, lui vqulant ounir les portes du ciel et l'huis d'un presbytère. Malheureusement, Jean Raisin, infatigable dénicheur d'oiseaux, grandit entre la montagne et la mer, ces deux grands spectacles, e,t ne devint pas trop pédant sous le bonnet ù' Aristote. Il disait plus tarJ que le grand air du pays, la splendeur des paysagês et le vin de Jurançon l'avaient sauvé. Mais il fallait compter avec l'oncle chanoine qui, i'>yant oon élève aller par le travers, lui coupa les vivres, et voilà pourqnoi 1 ean Raisin se fit instituteur de Yillage, le matin vendant du Lhomond, pour becqueter le soir. Or, voilà trois ans, notre jeune cadet ayant emporté, selon sa coutume, pa.jn, fromage et fiole de jurançon, était monté dans le vieux château de l'Escar, dont les :ruines s'inondent de saphirs, au soleil couchant; et là, du haut de ce belvédère branlant sous la rafale, ses regards 3:moureux allaient de la blanche neige des pics, cette hermine de Dieu qui couvre les Pyrénées,. l'hiver, jusqu'aux profondeurs bleues et lumineuses de l'horizon lointain gue la mer encadre dans ses grèves. Les yeux pleins de rayons, et, tout etder à ce gtand spectacle, il-n'avait point remarqué d'abor,l un étranger qui d,essinait au-dessous de lui, sur un fragment de chapiteau tenversé. L'artiste avait à sa droite, tout grand ouvert, . ~ numéro de l']Uustrated London News, et son regard fatigué, mais puissant tncore, suivait les mêmes ligues que celui de J eau Raisjn. -Ah! s'écria tout-à-coup ce dernier, si j'avais cent icus! -Qu'en ferais-tu? répondit l'étranger, en re1evant sa tête, qu'avaient marquée profondément les orages du cœur ôu de la pensée. -Pardon, milord, reprit Jean Raisin, un peu confus Je me croyais seul, et je rêvais tout liaut comme font lei; bergers quand ils voient, de loin, passer vos amazones à travers nos clairières. -Eh bien ! parle tout habt comme les bergers ; j'aime l les rê..-es, mon garçon : qu'en ferais-tu de tes cent écus? Et l'étranger suiv:iit cl'un œil curie11x tous les détails de franche nature, toutes les naïvetés charmantes qu'il y avait sur cette figure de vingt ans. -Mon Dieu! milord, j'irais.voir le mond~ des homrr.es avec mes cent écus; j'irais ,·oir s'il est vrai qu'ils vont plus vite que ]'oisenu <ln ciel en rasant la terre, et s'ils ont créé, comme on le dit, des merveilles rivales de celles de Dieu, qui sont la montagne, le soleil et la mer. -Tu n'as donc rien vu que tes Pyrénées? -Pardo~, milord, j'ai vu deux grandes villes, Pau et Bayonne. J'ai vu lei préfet et l'évêque de notre département, sans compter messieurs les garde-forêts, qui ont L'IIOM~IE. des habits verts, et quelques seigneurs étrangers qui vienucut avec de:,; pelisses se chaufür à notre soleil et boire nos eaux. -Ainsi, tu n'as jamais vu.d'autre palais que ces ruines ? tu n'as jamais vu de chemins de fer? tu ne connais d'autres galons que ceux du préfet et du garde-général des Pyréuées? -Ajoutez-y, pour ne pa~ mentir, q11elquespompons de la garde natio1iale et de l'armée. V QU aurez tout mon horizon comme tout mon trésor. Ah\ si mon oncle le chanoine voulait! -Veux-tu voir Londres et son Palais de Cristal, un magnifique temple ouvert à toutes les merveilles clu génie? - Et les cent écus, milord, où voulez-To11sque je les prenne, puisque mon oncle le chanoine ... ? - Tu partiras d ;main par la diligence de Ilordeaux qu! te co.nduir~ jusqu'à _T~urs. De là, chemin de fer jus~ qu à Pans, pms de Pans ;usqu'au Hâvre, où tu t'embarquer~s pour ~o.ndres. Dans trois jours tu seras en pleine Tamise, au milieu des docks ; et tu commenceras à voir le monde des hommes. Est-ce conclu? Y oilà deux banknote, pour tes frais de voyages. - Des. billets de banque, miséricorde! Combien cela vaut-il, milord ? - Un peu plus que tes cent ~eus, deux mille cinq cents francs : est-ce trop peu? - Hais, avec cela, j'irais dans la lune! - Ainsi, c'est arrêté : tu partiras demain. Voici ma seule condition : éc«fote, et souviens-toi. Tu parleras, tu rêveras tout haut, comme dans ton pays; tu m'écriras chaque semaine tes rêves, tes découvertes dans le monde des hom ~es, tes réflexions et tes sentimens-en un mot, tes impressions de voyage. - Hélas! milord, c'est bien beau ; mais je ne puis accep~r : et mes petits garçons-~lèves 7 Je suis engagé pour l'école. Milortl réfléchit un instant ; puis son visage s'éclaira ,l'une gaieté folle, et, se levant de toute sa taille, les bras croisés, la mine haate, il dit à Jean Raisin : - Docte clerc des Pyrénées, illustre élève du grand chanoine Raisin, me croyez-voua capable d'être