Entretiens politiques et litteraires - anno III - n. 23 - febbraio 1892

FIGARlS!ŒETESOCIALTSNIE En un temps où il arrive même h « des fils do famille, pleins <lesève et de santé, avec deux cent mille francs de renterle s'interrompre do la lecture d' A uteuil-Longchainps pour lire le Socialiste de l\I. Guesde ou la Revue socialiste de M. Malon » (1), il est naturel que des littérateurs, moins bien rentés, moins bien portants, et, peut-être pour cette raison même, à la fois moins passionnés de sport et un pou plus curieux des phénomènes intellectuels ambiants, en viennent à s'occuper do la question sociale. Il n'est point de critique dramatique, de critique musical, de critique d'art et de critique littéraire qui ne se soit. Mcouvert une vocation subite et une subite com- }Jétence de sociologue. On est sociologue unanimement, comme on était unanimement enragé et unanimement tuberculeux, par enthousiasme, àUlpoque des découYertes de Koch et de Pasteur. Ce préambule n'est pas dP.trop si l'on veut s'expliquer que M. de \Vyzewa, gentilhomme polonais et collaborateur du Figaro, ait écrit un livre sur le Mouvement socialiste en Europe. M. de \Vyzewa, critique d'art et critique littéraire, s'est senti, dans le grand trouble qui s'est emparé des esprits, une fonction sociale : celle de rassurer la conscience bourgeoise contre l'inquiétudecroissanteoù elle vit des progrès du socialisme. Tout le monde sait que pour remuer jusqu'au fond la conscience bourgeoise, douzca1·ticlesdans le Figaro suffisent. :,iI. \Vyze\rn a écrit dans le Piga1·oclouze articles. Et si l'on peut en croire le témoignage de :'II. Anatole France (2), qui a toujours par nature été disposé aux (1) Téodor cle vVyzewa : Le mouvement socialiste en Europe, p. 5. (2) Voir le Ternps du 30 janvier. BibliotecaGino Bianco

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