celle des individus. Avant cette vie, les âmes étaient : elles seront encore après cette vie. Il y a métempsychose ; les âmes se manifestent toujours sous la forme matérielle pour n'être jamais isolées des voluptés physiques. Mais l'auteur ne ravale point notre âme à stationner dans le corps iles animaux ; il tient leur nature pour être infé- -:rieure à la nôtre. Nos âmes voyagent alternativement de la terre à d'autres globes ; de telle sorte qu'avant la ~n de la carrière planétaire, elles auront alterné périodiquement environ 810 fois de l'un à l'autre monde, fourni ainsi 1,620 existences, dont 54,000 ans passés dans l'autre monde, et 27,000 dans celui-ci. A l'époque du décès de la planète, la grande âme de Ja terre passera, en compagnie de noi petites âmes qui lui sont inhérentes, sur un globe neuf et vierge; car nos âmes sont destinées à croître en développement pendant plusieurs milliards d'années. Fourier détermine ensuite quels corps les âmes revêtent dans l'autre vie, dans quel état de bien-être elles s'y trouvent, et quelle solidarité les rattache à nos destinées terrestres ; car Dieu, dans sa providence, a dO. faire dépendre le bonheur des trépassés du bonheur des vivants, le progrès de ceux-là du progrès de ceux-ci. De là, nouveau motif à ajouter aux mille que nous avons déjà d'améliorer notre sort ici-bas, de constituer la société sur de meilleures bases, de cultiver, d'embellir la planète, et d'amener le règne de l'harmonie universelle. Fourier établit encore que nos impulsions collectives sont comme les oracles ou révélations de nos destinées, comme les interprètes du sort que Dieu nous prépare dans cette vie et dans les autre<;. C'est là qu'il puise ses preuves de l'immortalité de l'âme. Or, les lrnmmes en général désirent et espèrent instinctivement le bonheur en l'autre vie, le retour ~n celle-ci; et les vieillards, unanimement, demandent une existence nouvelle, plus l'expérience acquise dans la vie précédente. De là, les efforts de Fourjer pour répondre à cet espoir. Il nous fait faire un voyage à travers les siècles, à travers les astres et les tourbillons d'astres ; il nous fait passer d'un sexe à l'autre, de caractère à caractère, de forme à forme; et finalement, quand l'évolution sera accomplie, nous aurons parcouru à peu près une même somme d'existences variées : chacun de nous se trouvera avoir réalisé à peu près la même somme de bonheur et de malheur que tous ses semblables. C'est en cela que Fourier ferait consister l'égalité positive des hommes ; car tout serait ordonné de même dans la ilistribution des existences simultanées, pour que les dégrés d'inégalités les plus divers correspondissent entre eux, ce qui expliquerait les inégalités dont nous sommes témoins ; mais ce qui en même temps impliquerait que la moralité de l'homme n'a point de sanction, ou que Dieu est indifférent à la vertu et au crime. Mais nous doutons qu'il soit donné à aucun homme de réhabiliter cette croyance, qui d'ailleurs n'a jamais obtenu la foi de la majorité des hommes : c'est qu'elle a contre elle les invincibles répugnances du cœur, et les plus solides objections de la raison; c'est que nos aspirations instinctives vont au-delà de pareilles promesses; c'est que le passage d'1me vie à l'àutre, sans la continuité de conscience, équivaut à une mort complète pour le cœur et l'intelligence, et que dans tous les cas cette croyance serait impuissante à· captiver notre foi. L'espérance se refusera toujonrs à abdiquer ses pressentiments devant une pareille doctrine qui, après tout, ne peùt se produire ni comme démonstration, ni comme la plus vraisemblable. Un être moral qui n'a plus conscience de son passé est comme s'il n'avait pas vécu dans ce passé, est comme s'il n'avait pas été, est enfin un autre être ; car la véritable immortalité consiste à conserver éternellemeut