•.ei<>mmunicationde cette lettre à la complaisance de l\f. Besson neveu, membre de la chambre de commerce de Paris, chef de bataillon dans la 8e légion. L'original est resté entre les mains des héritiers de Mme veuve Naudin. -M. Besson l'a copiée en respectant toutes les fautes -que la rapidité de la rédaction a laissé échapper à la plume de Napoléon. (Histoire parlementaire de la Révolution française, ut suprà.) M. NAUDIN. (1) Monsieur, Tranquil snr le sort de mon pays et la gloire de mon ami, je n'ai plus de sollicitude que pour la mère-patrie : c'est à en conférer avec vous que je vais employer les moments qui me restent de la journée. S'endormir la cervelle pleine de la grande chose publique et le cœur ému -des personnes que l'on estime et que l'on a un regret sincer d'avoir quittés, c'est une volupté que les grands épicuriens seuls connaissent. Aura-t'on guerre? ... se demande-t'on depuis plusieurs mois. J'ai toujours été pour la négative. Jugez mes raisons. L'Europe est partagée par des souvrains qui commandent à des hommes, et par des souvrains qni commandent à des beufs ou à des chevaux. Les premiers comprennent parfaitement la Révolution, ils en sont épouvantés, ils feraient volontiers <les sacrifices pécuniaires pour contribuer à l'anéantir ; m!l.is ils n'oseront jamais lever le masque, de peur que le feu ne prenne pas chez eux ... voilà l'histoire de l'Angleterre, de la Holande, etc. Quant aux souvrains qui commandent à des cheveaux, ils ne peuvent saisir l'ensemble de la Constitution, ils la méprise, ils croyent que ce cahos d'idées incohérentes entraînera la ruine de l'Empire franc... à leur dire vol!ls croyriez que nos braves patriotes vont s'entregorger, de leur sang purifier cette terre des crimes commis contre les rois, et ensuite plyer la tête plus bas que jamais .sous le despot mitré, sous le fakir cloîtré et surtout sous le brigand à parchemins; ceux-ci ne feront donc aucun mouvement, ils attendent le moment de la guerre civile, qui, selon eux et leur plat-ministres est infallible. Ce pays est plein de zèle et de feu ... dans une assemblée composée da vingt-deux sociétés de trois départemens l'on fit il y a quinze jours la pétition que le roi fut jugé! Mes respect à madame Renaud à monsieur et madame de Goy. (2) J'ai porté un toste aux patriotes d'Aux:onne lors ùu banquet. du 14. Ce régiment-ci est très-a.0.r les .$oldats et sergent et la moitié des officiers, il y a deux places vacantes de capitaine. Respect et amitié, v. s. BuoNAPART&E. J Le sang méridionual qui coule dans mes veines va avec 1a rapidité du Rhone, pardonnez donc si vous prenez de la peine à lire mon griffronage, Valence le 27 juillet. Vous avez bien lu, le lieutenant d'artillerie, Buonaparte, alors sectateur de Robespierre, ex:alte nos braves .patriotes. Seulement, quand il rend compte de l'esprit révolutionnaire du régiment d'artillerie, il a soin de mentionner la vacance de deux places de capitaine. Il n'était ,que lieutenant.-Patriotisme de galons et d'épaulettes, Selon les mémoires de St.-Hélène, Napoléon Bonaparte assistait à l'attaque des Tuileries en curieux, dit-il, parmi les assaillans. L'histoire de cet homme se résume pour nous en deu:t mots } ambitieux féroce,-N ous n'attaquons en rien sa réputation de grand général; mais en face de l'humanité, nous le clouons au pilôri comme un des plus grands criminels, ( 1) Naudin étnit commissairedes guerres. (2) De Goy était quartier-maître-trésorier du régiment. L' JI O~I~1E. " Le despotisme est le plus éxécrable des crimes; " tout despote est un scélérat," disions-nous naguère. Réfléchissez donc froidement sur cette lettre et voyez, vous surtout, citoyens de France, ce que vous pouvez attendre de ce crapuleux sujet couvert d'un manteau aux abeilles d'or, et volant à main armée, non pas seulement votre banque, mais son titre de neveit de l'Empereiw. 