198 _ RENÉVIÉNET : Enragés et situationnistes dans le mouvement des occupations. Paris 1968, Ed. Gallimard (coll. « Témoins »), 316 pp. - LUCIENBoDARD: Le plus grand drame du monde : la Chine de Tsen Hi à Mao. Paris 1968, Ed. Gallimard, 333 pp. - En France, un million d'analphabètes. Paris 1969, « Hommes et Migrations », 111 pp. - L'Antisémitisme russe et les juifs (en russe). Recueil établi par A. Flegon et Iou. Naoumov. Londres 1968, Flegon Press, 223 pp. - SIMONEWEIL : Poèmes, suivis de Venise sauvée. Lettre de Paul Valéry. Paris 1968, Ed. Gallimard, 134 pp. - SuzANNEBRESARD: Empreintes. Neuchâtel 1968, Delachaux et Nestlé, 106 pp. - DANIELGuÉRIN : La Lutte de classes sous la Première République, 2 volumes. Paris 1968, Ed. Gallimard, 561-604 pp. - JuDITH STORA-SANDO: R Isaac Babel. L'homme et l'œuvre. Paris 1968, Ed. Klincksieck, 154 pp. - EUGENELYONS: Workers' Paradise Lost. New York 1968, Funk and Wagnalls at Paperback Library, 416 pp. . - RAYMONDARON : La Révolution introuvable. Réflexions sur les événements de mai. Paris 1968, Libr. Arthème Fayard, 187 pp. - LÉONEMERY: Un siècle de républiques, 18701968. Lyon, Les Cahiers libres, 139 pp. - BERNARDRoux : La Formation permanente. Paris 1969, Ed. du Centurion, 192 pp. - RAYMONADRON : D'une Sainte Famille à l'autre. Paris 1969, Gallimard, 320 pp. - ROBERTDALLEK: Democrat and Diplomat. The Life of William E. Dodd. New York 1968, Oxford University Press, IX-415 pp. - The Origins of Civilization. Edited by William H. McNeill and Jean W. Sedlar. New York 1968, Oxford University Press, X-203 pp. - Les Relations franco-allemandes dans la littérature de la R.D.A. Lüneburg 1968, 60 pp. - ELISABETHK. PoRETSKI : Les Nôtres. Vie et mort d'un agent soviétique. Avant-propos de Léon Trotski. Paris 1969, Denoël (les Lettres nouvelles), 302 pp. - ERNSTNoLTE : Les Mouvements fascistes. L'Europe de 1919 à 1945. Paris 1969, Calmann-Lévy, 361 pp. - BRICEPARAIN: Petite métaphysique de la parole. Essai. Paris 1969, Ed. Gallimard, 173 pp. IMPRIMERIE FABRE ET C'e 1, rue Cels - Paris-14e Le directeur de la publication : Marcel Body Dépôt légal : 3° trimestre 1969 Imprimé en France BibliotecaGino Bianco LE CONTRAT SOCIAL Max Eastman Notre collaborateur, notre ami, Max Eastman est décédé le 25 mars 1969, âgé de 86 ans, à Bridgetown, capitale de « la Barbade» (Barbados, Indes occidentales britanniques). Les conditions anormales où paraît ce dernier numéro de la revue, daté de fin 1968, ne nous accordent que la place de quelques lignes pour mentionner un fait si émouvant pour nous, mais survenu en 1969. Du moins notre Contrat n'aura-t-il pas disparu sans un dernier adieu à l'auteur de Since Lenin Died et d'autres livres qui nous touchent de très près. Dans notre n° 2 de 1965, a paru Autour du « Testament» de Lénine, chapitre d'un livre d'Eastman qui ~ venait de paraître (Amour et Révolution - Mon voyage à travers une époque). C'est le récit des circonstances dans lesquelles Eastman, de concert avec B. Souvarine qui était en possession du «Testament» de Lénine, a publié ce document historique. Le fragment de Mémoires en question corrobore l'exposé sur le Testament de Lénine publié sous ce titre dans Est et Ouest (n° 151 du 1er Mai 1956). Le livre d'Eastman, Since Lenin Died, et la divulgation intégrale du Testament suscitèrent un déchaînement de fureur chez les communistes. Staline en personne donna le ton en attaquant grossièrement Eastman et Souvarine. Ses nombreux valets politiques, notamment en France, firent chorus. Selon eux, le Testament était forgé de toutes pièces, Eastman et Souvarine étaient des faussaires, des calomniateurs, etc. Trente ans plus tard, Khrouchtchev «révéla» au XXe Congrès de son parti le Testament que publia aussitôt la presse soviétique et qui prit place, en.fin, dans la 5° édition des Œuvres complètes de Lénine. Le chapitre d'Eastman précité est précédé d'une page bio-bibliographique sur l'auteur, due à la plume de B. Souvarine. Les lecteurs sont priés de s'y reporter : outre une brève notice sur la personnalité, la vie et l'œuvre d'Eastman, ils y trouveront la liste quasicomplète de ses ouvrages (environ vingt-cinq titres), parmi lesquels plusieurs recueils de poèmes, et sans compter les livres traduits du russe. On ,doit aussi à Eastman la publication d'une précieuse lettre d'Ivan Pavlov où le célèbre savant s'exprime sur le bolchévisme en termes qui interdisent aux communistes de revendiquer sa mémoire. Elle est reproduite dans notre revue (n° de janvier 1960), en tête d'un rapport de Pavlov sur le thème du Réflexe de liberté. (A ce sujet, voir Preuves de novembre 1955 : « L'itinéraire New York - Moscou et retour », par Max Eastman). La présente nécrologie, trop courte et hâtive en raison d~s circonstances qui font coïncider la fin de notre revue et celle de notre ami, ne dispensera pas l'un de nos rédacteurs de rendre à Max Eastman un hommage plus circonstancié dans telle publication qui voudra bien l'accueillir.
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