' 230 fait l'historique de la politique extérieure de l'Angleterre : L'oligarchie qui usurpa la richesse et le pouvoir après· la « glorieuse révolution », était naturellement forcée d~ se chercher des alliés. Elle les trouva dans ce qu'on aurait appelé en français la haute bourgeoisie. Avec quelle sollicitude elle ménagea les intérêts matériels de cette classe, toute sa législation économique en témoigne... Quant à sa politique extérieure, elle désirait qu'il y eût au moins l'apparence d'une action conforme aux intérêts du commerce (...). C'est au cabinet que revenait à l'époque la charge d'inventer les prétextes commerciaux, si futiles qu'ils fussent, pour les mesures de politique étrangère. De notre temps, on l'a rejetée sur les nations étrangères, laissant aux Français, aux Allemands, à tout le monde, la tâche fastidieuse de découvrir les secrètes raisons mercantiles de la politique britannique. Lord Palmerston par exemple prend, semble-t-il, le parti le plus nuisible aux intérêts économiques de la GrandeBretagne. Aussitôt surgit un philosophe politique Bibl_iotecGa ino Bianc·o , ., DÉBATS ET RECHERCHES étranger ·qui se met le cerveau à la torture pour pénétrer les mystères du machiavélisme commercial de la « perfide Albion » que Palmerston est censé appliquer sans hésitations ni scrupules. Ayant démontré la complète autonomie de politique et la futilité de toute interprétation « économique » de la politique internationale, Marx ne laiss~it pas moins dans l'ombre le mystère que posait le tournant « impérialiste » symbolisé par la défaite de Cobden. C'est ici que son système du nouveau monde des puissances débouche sur une théorie aussi vieille qu'Hérodote : celle de l'opposition séculaire entre l'Est et l'Ouest. KosTAs PAPAIOANNou. (Fin au prochain numéro) , /
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