Entretiens politiques et litteraires - anno II - n. 10 - 1 gennaio 1891

LERÈGNEDESVIEUX Le Règne des \ïenx, c·est l'appellation dédaigneuse c](,nt certains stigmatisent notre époque. Est-elle méritée? est-il vrai que les Yicillarcls accaparent fonctions. charges, honneurs, et que les jeunes gens n'ont aucune influence dans la direction des affaires g··nl•rales? et si, c·e::st\Tai, est-ce un bien ou un mal? Yoilit les deux qucs1ions que je voudrais examiner avec r,lpidité et inclt'·pcnd,11ice, au risque de ne point m'entendre aYec ~I. Paul :\Iongeolle, auteur d'un Jiue snr cc sujet et. ous ce titre. Pour ce qui est de l'importance numérique. nul ne niera celle des jeunes g._'.>nérnlions;il est possible que la France soit le pays du monde où Htiage de la vie moyenne soit le plus haut et où, par ,rnitc, la proportion de::;personnes ftgées soit la plus eonsiclérable; eetle proportion n'en fait pas plus obstacle it !"écrasante majorilé de,; jeunes, d'autant plus que ce ne sont pas parmi cenx-d que se multiplient les abstentionnistes. En réalité, loin d'être sacriiiés aux Yieux dans les luttes électorales, ce ::sontles jeunes qui étouffent non seulement les Yieillards mais les hommes mùrs. Cela est vrai de tous les pays ù c·onstitution démocratique; les ,·ieillanls sont un peu pin,; nombreux en France .qn·,1l'étranger, un peu moins no1nhreux dans les grandes villes, Paris notamment, que dan,; les campagnes, ce sont lit des fluctuations insignifiante;; par rapport au niveau générnl. En fait, et en dépit du sen·ice militaire, ht majol'ité num.:-rique des jeune::; e::sl indfniahle. :\fais par contre, il est non moins certain que la pl'oportion est ren,·ersée clans les fonctions publiques. et que les très haut::; grades sont ,1 peu prè::; exclusiYemcnt oc0upés par des gens très ùgés. Ceci est bien explicable : BibhotecaGino ~1anco

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