Homme - anno I - n.17 - 21 marzo 1854

maires est le moindre des inconvéniens qui me frappent ,dans leur organisation. J'en trouve ·un hien plus gran,l dans le systême d'éducation qu'elles présentent. " Je me plains qu'un des objets les plus essentiels ùe l'éducation est omis : le perfectionnement de l'être physique. Je sais qu'on proposa quelques exercices de gymnastique; cela est bon, mais cela ne suffit p 1s. Un genre de -vie continu, une nourriture saine et convenable à l'enfance, des travaux gradµels et modérés, des épreuves successives, mais continuellement répétées, voilà les seuls moyens <'fficaces de ùoun~r au corps tout le déveloJlpement et 1outes les facultés dont il est susceptible. " Quant à l'être moral, quelques instmctions utiles, quelques momens ll'étude, tel est le cercle étroit dans lequel est renfermé le plan proposé. C'est l'emploi d'un 11etituombre d'heures; mais tout le reste de la journée est abandonné au hasard des circonstances; et l'enfant, lors- ·<1ue l'instant de la leçon est passé, se trouve bientôt rendu, soit à la mollesse du luxe, soit à l'orgueil ùe la -vanité, soit à la grossièreté de l'indigence, soit à l'indis- ·cipline de l'oisiveté ; victime malheureuse des vices, des erreurs, de l'infortune, de l'incurie de tout ce gui l'entoure, il sera un peu moins ignoraut que par le passé, les écoles un peu plus nombreuses, les maitres un peu meilleurs qu'aujourd'hui; mais aurons-nous vraiment formé des hommes, des citoyens, des républicains : en un mot, la Jrntion sera~t-elle régénérée? " Tous les inconvéniens que je viens de signaler sont insolubles, tant que nous ne prendrons pas une grande ~létermination pour la prospérité de la République. " Je demande que vous décrétiez que rlepnis l'àge de cinq ans jusqu'à douze pour les garçons, et <j.usqn'à. onze pour les filles, tous les enfan~, sans distinction et sans exception, seront élevés en commun am:: dépens de la République; et que tous, sous la sainte loi de l'égalité, ,recevront mêmes vêtemens, même •nourriture, même ins- ·ti:uction, mêmes soins. " J?.ar le •mode d'après lequel' je vous proposertt.i cle répf1:rtirla charg~ de ces étahlis:semens, presque tout por- .tera •~ur le riche; la taxe sera •presqu'insensible pour le ,pauvre; ainsi vous atteindrez les avantages de l'impôt _.progressif que vous désirez cl'établir; ainsi, sans convnl- .-sion •~t sans injustice, vous effacerez les énormes disL'HOll~IE. " A cinq ans, la patrie recevra donc l'enfant des mains de la natur;> ; à douze ans, elle le rendra à la société. " L'institution publique des enfans sera-t-elle d'obli,. gation pour les parens, ou les parens auront-ils seulement la faculté de profiter de ce bienfait national? " D'après les principes, tous doivent y être obligés. " Pour l'intérêt public, tous doivent y être obligés. " Dans peu d'années, tous doivent y être obligés. " Les enfans seront couchés durement; leur nourriture sera saine, mais frugale; leur vêtement commode, mais . . grossier. " Il importe que pour tous l'habitude de l'enfance soit telle, qu'aucun n'ait à souffrir du pass:ige de l'institution aux divers états de la société. L'enfant qui rentrera dans le sein d'une famille pauvre retrouvera toujours ce qu'il quitte; il aura été accoutumé à vivre de peu, il n'aura pas changé d'existencé. Quant à l'enfant d'un riche, d'autres habitudes plus do.:ices l'attendent, mais celles-là se contractent facilement, et pour le riche lui-même, il ·peut exister dans la vie telles circonstances où il bénira l'âpre austéi-ité et la~-0.alutaire rudesse de l'éducation de s~s _premiers ans. "Après la force et la santé, il est un bien que l'institution publique doit à tous, parce que pour tous il est d'un aYantage inestimable, je veux dire l'r1ccoutumance au trarnil. ·"Je ne parle point ici de telle ou telle industrie particulière ; mais j'enten<1s, en général, ce courage pour entreprendre une tâche J)énible, cette action en l'exécutant, cette constance à la suivre, cette persévérance jusqu'à ce qu'elle soit achevée, qui caractérise l'homme laborieu2,:. " Formez de tels hommes, et la République, composée bientôt de ces robustes élémens, verra doubler dans son ·sein les produits de l'agriculture et de l'industrie. " Formez d-e tels hommes, et vous verrez disparaitre :presque tous les crimes. " Formez de tels hommes, et l'aspect '1lideux de la mi- •Sère n'affligera plus vos·regards. " Créez dan-s vosjeunes élèves ce goftt, ce besoin, cette habitude de travail, ,leur existence est assurée, ils ne dépendent plus que cl'eux-mêmes. ·" M1cHE'L ;LEPELLETIER ST.