le souvenir, la mémoire de toutes ses existences, de toutes ses manifestations, afin de sentir réellement sa perpétuité dans cette mémoire et dans la conscience facultative qu'il s'en donne. Or, suivant nous, ce qui prouve l'immortalité de l'esprit, ce sont moins les considérations de l'ordre métaphysique que celles de l'ordre moral .................. . Ah! lais:.ons ses ailes à l'espérance! Nous offrir en perspective une terre où Dieu aurait effacé nos amours, nos amitiés, nos pères et nos enfants, nos joies et même nos douleurs, c'est nous ann-0ncer 1Jn lieu d'exil, c'est nous désoler d'avance par l'anéantissement anticipé de la vie présente, puisque c'est anéantir la foi d'un lien durable entre nous et des êtres chéris auxquels notre amour a besoin de communiquer l'immortalité, pour n'être point glacé dès l'instant. Car, sachons-le bien, dans cette doctrine, rien de plus désolant, pour qui laisse épanouir son âme : amour, enfants, épouse, amis, famille, tout cela finit quand commence l'agonie et :s'ouvre la tombe; de sorte que la mort du corps est hien celle de l'âme; de sorte que la tombe des os et de la chair est bien celle du cœur et de l'intelligence! ... ...... Quoi de plus rationnel, de plus social et de plus conforme aux aspirations instinctives de l'humanité, que de supposer une autre vie où nous soyons admis à des conditions de bonheur supérieur, mais oà nous conservions la mémoire de celle-ci, ou nous retrouvions les ol>jets de _. nos attachements ? Quoi de plus consolant que d'annoncer une autre destinée au-delà du globe terrestre, où nous échapperons enfin aux misères extrêmes qui nous accablent en celle-ci? Quoi de plus social que de croire que chacun y aura sa place en raison de ses bonnes œuvres, de son activité utile, de son dévouement à l'humanité, de son obéissance aux préceptes de la loi morale fl.l..l cette vie?""" ) L' HOli ME. Pour etre intéressé au progrès des choses d'ici-bas, il n'est pas nécessaire d'avoir l'espoir d'y revenir indéfiniment, il suffit que la conquête de la béatitude dans l'autre vie soit le prix cles bonnes œuvres d'humanité eu celle-ci. Rien de plus social, disons-nous, que cette doctrine. Si elle n'a point eu des résultats qu'on puisse avouer dans le passé oriental, iridou et égyptien, où elle était de croyance générale, c'est qu'elle y était mariée à une erreur manifeste; c'est que les joies de l'autre vie étaient le prix de l'anéantissement de l'âme et du corps dans celle-ci. Pour mériter le paradis à so~1âme, il fallait tuer, abîmer son corps ; lc1contemplation, la fainéantise et l'indifférenceétaient sanctifiées comme les voies p:n lesquelles seules on :p9uvait se rapprocher de Dieu et gagner l'immortalité de notre être. Mais, dès qu'avec Jésus-Christ vous dites à l'homme : " Prends ta croix et marche à la conquête du règne de Dieu sur la terre par ton amour et ton dévouement pour l'humanité, et, comme récompense pour toi, à la conquête de la félicité dans le ciel, alors vous avez conservé un dogme aussi humanisant et aussi favorable au progrès terrestre, qne possible. Assurément, il ne faut pas être bien difficile en fait de bonheur pour désirer mieux qu'on ne trouve sur la terre, et ce serait un bien triste encouragement pour l'avenir de songer au 4,000 ans que nous aurions déjà parcourus sur cette terre par des retours successifs, pour n'avoir encore ·mérité et obtenu que la médiocre félicité dont nous sommes témoins. Comptez les larmes qu'on répand encore autour de vous, les privations, les douleurs, les maladies, les travaux de la multitude sur toute la terre! et dites si le progrès réel est fait pour consoler à l'idée d'un retour éternel ou indéfini sur le globe? Si les hommes, surtout dans les civilisations primitives, désirent revenir sur la terre après leur mort, c'est que leur croyance en l'immortalité, et