instituteur do campagne ! - Oh! milord, balbutia Jean, vous en aavez beaucoup trop long ... encore s'il y avait un collége, comme autrefois à l'Escar; mais une méchante école de village! - Demain je prendrai ta clrn.ire, c'est une affaire entendue; et je ferai ta classe, matin et soir, jusqu'à ton retour : allons, en route, mon garçon ; nous partons pbur Pau, la grande ville. Le l~ndemain, malgré l'oncle chanoine, dont l'éloquerice faisait grêle, et malgré l'inconnu qui tourmentait vaguement Jean Raisin, notre jeune Anacharsis roulait sur la grande route des Landes. Quant à l'artiste-amateur, au milord qui avait donné ses cent guinées, esprit original s'il en fût, il rentrait, tout joyeux, à l'Escar, pour faire sa classe; et l'alphabet digéré, la grande tâche accomplie, il écrivait les lignes .qui suivent à l'un de ses amis, grand éditeur ù Londres : " MoN CHER AMI, " Je viens de vous expédier, franc de port, un colis de ma façon, pour la grande Exposition de Londres. C'est un jeune paysan des Pyrénées, de nature ouyerte et franche, un vrai Scythe pour notre monde, et plus naïf, quoiAvisIMPORTANT spécimen ci-après. Les Avis et Annonces sont reçus à · l'Office de !'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, à 1 Jersey, S-Hélier, jusqu'à l'arrivée du courrier du ma1di. Dans l'intérêt du Commerce., de }'Industrie et de la Toute correspondances ùoit être affranchie et contenir 1m Science, les Annonces de tous les pays seront acceptées I bon, soit sur la poste anglaise, au nom de M. Zéno à la condition d'être écrites en français, conformément au Sw1 ETOSLA wsKI, soi.t sur un des banquiers de Jersey ou ANNONCES. que humàniste assez lettré, que tous les canards du Tîmes et de la Serpentine. " Je vous demande place pour sa prose dans vos colonnes, et je suis certain que votre public, un peu blasé, comme moi, sur les grandes littératures scientifiques, sur les sentences toutes faites, et les .jugements à perruque, prendra bientôt un goüt très vif aux sorties spontanées, aux réflexions toutes cruea de cette intelligence libre et sauvage qui n'a rien pris ou presque rien des Gociétés de son temps. , " En tout cas, pour nous, Anglais, qui cherchons du nouveau, c'est une tentative-à faire, 1:1neaventure à s11ivre, et, religieusement, je vous enverrai cha,lue semaine les impressions de voyage de mon ami Jean Raisin. "Je fais ici son intérim en qualité d'instituteur: snr ce, le tyran, le Denys de l'Es-car vous salue du liant de sa chaire et de sa gloire l" A vous, lf. ... (La s'll.iteau proohain numéro.) JBR!niiT, IMPRHIBlllE UNIVERSELLE, 19, DORSET STREf:IT. EN VENTE A L' IMPRIMERIE UNIVERSE;LLlf, 19, DORSET STREET : Les Biog1·aphies Bonapartistes par Ph. B~ Jeau. Prix : 3 francs.. LES·BAGNDE'ASFRIQ 1 HISTOIRE DE LA TRANSPORTATION DE DÉCEMBRE, Par CHARLES RI BEY .ROLLES. 1 volume in-8. FuLDERT MARTIN, av<'cat français, proscrit, donne des leçons de langue française et italienne, de littérature et de musique. Il donne éga1eme11tdes leçons et des consultations sur toutes les matière.; de la législation française. S'adresser au professeur, Roseville-strett, Anglesea Cottage. Références : chez 111M.W clmann, P. Asplet et docteur Barbier. Proscrit français, a~tciené{èi-ede lafaculté de Paris, Donne <le8 leçons de français, de latin, d'histoire, de géographie, de litlératul e, t>tc. Il enseigne aussi les élémen1s des sciences mathémaliques, physiques et uatufelles, S'adresser au profess.:-ur, 38, Roseville-Street. Références : chez MM. Welman, Ph: Asplet et docteur Barbier. de Londre!'. Le prix des Annonces est uniformément de six sous (trois pence) la ligne, pour les trois sortes de caractères courants employés dans ce journal. Lês lignes en capitales. et en lettres de fantaisie, seront payées en proportion de la hauteur qu'elles occuperont, calculée sur le plus petit texte. ABIAN CHI proscrit politique vriir un eours d'Equitation à son manège, sur 1s a le t~i~le avsntage <l'unir l'élégance, la légerté et français rédacteur Parade. la solidité. 1 ' . . t en ch;f pendant G1JTEL PROSCRIT DU 2 DÉCEMBRF., .Les semelles _:i°nt.~xé_csa_~~c ~d~ laito~ ~et, ne huit ans du journal quot1d1cn le Messager~'~ Nord, tn•ofeiuJent• de eoupe !~1~sc1'.atucune a~péntc m à ,1 1,nteneur m .a 1 :X- .paraissant à Lille (France), donne il. dom1c1le <!es Ttfilleur tl' llabits.-29, Belmont Road, St.-Hélier, ter~e1_u-: On peut marcher a I eau sans nmre a la en plâtre, en cire, en mastic et en g~latine sur nature morte on vivante. 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