-FARGEAu.'' :_parat€3de fortune dont l'existence e st une ·calomnie pu- '.Voilà quels étaient •ces grands révolutionnaires de 93 •blique. • ' ·dont, aujourd'hui encore, des ignorans, des imposteurs ou " Tous les enfans recevront le bienfait de l'instruction des fripons voudraient souiller la mémoire. pt~blique durapt lE:cours de sept années, depuis cinq ans jusqu'à douze ans. ". Cett~ portion de la vie est vraiment décisive pour la formation de l'être physique et moral de l'homme. " Il faut -la dévouer tout entière à une surveillance de .tous les jours, de tous les momens. "J usq11'à cinq ans, on ne peut qu'abandonner l' e11fance .aux soins des mères; c'est le vœu, c'est le besoi11 de la nature : trop de détails, des atteHtions trop minutieuses t..Sontnécessaires à cet âge; tout cela appartient à la maternité. " Cependant,· je Jlense que· la loi ,peut exercer .quelque .influence sur ces premiers instans de l'existence humaine. Mais voici dans quelles bornesje crois qu'il faut renfermer -son action. " Donner aux mères encouragemens, secours, instruction·; les intéresser efficacement à allaiter leurs enfans ; les éclairer, ,par un moyen facile, ,sur les erreurs et négligences nuisibles, sur les soins et les attentions salutaires ; ,rendre pour elles la naissance et la -qonservation de leurs enfans, non plus une charge pénible, ,mais au contraire ·une source d'aisance et d'une espérance progressive; c'est là tout ce qne nous pouvo11sfaire utilement en faveur des cinq premières années de la vie. Tel est l'objet de quelques-uns-des articles de la loi que je propose. Les mesures indiquéès sont fort simples; mais je suis convaincu que leur effet certain sera de diminuer d'un quart, pour la République, la déperdition aJJnuelle des enfans qui périssent victimes de la misère, des préjug~s et de l'incurie. 1:Jf)'E'RNI:ÈRES NOUVELLES. 'A Paris, les gros financiers font la grimace ; la ·rente baisse. ,Le mode nouveau employé pour la réalisation,do :nouvel emprunt fait bouder les exploiteurs ordimi-iresde la Bourse. Au contràire, les petits capitnlistes ont donné tête baissée dans le panneau. rrel qui n'aurait pas donné un ,capital .<le cinq cents francs san.s bonne et valable garantie, s'est laissé prendre comme un oison à l'appât h0napartiste. C'est un prestidig·ii.ateur si habile·que .ce ~1. Bonaparte! Il y avait pourtant l'affaire <lesbons de l'Echi- '-qt1ier à Londres, l'entremetteur Rapallo, celui qui :;acheta le bateau pour l'expédition de Boulogne, Rapollo, disons-nous, courtier-marron assez retors pcm se dérober .au châtiment, tandis que l'on envoyait à Botany-Bay, pour le reste de sa vie, le malheureux caisier qui avait été son complice. 'routes ces belles manœuvres s'exécutaient sous la direction et le contrôle de Bonaparte qni devait réu profiter, qui en effet en profita. Aussi n'est-ce pas un minime sujet d'étonnement que de voir ces petits capitalistes si ùpres an g·ain, si durs à toucher, donner tête baissée dans le panneau qui leur est tendu. Quand la Restauration et Louis-Philippe cGntractaient des f'mprunts, au moins les prêteurs avaient-ils l'apparence d'un gouvernement stable. Cela, nous le savons, n'empêcha point ces pouvoirs si solidement établis de tomber un jour comme des châteaux <lecartes. 'rontefois, il v avait une certaine appaPence de stabilité ; ou pouvait s'y tromper, surtout <lesgens cupides et à courte vt;e. Mais prêter à Bonaparte ! mais se laisser prendre à la parole de Bonaparte, la négation la pins complète dn sens moral, de la bonne foi, de la droiture; prêter à Bon~1parte, à lui, l'expression la plus complète de to1lte improbité, de to~1telâcheté, de toute trahison, de toute ignominie! Er~ vérité, c'est ;\ donner le vertige aux plus raisonnables. l\lais où clone est votre gnrm1tie, pauvres et tristes dupes? sur quelle hase solide, ou seul~ment probable, appuyez-vous l'espoir de rentrer un jour clans vos fo11<ls?L'orgie déborde, la dilapidation est à l'ordre du jour, le pillage de la France paraît être l'état normal de cc pays; on s'y accoutume,. • va-t-on