200 tembre 1871). A présent Nasser fait valoir quelque chose comme le droit des orangsoutangs avec son panarabisme pseudo-racial, copie médiocre · du pangermanisme de Hitler. Faute de temps à perdre et pour des raisons pratiques évidentes, on se bornera 1c1 aux événements qui ont créé la situation dont la toute récente guerre panarabe contre Israël est la péripétie majeure. Le point de départ sera donc l'écroulement de l'Empire ottoman, entraîné en 1918 dans la débâcle des Empires centraux comme conséq1=1enced'une alliance malheureuse. * * * LES TERRITOIRESLIBÉRÉS des Turcs au Levant présentaient le tableau d'une mosaïque de minorités ethniques et confessionnelles dont la coexistence, en bonne logique, s'imposait sous forme d'une confédération tolérante et souple, profitable à tous et nécessaire à l'instauration d'une paix durable entre ses membres. Les puissances victorieuses en 1918 ne surent pas la concevoir, encore moins la réaliser. Il y avait là, du nord au sud, des Alaouites, des Maronites, des Druzes, des Arabes chiites, des Arabes sunnites, quelque peu de Kurdes et de Tcherkesses, des Juifs, et enfin des Sionistes d'origine européenne dont le nombre augmentera fortement avec les campagnes judéophobes du national-socialisme, puis avec les persécutions du 3e Reich. On ne refera pas ici l'historique du découpage de la région en Etats distincts, des « mandats » de la France sur la Syrie et le Liban, de l'Angleterre sur la Palestine et de sa tutelle sur les deux royaumes hachémites de sa création, Iraq et Transjordanie. Là n'est plus la question puisque l'afflux de réfugiés d'Europe_centrale et orientale devait créer plus tard une situation nouvelle, certes non préméditée, imprévisible. Tout a été dit sur la déclaration Balfour et son ambiguïté, sur le « home national » du peuple juif, sur les conflits qui s'ensuivirent. Mais l'affaire n'était pas aussi simple que les polémiques actuelles ne le laissent entendre. Le Bulletin de Paris a eu raison de rappeler que le gouvernement britannique à l'époque voulut « prévenir une manœuvre analogue de l'Allemagne impériale. Le 31 décembre 1917, Talaat Pacha avait déclaré à la Vossische Zeitung qu'il était prêt à offrir aux Sionistes allemands des droits d'immigration en Palestine avec gouvernement -local autonome. En juillet 1918, le gouvernement allemand était convenu avec le gouvernement ottoman d'une combinaison du. même genre. » La victoire des Alliés Biblioteca Gino Bianco LE CONTRAT SOCIAL fit que les Sionistes se tournèrent vers Londres dont les promesses se croisaient avec celles déjà faites par l'Angleterre à Hussein, chérif de La Mecque, père de Fayçal, futur roi d'Iraq, et d'Abdullah, futur roi de Transjordanie. A ce rappel très succinct manque toutefois le rôle de la « Légion juive » de V. Jabotinski, envers laquelle l'Angleterre avait aussi des ·obligations. Bien des problèmes ultérieurs insolubles autrement que par la force sont ainsi dus à l'empirisme autant qu'à l'impérialisme des Britanniques, plus complaisants aux Arabes qu'aux Sionistes, ce qui n'épargne pas à la « perfide Albion » les accusations mensongères et les vociférations rageuses de Nasser et consorts. Quoi qu'il en soit, aucune nation ne s'est formée selon un plan préétabli et l'Etat hébreu ne fait ·pas exception à la règle. Il lui a fallu combattre pour survivre, dans les étroites limites de la configuration absurde tracée par les Nations Unies, digne continuatrice de la Société des Nations dont elle partagera le sort. En 1948, des détachements de volontaires à peine armés ont battu les forces arabes qui se proposaient d'anéan~ir la population_ juive. En 1956, l'armée israélienne a vaincu l'armée égyptienne, en profitant de l'expédition francoanglaise de Suez menée par des incapables. E~ 1967, l'Etat hébreu livré à lui-même, san~ allié ni soutien, a mis en déroute trois armées arabes dix fois supérieures en nombre et munies d'un énorme matériel de guerre moderne fourni, en plus des instructeurs, par l'Union soviétique. La nature des relations de Moscou avec Le Caire, Damas, Bagdad et Alger ne laisse aucun doute sur la responsabilité majeure du pouvoir stalino-pogromiste dans cette triste aventure. Il n'en sera commenté ici que certains aspects politiques et leur expression dans l'abasourdissante propagande soviéto-arabe qui, sans contrepartie, submerge la planète. Depuîs vingt ans, les chefs arabes proclament leur intention et leur volonté de supprimer l'Etat d'Israël, de le rayer de la carte et, expressément, d'en exterminer les habitants jusqu'au dernier, y compris les enfants. Un numéro entier de notre revue ne suffirait pas à reproduire ces promesses répétées de génocide. Encore le 1er juin dernier, le Führer de l' armée « de Jibération palestinienne », Choukeiri, déclarait « possible et même très vraisemblable que l'armée de .libération et les forces jordaniennes tirent le premier coup de feu qui déclencherait une guerre au Moyen-Orient. Ce sera nous ou Israël, a-t-il dit. Il n'y a pas de moyen terme ... » Et il a conclu qu'en cas de conflit « il ne resterait pratiquement pas de
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