Le Contrat Social - anno XI - n. 4 - lug.-ago. 1967

242 se voir déchargé des fonctions de membre du présidium du Comité central du parti communiste tchécoslovaque et de premier secrétaire du Comité central du parti communiste slovaque. Le camarade Bacilek reste membre du Comité central tchécoslovaque et membre du présidium du P.C. slovaque 13 • Une part de responsabilité pour des erreurs graves et des fautes dans son travail de cadre, et pour la création d'une atmosphère de suspicion et de méfiance, incombe aussi au camarade Bruno Kahler, qui, à l'époque, dirigeait le département du personnel du Comité central du Parti. Le Comité central a, en conséquence, révoqué le camarade Kôhler de ses fonctions de secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque, tout en décidant qu'il resterait membre du Comité central. Le Comité central a infligé à divers dirigeants du Parti et membres responsables des sanctions correspondant à l'importance de leurs fautes, étant entendu qu'il s'agit de sanctions disciplinaires. Il part du principe qu'il s'agit là de grossières erreurs concernant le Parti et que l'atmosphère générale du culte de la personnalité dans la période 1949-54, que ces fonctionnaires subirent plus que d'autres, ne peut qu'eQtrer en ligne de compte. Ainsi, il ne faut pas aller aux extrêmes et faire preuve de la sévérité montrée dans la période antérieure. En ce qui concerne les personnes directement responsables de brutalité et d'arbitraire, et qui furent réellement impliquées dans une action criminelle, elles doivent cependant ~ubir le châtiment exigé par la loi pour ces cnmes. La manière léniniste de surmonter les phénomènes néfastes engendrés par le culte de la personnalité exige que l'on s'emploie avant tout à exécuter les instructions et mesures qui sont une garantie sûre que pareilles bévues tragiques ne se répéteront jamais. Cela, notre Parti' et son Comité central l'ont fait. 13. Le cas de Bacilek, ami personnel de Novotny, est intéressant étant donné la véritable responsabilité de ce fonctionnaire tchécoslovaque dans toute l'affaire et la modération de la réprimande qui lui fut administrée par le Parti. Depuis 1945, Bacilek était membre du Comité central sans interruption, ·et depuis 1954 membre du Bureau politique. Il fut ministre de la Sécurité d'Etat entre janvier 1952 et septembre 1953, et comme tel directement responsable de l'organisation de la plupart des grands et petits procès politiques de cette période. De plus, il fut le principal organisateur de la campagne contre les • nationalistes bourgeois • slovaques et continua de mener campagne contre ceux d'entre eux qui avaient survécu et se trouvaient déjà réhabilités en tant que citoyens. En dépit de tout cela, on l'autorisa en 1963 à « solliciter • son congé en tant que membre du Comité central, membre du présidium du Comité central du Parti slovaque, député et membre de la commission parlementaire de l'industrie. Il n'est pas étonnant qu'en 1964 encore nombre de communistes tchèques et slovaques aient exigé que • ffit accordé aux personnes innocentes, faussement accusées et condamnées, tout ce qui leur était dfi, et que les coupables fussent punis• (cf. Plamen, Prague, n° 5, mAi 1964). _ BibliotecaGino Bianco LE CONTRAT SOCIAL A PARTIR DE 1956, la politique consistant à confirmer de bout en bout et de renforcer la légalité socialiste en matière de sécurité, de poursuites et de tribunaux a été appliquée avec logique. Le point culminant de cette politique a été l'introduction, en 1960, · d'une nouvelle Constitution socialiste dans laquelle furent posés les principes intangibles pour la vie d'une société socialiste, principes qui devaient être observés strictement par tous les organes de l'Etat. En même temps, la ligne léniniste très efficacement suivie par notre Parti assure le développement de la démocratie socialiste en donnant à tous les travailleurs la certitude que les phénomènes négatifs du culte de la personnalité appartiennent à un passé à jamais révolu. Tout en évaluant ce passé, le Comité central du P.C. de Tchécoslovaquie estime que les · quelques erreurs graves de la période 1949-54 ne portent pas atteinte au caractère authentiquement léniniste du Parti, au fait que celui-ci a toujours lutté pour mettre en pratique les normes léninistes et qu'il a toujours été l'avantgarde de la classe ouvrière. Sous sa direction, les travailleurs ont obtenu pendant cette période de grands succès dans l'édification du socialisme, et cela dans tous les domaines de notre vie. La ligne générale a été correctement définie et suivie, et le parti communiste de Tchécoslovaquie a toujours -maintenu des liens solides avec le peuple. La vie est allée de l'avant et non à reculons. Le Parti et ses idées, dont des millions de nos travailleurs se sont nourris, ainsi que notre réalité socialiste se sont révélés plus forts que l'influence du culte de la personnalité. Une société socialiste a été édifiée dans notre patrie et nous avons obtenu de grands succès dans le développement économique, politique et culturel. La position internationale de notre République s'est également renforcée, car elle est devenue un rouage important du système socialiste mondial. . Le Parti a rempli avec succès ses devoirs internationaux en défendant avec résolution les intérêts du mouvement communiste international et en combattant toutes les manifestations du révisionnisme et du dogmatisme. Chacun d'entre nous a payé tribut au culte de la personnalité, même si le degré de responsabilité diffère d'un individu à l'autre. C'est pourquoi nous devons rejeter résolum~nt les déclarations de ceux qui affirment que le culte de la personnalité était parfaitement évident pour eux à l'époque, mais qu'ils ne parlèrent pas plus haut parce qu'ils n'étaient pas compris. Il serait également incorrect de limiter les effets du culte de la personnalité aux erreurs commises par quelques hauts fonctionnaires ou par des dirigeants du Parti. Le culte de la

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