0 bâtard d'Hortense ! ô jongleur d'Eglington ! ô policeman de Londres! J. CAHAIGNE. Un de nos confrères de Suisse nous adresse la lettre suivante: Lausanne, le 6 mars 1854. Monsieur le rédacteur, Nous faisons appel à votre impartialité pour la publication de la lettre suivante. L'état précaire dans lequel se trouve la démocaratie, en général, n'a pas permis à la plus grande partie de nos amis politiques de prendre part, par le paiement des abonnemens, aux charges occasionnéespar la publication du Progrès. D'un autre côté, reconnaissant qu'il importe d'appuyer la publicité rl'un organe déjà influent, nous nous occupons en ce moment de fondre le Progrès avec une autre feuille démocra. tique. Nous espérons qu'avant peu de jours cette fusion sera réalisée, et que ceux de nos abonnésqui ont soldé le prix d'un sémestre, accepteront cette combinaison. Le Progrès est donc suspendu à partie de ce jour ; avant la fin du mois il sera liquidé par les soins de l'éditeur ou continué moyennant la fusion indiquée. Veuillez agréer, Monsieur, nos salutations empressées. LA RÉDACTION. DERNIÈRES NOUVELLES. Le nom du commandant de l'armée française pour l'expédition de Turquie est enfin connu : Saint-Arnaud, le maréchal de Décembre, pr.end le commandement des troupes. Cela lui vaut déjà quelques cent mille francs ajoutés à ceux qu'il touche au budget en qualité de maréchal de France, de sénateur, de grand veneur, etc., etc. En tout, un petit total de onze à douze cent mille francs par an. Et c'est pour payer ce traître et ceux qui lui ressemblent que l'Empire emprunte 260,000,000......... Quel gouvernement à bon marché! Un point nous étonne : L. Bonaparte sait combien il a acheté la trahison de Saint-Arnaud, quand ce dernier lui vendit la République: croit-il donc le czar trop pauvre pour surenchérir non sur la conscience, ce serait impossible, mais sur le bras de son complice du coup d'Etat? pense-t-il que l'homme qui a assassiné la liberté à Paris, ne pourrait pas, en Turquie, escompter à gros intérêts une bataille perdue, de connivence avec Nicolas? A côté de Saint-Arnaud, le Godefroy de Bouillon de la nouvelle croisade, viennent les Canrobert et les autres.fidèles chevaliers qui, en 1851, pour de l'argent et des grades, ont livré leur honneur, se sont rués sur une population sans défen,e et ont, à tant par jour, assassiné des vieillards, des femmes et des enfants. A ·quel prix cette valetaille s'estime-elle! Voilà la question. Que l'empereur de :Russie sache la résoudre et bientôt les grosses épaulettes françaises s'étaleront sans vergogne au milieu des Cosaques. Il est vrilÎ que Bonaparte envoie, en Orient, son cousin Napoléon Jérôme, en qualité de commandant de la RÉS.ERVE; d'une réserve, est-il dit par le Constitutionnel, qui, au lieu de rester en arrière, sera toujours en avant. Le Jérôme, sans doute, réunit à ses fonctions celles de grand examinateur et de grand prévôt. Mais le fils d'Hortense est-il bien sftr de son présomptif, et ce dernier ne voudrait-il pas hâter un peu l'heure de son propre avènement au trône ? Beaucoup le croient, peu en doutent. En somme : A l'intérieu:-, la misère augmente chaque jour, le travail chôme plus que jamais, la guerre enlève les bras à l'agriculture - les remplaçants se paient déjà de quatre à six mille francs - le crédit tombe et la dette publique augmente. A l'extérieur, les escroc~, les bandits dirigent l'armée expéditionnaire et se demandent déjà combien ils auront de bénéfice soit en la livrant en gros, soit la livrant en détail ; en un mot, la trahison est en permanence et n'attend que l'heure de s'étaler impudiquement au grand jour. Pendant que le pillage des deniers publics se fait en France, sous les yeux de tous, les républicains sont persécutés plus que jamais. S'il faut en croire les procureurs impériaux eux-mêmes, les sociétés secrètes se reforment partout , plus nombreuses, plus menaçantes que jamais. A Paris, après l'affaire de l'Hyppodrôme et de l'Opéra-Comique, est venue celle de la Jeune Montagne dans laquelle plus de quarante personnes de toutes conditions ont été condamnées; le tribunal d'Angers juge, ou plutôt condamne maintenant, vingt-et-un ouvriers accusés d'association politique; dans quelques j0urs, cinquante - cinq citoyens comparaîtront aussi devant le tribunal correctionnel de Tours. Sur tous les points du territoire les prisons sont pleines de détenus arrêtés depuis le coup d'état. On sait que les autres, ceux que le plomb des soldats, le sabre des gendarmes ou le couperet du bourreau_n'a pas tué~, sont à Cayenne ou à Larn• bessa. Et tout cela se passe sous le règne d'un homme qui se dit l'Elu du Peuple! Odieux mensonge qui bientôt, nous l'espérons, sera démenti par le peuple lui-même! A. BIANCHI. JERSEY, IMSRIMERIE UNIVERSELLE, 19, DORSETSTREET, EN VENTE A L'IMPRIMERIE