répondre, à force de le voir: il faut InnIer avec les loups. Soit. Mais la g·arnntie, encore une fois, votre gw·autie sérieuse, oü est-elle ? Depuis quand la démornlisation la plus cynique et la plus nanséabo11de a-t-elle S8rvi ù établir la confiance·? Vous ne vom, êtes pas même enquis, malheureux, c.ln chiffre énorme, ma.is bien réel pourtant, auquel arrive le gt1spillage eJfrené mis ù la mode depuis le Deux Décembre. Au moins connaissait-on le chiffre des dettes accumulées ùepuis 1815, par les monarchies légitimes ou quasi-telles, huit milliard·s ùe francs seulement, pour g·oûter le bonheur c.l'avojr des rois. Vous ne savez rien de pareil touchant votre emperenr auquel un S~nat abject donne avec tant d'empressement le moyen légal de vous attraper deux cent cinquante millions, ce qui n'empêche pas la,baisse des fonds publics. Patience, vous serez instruits; un peu tard, peut-être, mais enfin, vous le serez; vous verrez ct1 quelle monnaie vous sera payé le prix de l'actiou immorale d'hommes· prêtant secours à un bandit. X .... LES PRJ1:TRRSET LRS CÉSARS AL' PILORI. Tel est le titre d'une brochure en vers, satires et chansous, publiées par le citoyen Benjamin Cor.1x, Jlroscrit du 2 Décembre. - En vente chez l'auteur, Halket Street, 15. JERSEY, lMPltDŒRIE UNlVF:RSELLE, l!), DOR!<ET STREET. E.N VENTE A L'TMPRiftfERIE UNIVERSELLE, 19, DORSET STREET : Les Biographies Bonapartistes par Ph. Berjeau. Prix : 3 francs. AVIS .Il sera publié avec chaque numéro un supplément spécial pour les ANNONCESclans l'intérêt du Commerce, de !'Industrie et de la Science. Les Annonces cle , tous les pays seront acceptées à la condition d'être écrites en français, conformément au spécimen ci-après. Les Avis et Annonces sont reçus jusqu'au vendredi à midi, à Londres, à la librairie et agence de !'Imprimerie Universelle, 50 172, Great Queen Street Lincoln's-Inn-Fields, et à l'office de }'Imprimerie l.;niverselle, 19, Dorset Street, à Jersey, S-H4lier, jusqu'à l'arrivée <lu courrier du ma1di. Toute correspondances doit être affranchie et contenir 1111 bon, soit sur la poste anglaise, au nom de III. Zéno SwrnTOSLAwsKI, 8oit sur un <les banquiers de Jersey ou de Londre~. Le prix des \.n ,onces est uniformément <lesix sous (trois pence) la ligne, pour les trois sortes de caractères courants employés ,pn.s cc:journal. Les lignes en capitales et en lettres de fantaisie, seront payées eu proportion de la hauteur qu'elles occuperont, calculée sur le plus petit texte. À BI lN CHI proserit politique vrir un cours cl'Equitation à son manège, sur b a le triple. av:intage <l'unir l'élég:ince, la légerté et· , Jl français, rédacteur Pararle.c-c-c,....,,,,c--c=------------ la solidité. 1, .. · .~en chef pendant GUTJlL P1loscnIT nu 2 Dt:CEMBRF., _Le.s semelles so~t. ~xé_es_a;~c_d:t !aito!1 _et, ne }i4 it._ans <lujo\lrnal quot1d1en le 1lfe~sager~l1~Nord1 . ~ , pi•ni°e§§CUa• de eoup~ l~1~sentaucune aspentc 111 a} 1;lteneur 111 ,al :x- ,para1ssant à Lille (France),. donne a don11cile des 'l'ai/leur d'llabits.-29 Helmont Road St.-Hélier tenenr. - On peut marcher al eau sans nuire a la leçons de langue française, <l'arithmétique, d'his- Jersey. ' ' ' solidité de la cha11ss_u__re__,______ _ toirf·s~e ~~~:~·:p~~~·1e~:~1~~téi~a:u~~~:c:o::ne~ron- USDK. ORDECKI, 1'IAISONDE.COnfMTSIOSN •tb.nces, écritures commerciales et .u1;1tres,et de.; TRosc1:1! POLITIQUE POLONAIS, No 3, SURLEPORTA, J~RSEY. m~moires dont on lui confie Ja rédaction, 'Donne àdormc1le des leçons <lelangue AllemamlF C. J.S:eu».-teba#le Commissio.unaire en marS'ailresser au proies ;eur, 20, .Don-street, St.- et Latine; il démontre aussi la Gymnastiqne. chandises se charo-e a'e vendre et acheter tonte JI élier ( Ile <leJersey). :\I. Lud, Kordecki désirerait trouver de l'emploi sorte de 11 ;archandis;s, et de faire de recouvrements Jœ/ér.rnccs chez :MM. :\Vellma11, Il'. Asplet, c,omme professe~r d:ins une pension,-61, Newman ~11 France on en Angle.terre et en Amérique. ,Geo. V1cken,. ~tr~t,_Oxfor<!._Street.:..-=-Londres. Con·esponclants à Paris, Bordeaux, Lyon, Lille, 1:5, COLOMDEl\rn STREET, ST.-HlLIER, JERSEY, Londres, Birmingham, Liverpool, New.York, etc. -r Ddi!NVl'ROFESEE\JR Ii't:QlilTATION, an- GUAY proscrit du 2 Décembre, faisem ------------- -- ... 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