Le Contrat Social - anno XI - n. 4 - lug.-ago. 1967

QUELQUES LIVRES primer (et que Jean Dautry a découvert et publié en 1948), bien que cette publication de Dautry soit signalée ailleurs (n° 188). * * * A la suite des œuvres de Saint-Simon, Jean Walch signale les recueils. En tête, celui d'Olinde Rodrigues, qu'il donne sous la date de 1841 : il ignore donc que ce recueil a d'abord été publié en deux fascicules en 1832 (le premier fascicule à la librairie saint-simonienne, le second à la même adresse, mais sous la fume Ad. Naquet). Ensuite l'auteur cite les trois volumes d'œuvres choisies de Lemonnier (Bruxelles 1859) en indiquant qu'ils contiennent « de nombreux inédits ». On aimerait à savoir lesquels. Enfin vient la grande édition Dentu. L'auteur n'est pas le premier à remarquer le désordre de ces quarante-sept volumes. Et il n'a pas tort de penser qu'il n'est « pas inutile de donner un sommaire du contenu des volumes ». Suivent huit pages qui seraient précieuses si l'auteur avait consenti à examiner un à un les volumes dont il s'agit. Si par exemple l'on se demande pourquoi il indique, dans le tome II la table des articles de !'Organisateur, et non ' dans le tome I, celle des articles du Producteur, on sera tenté de penser que la raison, c'est que celle-là est à la fin du volume (de sorte qu'on la trouve sans la chercher) tandis que celle-ci est moins aisée à découvrir. Pourquoi, de toutes les pièces publiées dans les volumes biographiques, l'auteur ne cite-t-il, outre quelques lettres, que le Système de la Méditerranée de Michel Chevalier et La Ville nouvelle ou le Paris des saint-simoniens? Mystère. D'ailleurs ce dernier texte est sans nom d'auteur. Il pa;ut cependant (le texte le précise) sous la signature de Charles Duveyrier'5. On trouve ensuite une rubrique consacrée aux « textes choisis et rééditions ». L'auteur omet de citer en tête, le volume d'Hubbard. Il est vrai q~e ce volume est mentionné ailleurs (n° 209), ce qui permet de voir que Jean Walcha copié une bibliographie (celle de Charléty) où cet ouvrage est mentionné avec un nombre de pages inexact (310 au lieu de 316), et avec un titre amputé de ses derniers mots (« suivi de fragments des plus célèbres écrits de Saint-Simon » ). La rubrique suivante est celle des journaux saint-simoniens. Elle nous permet d'ajouter une précieuse précision à l'introduction de 5. En 1832, au tome VIII de Paris ou le livre des Cent~t-un. L'année précédente, dans lo tome II, avait paru un texte de Saint-Priest, Le~ deux saint-,imonien,, DOD 1lgnalé par Walch. Biblioteca Gino Bianco 253 l'auteur. Il y indiquait, on l'a vu, que son travail s'adressait aux débutants en saint-simonisme. Le chapitre des journaux permet de limiter cette trop vaste ambition : il ne s'agit que des débutants de la région parisienne. J. Walch, en effet, se garde de donner aucune description des journaux saint-simoniens. Il ne lui vient même pas à l'idée de se servir d'Hatin. Il se borne à signaler les titres qui existent dans les bibliothèques de Paris. Encore le titre est-il contestable lorsqu'il s'agit de la Tribune des femmes ou la Femme nouvelle. Ce titre ne figure, en effet, sur aucun numéro du journal dont il s'agit. Le titre fut d'abord la Fem111elibre, avec « Apostolat des femmes » en sous-titre. Au second numéro, le titre devient Apostolat des femmes, et l'ancien titre devient sur-titre. Dans les numéros suivants, le surtitre devient « la Femme de !'Avenir », puis « la Femme nouvelle ». Quant au titre, il devient Affranchissement des Femmes (n ° 13), puis définitivement (n° 14) la Tribune des Fem111es. Walch indique à tort une série incomplète de 44 fascicules à l'Arsenal,. car ce:te série comprend des doubles. Tout 1ncomplete qu'elle est, elle est utile parce que les fascicules de la deuxième année ont leurs couvertures datées. Il convenait cependant d'indiquer que l'Arsenal possède aussi une série (reliée) tout à fait complète de 31 numéros (20 pour la première année, 11 pour la deuxième)6 • Dans le dernier fascicule, Suzanne Voilquin annonce son départ pour l'Egypte. D'autres journaux sont purement et simplement omis. Le Livre des Actes (H. R. d'Allemagne, Les Saint-simoniens, p. 395) devrait être dans cette rubrique et non pas seulement dans le paragraphe consacré aux femmes (n° 901) où devrait en revanche être rappelée la Tribune des Femmes. Quant à Amour à tous, journal de la religion saint-simonienne, publié à Toulon en 1833, et signalé par d'Allemagne (id., p. 387), il ne figure ni ici ni ailleurs. Enfin, il convenait sans doute de mentionner dans cette rubrique le Crédit (n° 575), journal dirigé par Duveyrier en 1848-1850, et qui fut considéré comme une résurgence saintsimonienne. Cette section B se termine sur deux paragraphes inutiles : un sur la correspondance, qui renvoie aux paragraphes relatifs aux archives et à l'édition Dentu, l'autre sur les biop.raphies, qui fait double emploi avec les études sur ]es auteurs enregistrées dans la sec6. On remarquera que cette série complète est l~norfc du Catalogue collectif du plrlodlque.,, tome IV, que vlt'nt d<' publier ln Bibliothèque nationale.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTExMDY2NQ==