UNIVERSELLE, • 19, DORSET STREET : Les Biographies Bonapartistes par Ph. BerJeau. Prix : 3 francs. FuLBERT MARTIN, avocat rr,nçais, proscrit, donne des leçons de langue française et italienne, de littérature et de musique. Il donne· également des leçons et des consultations sur toutes les matières de la législation française, • S'adresser au professeur, Roseville-strett, Anglesea cottage, St,-Hélier (Jersey). • Références : chez MM. Welmann, P. Asplet et docteur Barbier. AVIS Il sera publié avec chaque numéro un supplément spécial po11r les ANNONCESdans l'intérêt du Commerce, de !'Industrie et de la Science, Les Annonces de , tous les pays seront acceptées à la condition d'être écrites en français, conformément au spécimen ci-après. Les Avis et Annonces sont reçus jusqu'au vendredi à midi, à Londres, à la librairie et agence de !'Imprimerie Universelle, 50 I12, Great Queen Street Lincoln's-Inn-Fields, et à l'office de l'Imprimerie Universelle, 19, Dorset Street, à Jersey, S-Hélier, jusqu'à l'arrivée du courrier du ma1di. Toute correspondances doit être affranchie et contenir 1m bon, soit sur la poste anglaise, au nom de M. Zéno SwmTOSLAwsxr, soit sur un des banquiers de Jersey ou de Londres. Le prix des . \.n.10nces est uniformément de six sous (trois pence) la ligne, pour les trois sortes de caractères courants employés dans ce journal. Les lignes en capitales et en lettres de fantaisie, seront payées en proportion de la hauteur qu'elles occuperont, calculée sur le plus petit texte. A.NNONC;ES. J. BIANCHI proscrit politique vrir un cours d'Equitation à son manège, sur la a le triple avantaged'unir l'élégance, la légèreté et français, rédacteur Parade. la solidité. 1 J en chef pendant GUTEL PROc I 2 , Les semelles sont fixéesavec du laiton et ne :,. •t d • 1 'd' l "Ir u S R T DU DECEMBRE,l • t é • , • à l'' té . . , l' aui ans u JOurna qµoti 1en e ,nessager du nord, professeur de eo pe a1ssen aucune asp nte nt m rieur m a exparaissant à Lille (Fra~ce), don?e à ~omicile ~es TaëUeurd'Habit8,- 29 Belmont Road St.-H':lier tér~e1;1-r, On peut.marcher à l'eau sans nuire à la leçons de langue française, d'anthmét1que. d'his- Jersey ' ' ' sohd1téde la chaussure. toire, de géographie, de litt4rature, etc. •---·---------------1-----"-------------- Il ae o~ge également. de toute., correspon- LOD, KORDECKI, ÉDUCATIONNOUVELLE.- ÉcoLE ALLIX, danoes. ilcritures commeru1aleset autres, et des r'll0SCRITPOLITIQUEPOLONAIS, bll LLIX m&noires dont on~lui confieta rédaction. Donne à domicile des l=ons ùelangue Allematuk Cours pu es par JULESA , -r fondateur. S'ad,eeeer au professeur, 2-0, Don.street, St,. et Lati.'l!e; il démontre aussi la Gymnastiqne. 'd S Bélier (Ile de Jersey). M. Lud. K.orcJ.e.k..di ésirerait trouver de l'emploi Temperan~e-Jl_aU, !'rov1 e:1-ce treet. llé/'8'J'flnHa ehez MM. W~ P. Asplat, eommeprofaeseurdans wie pension.-61 Newman M. Jules Alhx, licenc16en droit, fondateur de eeo. Vieary. ~ Stree'1 Oxford StJee\.-LondrK ' l':ÉDUCATION0UNELLE, a. ouvert dans TempeHi co• • , rance-Hall, Providence street, un cours rbœe et • OKBMl.9 S'l'lllllllT, S1'.-HaLa&, lll&:n:Y. gratuit de lecture, qui a lieu tous lesjours, except6 r BONIIP~on---. O'N.Q:lW.6.'HO?i, an- GUAY pNHrit du 2 D"8Ulb,e, faiseur le dimanche, à 6 heurei pour les enfanta et à 7 ~• 1 e1411 _4lhe ci. _l'NO~d! i.~v, ,de BOTTJ:S sans couture, pow heures 112du soir, et conduira.les élèves à lire: le l'llnuec ie pdreaei- Ie p-.)~• !• il ~ d Qll• il'1JIUUfl e& ~ .. ~ - Çe ge.aza de th&R86vrefrançais couramment, dans un livre quelconque, en 15 heures, c'est-à-dire en 15séancesd'une heure-, Des cartes d'admission seront remises à toutes· les personnesqui le désireront, même à celles quine voudraientque vérifier les résultats du cours. . S'adresser chez M. Jules Allix, Mount-Aubin, Don-Road, soit au bureau de la salle du cours. Des places particulières seront réserv6es pour les dames. NoTA. M. Jules Allix se propose d'ouvrir pro4 chainement, pour les enfants et pour les gens du monde, différents cours qui auraient lieu dans la journée, et notamment un cours de l,anguefrançai,e, qui apprendra 1\ tout le monde à parler le français correotement, 11elon la bonne prononcia.- tion frsnçaise, en UN KOIS. S'adresser, pour les renseignements, chez M. Jules Allii,
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