Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 19 - ottobre 1891

UNELETTRE A monsieur Anatole France. Si, Monsieur, être cité, loué même, dans un journal qui a la renommée de ne pas agir intempestivement et à la légère, constitue la gloire, les jeunes poètes vous devront beaucoup. Malgré le dépit que peut faire naitre chez quelques-uns le nom d'un confrère peu estimé peut-être - dépit fort naturel, puisque celui qui le ressent n'est pas proclamé seul poète, - les couronnes qne vous leur tressez, les palmes que vos mains leurs tendent, doh-ent être douces â porter. Acquerrez-vous la reconnaissance de ceux que vous consacrez ainsi? c'est peu probable, car la qualité de ,·os éloges ne leur paraitra jamais assez haute, et le cai·aclèt·e d'anthologie que vous avez donné à vos études, est fait pour blesser leur vanité; mais peu vous en chaut, car, j'imagine, qu'artiste Yoas avez œuvré pour l'art. Mais, Monsieur, je ne prétends pas à vous apprendre ces chose:S, que de longues années de critique ont dù rendre élémentaires pout· vous, et ce qui me préoccupe maintenant c'e:Stbeaucoup plus le souci de votre propre BibliotecaGino Bianco

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