Le Contrat Social - anno XI - n. 4 - lug.-ago. 1967

254 tion C. Notons quelques fantaisies : pour Arlès-Dufour, Walch renvoie d'une part à un volume de 285 pp. qui se trouve à l'Arsenal dans le fonds Enfantin (il donne la cote), d'autre part à un autre volume cité ailleurs (n° 732) et qui a 220 pp. Il s'agit d'un seul et même ouvrage, et il a· en réalité 205 pp. L'auteur donne aussi la référence (fonds Enfantin) des mémoires de Jean Terson. Mais sa référence, reprise de son résumé du Catalogue des manuscrits des bibliothèques publiques dont on a parlé, est partiellement fausse : les mémoire5 en question commencent à la cote précédente. La section C concerne « Saint-Simon et les saint-simoniens ». Elle comprend les travaux sur Saint-Simon (par ordre alphabétique des noms d'auteurs), les travaux sur le saint-simonisme (id.), puis deux ouvrages de saint-simoniens sur les schismes saint-simoniens (on se demande ce qu'ils font ici), et la mention de deux caricatures (san's doute pour faire croire aux débutants que là s'est bornée la satire contre les saint-simoniens ·: il suffit d'ouvrir d'Allemagne pour en découvrir bien d'autres). Ensuite viennent les œuvres des saint-simoniens, chacun étant traité ·séparément, et la liste de ses œuvres étant suivie des travaux publiés sur lui. Comme le premier est Olinde Rodrigues, le second Enfantin, le troisième Bazard, on peut supposer que J. Walch a suivi l'ordre chronologique d'adhésion au saint-simonisme. C'est une hypothèse. De toute façon, l'auteur s'est arrangé pour compliquer la tâche du lecteur à qui l'ordre alphabétique, les choses étant ce qu'elles sont, aurait permis une consultation plus aisée. C'est en tout cas une étrange idée de présenter les choses dans un désordre apparent en gardant secrète la raison de l'ordre adopté,. à supposer qu'il y en ait une. Sur tout cela, il y aurait beaucoup à dire. Les bévues ne manquent pas, ni les oublis. La biographie de Saint-Simon par Bazard (n° 168) n'est pas datée : elle est de 1826 (et non de 1829, comme dit Charléty). L'auteur cite les Œuvres complètes de Béranger (n° 170) sans se douter qu'il en existe dix éditions dans tous les formats. Il ignore que les « Souvenirs » de Léon Halévy (n ° 208) sont tirés du n° 1037 (où l'auteur attribue bizarrerpent ·à Halévy un ouvrage intitulé la France littéraire, où il serait question du salon de Saint-Simon : c'est en réalité le titre de la revue où, en mars 1832, parurent ces souvenirs, qui concernent la vie .d_eSaint-Simon, et nullement son salon). Le n° 216 est relatif à un article de Lerminier de 1830 : Walch devrait savoir que Lerminier s'est flatté de juBibl ioteca Gino Bianco LE CONTRAT SOCIAL ger Saint-Simon avec plus de recul dans sa Philos_ophie du droit, Paris 1831, tome II, pp. 268-27 3. Les Réflexions sur la doctrine de Saint-Sinion d'Ozanam (n° 231) n'ont pas seulement été deux articles, mais ont été développées et publiées à Lyon, la même année 1831, en un opuscule de 94 pages. Pourquoi citer (n° 245) la seconde édition des Etudes sur les réformateurs de Reybaud, et la dater de 1848 ? Par.ce que Walch copie Charléty, qui a commis cette erreur. En 1848, cet ouvrage avait eu beaucoup plus de deux .éditions, et d'ailleurs l'étude ·sur Saint-Simon et les saint-simoniens se trouve dans la première édition du premier volume (1840), et avait, dès le 1er août 1836, été publiée dans la Revue des deux mondes. Concernant les saint-simoniens, l'auteur s'est borné à copier le catalogue de la Bibliothèque nationale, en classant les ouvrages dans un ordre approximativement chronologique. Cela ne donne pas toujours des résultats louables. Le n° 300, attribué à Olinde Rodrigues (parce que seul son nom figure sur la couverture), contient exactement six pages de lui, sur soixante-quatre : ce qui précède est le procèsverbal des très importantes séances du 19 et du 21 novembre 1831, et il convenait de le préciser. La bibliographie d'Enfantin n'offre aucun ordre perceptible. Celle de Bazard est très insuffisante : on n'y trouve pas rappelé l'article de 1826 sur Saint-Simon (n° 168) ; il fallait indiquer que sa traduction de Bentham (n° 349) est précédée d'une introduction de 38 pages sur le prêt à intérêt 7 ; la Lettre à M. le président de la Chambre des députés (n° 350) avait été mentionnée sous le n° 320; Walch ne cite (n°• 352-353) que deux articles du Producteur alors que le premier volume des Œuvres de Saint-Simon et d'Enfantin énumère (pp. 177-178) neuf articles de Bazard ; enfin l'auteur attribue à Pierre Leroux (nq 356) l'article' de l'Encyclopéàie nouvelle sur Bazard, alors que Quérard, dans La Littérature française contemporaine (I, 216 ), dit que Trélat a rédigé ce qui concerne Bazard carbonaro, et · Reynaud la partie sur Bazard saint-simonien. Ne nous arrêtons pas à Michel Chevalier, dont l'auteur nous promet dans sa thèse une bibliographie exhaustive, sinon pour rappeler l'erreur bibliographique du n ° 362 (voir la note· 3), pour nous étonner de l'absence, parmi les œuvres signalées, des Lettres sur l'organi7. Introduction très importante. Un exemple : Bazard y expose (pp. 21-22) que la société est divisée en deux classes, et que la première, propriétaire des • instruments du travail, terres et capitaux (... ), s"est constamment réservé une part du travail de la seconde en lui cédant l'usage des instruments dont elle était en possession •· Ceci est publié en 1828,

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