- ü7 - ce n'est pousser trop loin (mais, le saurait-on, \'l'aiment?) la logique des analogies - le cerYeau humain e symboLsait en son em·eloppe ofJicielle. En tant qu'enregistreur mathématiquement passif, le phonographe est donc la science sèche, judici;1ire, .·cepti- <Jl;f t t ,. t t t· ·t. . . c,ll an qu ms rumen mn par une ac t\'J e supeneure <Jui y imprime son rythme et sa pensée, il est l'.Art, la seule YOÎX. De même qu'en la marche même de l'homme primitif s'impliquaient tou,; les modes de locomotions, la phonographie est Yieille comme le monde: elle fut la seule science et la seule poésie aux figes où les formules de l'expérience des aïeux se transmettaient phonétiquement aµx petit,; neveux balbutiant. Elle se réglementa, institution ù jamais respectable, dans ks écoles des rhéteurs muées, hpei ne. en lycées municipaux, et pour elle les Etats se ruinent d'enthousiasme. Elle domine notre époque. . Elle est une forc;e dont la Soeiété constitu?e par le millier des pédagogies, Yiolente et déforme les g,'nérations, happées, presque, au giron de leurs mères, pour qn·elles ·s'éaoutent, plus tard - machinales ou honteuses, pentêtre, de lelll· passivité consciente mab inéluctable- redire aux auditeurs forcés des salles de classe les stupidités et les injustices et les atrocités morales dont fut arabesquée, très jeune, leur cervelle laiteuse, et pa1·lesquelles la Société demeure, - stolide it dynamiter, peut-être. Cela est partout : le journalisme a correspondu en son développement prodigieux au besoin de 1·edi1·e qui arde les races civilisées - (0 ! le mutisme des roides indiens des lacs ou des bibliques fumeurs de l'Orient) - Chaque jour, à l'aube et au crépuscule, se Yomit sur le monde le· même flot banal : on dirait de ces pompes d' Exposition qui puisent et rejettent, sans cesse, l~s mêmes cent litres d'eau incamadine, et dont la largesse émerveille la foule. Le Figarn avait-il compris ces choses?- en tous cas, Biblioteca Gino Bianco
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