en un autre monde, a ses heures de défaillance; c'est qu'au lieu de la certitude, l'espérance seule les soutient ; mais demandez-leur s'ils ne préfèreraient pas un autre monde à celui-ci, dans l'hypothèse qu'il offrît d~s conditions de bonheur plus généreuses que les conditions terrestres ? Ils veulent donner une forme aux félicités et aux conditions de l'autre vie, il faut bien qu'ils prennent leurs types dans le monde qu'ils connaissent; mais les perfections dont ils gratifient toujours leur paradis prouvent bien qu'ils le mettent ailleurs que sur la terre. Quelle que soit l'autorité des élans irrésistibles de l'âme vers l'infini, Dieu, pour la fixation des destinées réservées à cpacun dans ses apparitions successives sur cette terre, doitise déterminer par des motifs rationnels et moraux. L'm\ de ces motifs, le seul même, ce sont les actes vertueux, les mérites maifestés par chacun dans sa vie intérieure. Il faut donc que le dogme du retour en ce monde dom1e raison Iles inégalités de bonheur et de malheur qui existent aujourd'hui dans les destinées d~s classes, des sexes, etc. Il faut qu'il prétende que chacun ne se prépare pas un mieux-être pour son prochain retour, en raison de ses sacrifices en cette vie, ce qui ôte à ce dogme to1it caractère social ; ou il faut qu'il soutienne que chacun en ce monde a toujours la position et le dégré de bonheur qu'il mérite: et, dans ce cas, il légitime et divinise, en quelque sorte, les inégalités actuelles de conditions. Les plus riches sont aussi les plus vertueux. Les pauvres n'ont que ce qui leur est do. : de là toute une réhabilitation des castes et des réprouvés. Au contraire, avec l'hypothèse d'une autre vie placée dans un autre monde et se manifestant dans des conditions nouvelles, dont nous ne pouvons nous faire une idée, bien que Dieu se déteqnine toujours et nécessairement d'après les mérites de chacun en sa vie antérieure ; comme la vie future est tenue pour être d'un autre ordre, c'est-à-dire pour être un mystère, nou:, ignorons comment les inégalités se produisent ; et, en attendant, les inégalités dont nous sommes témoins ne nous apparaissent plus que comme des conditions de sacrifice et de mérite pour chacun et pour tous, au lieu d'être des effets, des résultats, des récompenses ou des peines correspondantes aux actes d'1me vie antérieure. Suivant nous donc, tout dogme sur l'immortalité de l'âme doit satisfaire à ce; -conditions : 1 ° l'autre vie, placée dans un autre monde que la terre ; 2° perpétuité de la mémoire, continuité du sentiment de l'existence ou de notre identité ; 3° souvenir de la vie présente dégagé de tout sentiment douloureux ; 4o retrouver l'humanité, et dans l'humanité tous les êtres que l'on a aimés d'une affection pure et désintéressée ; 5° recevoir de Dieu des couditions cle bonheur et de libl,'rté, infiniment plus abondantes, plus accessibles et plus durables que celles de cette vie ; 6° des conditions EXTÉRIEURES ùe félicité, égales pour tous les hommes indistinctement, quelle qu'ait été leur conduite en cette vie ; mais l'inégalité distributive, réalisée par les conditions intérieures de bonheur 1 par la diversité des dispositions intimes, fies caractères, etc., afin que nul ne puisse juger, par la seule vue des positions matérielles et des obligations extérieures de chacun, la valeur morale, effective, de ses semblables ; 7° ou bien, que tout soit tellement ordonné dans l'autre vie qu'il soit encore possible de mériter indéfiniment aux yeux de Dieu, sans que la position sociale et les réalités de la vie individuelle puissent être considérées comme le thermomêtre de la valeur morale ou des vertus passées de chacun. C. PEc... ,R. CORRESPONDANCE DE LONDRES. Londres, 27 janvier l 8/i4. •_Louis Bonaparte devient décidément un grand personnage. Le Tnnes vante son alliance; la République Helvétique emprisonne et expulse trois italiens coupables d'avoir colporté des chansons c?nlre lui ; le cz:ir modère son irritation et répond poliment et grac_ieusement aux notes des puissances occidentales, par considération pour le gouvernement français. La Turquie, enfin, réclame son C?