Entretiens politiques et litteraires - anno I - n. 3 - 1 giugno 1890

LAPJIO~\OGHAPllIE Pour qLüco1Hflleconsidère sans entbonsiasme le siède où nous YiYon,;, le Progrès, qni hallncina nos grnnclspères. apparait - le mir;1ge, au soir, é\·,rnoui - ce quïl est: une phase cln trnrnil matériel et logique de l'humanité - intéressante, certes, mai,; d'un inlérèt qnoliüicn et éphémère-, wmme le prngmmme des courses ou le menu du déjeuner. L'émerYeillemrnt n·a pins lieu: que le chariot it roues pleines se cléYeloppe en express-Orient; que le cri du pi'ttre, qui grnssit it tra rnrs plaiue, sa panme incu rYée, se mue en glapissement de bour,;ier par les Jils des Lflé-graphes ou pl1ones - quel étonnement l lî1omme ne doit-il conquél'i r sa Terre~ La conquête e,;t immen,;e, ,;oil; mai,; comparati \·eme11t; - elle est aussi. compamli Y Ornent, in limie : dernnl l'.\bsolu et lïnlini elle est nulle. Le soir où la science, ayant con,;ommé sa petite géogrnphie, se buterait lïnconnaissalJle, q11·eue fuit et nie .i usqu'it pré,;ent, la grande Y:tnité de son orgueil sern \·isibJe aux plus a\·engles et l'humanité se tournera Yers l'.\.rt pour viYre de la foi. L' .\rt, mu n-e d'àme intuiliYe, est hors ce progrès - quoiqu·en ait dit, assez bètement, :.\I. Zola - dès que le premier homme complet üpparut sur la terre, la pensée humaine fut complète - tout désir euYeloppe sa réalis,ttion et toutes les découYertes faites ou ."tfaire, surgirent Yirtnelles au jour oùle preiuier homme a pensé mai:; seul, l'Art, palliatif des aspil'ations hautes ù jam,ti::; inas,;ou Yissables, apparut réel itjnmais en l'agonie du premier soleil, comme au couchant qui rutile, lit-bas, aux croisées: l'.\.rt immuable et .blasphémé, mis au banc de rérnlulion, hué BibliotecaGinoBianC;o

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