240 de sécurité pour donner la chasse à de prétendus ennemis à l'intérieur du Parti; c'est cette machine qui fut à l'origine de tant d'injustice et d'arbitraire,. et qui devait finalement le dévorer lui-même. Les enquêtes ont montré q~' en qualité de secrétaire général, Slansky outrepassa les bornes de la loi, ce dont il doit être tenu pour gravement responsable. Dans le cas d'O. Sling, il a été établi qu'il a dénaturé les principes du travail du Parti, discréditant celui-ci, affaiblissant son autorité, entravant son rôle principal et brisant ses liens avec la classe laborieuse. De graves infractions à la légalité socia~iste ont été commises par K. Svab, qui a introduit des méthodes erronées dans les services de sécurité et s'est personnellement livré à des actes de violence physique graves contre des détenus. B. Reicin est responsable de l'emploi de méthodes erronées et des condamnations injustes prononcées contre des militaires non coupables pendant qu'il dirigeait le principal service de renseignements militaires. Un rôle particulièrement actif dans le déclenchement de la chasse aux prétendus ennemis à l'intérieur du Parti a été joué par J. Tausigova au sein de la Commission de contrôle. Elle a de lourdes responsabilités dans l'ouverture de poursuites injustifiées sur la base de rumeurs et de commérages sans fondement que la commission recueillit par des voies étrangères au Parti. Otto Fischl, en sa qualité d'ancien ministre adjoint des Finances, a commis un acte criminel en se laissant grassement corrompre par des capitalistes qu'il connaissait, leur permettant de faire disparaître du pays des biens d'une valeur de plusieurs millions. Sur la base des faits ainsi établis, le Comité central du parti communiste tchécoslovaque a décidé de confirmer les mesures d'expulsion · prises à l'encontre de R. Slansky, O. Sling, K. Svab, B. Reicin, J. Tausigova et O. Fischl. Parallèlement, il a décidé de restituer la qualité de membre du Parti, ou de reconnaître cette qualité à M. Svermova, J. Smrkovsky, V. Novy, V. Clementis, G. Husak, L. Novomesky, V. Fuchs, H. Lomsky, R. Dubova, K. Moskovic et B. Geminder, mais en raison de leurs fautes et erreurs politiques leur expulsion du Comité central et la révocation de B. Geminder de ses fonctions sont confirmées. Les enquêtes nouvelles ayant révélé que ceux dont les noms suivent n'ont rien fait contre les intérêts du Parti, le Comité central a décidé de réhabiliter J. Frank, L. Frej ka, Bibl.ioteca Gino Bianco -., LE CONTRAT SOCIAL E. Lôbl, R. Margolius, A. Simone, L. Holdos, D. Okaly, 1. Horvath, L. Polak, O. Zavodsky, B. Hajek, J. Goldmann, F. 1. Kilar, J. Barta, F. Fabinger, Z. Rudinger, J. Karny, O. Eisler, O. Hromadko, B. Kopold, et d'autres. En même temps, le Comité central a recommandé à la Cour suprême et au ministère public d'annuler pour illégalité toutes les condamnations prononcées à l'issue du procès du prétendu centre de conspiration contre l'Etat, du procès de Marie Svermova et de son prétendu groupe, du procès des dirigeants du Parti et de I:Etat en Slovaquie, et d'autres procès. * * * L E COMITÉCENTRALconsidère qu'il doit en outre répondre à la question de savoir comment ces manifestations d'illégalité durant la période 1949-54 ont pu se produire. En premier lieu, elles ont été la conséquence du système du culte de la personnalité dans son ensemble qui, en Tchécoslovaquie, avait pénétré tous les aspects de la vie sociale. Sous ce rapport, quelques remarques· fondamentales doivent être présentées touchant la part jouée· dans tout cela par Klement Gottwald et la direction du Parti à l'époque. Klement Gottwald a été un grand combattant révolutionnaire. Sous sa direction, le Parti fut édifié sur les principes du marxisme-léninisme. Son nom sera toujours à l'honneur dans l'histoire du Parti et de tout le mouvement communiste international. Le combat de notre peuple contre la bourgeoisie et contre le fascisme, ainsi que le travail du Parti après la libération de notre pays, resteront toujours liés au nom de Klement Gottwald. Ses grandes capa~ités politigues se révélèrent plus spécialement en févner 1948. A Gottwald revient beaucoup de mérite dans la victoire du peuple travailleur sur la réaction en février, ainsi · que dans l'élaboration d'une ligne générale pour l'édification du socialisme entreprise par le XI° Congrès du Parti communiste de Tchécoslovaquie. Cependant, dans les dernières années de sa vie, Gottwald s'est incliné lui aussi devant le culte de la personnalité, notamment à l'époque des procès politiques. Toute la tragédie personnelle de Gottwald réside dans le fait qu'il a succombé à l'atmosphère générale de méfiance et de suspicion, lui qui était si connu pour l'équilibre de son jugement, la modération de son esprit et sa faculté d'apprécier de façon réaliste les situations les plus complexes. Comme nous l'avons déjà dit, il a accepté sans vérifier les renseignements et les conclusions des organes de sécurité, les-
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