~cours armé, à peine d'être vaincue et forcée d'accepter les cond1t10ns du cz~r. Louis Bonaparte devient l'arbitre de l'Europe! Il est vrai qu'aux yeux de l'Angleterre, c'est l'appui de la France qui est import:rnt et indispensable, quel que soit son gouvernement; la Suisse cède à la crainte, mais sans sympathie! pour l' Empereur; le czar flatte l'orgueil de son cousiu pour o-ao-nerdu temps et endormir l'Europe sur les préparatifs du co~p 0 décisif dou_t il menace la Turquie. - Quant aux Turcs, c'est avec dépit 'JU'1ls en sont réduits à invoquer l'appui des chrétiens dont ils semblent redouter la coûteuse et oppressive alliance. - .Mais, IJUoiqu'il en soit de toutes les sourdes hostilités cachées sous les flatteuses paroles des gouvernemens, il n'en est pas moin• vrai que L. Ronaparte peut s'énorgueillir du rôle qu'o11 lui donne à jouer dans cc tenible drame qu'on appelle la question d'Orient. Le czar ne veut négocier qu'avec le sultan seul et sans le con-- cours de ses alliés; il veut avoir la Turquie à sa.discrétion; et, profitant des mezzo-termine des Puissances, il amoncèle ses armées sur le Danube pour écraser l'armée d'Omer-Pacha; le général Gortschalrnff se prépare à s'emp:irer de Kalafat, dût-.il lui en coÎlter 10,000 hommes, pour forcer ensuite les Turcs à se retirer derrière les Balkans. Tont cela est connu ; mais au lieu de répondre par une déclaration de guerre à ]'entrée des flottes dans la mer Noire, le czar demande avec une politesse méphistophélique qu'elle a été l'intention des puissances occidentales en sortant du Bosphore? Le czar ne considère pas cet acte, passablement agressif pourtant, comme un Casus belli, ponrvu que les flottes traitent avec imparti:ilité les escadres turques et russes. Cette ironie a mis au d6sespoir les bo11rses de Paris et de Londres; b hausse, la baisse se sont succédées rapidement et alternativement, et les faiseurs ne sarent sur quoi compter. Pourtant, les flottes ayant escorté un convoi portant un renfort de 10,000 Turcs et des munitions à l'armée d'Asie, et ayant signifié qu'elles s'opposeraient à toutes agression des Russes, la question posée par le Czar est résolue par le fait. Mais la tête tourne à tous les politiques, à ce qu'il paraît; et tandis que des journaux affirment gravement que le czar revient à d_es sentimens pacifiques, voici d'autres journaux annonçant, sans rire, que le czar négocie avec le pape pour réunir les églises catholique et grecque, sans doute pour entraîner toute la chrétienté dans la Croisade-Romanoff contre Constantinople! Le comte OtloJf parcourt l'Europe avec une mission de Nicolas. Il va, dit-on, commencer par mettre l'Autriche en demenre de se prononcer. L'Autriche, qui a déjà concentré 80,000 hommes sur les frontières de Hongrie, dirige encore vers ces contrées son armée de Bohême : c'est probablement une preuve de plus de sa résolution de rester neutre ? Les troupes autrichiennes, dans les Etats pontificaux, se conc_entrent peu à peu clans les villes les plus importantes des Légations. Les finances du Saint-Père, épuisées dès longtemps, ne peuvent suffire aux dépenses des troupes étrangères; c'est un compte difficile à solder, et qn'il faut solder à tout prix pourtant. La colère cléricale se décharge sur les :iccusés politiques, amoncelés dans les prisons infectes, torturés de toutes façons ; voilà. deux douaniers du corps de Zambianchi condamnés à mort et exécutés, :iprès 54 mois de détention ! Partout on se prépare à la guerre : les Cours de Suède et de Da: ne:nark arment pour maintenir