Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 8 - 1 novembre 1890

- 267 - Ke saYaient-ils pas aussi que les êtres non ponrn1s des Yertn: nécessaires pour vine, sont Youés par la fatalité il serri1' de proie aux autres? Soyez certain que ces hauts C'sprils ne rangeaient pas rhommc dans une catégorie spé- ('ialc, et qu'ils le connaissaient <·npahle de Yonloir pen.;ister ù l'aide de toutes les ruses, de tous les C'l'i mes môme. Est-ce bien litla pensée des r[,thenrs dont rnns me parlc7. t .Je fis nn geste d'assentiment et il poursuiyit. li est hon que Yos génémtions nonvellessoicnt nourries de semblables 1héorics, mai:,; il serait mrillcnr d'en exiger une ralionnelle application. D'après YOsdiscours, et autant que ces données restreintes me permettent de conclure, je crains qnc YOUSn'aye;,; pas su Lirer parti des doctrines, et Yous les deYez considèrcr en dilettantes non en politiques. La coalition des plns forts, cette n('ccssito de la YiC'soc-iale, est-elle ehcz Yons réglementée, et la ronduitc it tenir vis-à-Yis des nuisibles. des faibles et des inutiles, est-elle déterminée par de justes, pratiques et séYère lois? .Tc répliquai en faisant obserYet· au tenihle Yieillard, qu'il paraissait ne tenir aucun compte, des sentiments pitoyables dont nous Nions génfralemcnt animés envers nos sem blablesdébiles et malheureux. Œvidemment, lui dis-je, nous ne pournns en empêchct' beaucoup de mourir par faim, froid, ou complet dénuement, malgrê des administration:,; sérieusement organisées, paperassières par amour du clroit,et soucieuses de répartitions équitnbles, a11point d'attriburr un denier ù des familles de dix personnes, cela an hén<'ficcpossible de marmitcux ù Ycnir. :.Jais il est peu de millionirnircs qui ne tiennent, au moment suprême, à racheter leurs dol:,;,par la fondai ion d'hospices de ·tinés, le plus souYcnt, anx clescenrlants de ceux quïls spolièrent. Quand anx enfants rachitiques, tuberculeux ou dégénérés, les commune:,; les rccneillC'nt clans clcs maisons secourables C't les l'lèvent à grand !'rais : le nombre en est mal henrensrmcnt :si grand, que, malgré ces précautions, nos aYenurs et nos rues sont peuplées de nourrissons squelel leuxet tlifformes, de jeunes épileptiques rt d'éphèbes estropi{-s, dont l'aspect effraie au passage les hanquiers :sensibles qui se cachenLau fond de leurscarosses. (.2uand aux Yieillards, i ncapablcs de trotFcr Je morceau de pain nécessaire àrctnrcler leur mort, d°frntres édifires B1bhoter.aGino Bianco

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