leur neutralité· la Prusse d:ins li même but, vient d'acheter, sur la mer du No::d, le port de hlde appartenant au grnnd duc d'Oldenbo!lîg; le czar proteste, dit-ou. - Les envoyés de Prusse et d'Autriche ont renié, à Const:intinople, toute solidarité avec l'attitude prise par la France et l' Angleterre à la suite du désastre de Sinope. Partout des démarches inquiètes, dépitées, indiquent l'approche d'une crise décisive. Les flottes naviguaient vers Sinope ou Batoum aux dernières nouvelles; la flotte russe, qu'on dit être sur les côtes de Crimée, n'a pas encore été rencontrée. On dit que les Russes ont pris la forteresse de Kars, en Asie. La Perse, après avoir reculé devant les menaces de l'Angleterre et des Afghans, concentre pourtant une armée d'observation sur la frontière turque. Plusieurs journaux font rem~rquer qu'un désastre sur le Danube ou en Asie forcerait la Turquie de négocier clirectement avec le czar, les secours cle la France et de l'Angleterre ne pouvant arriver à temps pour anêter la marche des Russes : d'ailleurs la Turquie, à bout de ressources financières, ser:i fort en peine pour solder les troupes auxiliaires que les Puissances ne voudraient pas, dit-on, envoyer à leurs frais. Et voilà l'instant que choisit un grand p:nti en Angleterre, le parti du Libre-Echange, pour conseiller l'isolement, l'égoïsme et la Paix à tout prix comme la véritable politique à suivre! Le parti de Manchester, dans sa conférence habituelle avant.l'ouverture du Parlement, a entendu Cobden louer la lenteur diplomatique de Lord Aberdeen, renier toute sympathie pour les Turcs, "des Musulmans après tout", et, tout en blâmant l'injustice, l'insolence <lu czar, déclarer que la conquête de Constantinople par les Russes n'aboutirait qu'à changer leur empire en puissance commerci:ile et maritime, et, sans doute, à faire triompher le LibreEchange ! M. Bright, l'ami de Cobden, a rappelé que leur opposition aux mesures demandées il y a un an contre l'éventualité d'une invasion bonapartiste ét:iit impopulaire, comme aujourd'hui leur résistance à la guerre ! 1. . Attendons la fin, MM. du LibreEchange, m:iis surtout souvenez-vous que la Paix ne se conserve pas par la résignation et b soumission à l'injuste agression, mais par l'énergique résistance à l'envahissement des conquérans: et que, pour avoir la paix, il faut être prêt et décidé à la guerre. Si vis pacem, para bellum ! Le Times, sans répondre à M. Bright qui a raison quant à l'inconséquence anglaise à l'égard de L. Bonaparte, relève vigoureu- ~ement les assertions de M. Cobden. "L:i. Russie, dit M. Cobden, est injuste dans son agression, mais qu'importe anx Anglais que le czar ou le sultan règne à Constantinople, et l'Angleterre est-elle le Policeman de l'Europe 1 '' Le Times démontre le péril évident courn par l'Angleterre, par l'Europe, par la civili5ation même, si le czar s'empare de la clef du monde, et fait appel - qui le croiraità la solidarité des peuples pour exciter ses compatriotes à défendre Constantinople malgré son éloignement, et à ne pas séparer leur cause de celle des autres nations ......... -A .Maclrirl,coup d'Etat : la dissolution des Cortes est suivie par des décrets dictatoriaux; et, en attendant qu'il déchire ouvertement la Constitution, le ministère Sartorius exile 011 t.lestitue les généraux de l'c,pposition. Dans le nombre, nous \'Oyons en première ligne les Moderatos, les serviteurs jadis dévoués de la reine Isabelle, les vainqueurs d'Espartero. Les frères Concha, Armero, le génér:il Serrano sont les plus connus parmi ces victimes du coup d'état IJUicommence à Madrid, comme à Paris le 2 décembre, par la chasse au:r:généraux. -A Paris, le convoi de Mlle Emélia Manin, fille du président de la République de Venise, a réuni ce qui reste de notabilités
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